172
ALLE
ALLE
ALLE
ALLE
CBTTB SUPERFICIE A DONNÉ, BN 1884, LB RENDEMENT SUIVANT, COMPTB PAK TONNES DR 1.000 KILOGRAMMES
(l hectolitre égale 75 kilogrammes.)
PAYS.
. Prusse
Bavière
Saxe..
Wurtemberg
. Bade
Hesse
Mecklembourg-Schwerin,
. Saxe-Weimar.,
. Mecklembourg-Strelitz
Oldenbourg
Brunswick
Saxe-Meiningen
Saxe-Altenbourg
’ Saxe-Cobourg-Gotha
Anhalt
Schwarzbourg-Sondershausen
Schwarzbourg-Rudolstadt,
Waldeck
Reuss (ligne aînée)
Reuss (ligne cadette)
Schaumbourg-Lippe
Lippe,
Lubeck
Brème
Hambourg
Alsace-Lorraine
Totaux (approximatifs)
D’après le journal officiel allemand, le résultat de la récolte a été, en 1885, de 15.969.845 quintaux métriques dont 52.406.466 de seigle ; 12.671.943 d’orge ; 32.778.504 d’avoine ; 3.160.019 de pois ; 1.445.577 de haricots ; 1.042.181 de vesces ; 1.424.091 de sarrasin ; 234.876.642 de pommes de terre ; 11.038.693 de colza et autres graines oléagineuses ; 23.000 de houblon ; 33.172.904 de trèfle fané ; 87.197.280 quintaux métriques de foin. Cette récolte ne diffère pas beaucoup de celle de l’année 1884 ; les pommes de terre ont donné une récolte supérieure, mais la récolte de fourrage a été moins bonne. Pendant longtemps, l’Allemagne a exporté du blé en Angleterre et en France, comme elle envoie du bois de construction en Hollande par la voie fluviale du Rhin ; mais depuis le
grand accroissement de sa population, elle est arrivée à demander elle-même aux étrangers des grains et des farines pour sa consommation. Eu 1886, la récolte du blé en Allemagne a été de 33.350.000 hectolitres, et la moyenne des cinq dernières années avait été de 34.800.000 hectolitres. L’élevage du bétail est considérable, surtout dans 1 Allemagne méridionale où les pâturages abondent et sont de bonne qualité ; c’est là que la race bovine a pris une grande extension. Le mouton est surtout l’animal des provinces pauvres, qui constituent une grande partie de la Prusse ; quant à la race porcine, elle est répandue partout. Le tableau ci-dessous donne le chiffre des animaux domestiques de l’Allemagne le 10 janvier 1883 :
PAYS.
Prusse
Bavière,
Saxe
Wurtemberg ■.
Bade
Hesse
Mecklembourg-Sch-werin....
Saxe-Weimar
Mecklembourg-Strelitz Oldenbourg
Brunswick
Saxe-Meiningen
Saxe-Altenbourg
Saxe-Cobourg-Gotha
Anhalt
Schwarzbourg-Sondershausen. Schwarzbourg-Rudolstadt....
Waldeck
Reuss (ligne aînée)
Reuss (ligne cadette)
Schaumbourg-Lippe
Lippe
Lubeck
Brème
Hambourg
Alsace-Lorraine
Total
CHEVAUX. 417.367
356.316
126.886
96.885
66.607
47.546
88.146
17.271
17.280
35.977
26.853
5.174
9.934
8.187
15.816
4.233
2.813
5.956
1.259
3.179
2.791
8.141
2.938
4.748
11.517
38.725
3.522.545
Les mulets et les ânes manquent presque totalement parmi les animaux domestiques de l’Allemagne. Les chevaux les plus beaux et les plus forts viennent du Mecklembourg, du Schleswig-Holstein, du Hanovre, d’Oldenbourg, de la Westphalie et de la Prusse proprement dite ; ils se distinguent par la force des muscles et l’élégance des mouvements. Actuellement le plus grand haras de l’Allemagne se trouve à Trakehnen, près de la frontière de Russie. La Prusse orientale est le pays des beaux chevaux de guerre ; la Westphalie possède une race fort Celle, mais moins appréciée que celle du Hanovre et d’Oldenbourg, qui donne des produits excellents kla fois comme animaux de trait et de selle. La race bovine allemande est moins connue à l’étranger que les races chevalines ; cependant il en est de fort remarquables, surtout celles du Voigtland et des Alpes bavaroises. Parmi celles-ci on distingue surtout les petites vaches laitières de l’Algau. La race ovine appartient presque entière aux races fines. Au dernier siècle on a introduit en grande quantité les mérinos d’Espagne en Saxe et en Silésie. On trouve de plus les moutons en bandes considérables dans les Marches de
BETES À CORNES.
8.737.641
3.037.098
651.329
904.139
593.526
290.105
270.088
110.092
41.532
211.147
90.787
66.733
60.335
58.196
54.935
21.205
19.831
20.249
12.272
29.991
9.877
31.429
7.991
14.114
13.472
428.650
15.786.764
MOUTONS.
14.752.328
t.178.270
149.037
550.104
131.461
101.663
939.097
145.442
183.078
160.937
243.935
58.940
20.996
73.249
130-610
54.276
39.024
66.704
3.440
16-805
5.022
41.011
5.597
446
3.810
129.433
19.189.715
5.819.136
1.038.344
335.550
292.206
291.001
162.920
225.720
101.443
35.735
95.294
100.266
45.136
46.387
51.549
57.517
22.884
19.544
17.735
6.232
17.292
15.946
42.335
5.771
7.081
10.690
322.431
9.206.195
CHEVRES. 679.686
220.818
116,547
54.876
90.782
93.646
23.534
41.291
8.579
27.407
47.244
26.817
12.420
27.015
26.620
11.372
14.420
7.332
3.199
8.403
5.109
28.204
1.731
4.250
5.028
53.604
2.639.994
Brandebourg, la Thuringe, le Hanovre et le Mecklembourg. Les laines d’Allemagne, dont la production annuelle s’élève jusqu’à 400.000 quintaux métriques, sont d’excellente qualité ; mais l’introduction des laines d’Australie et de l’Amérique du Sud ne leur permet pas de soutenir la lutte, et l’élevage de la race ovine a beaucoup perdu de son importance. De plus, l’agriculture empiète chaque jour sur la superficie des pâturages. Le nombre des chèvres se trouve surcoût augmenté dans la Prusse proprement dite ; quant à la race porcine, elle a une grande importance dans 1 empire allemand, surtout en Westphalie, où on livre au commerce les jambons connus sous la dénomination impropre de jambons de Mayence. C’est dans la province prussienne de Saxe et dans la Bavière qu’on élève le plus de porcs. On peut estimer à environ 5 milliards de francs la valeur totale des chevaux, du bétail et des autres unimaux domestiques dans l’empire allemand. Quant à la pêche, elle a pris une certaine importance depuis l’établissement des chemins de fer. On trouve parfois l’industrie attachée à la grande culture, cependant moins qu’on le suppose. Les grandes cultures, celles
de 100 hectares et au-dessus, n’occupent que 304 industries accessoires sans aide spécial ; 4.718 établissements industriels avec moins de 10 ouvriers et 528 seulement où 10 "personnes ou plus sont employées. Soit au total 5.550 industries accessoires, dont 3.216 avec des moteurs et un personnel ainsi distribué :
catégories d’établissements.
Etablissements occupant moins de 10 ouvriers. Etablissements occupant plus de 10 ouvriers..
OUVRIERS DANS LES ETABLISSEMENTS
avec moteurs. ensemble.
Totaux.
10.133 15.768
25.901
16.841 21.043
37.884
En ajoutant aux 25.901 ouvriers les 5.275 pris dans les grandes industries accessoires, on trouve que l’industrie prête à l’agriculture la force de 31.170 ouvriers. Dans les cultures moyennes et petites, on trouve l’industrie ainsi distribuée :
CATÉGORIES D’EXPLOITATIONS.
I. Exploitations rurales de moins de 2 hectares : Industries sans ouvriers
— avec moins de 10 ouvriers.....
— avec plus de 10 ouvriers
Totaux
Dont industries avec moteurs : 274.
II. Exploitations rurales de 2 à 10 hectares Industries sans ouvriers
— avec moins de 10 ouvriers...
— avec plus de J0 ouvriers....
Totaux
Dont industries avec moteurs : 2.849.
III. Exploitations rurales de 10 à 100 hectares : Industries sans ouvriers
— avec 10 ouvriers
— avec plus de 10 ouvriers
Totaux
Dont industries avec moteurs : 4.810.
L’agriculture est, en Allemagne, un objet de préoccupation pour les hommes d’État. Lee plaintes très vives des agriculteurs ont provoqué la création de droits de douane ou plutôt l’augmentation des droits déjà existants. On a augmenté, en outre, l’impôt sur le bois. En 1885, de nouvelles mesures protectionnistes ont été prises, soit dans un intérêt fiscal, soit dans le but de fortifier l’agriculture, l’élève du bétail et l’industrie. On fait remonter les plaintes de l’agriculture à une série de 6 & 7 récoltes manquées, a une aggravation considérable des charges publiques et à l’augmentation des frais de production pendant que le prix des produits a continuellement baissé, même pendant les mauvaises années. La valeur de la terre a marché progressivement jusqu’en 1370. Depuis cette époque l’aisance générale a commencé à décliner. Les propriétaires Ont emprunté pour payer l’impôt et les taxes locales sont devenues excessivement lourdes. En général, la propriété rurale en Allemagne est grevée de dettes, sous le poids desquelles elle est écrasée et pourtant la valeur des propriétés a augmenté de 300 pour 100 depuis 1837 ; ainsi les domaines qui en 1837 étaient évalués à 19.372.500 francs valaient en 1857 environ 66.625.000 francs. Dans le Mecklembourg, la valeur du grand arpent (Hufe) de
NOMBRE
de»
établissements
26.079
4.603
10
30.692
64.886
21.731
SI
86.698
18.320
15.152
420
33.892
NOMBRE DES OUVRIERS
dam les établissement !
k&ns moteurs.
5.975 99
6.074
28.421 722
21.685 5.558
27.243
avec moteurs.
152 157
309
2.139 722
2.861
5.832 3.091
8.923
ensemble.
6.127 256
6.383
30.560 1.616
32.176
28.517 8.649
36.166
terre s’est élevé de 78 fr. 75 à 225 francs. L’endettement des propriétaires tient surtout à la constitution même de la propriété et à son mode de transmission. Les règles relatives à l’hérédité varient suivant les contrées ; mais, en général, le bien rural passe a un seul des enfants du vivant du père, sauf à indemniser les autres enfants. Les emprunts aux banques hypothécaires et aux usuriers sont, pour la plupart du temps, faits pour payer ces indemnités. La petite et la moyenne propriété étaient autrefois très faiblement représentées en Allemagne, où les grands propriétaires se partageaient presqué exclusivement le sol. Aujourd’hui un mouvement inverse se produit et se manifeste surtout par la colonisation intérieuro du pays. La petite et la moyenne propriété prévalent dans les parties occidentales et méridionales de l’empire ; elles diminuent d’importance à mesure qu’on avance vers l’Est. La moitié du sol fait encore partie do grandes propriétés ayant au moins 75 hectares de superficie et en moyenne 344 hectares. Dans les provinces rhénanes les grandes propriétés absorbent 6 pour 100 du territoire ; en Westphalie 10 pour 100 ; en Hanovre, 12 pour 100 ; en Brandebourg, 40 pour 100 ; en Prusse proprement dite, 50 pour îoo et en Poméranie, 60 pour loo. Dans le dépar-