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le nombre des esclaves était de 567.906 ; et dans les deux provinces de Ceara et d’Amazonas il n’y en avait plus un seul. En effet, en 1883, la province de Ceàra donna un grand exemple aux autres provinces de l’empire en proclamant la liberté pleine et entière, et sans le concours du gouvernement, de toute sa population d’esclaves, évaluée à 30.000 âmes en 1881. Ce mémorable événement fut accueilli dans tout l’empire avec enthousiasme et célébré par des fêtes publiques dans la plupart des villes de la province. Dès l’année suivante, en 1884, la province d’Amazonas imitait l’exemple qui lui était donné et proclamait à son tour 1 émancipation immédiate de tous ses esclaves, consacrant à cette libérale et généreuse mesure l’excédent considérable de son budget provincial. D’autres provinces auxquelles les ressources budgétaires ne permettaient pas d’accomplir intégralement l’œuvre émancipatrice votèrent des mesures qui la favorisaient et l’activaient. Au reste, le gouvernement impérial n’a cessé, depuis cette époque, de travHiiler a l’émancipation, aussi rapide que possible, des esclaves. En juin 1884, le premier ministre, senhor de Souza Dumas soumettait à la Chambre des députés un important projet de loi par lequel il espérait pouvoir effectuer l’abolition totale de l’esclavage dans une période de dix ou douze années. Ce projet établissait que les esclaves ne pouvaient être transportés d’une province dans une autre, qu’un impôt spécial serait établi en vue d’émanciper de suite tous les esclaves âgés de plus de cinquante-neuf ans, et que les autres esclaves

seraient émancipés par séries échelonnées selon l’âge des esclaves. Ce projet de loi souleva une vive opposition dans la Chambre, où les esclavagistes étaient encore en majorité ; et, bien que le ministère eût déclaré qu’il faisait de fadoption du projet une question de cabinet, la Chambre rejeta le projet par 59 voix contre 52. L’empereur, qui est un des plus zélés abolitionnistes de son empire, n’hésita pas à dissoudre la Chambre, malgré l’avis contraire du conseil d’État. Les nouvelles élections se tirent sur la question de l’émancipation, conformément au projet ministériel ; elles donnèrent gain de cause au gouvernement, on pourrait dire à l’empereur personnellement. Mais le ministère tomba, et ce ne fut qu’en septembre 1885 que la loi fut définitivement adoptée. La cause de l’émancipation est devenue tellement populaire qu’il n’y a pas actuellement, au Brésil, de fêtes publiques ou même privées, telles que mariages, baptêmes, anniversaires, qui soient célébrées sans quelques affranchissements d’esclaves. Ainsi, le 29 juillet 1885, la chambre municipale de Rio-laneiro célébrait l’anniversaire de la princesse impériale doîia Isabel, par une séance solennelle pendant laquelle l’héritière de la couronne brésilienne a distribua de ses mains de nombreuses lettres d’affranchissement, au moyen d’un fonds spécial d’émancipation créé par la municipalité.

Depuis la guerre avec le Paraguay, le Brésil a joui d’une longue période de paix extérieui e et intérieure. Bien souvent, néanmoins, de sérieuses difficultés se sont produites entre l’empire brésilien et ses voisins au sujet de territoires limitrophes, difficultés qui ont été parfois assez graves pour faire craindre une guerre immédiate. Bien que tous les États de l’Amérique du. Sud aient eu et aient encore des questions de frontières en litige, questions toujours fort épineuses, le Brésil, néanmoins, est celui de ces États qui s’obstine le plus à maintenir cette déplorable politique de contestai ions et de litiges interminables avec ses voisins. C’est ainsi qu’elle réclame, sinon avec justice, du moins avec persévérance et avec insistance, la possession du territoire des Missions, sur lequel la République Argentine fait valoir des droits historiques. En 1883, la querelle s’envenima au point que la Confédération Argentine dut, par mesure de précaution, entreprendre des armements considérables. Depuis lors, surtout depuis l’année 1885, une entente plus ou moins cordiale s’est faite sur cette question, mais cette entente sera-t-elle de longue durée ? On n’ose guère l’espérer, car la commission mixte chargée de la délimitation des frontières ne parait pas avoir terminé ses travaux à la satisfaction des deux parties.

À l’autre extrémité de l’empire, au nord, dans le bassin de l’Amazone, des questions de frontières sont, depuis près d’un siècle, en litige entre la France et le Brésil ; mais elles ont pris un aspect nouveau et tout à fait rassurant depuis que la France a fait entreprendre l’exploration scientifique de cette vaste région, non pas en vue de conquête territoriale, mais dans le but d’étendre les relations commerciales entre les deux pays. C’est là certainement le moyen le plus sûr de résoudre la question ; c’est aussi le moyen le plus en harmonie avec la civilisation moderne.

Littérature. Ce n’est que depuis le commencement de ce siècle qu’on peut parler

d’une littérature vraiment brésilienne, bien que les premiers éléments littéraires aient été apportés au Brésil par les conquérants portugais. Ces éléments, les colons restés en relations avec la mère patrie et 9e servant de sa langue, continuèrent à les cultiver ;

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ensuite, les Brésiliens natifs, ceux d’origine portugaise aussi bien que ceux issus d’unions avec la race indigène, ont développé ces éléments et imprimé k la littérature un caractère national. À partir de la proclamation de l’indépendance, !a littérature brésilienne se développa au milieu des orages politiques et de l’influence directe des littératures européennes, et enfin, après la consolidation d’une dynastie brésilienne et grâce aussi à l’impulsion donnée par l’empereur dom Pedro II, elle s’affranchit de plus en plus des influences étrangères et devint réellement originale et nationale. Ils sont nombreux, aujourd’hui, les littérateurs brésiliens qui ont illustré leur pays, et l’on peut dire, sans exagération, que, depuis la grande époque littéraire du Portugal, depuis Camoens surtout, il n’y a pas eu de poètes qui se soient servi de la langue portugaise avec autant d’éclat et de bonheur que ceux du Brésil. Parmi ces poètes contemporains, il convient de citer tout d’abord Domingo-Jose Gonçalves de Magalhaes, lequel, par ses beaux poèmes Suspiros poetieos et Saudades, créa la nouvelle école poétique brésilienne. Bien que le poète, pendant son séjour en Europe, eût subi les influences du romantisme -de cette époque, il a su dominer ces influences, et son œuvre a été virile et toute nationale. Ses drames, Antonio José et Olgiato, sont des drames patriotiques d’une grande envergure. Avec eux, le théâtre national était fondé au Brésil. Les poésies lyriques de Magalhaes atteignent souvent à la beauté parfaite. Quelquefois le philosophe éclipse le poète ; d’autres fois, par contre, comme dans le beau livre Urania, où les grandes images abondent, où les expressions heureuses se pressent, où les vers sont finement ciselés, Magalhaes est tout entier poète, et poète de premier ordre. L’épopée qui a pour titre la Confédération des Tamoyos a rendu le nom de Magalhaes plus illustre encore que ses poésies lyriques et dramatiques. Les Brésiliens onthérité des Portugais une prédilection marquée pour l’épopée et ont cherché, comme eux, à faire entrer 1 expression de leurs sentiments dans des chants héroïques. Mais ils avaient sur la mère patrie un désavantage ; sans héros indigènes et sans base épique vraiment popufaire, les poètes brésiliens ont été contraints à célébrer les exploits des premiers colons portugais, tout en avant soin de jeter un jour favorable sur les indigènes, et à reporter sur eux l’intérêt principal. Dans deux cas seulement il leur était possible de mettre en scène des Brésiliens encore libres ou à peine délivrés en opposition avec les conquérants portugais : il leur fallait se reporter aux traditions indigènes remontant à une époque antérieure h la soumission complète, ou bien célébrer les guerres de la récente indépendance.

La littérature brésilienne possède plusieurs morceaux épiques des deux genres, notamment À Independencia, dont l’auteur, Gonçalves Texeira de Sousa, figure parmi les plus illustres littérateurs du Brésil contemporain. Mais son épopée, comme tant

d’autres tentatives similaires, prouve que traiter un sujet tout moderne à la manière traditionnelle, avec l’appareil mythologique si usé, mène facilement a ta parodie, alors même que l’œuvre est tentée par un vrai poète. Ce fut donc avec un grand tact et un rare bonheur que Magalhaes prit pour sujet de son épopée nationale l’épopée où la plupart des aborigènes avaient conservé leur indépendance. Il donnait ainsi satisfaction au sentiment nationaliste, au nativisme brésilien en célébrant les libres Brésiliens d’aujourd’hui dans leurs ancêtres encore indépendants. L’élément tragique se retrouve

dans le fait que les Indiens unissent par céder devaut les forces supérieures de la civilisation. Dans cette épopée, comme dans ses autres poèmes, Mugalbaes ne s’est pas laissé entraver, quant à la structure des vers, des strophes et des poésies elles-mêmes, par les genres typiques et les formes traditionnelles. La plupart de ses productions sont conçues en rythmes et en strophes alternant librement (sj700.s).

Autour de Magalhaes est venue se grouper une pléiade d’autres poètes non moins célèbres et non moins populaires en Portugal qu’au Brésil. C’est d’abord Araujo-Porto-Alegre, qui a joué un si grand rôle

dans l’histoira littéraire et artistique de son pays. Ses poésies lyriques, ses comédies et surtout son grand poème épique, Christophe Colomb, comptent parmi les plus belles productions de la poésie contemporaine. Puis viennent : Antonio Gonçalves Dias, le plus grand lyrique brésilien après Magalhaens ; Joaquin-Manoel de Macedo, le

romancier le plus fécond, le plus élégant, le plus artiste qui ait écrit en langue portutaise ; Munoel-Oderieo Mendès, dont les vers armonieux ont un charme exquis ; Joaquin-Jose Texeira, dont les fables ont souvent la grâce un peu frêle de Florian et, parfois, la virile bonhomie de La Fontaine ; Joaquin-Roberto de Souza-Silva, un des poètes contemporains les plus féconds, dont la magnifique épopée O Brasil est d’une admirable ampleur ; Manoel - Antonio Alvares de Azevedo, mort presque encore adolescent, et cependant un des plus puissants génies du Brésil, ainsi que le prouve son œuvre, publiée après sa mort.

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— Bibliogr. « Revista trimensal de historia o géographia ■ (publiée par l’Institut d’histoire et de géographie du Brésil depuis 1839) ; Mulhall, Bio-Grande-do-Sul and its Germon colonies (Londres, 1873) ; Jahn. Wichtige Beitrxge zur Einwanderung und Kolonisation in Brasilien (Berlin, 1874) ; Rozy, le Brésil, sa constitution politique et économique (Paris, 1875) ; Nowakowski et Kiechner, Brasilien mirer Dom Pedro 11 {Vienne, 1877) ; Neeher, Land und Lente in der Brasil, Provins Bahia (Leipzig, 1881) ; Emile Allain, Riode-Janeiro ; quelques données sur la capitale et l’administration du Brésil (Paris, 1S85) ; Mendez de Almeida, Atlas do Imperio do Brazil (24 cartes, Rio-Janeiro, 1868).

  • BRÉSILINE s. f. — Encycl. Chim. La

brésiline pure Cl’H^OBse présente en lamelles brillantes, d’un éclat argenté, densité 1,5. Pour l’obtenir, on dissout 10 grammes de brésiline brute, extraite du bois du Brésil, dans de l’alcool, auquel on ajoute de l’éther et 5 grammes d’acide azotique concentré ; on laisse ensuite la solution s’évaporer lentement, et on lave à l’alcool les cristaux recueillis. Chauffée avec du phosphore amorphe et de l’acide iodhydrique, elle se transforme en un autre corps, nommé brésinol.

En chauffant la brésiline avec de l’acide acétique anhydre, on obtient de la triacétyl- Areit7<’neCleHiiOB(COCH3)3, cristallisantdans l’alcool en fines aiguilles incolores. It existe aussi une téIracétylorésiline transformable en monobromobrésiline Cl’HISBrO*. Le brome et la tétracétylbrésiline peuvent encore s’unir en produisant un dérivé tribromé en petites aiguilles incolores, très oxydables, fusibles a 145". Cette tribromotétracétylbrésiline a pour formule ClWBrSOS(COCH8)V La brésifine traitée par les vapeurs de brome donne une autre bromobrésiline, la tétrabromobrésiline C16HH>BrSO* en aiguilles rougeâlres, formant dans les acides une dissolution violette.

BRÉSINOL s. m. (bré-zi-nol — rad. Brésil). Chim. Corps dérivant de la brésiline sous l’action du phosphore amorphe et de l’acide iodhydrique CWiedmann).

— Encvel. Le brésinol est une poudre brune soluble dans l’alcool et les alcalis. Le brésinol distillé avec du zinc pulvérulent se réduit en hydrocarbures répondant aux formules


**BRESSANT (Jean-Baptiste-François-Prosper), acteur français, né à Chalon-sur-Saône le 24 octobre 1815. — Il est mort à Nemours le 22 janvier 1886. Bressant avait pris sa retraite en 1876. Peu après il fut atteint de paralysie et mena la triste existence d’un infirme.


**BRESSANT (Alix), actrice et femme de lettres française, fille du précédent, née à Paris en 1838. — Veuve en premières noces du prince russe Michel Kotschoubey, elle s’est remariée, en octobre 1878, à M. d’Artigues, alors préfet de l’Ariège. Elle a publié sous son nom de jeune fille : Gabriel Pinson (1867, in-12), roman qui eut un véritable succès, sous la signature de princesse Alix Kotschoubey, Le Manuscrit de Mlle Camille (1874, in-12) ; enfin, sous son nom de Mme d’Artigues : Lettres de femmes (1881, in-12) ; etc.


, BRESSE (Jacques-Antoine-Charles), ingénieur français, né en 1822 à Vienne (Isère).

— Il est mort à Paris le 22 mai 1883. Il avait été nommé ingénieur en chef de ira classe la 1er juin 1876, et élu membre de l’Académie des sciences, section de Mécanique, le 31 mai 1S80, en remplacement du général Morin. Cette même année, le 12 juilllet, il avait été fait officier de la Légion d’honneur. Son dernier ouvrage a été un Cours de Mécanique et machines (1885, 2 vol. in-8°).

BRESSLÀ0 (Harry), historien allemand, né à Dannenberg (Hanoi-re) le 22 mars 1848. Il étudia l’histoire de 1866 à 1869 à Grettingue et à Berlin sous Droysen, Jutfé et Kœpke, prit ses grades à Gœtttngue en 1869 et devint

firofesseur à la realschule de Francfort-sure-Mein, puis à. l’école André à Berlin. En même temps, il se faisaitrecevoirprivatdocent à l’université de Berlin en 1872 et, quatre ans plus tard, était nommé professeur extraordinaire des sciences auxiliaires de l’histoire. On lui doit : la Chancellerie de l’empereur Conrad II (Berlin, 1869) ; Annales de l’empire allemand sous l’empereur Henri //(Leipzig, 1874) ; Annales de l’empire allemand sous Conrad II (Leipzig. 1879), et, en collaboration avec Isaacsohn, la Chute de deux minisires prussiens, Danckelmann et Furst (Berlin, 1879).

  • BRESSON (Jacques), économiste, né à

Paris en 1798. — Il est mort dans cette ville le 27 septembre 1860.

BRESSON (Édouard - Victor - Stanislas), homme politique français, né à Darney (Vosges) le 27 juin 1826. Conseiller général pour le canton de Darney et maire de Monthureux, il s’occupait surtout de l’importante filature dont il est le propriétaire, lorsque le gouvernement du 24 mai 1873 le révoqua de ses fonctions municipales. Aussi, lorsqu’aux élections générales du 20 février 1876, M. Bresson se présenta à la députation dans l’arrondissement de Mirecourt, il l’emporta

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de plus de 1.500 voix sur M. Buffet, alors ministre de l’Intérieur et soutenu par les procédés les plus raffinés de la stratégie électorale officielle. M. Bresson, qui siégea au centre gauche, fut l’un des 363 députés qui votèrent contre le cabinet de Broglie, et, malgré les efforts de l’administration, il fut réélu le 14 octobre 1877. Sa candidature républicaine triompha également le 21 août 1881. Aux élections de 1885, au scrutin de liste, il se présenta sur la liste opportuniste du département des Vosges, et fut élu par 45.370 voix. Il a voté pour les conventions avec les compagnies de chemins de fer (1883), pour le divorce, contre la rétribution des conseillers municipaux, pour le maintien de l’ambassade du Vatican, pour les lois protectionnistes, pour le cabinet Ferry (30 mars 1885), contre l’expulsion des prétendants, etc.

BRBSSONNET (François-Antoine), général français, né le 8 juillet 1824 à Montbard (Côte-d’Or). Admis à l’École polytechnique en 1843, il passa en 1845 h l’École de Metz, et fut nommé lieutenant du génie en 1847, puis capitaine en 1850. Après être resté cinq ans en Afrique, il prit partit la campagne de Crimée et reçut la croix de la Légion d’honneur le 11 avril 1855. Promu chef de bataillon après la bataille de Solfériuo, le 27 juin 1859, il prit part ensuite à la guerre du Mexique. Dans cette dernière campagne, pendant laquelle il remplit les fonctions de chef d’état-major du génie, il fut nommé officier de la Légion d honneur (1864), lieutenant-colonel (1864), et mérita une citation k l’ordre du jour de l’armée après la prise d’Oaxaca. Promu colonel le 2 mars 1867, il commandait le 3« régiment du génie à Arras, lorsqu’éclata la guerre avec l’Allemagne. Il devint alors (l 9 juillet 1870) chef d’état-major du génie de la Garde, Prisonnier de guerre à Metz par suite de la capitulation, il ne rentra en France qu’après l’armistice ; il fut d’abord chef d’état-major du génie h l’armée de Versailles, puis placé à la tête d’un régiment. Promu général de brigade le 4 novembre 1874 et nommé directeur supérieur du génie du 11« corps d’armée & Nantes, il devint général de division le 6 juillet 1878 et commandant du génie du gouvernement de Paris le 14 janvier 1880, poste qu’il occupa jusqu’au l«r avril 1882. Membre du comité des fortifications, il en était le président en 1887. Le général Bressonnet est grand officier de la Légion d’honneur depuis le 11 juillet 1882. Il compte quinze campagnes et une citation.

  • BREST (Germain-Fabius), peintre français,

né à. Marseille le 31 juillet 1823. — Cet orientaliste de talent a continué d’envoyer au Salon : Intérieur d’un établissement de pâtissier d Marseille (1865) ; Pêcheries du Bosphore (1868) ; Mosquée à Trébizonde (1870) ; le Pont du Riatto à Venise, Khan de la sultane Validé à Constantinople (1872) ; le Pont des Soupirs (1874) ; Église Saint-Jean à BeauMais (1877) ; Entrée du Bosphore ; le Platane de Godefroy de Bouillon, à Buyuck-Dérè (1878) ; Village d’Eyoub, à Constantinople ; la Tour de Galata, à Constantinople (1879) ; Barques sur le Bosphore (1880) ; Bab-Humayoun, une de* portes du vieux sérail à Con.ita)ifinopie(1881) ; Kief dans la Vallée-des-Roses, près Constantinople (1883) ; Place Top-Hanè, à Constantinople (1884) ; One rue à Constantinople ; Carrefour de Sainte-Sophie^ à Constantinople (1836) ; etc.

BRESTEL (Rodolphe), homme politique autrichien, né à Vienne le 16 mai 1816, mort dans cette ville le 3 mars 1881. Au début de sa vie, il s’occupa de sciences, et fut attaché à l’Observatoire d’astronomie de Vienne, puis nommé professeur de physique à l’université d’Olmutz, et professeur suppléant de mathématiques à l’École supérieure de Vienne en 1844. Elu membre du Reichstag de Vienne, il y joua un rôle prépondérant ; mais son attitude politique ne fut pas favorable a sa fortune privée. Après le 6 mars 1849, il dut, en effet, quitter sa chaire, et c’est à peine si le séjour de Vienne lui fut permis. Pour vivre, il dut accepter un emploi dans un établissement de crédit commercial et industriel. Eu 1861, il fut élu au Landtag de l’Autriche méridionale, puis au Landesausschluss ; enfin au conseil de l’empire en mai 1868, comme représentant de la ville de Vienne. Le l« janvier 1868, M. Brestel accepta le ministère des Finances et se signala par d’importantes réformes : il effectua la réduction de l’intérêt sous forme d’une élévation de l’impôt des coupons de 7 k 10 pour 100, et réussit, dans le budget de 1870, à diminuer le déficit par la vente en masse des biens de l’État. Lorsque la lutte entre la majorité centralisatrice et la minorité fédéraliste éclata dans le cabinet, le ministre des Finances soutint la première ; il fit partie du nouveau cabinet Hasner, constitué en décembre 1870. Après la chute de celui-ci, le 12 avril 1871, M. Brestel fut nommé conseiller secret. Dans la Chambre des députés, il remplit à plusieurs reprises les fonctions de rapporteur du budget. Depuis 1875, une maladie de la moelle epinière, qui fut la cause de sa mort, l’avait contraint à restreindre son activité politique.

BRET HARTE (Francis), poète et écrivain américain. V. Hmvte (Bret).

. BRETON (Paul-Emile), ingénieur Iran-