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ABBS ABCÉ ABDA ABDE 12

ABBOTSHALL, bourg d’Écosse, comté de FiK sur le golfe do Forth, près de Kirkcol^y, par 5fio il' de iat. N. et 50 35' de long. 0. ; 5.735 hab. Fabriques de toile ; pêcheries.

* ABBOTT (Jarob), écrivain américain, né k Unlluwell (Maine) eu 1803.— 11 est mort le 31 octobre 1879,

* ABBOTT (John-Stephens-Cabot), écrivain américain, frère de Jacob, né à Hallowell (Maine) le 18 septembre 1805, mort à l’air-Haven le 17 juin 1877.— Il étudiais théologie protestante k Anflover, exerça le ministère pastoral dans le Massachusetts, et fit des conférences qui furent réunies en volumes sous les titres de : la Mère de famille (1833) et VEnfan ! dans la maison (1834). Le premier de ces ouvrages eut un succès considérable et fut traduit en un très giand nombre de langues, notamment en français. Abbott fonda ensuite avec son frèra Jacob, à Boston, l’école de Mount-Vernon, qui devint fameuse par son règlement fait par les élèves eux-mêmes, chargés d’en surveiller l’exécution. Après avoir pris part à la fondation, à New-York, du Spingler Jnstitute, d&sl è à l’enseignement secondaire des femmes, John Abbott s’adonna tout entier à des travaux littéraires et historiques, principalement destinés à la jeunesse. Il écrivit, avec son frère Jacob, un nombre considérable de volumes.sous les titres généraux de Histoires illustrées et de Livres d’histoire de Harper. Enfin, seul, il fit paraître une série de biographies : /lois et reines ; Histoire de Napoléon Bonaparte (1855, 2 vol. in-8»), livre apologétique dans lequel il met en relief l’homme de génie, en passant légèrement sur les fautes du [despote ; Napoléon à Sainte-Hélène ;Correspondance confidentielle de Napoléon et de Joséphine ; Histoire de la Révolution française ; Histoire de la guerre civile en Amérique ; Histoire de Napoléon 111 (1868), etc. Ces ouvrages de vulgarisation sont écrits avec verve, ce qui en rend la lecture agréable ; mais ils manquent d’esprit critique.

ABBOTT (Henry), ingénieur américain, né à Beverly (Massachusetts) le 13 août 1831. Bien jeune encore (1854 à 1857), il contribua à l’établissement du chemin de fer du Grand Pacifique. En 1861, il accompagna Humphrey dans son exploration du Mississipi et fut chargé de rendre officiellement compte des résultats de l’expédition ; son rapport a été publié à Philadelphie, cette même année, sous ce titre : Physics and Hydrautics of the Mississipi River. Après la guerre de sécession, pendant laquelle il remplit des fonctions diverses, il fut nommé directeur de l’École des torpilleurs.

ABBOTT (Lyman), écrivain américain, né à Roxbury (Massachusetts) le 18 décembre 1835, est neveu du précédent et fils de Jacob. Il étudia d’abord le droit, puis s’adonna à la théologie et exerça le ministère pastoral. De 1865 a 18G8, Lyman Abbott fut secrétaire de la Freedmen’s Commission, qui s’occupa de venir en aide aux nègres affranchis. En 1869, il se démit de ses fonctions de pasteur à New-York pour s’adonner entièrement à des travaux littéraires et théologiques. Il avait débuté par deux nouvelles : Conecut Corners et Mutthew Carnoby, qui parurent sous le pseudonyme de Benauly et qu’il avait écrites en collaboration avec ses frères, Benjamin, né en 1830, et Austin, né en 1831. Il avait travaillé, en outre, avec eux, k la rédaction de divers ouvrages de jurisprudence. En 1872, il devint un des éditeurs du «Magazine» de Harper, dans lequel il a fait paraître des articles littéraires. Il est directeur d’une feuille hebdomadaire illustrée, le Journal chrétien. Outre une édition des Sermons et Exercices du matin de H, Ward Beecher, on lui doit : Jésus de Nazareth, sa vie et ses enseignements (1809) ; Old Testament Shadows(1870) ; un Dictionnaire de la Bible, etc.

ABBOTT (Edwin), écrivain et érudit anglais, né à Londres en 1838. Il prit ses grades à l’université de Cambridge, puis devint successivement professeur au collège du roi Édouard, à Birmingham (1864-1865), directeur de l’école de la Cité à Londres, professeur à l’université de Cambridge et prédicateur k l’université d’Oxford (1877). En 1872, il avait reçu le diplôme de docteur en théologie. Edwin Abbott a publié, dans des recueils périodiques, des études fort estimées sur l’ancien saxon et sur l’anglais du temps de Shakspeare. Parmi les ouvrages de ce genre qui ont fait la réputation d’Abbott, nous citerons la Shakspearian Grammar (1S70), puis une édition des Essais de Bacon (1876), accompagnée de notices intéressantes, et enfin l’étude très remarquable intitulée : Bacon et Essex (1877). Ses principaux ouvrages théologiques sont -.Leçons de la J3iAIe(iS72) ; Sermons(i8'75) ; Sur la nature du Christ '(istï) ; etc. On lui doit aussi deux romans anonymes : Philachrist, mémoires d’un disciple de NotreSeigneur (1878), et Onésimus, mémoires d’un disciple de saint Paul (1882).

ABBOVILLE, bourgade d’Algérie, département d’Alger, sur la rive gauche et près de l’embouchure de l’Oued-Sebiou, à 12 kilom. S.-O. de Dell ys, par. 36» 45' de lat. N. et 1° 30' de long. E.

ABB’SUEAD, cap et presqu’île d’Écosse, sur la côte orientale, à 20 ki, um. N.-O. de Berwtck et à l’E. d’Édimbourg. Abb’s-Head est une presqu’île escarpée qui s’élève à une


hauteur de 93 mètres. Le cap forme l’extrémité orientale des monts Lammermuir. Les Romains y établirent un poste.

* ABCÈS s. m. — Encycl. Méd. On distingue quatre sortes d’abcès, savoir : les abcès chauds, les abcès froids, les abcès par congestion et les abcès métaslaligues. Les uns et les autres présentent des symptômes locaux : rougeur, chaleur, douleur, gonflement, fluctuation, et des symptômes généraux : fièvre, inappétence, insomnie, malaise, etc.

— I. Abcès chauds ou phlegmoneutc. Ils surviennent le plus souvent à la suite de contusions, de violences, de corps étrangers pénétrant dans les chairs ou dans les organes, et les irritant au point de produire une inflammation suppurative. Quelquefois ils se développent sans cause connue. Toujours leur marche est aiguë, rapide. Il faut donner issue au pus de bonne heure, pour qu’il ne fuse pas dans un organe important.

Le plus difficile est desavoir quand l’abcès est mûr. S’il est superficiel, la chose sera simple. On se trouvera en présence d’une tumeur rouge, lancinante, circonscrite, dure à la circonférence et molle au centre. Il suffira de donner un coup sec avec la pulpe des doigts d’une main pour percevoir avec les doigts de l’autre placés à une certaine distance la sensation de fluctuation qui annoncera d’une manière évidente que le phlegmon s’est abcédé et qu’il est temps de l’ouvrir.

Si l’abcès est profond, le diagnostic en deviendra parfois à peu près impossible. Il faudra avoir recours k une ponction exploratrice faite avec un trocart ou avec un bistouri à petite lame. Les quelques gouttes de pus qui sortiront seront l’indice de sa présence dans la profondeur des tissus. Dès lors on pourra ouvrir largement, sans crainte de se tromper et de confondre un abcès avec un anévrisme, un cancer, un lipome ou un kyste.

Quant au traitement, il doit être abortif ou curatif.

Le traitement abortif consiste k employer les émissions sanguines (saignée, sangsues), les cataplasmes, les onctions résolutives, les vésicatoires volants, la diète, les boissons délayantes, les purgatifs, et encore parvienton rarement à arrêter les progrès du mal.

Le traitement curatif devient alors de rigueur. On ouvre l’abcès avec un bistouri. On introduit ensuite une mèche de charpie dans la plaie pour favoriser l’écoulement du pus. Mais on n’y réussit pas toujours. Il faut, dans ce cas, pratiquer une nouvelle incision dans la partie la plus déclive ; on fait alors passer une bandelette de linge à travers les deux ouvertures, et on ne la retire que lorsque les deux plaies sont k moitié cicatrisées.

Rien de plus simple d’ailleurs que les pansements : tenir des cataplasmes émollients sur l’abcès pendant les deux ou trois premiers jours qui suivent l’incision ; mettre plus tard un linge troué trempé dans l’eau phéniquée, un plumasseau de charpie, quelques compresses, et maintenir le tout en place par plusieurs tours de bande. Tel est le résumé du pansement qui doit être appliqué deux fois par jour jusqu’à complète guérison.

— II. Abcès froids ou chroniques. Ces abcès s’observent fréquemment chez les enfants, les femmes, les individus doués d’un tempérament lymphatique ou scrofuleux. Ils surviennent tantôt d’emblée, tantôt à la suite d’une inflammation franche qui a passé à l’état chronique.

Leur début est marqué par une tumeur indolente, sans chaleur, ni changement de couleur à la peau. Cela dure des semaines et des mois jusqu’au moment où un commencement de fluctuation commence à paraître vers le point central. Dès lors la tumeur se ramollit, la peau devient violacée, une légère douleur se fait sentir et l’ouverture du foyer s’opère seule, si l’on n’a pas pris la précaution de la prévenir par une incision méthodique.

C’est ainsi que les choses se passent dans les adénites scrofuleuses, les tumeurs blanches, les engorgements ganglionnaires où le pus est beaucoup plus aqueux que dans les abcès chauds.

Ici le traitement doit être k la fois local et général.

Dans le premier cas, il est indiqué d’ouvrir l’abcès par ponction, par incision ou avec les caustiques, tels que la potasse ou la poudre de Vienne, et, si la suppuration ne tarit pas, de faire des injections avec la teinture d’iode, l’eau phéniquée, etc. Dans le second cas, il faut réconforter les malades k l’aide des toniques et des dépuratifs dont les tisanes amères, les solutions d’iodure de potassium ou d’arséniate de soude, les sirops d’iodure de fer, de raifort iodé, le vin de quinquina, les eaux minérales, sulfureuses, les bains de mer, le régime, l’exercice et le grand air forment les principaux.

— III. Abcès par congestion ou os&ifluents. On appelle ainsi des abcès qui ont pour point de départ une lésion osseuse : que ce soit l’ostéite, la carie ou, la nécrose, ou bien la production de matière tuberculeuse. S’ils se développent au voisinage de l’os malade, on les appelle sessiles ; s’ils fusent au contraire dans une région plus ou moins éloignée, on leur donne le nom de migrateurs. Ce sont des abcès froids dont le diagnostic avec les abcès froids idiopathiques devient quelquefois d’une difficulté extrême. Il est urgent


cependant de savoir les différencier les uns des autres ; car, tandis que les premiers finissent par guérir au bout d’un cartain temps, les seconds occasionnent le plus souvent la mort par infection putride.

Aussi le traitement n’est-il plus le même ; il offre trois indications diverses : l° traiter la lésion osseuse (v. ostéite, carie, nécrose, au Grand Dictionnaire) ; 2<> traiter l’abcès qui ne doit être ouvert que si la lésion est guérie, à moins qu’il ne soit sur le point de se percer de lui-même, dans lequel cas il e^t préférable de faire une incision sous-cutanée ou une ponction aspiratrice pour éviter la résorption du pus ; 3° agir sur les fistulespar des injections antiseptiques et cicatrisantes.

Tous les os du squelette humain et principalement les vertèbres, les côtes, l’omoplate, l’os coxal, le fémur, le tibia, peuvent occasionner des abcès de cette nature.

— IV. Abcès métaslaligues. Ce sont des abcès chauds qui surviennent à la suite de plaies ou d’opérations chirurgicales Ils débutent par des frissons répétés, siègent de préférence dans le poumon, le foie, les reins, le cerveau, sont presque constamment mortels et sont toujours produits par l’infection purulente.

ABDA, province occidentale du Maroc, sur le littoral de l’Atlantique, au S. de la province de Dukkala ; cap. Safi.

ABD’-ALI, tribu de l’Afrique orientale, dans le pays d’Afar ou des Danâkil. Elle occupe la côte depuis Ghubbet- Khorob jusqu’à l’entrée de la mer Rouge. Abd’-Ali est une tribu des Danâkil, dont Je territoire s’étend dans l’intérieur des terres jusqu’aux limites du royaume de Suah, et dont la population, qui dépasse le chiffre de 5.000 hab., se subdivise en plusieurs tribus, savoir : les Abd’-Ali, tribu principale, à laquelle appartient le sultan ; les Abli, les Debenk et les Rukbeh. Ils professent la religion mahométane, mais ils ne sont pas très stricts observateurs de leur foi. Ils sont tous-armés de lances, de boucliers et de krissj quelques-uns ont des épées et, près de la côte, on rencontre des indigènes avec des armes à feu. Leurs voisins les représentent comme cruels, traîtres et inhospitaliers ; mais les Européens qui ont visité cette côte ont toujours été reçus avec urbanité.

ABDALÎ ou AVDALÎ, la plus forte des tribus du Kandahar et du Khoraçân oriental (Afghanistan). C’est d’elle qu’est sorti Ahmed-Khan, fondateur de la monarchie de ce pays (1747). Depuis cette époque les Abdalis s’appellent Dourânis, deDourr-ad-Douràn (Perle au siècle), surnom de leur prince.

* ABD'-AL-LATIF (Serviteur du Dieu bienveillant), savant arabe, né k Bagdad eu 1162 de notre ère (557 de l’hégire), mort dans la même ville en 1231.— Sa généalogie, ses titres et ses noms complets sont : le cheik, t’iman très distingué Mowoffik-ed-din-Abou-Mohammed Abd-al-Latif, fils de Yousouf, fils de Mohammed, fils d’Ali, fils d’Abou-Suïd, et il est particulièrement connu sous le nom d’Ein-Aiiab«d (le Fils du marchand de feutre). Sa jeunesse, extraordinairement laborieuse, s’écoula à Bagdad, où il étudia la grammaire, 1» jurisprudence, la chimie, la poésie, la science des traditions et des textes sacrés. Quand il crut n’avoir plus rien à y apprendre (1189), il partit pour Mossoul, où il fut professeur au collège Moalloka et à l’école Dar-Alhadith. Il ne demeura qu’un an dans cette ville, visita successivement Damas, Jérusalem, le Caire, et se rendit enfin au camp de Saladin, devant Aeea. Ce prince devint son protecteur et, à partir de cette époque, le savant toucha de lui ou de ses enfants une pension mensuelle de 100 pièces d’or, sans compter les fournitures de denrées en nature. Abd-al-Latif, qui avait l’humeur voyageuse, repartit bientôt pour le Caire ; il y fut témoin de la peste et de la famine qui désolèrent l’Égypte de 1200 à 1201, et sur lesquelles il donna d’émouvants détails dans sa Relation de l’Égypte. En 120", il revint k Damas. C’est durant son second séjour dans cette ville qu’il se consacra avec ardeur aux sciences médicales. Célèbre jusqu’alors comme grammairien, il ne tarda pas à acquérir comme médecin une égale réputation, et de nombreux disciples se groupèrent autour de lui. De Damas, Abd-al-Latif se rendit à Alep, où il continua l’enseignement de la médecine et de diverses autres sciences. Il entreprit en dernier lieu le pèlerinage de La Mecque et voulut passer par Bagdad qu’il avait quitté depuis quarante-cinq ans ; mais il tomba malade dans sa ville natale et s’y éteignit le premier jour de la semaine douze de inoharram 629 (8 novembre 1231).

Abd-al-Latif a composé un nombre considérable d’ouvrages, tels que le Recueil des termes obscurs employés dans les traditions, et un abrégé de ce même travail sous le titre de Modjarrad ; Traité sur l’article al et sur la particule robba ; Traité sur l’essence de Dieu et sur ses attributs essentiels, etc. Ibn-Akiou-Ossaybieh cite les titres de 136 écrits d’Abd-al-Latif, dont un quart environ consacré k la médecine. Voici deux pensées extraites des œuvres de cet auteur : » Ne vous élevez pas vous-même au point de vous rendre insupportable ; mais gardez-vous aussi de vous abaisser au point qu’on vous méprise et qu’on ne tienne pas compte de vous. •-Si le monde et ses biens s’éloignent de


vous, ne vous en affligez pas ; car si vous jouissiez de sa faveur, il vous détournerait dfi l’acquisition des vertus et des belles connaissances. » Mais ce qui a surtout porté jusqu’à nous le nom et la célébrité de ce savant, ce sont ses études sur l’Égypte. Il a composé deux ouvrages sur cette contrée. Djns lo premier, divisé en treize livres, l’auteur avait condensé non seulement ce qu’il avait vu ou appris de ce pays, mais encore tout ce que ; les anciens en avaient dit ; son titre soûl, Description de l’Égypte, nous est parvenu. Le second ouvrage, abrégé du précédent, avait été intitulé par Abd-al-Latif : Considérations utiles et instructives tirées des choses que j’ai vues et des événements dont j’ai été témoin en Égypte. Il est divisé en trois parties. Dans la première sont étudiés la situation et le climat de l’Égypte, sa flore et sa faune comme nous dirions aujourd’hui, ses monuments antiques, etc. ; la seconde traite du Nil et de ses crues ; la troisième donne des détails saisissants sur l’épidémie et la famine qui firent périr tant d’Égyptiens dès le début du sur* siècle. Pocoke en commença la traduction latine, mais mourut avant de l’avoir achevée ; Hyde et Hundt ne menèrent pas non plus cette entreprise à bonne fin ; néanmoins il existe aujourd’hui plusieurs éditions da cet ouvrage. Les principales sont : Relation de l’Égypte, édition da Paulus (Tubingue, 1789) ; édition arabe-latine de White (Oxford, 1800, in-4<>), édition arabe-latine de Mousley (Oxford, 1808, in-4<>) ; édition française de Silvestre de Sacy, la plus complète de toutes (Paris, 1810, in-4<>).

ABDANK-ABAKANOWICZ (Bruno), savant polonais, né à Wiikomir (Pologne), en 1854. Sorti de l’École polytechnique de Riga, il fut d’abord professeur de mécanique appliquée k l’École polytechnique de Lemberg (Autriche), puis il vint s établir en France, où il s’est fait connaître par de nombreux travaux relatifs à l’électricité. Parmi ses inventions dans ce domaine, il faut citer son vibrateur électrique, appareil très simple, destiné à supprimer, dans un grand nombre de cas, les piles qui actionnent les sonneries, annonciateurs, etc., etk les remplacer par un système magnéto-électrique dans lequel le travail nécessaire à la mise en action du signal est emprunté à l’énergie musculaire de l’opérateur. Il a aussi créé un système de lampes électriques. Outre de nombreux mémoires publiés dans les journaux spéciaux et dans les «Comptes rend us de l’Académie des sciences », M. Abdank-Abakanowicz a publié : Traité de statique graphique (1876) ; V Intégrateur et la courbe intégrale (1880) ; les Intégraphes, étude s'.r un nouveau système d’intégrateurs mécan-'ques (1886), œuvre capitule.

ABD-AR-RHAMAN. V. Abd-ur-Rahman.

ABD-EL-HALIM, prince égyptien, plus connu sous le nom d’Haiim-pacha. V. Haiim-pacha.

* ABD-EL-KADER, émir arabe d’Algérie, Dé près de Mascara en 1808. — II est mort à Damas le 24 mai 1883. Son père, Mahiddin ou Sy Mahhi-ed-Dln, appartenait à la tribu importante des Hachems et descendait des anciens califes falimites ; son aïeul, Sy-Mustapha-ben-Mohammed-ben-Mokhtar, avait transporté son douar du Maroc dans la province d’Oran, où il avait rapidement acquis une grande réputation de sainteté et de générosité. Abdel-Kader, fils préféré de Mahhi-ed-DIn, fut élevé, jusqu’à l'âge de quinze ans, sous les yeux de cet homme vénérable, qui l’envoya ensuite à Oran pour qu’il y perfectionnât son éducation littéraire. Le futur émir s’émut des mœurs dissolues de la milice turque et du mépris avec lequel ces oppresseurs traitaient la race arabe. Il revint attristé près de son père, dont l’influence sur les tribus environnantes grandissait à tel point que Mahhied-Din jugea prudent de s’éloigner. Pour ne point éveiller les soupçons de Hassan, bey d’Oran, il annonça publiquement sa résolution de faire le pèlerinage de La Mecque (1S27). Il s’embarqua k Tunis pour Alexandrie ; de 1k il se rendit au Caire, où Abd-el-Kader, qui l’accompagnait, se rendit compte, non sans admiration, de l’importance des réformes politiques accomplies par Méhémet-Ali. Les pèlerins visitèrent successivement La Mecque, Médine, Bagdad. Au bout de deux ans, ils se décidèrent à revenir dans le beylik d’Oran, et Mahhi-ed-Dîn constata que, durant son absence, il n’avait rien perdu de la considération dont on l’entourait au moment de son départ.

Peu après, Alger tomba au pouvoir de la France. Hassan, bey d’Oran, ne se sentant plus en sûreté dans sa capitale, fit demander à Mahhi-ed-Dîn de lui donner l’hospitalité. Mahhi-ed-DJn et les principaux membres de sa famille furent unanimes à reconnaître qu’il était difficile de répondre par un refus aux sollicitations de Hassan ; mais Abd-el-Kader, d’une voix forte et animée, combattit vigoureusement l’opinion de ses aînés. ■ L’asile donné au représentant d’un système tyrannique, dit-il, au bey méprisé et exécré, serait considéré par les Arabes comme une approbation donnée à sa conduite passée. Par conséquent, nous nous ferions des ennemis de tous ceux qui ont eu k se plaindre de Hassan, c’est-à-dire de tous les Arabes de la province. • Et le conseil du jeuue homme fut écouté. Cependant, le général Damrémoitt