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sin de documents que nous ayons sur la nature humaine. » (Taine. Nouveaux essais de critique et d’histoire. 1865.)


BALZAC (Laure de), femme de lettres et sœur du célèbre romancier. V. SURVILLE (Mme ).


BALZAN, ANE adj. (bal-zan, a-ne — rad. balzane). Manég. Noir ou bai avec des balzanes : Cheval balzan. Cavale balzane. Cheval balzan du pied droit postérieur. Jument iiALZANK des quatre membres. Le chenal balzan dont les balzanes s’élèvent jusqu’au jarret ou au genou est dit chaussé haut.

BALZANE s. f. (bal-za-ne — de Vital, balza, bordure). Manég. Tache blanche circulaire au-dessus du sabot d’un cheval : Ce cheval avait deux balzanes aux jambes. (V. Hugo.) C’était un-cheval bai brun foncé, qui aoait une petite balzane à la jambe droite de derrière. (E. Sue.)

— Encycl. Hippiatr. Les poils blancs des balzanes sont plus ou moins nombreux et occupent une étendue plus ou moins considérable. D’après leur étendue et leur position, ces poils blancs sont diversement signalés. Ainsi on dit qu’ils forment quelques poils blancs, quand ils sont disséminés autour de la couronne ; la trace de balzane, lorsqu’ils sont réunis en un point ; la trace incomplète de balzane, lorsqu’ils sont un peu plus étendus, sans cependant embrasser tout le contour de la couronne ; le principe de balzane, lorsqu’ils embrassent le contour de la couronne sans la dépasser en hauteur ; la petite balzane, lorsqu’ils arrivent au niveau du boulet ; la grande balzane, quand ils s’élèvent jusqu’au milieu du canon, et la balzane haut chaussée, quand ils arrivent près du genou ou du jarret. La balzane, quelle que soit son étendue, est dite dentelée ou bordée, suivant qu’elle présente des dentelures sur son contour, ou que ce dernier se confond avec le fond de la robe en s’y mélangeant ; elle est dite mouchetée, truitée ou herminée, ’ suivant qu’elle porte des taches étendues ou des points noirs ou rouges. Quand on fait le signalement d’un cheval, il importe de noter exactement le nombre et le lieu des balzanes. Quand il n’y en a que deux, on dit, pour abréger, bipède antérieur ou postérieur, ^ latérai ou diagonal, droit ou gauche, en prenant toujours le membre antérieur pour point de départ.

BALZE s. f. (bal-ze). Nàvig. Sorte de catimaron ou radeau, dont se servent les Péruviens. Ces radeaux sont construits avec des tronçons d’arbres d’un bois très-léger, toujours en nombre impair, bien roustés ensemble avec une sorte de liane du pays ; ils vont aussi à la voile. Il y a des balzes de lus de vingt mètres’de long sur six ou sept e large, qui naviguent très-bien le long des côtes d’une belle nier, il On écrit aussi balsk.

. BALZE (Nicolas), avocat et littérateur, né à Avignon en 1733, mort en 1792. Il a donné un Recueil de contes d’un genre un peu libre, mais pleins de finesse et de piquante originalité ; des odes qui offrent des images brillantes, mais déparées par de l’emphase et des traits de mauvais goût. Sa tragédie de Coriolan, imprimée en 1773, ne fut jamais représentée. Elle est, dit-on, fort médiocre, malgré quelques traits heureux.

BALZB (Jean-Étienne-Paul), peintre français contemporain, né à Rome en 1815, vint de bonne heure à. Paris, où il suivit les cours de l’école des Beaux-Arts. Il débuta au Salon de 1835 par un tableau représentant le Combat de f<itz-James et de Roderiek Dhu, sujet tiré de la Dame du lac, de Walter Scott. M. Ingres, dont il était l’élève, ayant été nommé directeur de l’école française à Rome, il l’accompagna en Italie et exécuta, en collaboration avec son frère Raymond, des copies des Loges du Vatican (1835). Ces copies, commandées par le gouvernement français, décorent les deux galeries latérales de l’école des Beaux-Arts. Le talent avec lequel les deux frères s’étaient acquittés de cette tâche difficile leur valut les éloges les plus mérités. En 1840", ils furent chargés de reproduire les Slanze ; leurs copies sont placées depuis plusieurs années au Panthéon, mais elles appartiennent à l’école des Beaux-Arts. D’autres reproductions de Raphaël ont été faites, vers 1850, par MM. Paul et Raymond Balze, dans la bibliothèque de Sainte-Geneviève : l’École d’Athènes, la Poésie et la Théologie sont l’œuvre de M. Paul Balze ; M. Raymond a peint la Philosophie, la Justice et l’Étude. Les deux frères ont fait depuis’, en collaboration, dans la galerie du Trône au palais du Sénat, des peintures murales représentant : les Grandes découvertes scientifiques, agricoles et industrielles du XfXe siècle (1856). Parmi les travaux que M. Paul Balze a exécutés sans le concours de son frère, nous citerons : les Odalisques, tableau exposé en 1849 ; la Mort de Sixte IV, peinture murale dans l’église de Saint-Rocn, à Paris (1856) ; le Couronnement de la Vierge, les Litanies, les Apôtres, peintures murales, dans l’église de Saint-Symphorien, à Versailles (1859) ; la Lapidation de saint Étienne, tableau commandé par le ministère d’État, et exposé en 1861 ; diverses autres peintures.murales, entre autres un Christ apparaissant à saint Pierre, dans l’église de Puiseaux (Loiret). Après avoir fait de nombreux travaux d’émail sur cuivre, M. Paul Balze découvrit un procédé d’émail sur faïence destiné à la grande décoration extérieure des

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monuments, et il exécuta en 1863, au moyen de ce procédé, les compositions suivantes, qui ornent la façade de l’église de Puiseaux : Vierge entourée d’une, gloire de-chérubins et tenant dans ses bras l’enfant Jésus qu’adorent des anges (fronton) ; Anges jouant de divers intruments (frise) ; les Quatre éuangélistes (décorations des tourelles). Ces sujets sont peints sur des carreaux de faïence semblables à ceux dont on se sert pour les fourneaux de cuisine ; lorsque quelques-uns de ces carreaux sont mal venus à la cuisson, on a la facilité de les remplacer par d’autres, et, en dernier lieu, on recouvre le tout d’un émail ou vernis translucide qui pénètre dans les joints des carreaux de faïence et fait disparaître les sutures. Les tableaux obtenus par ce procédé sont inaltérables. Divers spécimens de cette découverte ont été exposés au Salon de 1833 et ont valu à M. Balze une médaille de troisième classe ; l’un de ces spécimens, l’Eternel bénissant le monde (d’après Raphaël), a été acheté par le gouvernement et décote actuellement l’un des murs de la cour principale de l’école des Beaux-Arts. M. Paul Balze a exposé depuis : en 1864,1a Vision d’Ezéchiel (copie surfalence, cent fois plus grande que l’original), et, en 1865, le-Triomphe de Galatée (faïence d’après la fresque de Kaphaëi) ; ce dernier ouvrage, exécuté en collaboration avec M. Raymond Balze, a été placé dans la cour du Mûrier, à l’école des Beaux-Arts. On doit encore à M. Paul Balze les émaux sur lave qui décorent les tympans de l’église Saint-Augustin, à Paris, et qui représentent la Foi, l’Espérance et la Charité. Ces divers travaux révèlent un peintre consciencieux, savant, qui s’est fortifié par l’étude assidue des grands modèles, et qui les reproduit, non pas servilement comme un copiste vulgaire, mais en artiste qui sent le beau.

BALZE (Jean-Anto’me-Raymond), peintre français contemporain, né à Rome en 1818, vint à Paris et se plaça sous la direction de M. Ingres, en même temps que Paul Balze, son frère aîné, qu’il suivit plus lard en Italie et avec lequel il a exécuté divers travaux (v. l’article précédent). Il a peint, sans collaboration, et exposé : en 1849, le Christ calmant la tempête (commande du ministère de l’intérieur), Horace à Tibur, Néère ou le Dernier chant (sujet tiré d’A. Chénier) ; en 1853, Sainte Cécile ; en 1855, Horace chantant ses poésies ; en 1859, l’Apothéose de saint Louis (tableau commandé par le ministère d’État, pour la chapelle de l’École militaire), et Un trait de l’enfance à"Annibal Carrache. M. Raymond Balze a exécuté, en outre, dans l’église de Saint-Roch, à Paris, une peinture murale représentant Saint Charles Borromée secourant les pestiférés. Attaché depuis plusieurs années à la manufacture de vitraux de Saint-Galmier, il a fait les cartons d’un grand nombre de verrières pour diverses églises du midi. Quelques-uns de ces cartons (le Crucifiement, la Résurrection, le Christ montrant ses plaies, le Mariage de la Vierge, etc.) ont figuré au salon de 1859.

BALZlilt (Johann), graveur allemand, né à’ Iiukus en 1738, mort en 1799. Élève de Rentz. Il a gravé et édité, à Lissau et à. Prague, des eaux-fortes et des aqua-tinta, consistant en une cinquantaine de feuilles de paysages et quatre-vingt-douze portraits, parmi lesquels nous citerons ceux de l’empereur Joseph II, de l’archiduc Maximilien, de Marie-Thérèse, de la princesse Elisa-Wilhelmine-Louise de Wurtemberg, de Frédéric roi de Prusse, du poëte Johann Czernovieks, du graveur W. Hollar, des peintres Cari Screta, Wenceslas Reiner, Ant. Kern ; de Michel-Henri Rentz, peintre et graveur, etc. Johann Balzer laissa deux fils qui s’adonnèrent comme lui à la gravure : Balzer (Antoine), né à Prague en 1771, mort dans la même ville en 1807 j’élève de Schmutzer, de Klengel et de Schulze. On a de lui un Paysage avec animaux, d’après J. Roos ; une pièce intitulée : Dus Riesengebirge (la montagne des géants), etc. ; — Balzer (Johann-Cari), mort en 1805. Il a travaillé à Prague, à Venise et à Londres ; sa pièce la plus connue est le poïtrait de Fr.-Èdm. Weirotter, d’après Ducreux ;

Balzer (Grégoire), frère de Johann, a gravé des sujets de sainteté et des paysages ;

Balzer (Mathias), second frère de Johann, élève de Rentz, a gravé à l’eau-forte. Un autre Balzer, que M. Ch. Le Blanc croit fils d’Antoine, travaillait en 1819 ; il a gravé, à cette date, une Sainte Famille, d’après Raphaël.

Balzorine s. f. (bal-zo-ri-ne). Comm. Etoffe légère, qui se rapproche de l’organdi, et qui s’emploie comme doublure.

BAA1BA, ville de l’Afrique occidentale, dans le Congo, située à 225 kil. de la côte, sur la rivière de Lozé, capitale de la province du même nom ; territoire très-fertile. Il Province de la partie S.-O. du Congo, entre les rivières de Lozé et d’Ambriz, sur les limites septentrionales du royaume d’Angola ; riches mines de cuivre, de fer, de plomb, d’argent et d’or, bois de construction et ivoire ; ses habitants professent le christianisme et obéissent à un chef sous la suzeraineté du Portugal.

BAMBAGIUOLI (Graziolo), théologien et poète italien, né à Bologne, mort vers 1345. Il a composé un poème intitulé Traité des vertus morales, qui passait pour un des bons ouvrages de la littérature italienne. On lui attribue aussi un commentaire sur la Divine comédie.

BAMBARA, royaume intérieur de l’Afrique occidentale, au S.-O. du Sahara, compris approximativement entre 9° et 14° lat. N. et entre 7» et 12° de long. O. ; 2,000,000 d’hab., dont les trois quarts sont esclaves. Ce pays, arrosé par le Niger ou Djoliba et par le Oulaba, est divisé en deux États distincts et ennemis : le haut Bambara, capitale Ségo, et le bas Bambara, cap. Djenny. La plus grande partie du Bambara est fertile et bien cultivée ; les habitants présentent deux types différents : ceux du nord ont le nez épaté, les lèvres grosses, les cheveux crépus et l’air stupide ; ceux du sud ont le nez aquilin, les lèvres fines, le teint plus noir que ceux du nord ; mais, comme ces derniers, ils se tatouent la figure et le corps.

bambèle s. f. (ban-bè-le). Ichthyol. Un des noms vulgaires du véron.

BAMBELLE s. f. (ban-bè-le). Mécan. Syn. de bielle.

BAMBERG, ville de Bavière, ch.-l. du cercle de la haute Franeonie (en allem. Ober-Franken), au N. de Nuremberg, sur la Pregnitz ; 24,000 hab. Archevêché, séminaire catholique, lycée, gymnase, école polytechnique, école de chirurgie, bibliothèque de 52,000 volumes ; l’une des villes les plus commerçantes de la Bavière ; pépinières renommées, fabrique de draps, chantiers de construction, navigation active, vins, brasseries, tabac ; point de jonction des trois chemins de fer de Leipzig, Francfort et Nuremberg. Bamberg, fondé par des Saxons au IXe siècle, dut sa première église à Charlemagne et son nom aux comtes de Babenberg ; en 1007, l’empereur Henri II y créa un évêché princier, supprimé en 1S01, à la paix de Lunéviile, et réuni à la Bavière. Le dernier prince-évêque, François de Buseck, fut indemnisé de la perte de sa seigneurie par une pension de 40,000 florins (env. 100,000 fr.).

Cette ville, située dans une plaine agréable, possède quelques monuments intéressants. La ■cathédrale, lune des plus belles églises de l’Allemagne, est remarquable, sinon par la grandeur de ses proportions, du moins par l’élégance de sa structure, par la finesse de ses détails, par la variété de ses ornements. Fondée en 1004, par l’empereur Henri ’II, elle fut consacrée en 1012 ; détruite en partie par un incendie, en 1081, elle a été rebâtie dans | sa forme actuelle parl’évêque Othon, en 1140. De 1827 à 1838, elle a été restaurée avec autant de soin que de goût, sous la direction de M. Heideloif, de Nuremberg. Cette cathédrale, comprend trois nefs, un seul transsept à l’occident et deux chœurs formant absides. Dans le chœur occidental sont des stalles en bois de chêne d’un travail exquis. La clôture du chœur oriental est ornée de figures d’apôtres, remarquables aussi par la délicatesse de l’exécution ; sous ce même cheeur règne une vaste crypte où les sculpteurs du moyen âge ont prodigué à l’envi les inventions de leur pieuse fantaisie. Les ciceroni assurent que l’on compte plus de quatre cents piliers dans la cathédrale de Bamberg, et que les chapiteaux offrent une telle variété de formes et de sujets, qu’on n’en trouverait pas deux identiquement semblables. Parmi les curiosités que renferme ce monument, il faut encore citer les sculptures en bois de la chapelle de Saint-André, un très-beau tableau de M. Grùnewald, le Rosaire ; d’intéressantes peintures du commencement du xnic siècle, récemment mises à découvert ; le sarcophage du pape Clément II, orné de basreliefs de la même époque, et surtout le tombeau de saint Henri II et de sa femme sainte Cuuégonde. Ce tombeau, fait en forme d’autel, est en marbre blanc ; il a été sculpté en 1512, par Riemenschneider, deWurtzbourg ; au sommet sont placées les statues’des deux époux couchés cote à.côte, les mains jointes ; des basreliefs, représentant les principales scènes de la légende du noble couple, décorent les quatre faces du mausolée. L’extérieur de la cathédrale de Bamberg est des plus pittoresques ; aux extrémités des collatéraux s’élèvent quatre tours surmontées de flèches pyramidales. Un beau porche, soutenu par des colonnes cannelées, s’ouvre sur la façade latérale du nord.

JÉglise Saint-Michel, construite au xn" siècle par l’évêque Othon, à côté d’une abbaye de bénédictins, fondée par saint Henri et sainte C’unégonde, s’élève sur une petite colline qui domine la ville. Cet édifice, souvent restauré et maladroitement rajeuni, a beaucoup perdu de sa beauté primitive..L’abbaye a été transformée en maison de refuge pour les pauvres.

Le Vieux-Château (Altenburg ou Babenburg), qui couronne une autre éminence, est fort ancien. Le roi lombard Bérenger y mourut prisonnier en 966. Le comte Othon de Wittelsbach y égorgea, le 21 janvier 1208, l’empereur Philippe II. Enfin, en 1553, le margrave Albert de Brandebourg s’en empara et le livra aux flammes. Hoffmann, l’auteur des Contes fantastiques, l’a habité de 1810 à 1811.

La Nouvelle Résidence, située en face de la cathédrale, fut bâtie de 1698 à1702, parleprinceévêque François de Schœnborn. C’est un palais à trois étages, qui jouit d’une belle vue.

BAMBERGER (Jean-Pierre), littérateur ailemand, né à Magdebourg en 1722, mort en 1804. Il a traduit en.allemand l’Histoire du ’commerce d’Anderson, ainsi que quelques autres ouvrages. Il a donné en outre : Anecdotes biographiques et littéraires sur les écrivains les plus célèbres de la Grande-Bretagne.

BAMBETOK ou BOMBETOK, ville d’Afrique, sur la côte N.-O, de Madagascar, avec un port sur la baie du même nom, dans la province de Sakara.

BAMBIN, INE s. (ban-bain, ine — ce mot et ses dérivés bamboche, babiole, bimbetot, bibelot, bébé, proviennent tous du vieux français banbe et honbe, mots qui se rattachent eux-mêmes à une racine germanique que nous retrouvons dans l’islandais babe, petit enfant ; babiliur, joujou, chose sans valeur ; dans l’anglais babe, baby, boy, bébé, garçon ; dans l’allemand bube et bùblein. L’italien, à l’instar du français, dit également bambolo et bambino, dimiii. de bimbo, bamboccio, bambota, poupée, etc. Le mot bambin semble offrir des rapports assez frappants avec le grec bambainô, je bégaye, je prononce des sons inarticulés ; $1 nous paraît cependant difficile qu’on puisse le rattacher a cette racine). Petit garçon, petite fille : Voilà un gentil bambin, une charmante bambine. On a bu à la santé du petit bambin, à plus d’une lieue à la ronde. (M. de Léo.) En voyant tous nos petits bambins jouer ensemble, nos cœurs unis les confondent, et nous ne savons plus à laquelle appartient chacun des trois. (J.^J. Rouss.)

Jouissez de votre innocence,

Tandis qu’il en est temps encor,

Chers bambins

Du Cerceau.

— Par ext. et dénigr. Se dit quelquefois d’une personne qui a passé l’enfance, pour caractériser un travers, un vice qui est d’un âge encore plus avancé : On voit souvent fumer des bambins de dix ans. La libéralité des bambins de vingt ans pour des femmes qu’ils n’aiment pas est encore une des inventions de cette époque. (E. About.) J’ai été atterré des maximes de conduite que me citaient des bambins de seize ans sortant du collège. (H. Beyle.) Leur esprit et leur éducation ne leur permettent pas de croire qu’une bambine comme toi soit investie d’un pouvoir surnaturel. (G. Sand.)

— En Italie, Statuette de l’Enfant Jésus gardée dans un couvent, et que l’on transporte à domicile pour la guerison des malades, moyennant un prix convenu : Les Italiens appellent bambin (bambino) un petit Jésus de bois richement habillé ; le couvent qui a le bonheur d’en être le propriétaire n’a pas d’autre patrimoine. (Dupaty.)

— Adjectiv. Très-jeune : Je vous ai vue toute bambine, n’est-ce pas ? (P. Féval.)

Quand nous mourons, vieux ou bambin. On vend le corps au carabin.

BÉRANGER.

BAMBINI (Giacomo), peintre italien, né à Ferrare vers 1590, mort en IG29. Ce fut lui qui ouvrit la première académie de nu à Ferrare. Il avait eu pour maître Domenico Mona, qu’il surpassa par sa connaissance du dessin.

BAMBINI (Félix), compositeur italien, né à Bologne, vers 1742, mort en 1SO0, vint en France en 1752, avec une troupe de comédiens italiens que dirigeait son père, et qui se rendit à Paris pour y chanter sur la scène de l’Académie royale de musique les œuvres de Jomelli, Pergolèse et autres célèbres auteurs de l’époque. Bambini, alors âgé de neuf ans, tenait le clavecin, et composait même quelques airs pour les rôles secondaires qu’on introduisait dans les intermèdes. La lutte qui survint alors entre les partisans de la musique italienne et ceux de la musique française s’étant terminée par l’expulsion des chanteurs italiens, Bambini resta en France, et ses nouveaux maîtres gâtèrent sans doute son heureux naturel, car il nédevint qu’un artiste médiocre. On a de lui quatre opéras-comiques, plusieurs morceaux pour piano, et une méthode pour piano, en collaboration avec Nicolay.

EAMBLA s. m. (ban-bla — contract. de fiatttffiitoïc/ie, étym.dout.). Ornith. Espèce de fourmilier, rangée par Linné dans le genre merle (turdus bambla), caractérisée par une bande blanche qui traverse les ailes. Cet oiseau, qui n’est guère plus gros qu’un moineau, habite la Guyane : Le bambla est un petit oiseau très-rare. (Bull’.)

BAMBOCCIO (Antoine), sculpteur italien, né à Piperno vers 1368, mort vers 1435. Il s’est fait une grande réputation par ses mausolées, surtout par celui de Ludovico Aldemareschi. Il a, en outre, exécuté les ornements de la grande porte de la cathédsale de Naples, et donné les dessins de plusieurs des palais de cette ville. Son style appartient à. l’école de transition, entre le gothique et le retour à l’antique. Il a formé de bons élèves.

BAMBOCHADE s. f. (ban-bo-cha-de — du peintre Pierre de Laar, surnommé Bamboche, Bamboccio par les Italiens, à cause de la petitesse de sa taille). Peinture ou dessin représentant une scène champêtre, populaire et burlesque : C’est dans la fréquentation du peuple grossier que Téniers a pris le sujet de ses bambochabes. (De Bonald.)

— Encycl. Le genre comique n’a pas trouvé dans les diverses écoles de peinture et de sculpture des expressions aussi complètes que dans les littératures. L’antiquité se montra peu sympathique à la représentation des sujets de la vie familière. Pline signale comme une innovation de mauvais goût les peintures comiques qu’imagina un certain Ludius, décorateur qui vivait du temps d’Auguste. Au moyen âge, les enlumineurs de manuscrits et les maîtres de pierre, qui enrichissaient de leurs