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dans le sentier de îa guerre) est une exprèssion courante signifiant ■ chercher querelle a j quelqu’un » ou simplement « entamer une discussion, «Une foule de mots français ont été naturalisés, anglisés aux États-Unis, tandis qu’ils sont restés exclus du langage des An- 1 giais européens. En se les assimilant, les Américains ne les ont pas seulement déformés, mais ils leur ont, le plus souvent, donné une signification différente. Ainsi, bien qu’ils aient le mot anglais pantker et qu’ils s’en servent, comme les Anglais, pour désigner le même fauve (felU pardus), ils se sont assimilé le mot français en l’appliquant à un autre animal. Chez eux, notre panthère s’est transformée en un chat sauvage, celui qui vit dans la Louisiane, l’Arizona, le Nouveau-Mexique. Les Américains l’appellent painter, du mot français panthère. Or, painter signifiant peintre en langue anglaise, l’Anglais de la Grande-Bretagne est fort perplexe quand on lui demande pourquoi son cousin d’Amérique appelle le chat sauvage un peintre. Le mot français griffon, est devenu griffin et est souvent employé dans les États du Sud pour désigner une mulâtresse, tandis que la calèche, la voiture française, est devenue calash et désigne une espèce de coiffure de femme, ressemelant a un capuchon. Dans les États de l’Ouest, le prairiédog ou chien de prairie, qui est une espèce de marmotte, s’appelle Qoffer, provenant du mot français gouffre ; l’expression française de bon cœur, autrefois très populaire dans la Nouvelle-Angleterre, est devenue bunker, de là le nom de la célèbre montagne de Bunfcer’s Bill. Pour citer encore un américanisme de ce genre, nous dirons que le nom si répandu aux États-Unis de doolittle n’est autre que la locution française de l’hâtel. Les Américains ont adopté notre terme de dépôt, et ils s’en servent constamment ; mais, chez eux, le mot a pris la signification de station, surtout de petites stations de chemins de fer dans des régions peu fréquentées. Le mot français blason se retrouve dans l’expression originale to blaze onés deeds, c’est-à-dire produire ses titres, ses droits de propriété. Cette expression provient évidemment de l’habitude qu’avaient les trappeurs, les pionniers, les premiers colons français de tracer leurs armes, leur nom, leur chiffre sur l’écorce des arbres qu’ils voulaient abattre. D’autres américanismes proviennent de l’espagnol. C’est ainsi que la locution qui en sabe, très usitée chez les Espagnols américains, s’est transformée chez les Anglo-Américains en savey ; et lorsqu’un journal californien ou de quelque autre État de la côte du Pacifique annonce que tel ou tel is a man of much savey (un homme de grand savoir), il ne faut pas oublier que savey est l’équivalent de knowledge ou savoir. Quant aux américanismes issus de l’idiome anglais, ils sont tellement nombreux qu’en les réunissant on en formerait un gros volume. Parmi eux, il y a des locutions d’une grande originalité, et qui, à la façon de proverbes, expriment en peu de mots une pensée profonde ou las tendances particulières du peuple américain. D’autres fois, l’américanisme consiste en une tournure nouvelle donnée a une ancienne locution commune à l’Angleterre et aux États-Unis. Parfois l’américanisme ou l’altération caractéristique ne porte que sur un seul mot ; mais cette légère altération suffit pour distinguer l’Anglais de l’Américain. Ainsi, ce dernier dira toujours we wiil go (nous irons) la où l’Anglais dit we shall’go ; il dira de même almighty well, lorsque l’Anglais dit vertj well. Aux États-Unis, le rail voay est un rail road. Ce sont là des nuances, et il y en a par centaines qui échappent aux étrangers, mais que les Anglais et les Américains aperçoivent immédiatement. Par ces locutions caractéristiques, ils se reconnaissent entre eux plus aisément que par leur accent, un peu différent.

Il y a plusieurs ouvrages consacrés aux américanismes ; mais les trois principaux sont : Dictionary of Americanisms, by John Russell Bartlett ; Americanisms, by Schele de Vere, et Glossary of supposed Americanisms, by Alfred L. Elwyn.

— Archéol. Le choix d’un nom pour désigner une science nouvelle n’est pas aussi indifférent qu’on pourrait le croire tout d’abord : nous en avons la preuve dans le sort du mot ■ américanisme », Il est trop vague et permet des confusions trop faciles sur son sens précis. Américanisme signifia d’abord

  • étude de l’Amérique ancienne » ; mais ce

mot fut bientôt détourné de son sens primitif et les congrès qui ont été réunis en vue de développer la science de l’américanisme se cont occupés de l’Amérique moderne ou même contemporaine en même temps que des vieilles nécropoles du Mexique, du Yucatan et du Pérou. Le premier congrès international des américanistes s’est tenu à Nancy en 1875.

"AMÉRIOANISTE s. m. (a-mé-ri-ka-ni-ste).

— Savant qui s’occupe d’américanisme : Pour prétendre au titre d’AMÈRiCANiSTE, dans le sens où l’ont compris ceux qui l’ont employé les premiers, il faut connaître quelque peu à fond une langue américaine au moins. (Léon de Rosny.)

ÀMKR1CUS, ville des États-Unis (Géorgie), à 100 kilom. S.-O. de Màeon et à 90 kilom. S.-E. de Columbus, par 32» 3’ de lat. N. et

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86° 37’ de long. 0. ; 3.780 hab. Américus est située sur le chemin de fer de Maçon à Thomasville, dans un district riche en cotons.

    • AMÉRIQUE, une des parties du monde.

Situation, limites, étendue. L’Amérique s’étend presque depuis le pôle Nord jusqu au cercle polaire du Sud. La pointe septentrionale de la terre ferme est la presqu’île de Boothia-Felix, par 71» 44’ de lat. N. et 96» 50’ de long. O. La pointe la plus méridionale est le cap Forward, par 53<> 54’ de lat, S. et 730 58’ de long. 0. En général, on indique, comme pointe la plus méridionale de l’Amérique, le cap Horn, par 55<> 58’ 28’" de lat. N. et 69° 16’ 24" de long. O. Ce cap termine l’archipel de la Terre-de-Feu vers le Sud. La distance entre le littoral septentrional de la presqu’île do Boothia-Felix et le cap Horn est de 14.000 kilom. environ. La pointe orientale de l’Amérique est le cap Branco, sur la côte du Brésil, par 7» 8’ de lat. S. et 37° S’ de long. O. ; la pointe la plus occidentale est le cap Prince-de-Galles, sur la côte d’Alaska, par 65<>33’ de lat. N. et 170» 19’ de long. O. La distance entre ces deux points est de 15.000 kilom. environ. La superficie totale

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de l’Amérique est de 38.473.138 kilom. carrés et, si on compte les terres polaires situées immédiatement au nord du continent, de 41.860.000 kilom. carrés. L’Amérique se développe, non pas en largeur, mais en longueur, du N. au S., et offre la réunion de tous les climats et de toutes les productions des autres parties du monde. Elle est partagée en deux parties, a peine reliées entre elles, sous le 8° de lat. N., par l’étroit isthme de Panama, que ne tardera pas à traverser le canal maritime en construction.

L’Amérique du Sud présente une superficie de 17.752.292 kilom. carrés ; sa population était, en 1882, de 28.380.250 hab.. soit 1,9 hab. par kilom. carré. La pointe méridionale (terre ferme) est le cap Forward ; la pointe septentrionale, la Punta Gallinas, par 12" 20’ de lat. N. et 740 20’ de long. O. La distance entre ces deux pointes est de 7.575 kilom. La pointe orientale est le cap Branco ; la pointe occidentale est la Punta Parina, par 40 42’ de lat. S. et 83° 39’ de long. O. ; la largeur de l’Amérique du S. est donc de 5.200 kilom.

L’Amérique du Nord est généralement divisée en quatre parties ; elle fournit les chiffres suivants :

Sal plus grande longueur du N. au S., depuis la baie de Rood, sur la côte de la presqu’île de Boothia-Felix, jusqu’au golfe de Dulce, est de 7.100 kilom. ; la plus grande largeur, depuis le cap Charles sur l’Atlantique, par 520 11’ de lat. N., jusqu’au cap du Prince-de-Galles, est de 6.100 kilom.

Géologie. Sir John Narborough a, le premier, fourni quelques indications vagues sur la géologie de VAmérique méridionale ; après lui, Alexandre de Humboldt, Alcide d’Orbigny et Ch. Darwin ont donné des renseignements un peu plus précis. Les traits

principaux de la géologie de l’Amérique méridionale sont : le grand développement des roches granitiques et métamorphiques dans les hautes chaînes ; la pauvreté relative des terrains de transition et des formations secondaires, généralement très incomplètes ; enfin, la vaste extension des terrains tertiaires et des dépôts quaternaires. Les schistes et les quartzites siluriens, entrecoupés par des granits aurifères, des porphyres, des trapps et des laves volcaniques, constituent la chaîne des grandes Andes. Les grauwackes à caonefes faiklandica et les grès blancs arénacés ou cristallins représentent les formations dévoniennes dans les couches fortement plissées des lies Falkland. C’est à peine si les dépôts des époques carbonifère, permienne, triasique et jurassique ont été reconnus en quelques points, au midi de la Bolivie et au Chili. Mais les assises crétacées dessinent les escarpements de la partie S.-O. de la ïerre-de-Feu. Les sédiments tertiaires recouvrent le vaste espace compris à l’E. des Cordillères, depuis les provinces d’Kntre-Rios et de Corrientes jusqu’au détroit de Magellan, c’est-à-dire environ du 17» au 52e degré de lat. S., sur une surface de 512.000 kilom. carrés. Ce sont des sables avec cailloux, des marnes et des grès, soulevés sans dislocation, plus anciens vers le N., plus récents vers le S., mais dont la distinction méthodique n’a guère été tentée que sur la côte occidentale. Les coquilles que renferment ces assises différent complètement de celles qui couvrent aujourd’hui les parages voisins ; au contraire, dans les dépôts quaternaires qui leur succèdent, on reconnaîtlesprécurseursde la faune actuelle. Les phénomènes de l’époque glaciaire se sont produits dans ces régions, comme ailleurs, en diminuant d’intensité du pôle vers l’équateur. Ils s’accusent, vers les rivages des deux océans, par des amas de coquilles et aussi par des plages soulevées parfois jusqu’à. 300 et 400 mètres. D’énormes masses de roches fragmentées s’allongent, entraînées, ou s’étalent en nappes sur les lies Falkland et sur l’extrémité de la Terre-de-Feu. On évalue à 3.200 kilom. carrés la superficie occupée par le gravier quaternaire, composé de terre, de sable ou de cailloux de porphyre et parsemé de blocs erratiques, et qui recouvre la Patagonie, en s’épaississant vers le pied des Cordillères. Cette immense formation se prolonge vers le N. par le limon des pampas, sorte de terre argileuse, brune, rougeàtre, qui s’étend au delà du N. de la Plata, et qui renferme des ossements de mammifères remarquables par leur variété, leur abondance et l’étrangeté de leurs types. Les édentés y dominent.

La constitution géologique de l’Amérique du Nord est mieux connue. Cette partie du continent américain est divisée, au point de vue géologique, en quatre grandes sections : la première occupe la partie N.-E. ; c’est le noyau aachénien du Labrador et du Canada. Les trois autres sections sont orientées chacune à peu près dans le même sens du méridien ; ce sont d’abord deux zones se développant le long de l’Atlantique et du Pacifique, bornées, l’une par les Alleghanys à l’E. ; l’autre par les montagnes Rocheuses, avec les sierras, à l’O., et enfin la dernière Zone, au centre, qui comprend les grandes plaines du Mississipi et celles qui vont du golfe du Mexique à l’océan Arctique. Dans la zone de l’E., on rencontre, de l’Alabama à Terre-Neuve, des sédiments paléozoïques plissés d’une manière extrêmement énergique pendant la durée et surtout à la fin de la période carbonifère, d’où date la formation qui caractérise le relief de la Pensylvanie et de la Virginie, et dont la disposition rappelle celle du Jura. La zone de l’O. est plus large, plus élevée et plus variée. Elle présente également des terrains beaucoup plus récents, comme le crétacé, qui ont été l’objet de dislocations considérables. Ces dislocations, cependant, y ont affecté généralement une forme plus simple que vers l’E., et les plissements analogues à ceux des Alleghanys paraissent y être l’exception. Les sources chaudes et les geysers du parc national de Yellowstone sont les derniers témoignages de l’activité volcanique.

La région centrale sert d’intermédiaire entre les deux précédentes au point de vue de l’âge des terrains qui la constituent, Dans l’E., ce sont exclusivement des terrains paléozoïques analogues à ceux des Alleghanys, dont ils sont le prolongement. Là se trouvent d’immenses bassins houillers, les plus étendus du monde avec ceux de la Chine. Au delà du Mississipi, ces terrains disparaissent sous un épais manteau de sédiments secondaires, offrant les mêmes caractères que dans la région des montagnes Rocheuses. Les dépôts marins tertiaires sont restreints au voisinage des côtes de l’Atlantique et du golfe du Mexique, à la partie inférieure du cours du Mishissipi, et enfin au littoral du Pacifique. Le niveau de la mer a également subi des oscillations dont l’importance est surtout sensible du côté du pôle, et par suite desquelles des coquilles marines viennent à être déposées dans des localités auparavant immergées, mais depuis longtemps portées hors de l’atteinte des eaux de l’Océan.

À l’extrémité opposée du continent, les coraux constituent de véritables récifs, grâce auxquels la Floride s’agrandit et se rapproche graduellement des Antilles. Les Antilles présentent, avec les terres de l’Amérique du Nord, un contraste bien frappant. Par le relief et la nature des assises géologiques, Haïti, la Jamaïque ne ressemblent pas aux terres basses du littoral américain ; leurs espèces végétales et animales diffèrent notablement de celles du continent voisin.

Orographie, configuration physique. Les plateaux et les plaines offrent une surface à peu près égale dans l’Amérique du Nord et dans l’Amérique du Sud et présentent une grande harmonie. Cependant, les plaines ont une étendue relativement plus grande dans l’Amérique méridionale.

Dans l’Amérique, du Nord, toutes les contrées occidentales et une grande partie des régions orientales sont des plateaux, soit unis entre eux, soit dominés par des chaînes de montagnes. Les plaines qui s’étendent entre ces deux systèmes d’élévation, et qui

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comprennent les bassins fluviaux de l’Amérique anglaise et du Mississipi, sont à peu près égales aux surfaces des hautes terres qui les bordent des deux côtés. Les plateaux sont beaucoup plus élevés que ceux de l’Europe. À l’exception des plateaux secondaires des Alleghanys, des Guyanes et du Brésil, toutes les hautes terres américaines sont comprises entre les ramifications des chaînes de montagnes qui se dressent à l’O-, dans le voisinage du Pacifique. Ce sont les plateaux de l’Utah, ceux du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du Chihuahua, de la Sonora et le massif de l’AnahHac. Au S. du golfe de Darien, les hauts plateaux commencent avec la chaîne des Andes. Partout où cette immense chaîne de montagnes a des ramifications se trouvent des plateaux de 1.500 à 4.000 mètres d’altitude.

Le sol de l’Amérique du Sud est divisé en deux grandes parties : les montagnes, qui occupent une superficie de 6.O00.000 de kilom. carrés, et les plateaux ou les plaines, qui en ont 11.750.000. L’altitude moyenne des sommets des Andes est de 3.343 à 3.63S mètres, et celle du continent de 320 mètres, celle de l’Amérique du Nord étant de 228 mètres, celle de l’Amérique du Sud de 410 mètre-*. La chaîne des Andes, qui traverse le continent depuis le cap Forward jusqu’à l’isthme de Panama, a l’énorme développement de 7.840 kilom. Cette chaîna de montagnes est, en moyenne, moins élevée de 2 kilom. que l’Himalaya. Sa largeur, entre le 19° et 200 de lat. S., est de 992 kilom., tandis que dans la partie méridionale du Chili cette largeur se rétrécit jusqu’il 192 kilom. Ce sont surtout leurs ramifications qui distinguent les chaînes des Andes des autres grandes chaînes dô montagnes de notre globe. La Terre-de-Feu est l’archipel qui forme l’extrémité méridionale de l’Amérique. Voir ce mot au tome XIV du Grand Dictionnaire.

La structure et la formation des groupes montagneux de l’archipel de Magellan se rattachent à la Cordillère. Les sommets les plus élevés sont les monts Sarmiento et Darwin, sur la côte S. de la Terrede-Feu, avec une altitude de 2.070 et de 2.100 mètres. La limite des neige3 descend jusqu’à 1.130 mètres. Il en résulte que les glaces et les neiges couvrent une grande partie de cette région. La chaîne des Andes en terre ferme commence au cap Forward (que les premiers navigateurs anglais appelèrent cap Forward ou cap avancé, extrême, et qu’une erreur typographique dans la première instruction nautique concernant le détroit de Magellan a modifié en cap Froward). Jusqu’au 4le degré de lat. S. les Andes portent le nom de Cordillères de Patagonie. Elles ne forment à l’E. que des massifs sans importance : quelques hauteurs seulement qui s’élèvent au-dessus des pampas. Cette chaîne de montagnes, la plus étroite de tout le système, serre de près le rivage, qu’elle atteint par 470 de latitude. De nombreux promontoires ou des caps forment un littoral qui rappelle celui de la Norvège par son aspect sauvage, ses nombreuses baies et ses Iles rocheuses, nues et dangereuses. L’altitude moyenne de la chaîne est de 1.000 mètres, tandis que la partie qui longe la côte ne dépasse pas en moyenne 650 mètres. Les points culminants sont le mont Maca (2.960 mètres), le mont Saint-Valentin (3.S70 mètres) et le volcan de Minchinmacliva (2.438 mètres). Les pentes de la chaîne sont en partie couvertes de forêts d’arbres gigantesques. La Cordillères des Andes, du Chili ou de l’Argentine est comprise entre le 42° et le 24° de lat. S. Elle forme la frontière entre les deux États dont elle porte le nom. Quelquefois cette partie des Cordillères porte également le nom d’Andes méridionales. Les Andes du Chili s’élèvent à de grandes hauteurs. L’altitude moyenne de ses sommets est de 4.500 mètres. Vers le 30» de lat. S., les Andes commencent à projeter vers l’E. de nombreuses ramifications, qui augmentent en nombre et en hauteur pour finir en formant un vaste plateau duquel se détache la puissante sierra d’Aconquija. Cette sierra n’est séparée de l’océan Pacifique que par une bande de terrain dont la largeur varie de 50 à 7B kilom. C’est sur ses pentes occidentales que se trouve la république du Chili, sillonnée par des rameaux de cette grande Cordillère et par quelques chaînons transversaux, ou encore parallèles aux Andes. C’est de son versant oriental entre l’Aconcagua et Mendoza que cette chaîne se présente sous son aspect le plus grandiose, avec de merveilleux paysages et des districts miniers d’une richesse incomparable. Kntre 270 et 23» de lat. S., les Andes ne sont séparées de la mer que par le désert de sable d’Atacama. Parmi les quinze cols principaux des Andes chiliennes, entre 390 et 32° de lat. S., aucun n’est au-dessous de 2.200 mètres d’altitude, tandisquelecol de Cumbre, près de l’Aconcagua, est à 3.800 mètres d’altitude, et que celui de Portillo, près de Maipo, atteint 4.200 mètres. Cependant, sous 390 de lat. S., il existe deux dépressions, dont l’une est celle de Villa Rica. Dans le S., les Andes sont généralement boisées ; mais à mesure qu’on s’avance dans le N. elles deviennent plus nues, plus stériles, plus sèches. A la baie de Concepcion les pentes présentent une verdure multiple. De Valparaiso à 320 kilom. plus au N., les collines sont revêtues de broussailles et d’herbes peu épaisses. A