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fois à la culture et k l’élevage, et que las frais de transport seraient trop considérables. Le Queensland, la région septentrionale de l’Australie du Sud de l’Australie occidentale, sur les bords de l’océan Indien, sont très propres à la production de la cann* à sucre, du café, du cacao, du thé, du coton ; mais ces cultures n’en sont encore qu’à leurs débuts. Parmi les céréales, c’est le froment qui est le plus cultivé ; il couvre de grands espaces et constitue un important article d’exportation. Le froment australien surpasse tous les autres par sa richesse en farine-, mais la vente dépend essentiellement de l’état des récoltes de l’Amérique du Nord, bien que l’Australie possède, comme les Indes, l’avantage d’avoir ses céréales prêtes à être embarquées dès le mois de janvier ; elles peuvent ainsi apparaître sur le marché au moment où les pris sont le plus élevés. Durant les dernières années, d’après le rapport de Forbes Watson, les 248 kilogr. de froment australien auraient atteint une valeur de 47 k 48 schillings au lieu de 42 à 46 schillings que valent les froments d’Amérique et d’Europe. Les froments de l’Inde atteignent seuls une valeur équivalente. Jusqu’à présent l’Australie méridionale, la Tasmauie, la province de Victoria et l’Australie occidentale ont seules été en état d’exporter. L’Australie méridionale est avant tout une colonie agricole ; on y trouve 3 hectares 15 de terres cultivées par tête d’habitant ; les fermes y ont souvent une étendue considérable ; l’une d’elles comprend 25.000 hectares, produisant 2.000 hectolitres de blé, et 50.000 moutons, tandis que la colonie voisine de Victoria ne cultive que 0,86 hectares de terre par habitant. La surface totale en culture dans toutes les colonies est d’environ 3 millions d’hectares, dont la moitié est occupée par du froment. Mais les récoltes n’ont pas une importance en rapport avec la surface cultivée ; les meilleures terres à blé en Australie produisent moitié moins que les nôtres. Dans l’Australie méridionale, la contrée la plus productive, on ne récolte en moyenne que 42 hectolitres par hectare, et la moyenne pour toutes les colonies n’est que de 16 à 20 hectolitres par hectare au lieu de 45 à 60 hectolitres en France.

Lu culture de la vigne a fait de grands progrès depuis quelques années. On est arrivé à acclimater des cépages de Bordeaux, de Bourgogne, de vins du Rhin, et certains de ces produits ont obtenu des prix aux expositions de Vienne, de Paris, etc. Mais les meilleurs vignobles australiens ne produisent que le quart ou la moitié des nôtres ; en moyenne chaque hectare de vigne produit 20 hectolitres devin, au lieu de 70 à 90, que nous récoltons en France. Les vins d’Australie sont trop alcooliques et ont un goût de terroir très prononcé, La viticulture a eu d’ailleurs a souffrir de l’invasion du phylloxéra : en 1876, la surface cultivée en vignes dans les provinces de Victoria, de la Nouvelle-Galles, du Queensland, de l’Australie méridionale et occidentale était de 6.516 hectares ; elle est descendue, en 1881, à 5.316 hectares pour remonter ensuite de nouveau à 6.500. La consommation de l’alcool y est très considérable ; l’importation seule est d’environ 8 litres par tête d’habitant. C’est la plaie de la population australienne. L’élevage des bestiaux et des moutons est en pleine prospérité. Le cheval, qui est expédié ensuite sur les marchés de l’Inde, réussit très bien dans les contrées du nord ; l’Inde tire à elle seule 24.0C0 chevaux de l’Australie pour sa cavalerie. Cette branche de l’élevage est cependant de bien moindre importance que les deux autres. On estime que les sept colonies élèvent environ l million 200.000 chevaux, 8 millions de têtes de bétail et 72 millions de moutons. L’Australie expédie en Angleterre pour plus de 7 millions de francs de peaux, pour 15 millions de graisse, pour 5 millions de conserves de viandes. Depuis quelques années on envoie à Londres de la viande à l’état frais, conservée par le froid. Mais la laine est de beaucoup le plus important des articles d’exportation. En 1883, la laine exportée a atteint une valeur de 527.525.000 francs et de 505.800.000 francs en 1884. Les laines sont généralement envoyées d’abord à Londres et de là répandues en Europe ; mais il s’est aussi établi à Melbourne, le plus fort des marchés de laine de l’Australie, des maisons françaises, belges et américaines : à Sydney se trouve aussi un marché important. Il y a quelques années, une nouvelle industrie a pris naissance dans l’Australie méridionale : c est l’élevage des autruches ; elle est à présent en pleine prospérité et s’étend sur tout le continent.

Industrie. Les pays nouvellement colonisés ne s’occupent généralement que de produire les matières bru tes, sans les travailler. Il n’en est pas ainsi de l’Australie ; l’industrie y a pria un certain essor. Cependant jusqu’à présent cette colonie n’est vas parvenue à se rendre indépendante de l’Europe. On n’y travaille la laine que fort peu ; les plus anciennes fabriques de lainages, au nombre de 9 avec 270 ouvriers, se trouvent dans la Nouvelle-Galles du Sud ; on en compte 10 dans la province de Victoria. La tannerie est très répandue, ainsi que la fabrication des articles de cuir divers ; Vie AUST

toria possède 92 de ces fabriques, où sont occupés 3.200 ouvriers. Les industries de l’alimentation sont très richement représentées ; il faut citer, en première ligne, la meunerie, qui travaille aussi pour l’exportation. L’Angleterre retire de sa colonie surtout du froment ; mais les lies de la mer du Sud et les Indes orientales reçoivent de grandes quantités de farine. Par suite du manque de cours d’eau, c’est la vapeur qui est la force motrice habituelle ; dans la Nouvelle-Galles du Sud, il y a 147 moulins à vapeur et seulement 9 moulins à eau ; dans la province de Victoria, 149 moulins à vapeur et 5 moulins à eau. La province de Victoria produit chaque année plus de 130.000 tonnes de farine.

À côté de l’élevage et de la production de la laine, la richesse minière du sol de l’Australie est aussi un élément de prospérité pour la colonie. La Nouvelle-Galles du Sud et la province de Victoria ont exporté jusqu’en 1883 pour une somme totale de 6.587.550.900 francs de minéraux et de métaux ; l’or entre pour une très grosse part dans ce chiffre. Pour cette dernière production, l’Australie marche en tête de toutes les contrées du globe. La production annuelle de l’or se répartit ainsi ;

Queensland 11.790 kilogr.

Nouvelle-Galles du Sud.. 32.758-Victoria 173.837 —

Total 218.385 kilogr.

La production de l’or dans toute la colonie depuis l’origine atteint une valeur de 7 milliards de francs. La colonie frappe l’or en monnaie dans Ses établissements de Sydney et de Melbourne. Le premier, depuis son inauguration en 1855 jusqu’au 31 décembre 1879, a produit 41.873.500 souverains et 2.073.500 demi-souverains ; celui de Melbourne, de 1872,

à 1879,13.283.000 souverains et 245.000 demisouverains.

Voici quelle était, en 1884, la situation des chemins de fer australiens :

Quant à la marine marchande, le tableau suivant indique le mouvement des ports en 1SS4 :

Gouvernement. Chacune des cinq colonies de l’Australie a un gouverneur nommé par le gouvernement anglais, un ministère chargé du pouvoir exécutif et une Chambre supérieure et inférieure ou pouvoir législatif. Le gouvernement nomme un tiers des députés du Parlement, les habitants les deux autres tiers. Le Parlement a le droit de voter les lois en tant qu’elles ne sont pas contraires aux lois anglaises ; il peut aussi décider de l’emploi des impôts. Toutes les propositions de lois adoptées par le Parlement doivent être ratifiées par le gouverneur, au nota du gouvernement anglais.

La date du 9 décembre 1885 est celle d’un fait d’une haute importance dans l’histoire des possessions britanniques. Ce jour-là est entrée en vigueur la loi autorisant l’institution d’un lien fédéral entre les colonies océaniennes et l’Angleterre. Victoria, Queensland, l’Australie du Sud, l’Australie de l’Ouest et la Tasmanie mirent à profit cette faculté ; la Nouvelle-Galles du Sud et la Nouvelle-Zélande persistèrent à se tenir à l’écart.

Administration. La principale des institutions publiques de l’Australie, c’est le télégraphe et le Post-Office ; on trouve un bureau de poste dans chaque village. Le nombre total de ces bureaux de poste est de 3.569 ; la longueur des lignes télégraphiques en exploitation est de 43.929 kilomètres.

L’Angleterre ayant retiré ses troupes des colonies australiennes, il s’y est formé des corps de volontaires se montant, pour toutes les colonies, à environ 10.000 hommes. Des batteries, destinées à la défense de Melbourne, ont été élevées à Williamstown, Sanilridge, Queenscliffet, Port Philipp flSSO). Il existe

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un corps de police parfaitement organisé contre les malfaiteurs ; les prisons de Pantridge, près de Melbourne, renferment environ un millier de prisonniers.

Le gouvernement anglais entretient en Australie une escadre de 7 bâtiments avec 52 canons. La colonie de Victoria possède un cuirassé en fer, le • Cerberusi, de 3.480 tonneaux et 8 canons, et une frégate à vapeur en bois, le «Nelson », avec 32 canons ; la Nouvelle-Galles du Sud. 1 corvette a vapeur ;

l’Australie méridionale, 1 croiseur. Le corps de la marine, spécial à la province de Victoria, comprend 313 hommes et 25 officiers ; le budget de l’armée y est de 1.900.000 francs, celui de la marine de 834.000 francs.

Depuis 1878, l’État est séparé de l’Église et ne lui accorde plus d’assistance pécuniaire. La religion protestante possède 2.660 temples, 631 ministres et 640.000 fidèles ; la religion catholique 591 églises et 96 prêtres. L’instruction est laïque et obligatoire ; elle n’est gratuite que pour ceux qui ne peuvent payer la somme modique de 4 ou 6 pences par semaine. C’est la colonie qui, le plus souvent, fait les frais de ces écoles ; mais il existe aussi de nombreuses écoles privées. On compte environ 1.700 écoles primaires entretenues par l’État, avec 4.300 maîtres et maitresses, et fréquentées par 129.000 élèves ; 640 écoles privées avec 1.516 maîtres et 28.130 élèves. Sur 108 personnes, 9,41 seulement ne savent pas signer leur nom. Il y a des universités à Sydney, Melbourne et Adélaïde. L’université de Melbourne, fondée en 1853, est administrée par un conseil de vingt membres, qui confère les grades. Les Australiens sont grands amateurs de lecture ; la bibliothèque publique de Melbourne a coûté 8 millions de francs à édifier ; elle possède 115.000 volumes et reçoit annuellement 300.000 visiteurs-, son budget est de 400.000 francs par an. Tout le monde est admis gratuitement, sans formalité aucune, dans la salle de lecture, qui est somptueusement installée. Chaque ville de quelque importance de la province de Victoria est pourvue d’une bibliothèque publique. Le Jardin botanique de Melbourne, où se trouvent réunis les principaux types de la végétation australienne, est également important et comme établissement scientifique et comme lieu de promenade. La colonie de Victoria comprend enfin 74 hôpitaux, recevant plus de 15.800 malades par an. Les journaux sont très nombreux ; leur format et leur disposition sont calqués sur ceux de la presse anglaise. Quelques-uns sont très bien composés : F« Argus» de Melbourne, le « South -Australien Register i, le ■ Sydney-Morning-Herald ■.

Explorations. Les voyageurs qui ont exploré l’intérieur du continent australien durant ces dernières années ont, avant tout, poursuivi un but pratique ; c’était de découvrir des pâturages et de reconnaître les régions où il s’agissait d’établir de nouvelles lignes télégraphiques et des chemins de fer. La science a eu peu de part à ces explorations. De plus la tristesse et la monotonie des solitudes australiennes, l’absence de montagnes, de forêts et de cours d’eau, l’état d’abaissement intellectuel des rares tribus qu’ont pu rencontrer les explorateurs, donnent en général peu d’intérêt à leurs relations de voyages. Cependant quelques voyageurs australiens ont contribué à l’extension des connaissances géographiques. Après l’expédition de Gosse, de 1871 à 1873, dont nous avons parlé au tome XVI du Grand Dictionnaire, une des plus importantes fut celle du colonel Egerton Warburtnn, qui, accompagné d’une petite troupe, réussit le premier à traverser l’Australie occidentale. Il quitta Adélaïde en décembre 1872 et Alice Springs au mois d’avril 1873, franchit les monts Mac-Donnal et atteignit, après des fatigues et des souffrances inouïes, surtout par suite du manque d’eau, Penh, dans l’Australia occidentale {novembre 1874). Toute cette région était absolument impropre à la culture. Le 1er avril 1874, un autre explorateur, John Forrest, quitta la baie Champion, suivit d’abord la direction de l’E., puis celle du S.-E. et atteignit la ligne do séparation des eaux du Murchison, par 25° 50’ de lat. S. Au delà s’étendait une région désolée ; le voyageur atteignit la station télégraphique de Peak, le 30 septembre ; il avait ainsi traversé le continent de i’O. À l’E. De 1875 à 1878, Giles entreprit trois nouveaux voyages dans les régions stériles de l’intérieur du continent. Chargé d’une mission par le gouvernement, Eodgkinson explora le Queensland, en 1876, et suivit le Diamantina Creek jusqu’à son embouchure dans le lac Eyre. La colonie de l’Australie méridionale envoya de même H. Vere Barklay explorer tout le pays compris entre la ligne télégraphique et la frontière occidentale du Queensland ; il partit en août 1877 pour Alice Springs, détermina plus exactement le cours du Herbert-River et exécuta des mesures trigonométriques. Sergison découvrit, en 1877, dans le voisinage du fleuve Victoria, ainsi ^ue sur le Fitz-M ; iurice et sur le Daly, à 1 endroit où ce dernier s’unit avec le Catherine, des territoires éminemment propres à la culture. John Forrest, au cours d’un second voyage entrepris, en 1879, dans la région N.-E., complètement inconnue de la colonie d’Australie occidentale, rencontra de magnifiques terrains d’alluvions sur les rives

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du Fitzroy. Il confirma l’opinion que l’Australie septentrionale et occidentale renferment de beaux pâturages et du sol arable convenant à la culture de la canne à sucre et du riz. Greslay Luckin, propriétaire et rédacteur en chef du « Queenslaender •, paraissant à Brisbane, envoya de Barcoo, à ses frais, une expédition sous la direction d’Ernest Favence (25 juillet 1878), pour visiter la région s’étendant jusqu’à Port-Darwin et-reconnaître si l’on pouvait établir entre Blackall et Port-Darwin une ligne de chemin de fer. Le rapport fut favorable. Sir Thomas, le protecteur des explorateurs australiens, envoya aussi une expédition sous les ordres de Tietkins, l’ancien compagnon de Giles. Les voyageurs, accompagnés de chameaux, avaient pour mission d’explorer ta contrée qui s’étend jusqu’aux Musgrave Ranges, sur les limites de l’Australie méridionale ; ils y trouvèrent de nombreux pâturages (18S0). M.Tate, professeur à l’université d’Adélaïde, alla reconnaître s’il était possible de creuser des puits dans la grande plaine située à l’est des

, monts Flinders et au sud du lac Frome. Il y trouva une grande étendue de terrain absolument dépourvu de végétation, formé de chaux poreuse absorbant rapidement le peu d’humidité que déverse l’atmosphère. Tietkins obtint de meilleurs résultats ; au commencement de l’expédition, il est vrai, l’eau manquait, et le chemin à travers les défilés des montagnes offrait de grandes difficultés. Mais au delà de la ligne qu’avait suivie Giles, en 1871, le sol se modifia, et l’herbe et la verdure apparurent de plus en plus à mesure qu’on approchait des Musgrave Ranges. Il ne s’agit plus maintenant que d’établir une communication entre ces contrées fertiles et la mer. Tietkins termina son expédition au mois de février 1880. Il fut de nouveau question, dans ces derniers temps, du célèbre explorateur allemand Leichardt, que l’on a toujours supposé avuir péri dans le désert en 1848. D’après des récits dignes de foi, ce voyageur serait resté longtemps prisonnier des indigènes de l’intérieur et ne serait mort que récemment ; une expédition entreprise par Flint dans les contrées où devait avoir séjourné le voyageur, a paru justifier ces suppositions.

Le gouvernement du Queensland envoya une expédition en 1880 pour reconnaître toute la côte orientale du golfe de Carpentarie. Le 18 juin, le capitaine Pennefather, chef de cette expédition, quitta l’Ile de Thusday, k bord du schooner ■ Pearl ■ ; il rectifia diverses erreurs que contenaient les cartes de cette côte, reconnut le cours de plusieurs fleuves, entre autres du Batavia, qu’il put remonter avec son bâtiment jusqu’à quatre ou cinq lieues marines. Leurs rives étaient Couvertes d’une végétation luxuriante, de grandes prairies, de forêts d’eucalyptus. La contrée, riche en gibier, traversée par de nombreuses rivières, offrait presque partout l’aspect d’un beau parc. En général, les indigènes ont paru de mœurs douces et sociables. M. Pennefather visita l’année suivante plusieurs Iles du groupe des Wellesley et reconnut de nouveau que la rive septentrionale du continent est bien plus riche, plus fertile, que les régions méridionales.

En 1881, plusieurs expéditions furent entreprises dans le Queensland, depuis la côte orientale sud, jusqu’au golfe de Carpentarie et Sur

I la côte orientale, afin de reconnaître s’il était

Fossible, d’y établir un chemin de fer. Dans Australie occidentale, John Forrest fut chargé de visiter plus à fond le grand territoire septentrional découvert par son frère Alexandre.

Les années 1882 et 1883 furent fécondes en entreprises ; le géomètre Mac Alinn, de Palmerston, partit de Port-Darwin, pour explorer la contrée presque complètement inconnue encore, située entre les fleuves Adélaïde et Alligator. Il suivit le fleuve Mary, pour découvrir son embouchure et constata qu’il se perd en temps ordinaire dans la plaine et n’atteint le golfe de Van Dieraen que pendant les années humides. Sur les bords de l’Adélaïde, le voyageur trouva d’immenses plaines couvertes de riches pâturages, où s’élevaient de magnifiques ficus indica et où paissaient des troupeaux de buffles. Le gouvernement.de l’Australie méridionale chargea, en 1883, le géomètre David Lindsay d’explorer du territoire situé à l’est de l’Alligator, du côté du golfe de Carpentarie. Favence, déjà connu par d’autres voyages, explora avec Crawford les contrées qui s’étendent immédiatement au sud de la route suivie par Gregory, en 1856, et à l’est du télégraphe transcontinental. Parti du fleuve Niehofson qui se jette avec le Gregory et l’Albert dans le golfe de Carpentarie, il visita tout le pays jusqu’au fleuve Mac-Arthur et, de là, jusqu’à la ligne télégraphique. Toute la contrée semblait souffrir d’une sécheresse

3ui durait déjà depuis deux années-, cepenant les sources abondantes ne manquaient pas. Le Mac-Arthur est, de beaucoup, le fleuve le plus important du golfe ; son embouchure est large et profonde et la marée y atteint 3 pieds de hauteur. Les bâtiments du plus fort tonnage peuvent le remonter assez loin. Les sociétés qui se sont fondées à Sydney pour prendre possession des contrées découvertes par Alex. Forrest en 1879 et pour y pratiquer l’élevage, y envoyèrent P. Emmanuel Darack et J. Pentecost. Partis de Syd-