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gne, puis cardinal-évêque le 18 mars 1853. Lors de la réunion du concile du Vatican (1869-1870), le cardinal Guidi se rangea du côté des Pères qui regardaient comme inopportune la proclamation du dogme de l’infaillibilité. Il prononça dans ce sens, le 10 juin 1870, un discours qui eut un grand retentissement, et soutint cette thèse que le pape ne pouvait être infaillible seul en dehors et séparément des évêques. Pie IX fut très-irrité de ce langage, et l’archevêque de Bologne s’empressa de faire sa soumission. En 1872, il fut nommé évoque suburbicaire de Frascati. Il est préfet de la congrégation de l’immunité ecclésiastique, membre de la congrégation de l’examen des évêques, etc. Le cardinal Guidi passe pour avoir des idées relativement libérales.

GUIDI (Jean-Gualbert), éditeur de musique italien, né à Florence en 1817. Avant d’éditer de la musique, M. Guidi avait été musicien et s’était lait admettre comme contrebassiste dans la chapelle du duc de Toscane. En 1844, il fonda l’établissement qu’il a dirigé depuis et en assura le succès par la production, alors nouvelle, de petites éditions portatives des grandes œuvres musicales de l’Italie et de l’étranger. Cette œuvre de vulgarisation a rendu de grands services au point de vue de l’enseignement musical.

GUIDONNAGE s. m. (ghi-do-na-je — rad. guide). Ce qui sert à guider, ou action de guider dans sa course ascendante et descendante la maîtresse tige d’une pompe d’épuisement.

GUIGNARD (Pierre-Philippe), archéologue et érudit français, né à Dijon en 1820. Élève de l’École des chartes, il prit le diplôme d’archiviste paléographe, puis il revint dans Sa ville natale. M. Guignard est conservateur de la bibliothèque de Dijon, membre de l’Académie de cette ville, membre de la commission des antiquités de la Côte-d’Or, correspondant du ministère de l’instruction publique pour les travaux historiques, etc. On lui doit, outre des éditions de plusieurs ouvrages, les écrits suivants : Lettre au comte de Montalembert, pair de France, sur les reliques de saint Bernard et de saint Malachie (1846, in-8o) ; Réflexions d’un laïque présentées à Mgr  l’évêque d’Orléans sur son Examen des institutions liturgiques (1816, in-8o) ; Mémoires fournis aux peintres chargés d’exécuter les cartons d’une tapisserie (1851, in-8o) ; les Anciens statuts de l’Hôtel Dieu-le-Comte de Troyes (1853, in-8o) ; Notice sur Fevret de Saint-Mesmin (1852, in-8o) ; Rapport sur tes papiers du prince Xavier de Saxe (1853, in-4o), etc.

* GUIGNE s. f. — Sa dit quelquefois pour guignon, dans un langage très-familier.

  • GUIGNEN, bourg de France (llle-et-Vilaine), cant. de Guichen, arrond. et à 3G kilom. N.-E. de Redon ; pop. aggl., 362 hab.pop.

tôt., 3 044 hab.

* GUIGNIAUT (Joseph-Daniel), helléniste et archéologue français. — Il est mort à Paris le 12 mars 1876. Sa santé s’étant profondément altérée pendant le siège de Paris (1870-1871), M. Guigniaut se démit de ses fonctions de secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il fut remplacé par M. Wallon, qui a raconté sa vie et apprécié ses travaux dans une Notice lue dans une séance de l’Institut, en novembre 1876.

* GUIGNOT s. m. — Nom du genêt épineux, en Normandie.

GUIGUE (Marie-Claude), archéologue français, né à Trévoux (Ain) en 1832. À vingt et un ans, il entra a l’École des chartes, d’où il sortit en 1856, avec le diplôme d’archiviste paléologue. M. Guigue a publié des notices historiques et généalogiques, des ouvrages divers et des articles dans des journaux et des revues. Correspondant de la commission de topographie des Gaules, de la Société des antiquaires de France (1868), du ministère de l’instruction publique pour les travaux historiques et archéologiques, il a été nommé en 1873 archiviste du département de l’Ain, puis archiviste de Lyon. Parmi ses publications, nous citerons : Notice sur l’ancienne imprimerie de Trévoux (1855, in-8o) ; Notice historique sur le château de Trévoux (1856, in-8o) ; Essai sur les causes de la dépopulation de la Dombes et l’origine de ses étangs (1857, in-8o) ; Testaments de Guichard III et d’Humbert IV de Beaujeu (1858, in-8o) ; Notice historique sur Reirieux (1859, in-8o) ; Histoire de la question de la Dombes, (18G0, in-8o) ; Histoire de la souveraineté de Dombes, par Guichenon, avec notes (1863, 2 vol. in-8o) ; De l’origine de la signature et de son emploi au moyen Âge, principalement dans les pays de droit écrit (1883, in-8°) ; Notes historiques sur les fiefs et paroisses de l’arrondissement de Trévoux (1863, in-8o) ; Cartulaire de l’église collégiale de N.-D, de Beaujeu (1864, in-4o) ; Suscriptions de l’arrondissement de Trévoux du xmo au xviiig siècle (1805, in-8o) ; Notes sur les deniers du Xe siècle au nom de Sobon, archevêque de Vienne, etc. (1866, in-8o) ; Documents pour servir à l’histoire de la Dombes, du Xe au XVe siècle (1860, in-io) ; Notice sur la chartreuse d’Arvières-en-Bugey (1869, in-8o) ; Obituarium ecclesis Sancti-Pauli Lugdunensis (1873, in-8o)j Topographie historique du département de l’Ain (1873, in-4o) ; Necrologium ecclesiæ Sancti-Petri Matisconensis (1874, in-8o), Polyptyque de l’église collégiale de Saint-Paul de Lyon (1876, in-4o) ; Recherches sur Notre-Dame de Lyon (1876, in-8o), etc. On lui doit encore des éditions de L’Histoire de l’hôpital de Trévoux, par Graire (18661 ; des Mémoires pour servir à l’histoire de la Dombes, par Louis Aubret (1866, 3 vol. in-8°), etc.

* GUIGUES DE CHAMPVANS (Jean-Chrysogone), homme politique et administrateur. — Après la révolution parlementaire du 24 mai 1873, il fut maintenu à la préfecture du Gard par le ministère Beulé. M. Guiguos de Champvans prit rang parmi les préfets de combat les plus ardents. Il se livra à toutes sortes de mesures vexatoires contre les républicains, et il exerça une sorte de dictature absolument intolérable dans le Gard tant que vécut l’Assemblée nationale. À la suite des élections du 20 février 1876, qui donnèrent la majorité aux républicains à la Chambre des députés, M. Ricard, devenu ministre de l’intérieur, destitua M. Guignes de Champvans, à la grande joie de ses administrés (21 mars 1876). L’ex-préfet à poigne obtint néanmoins, quelque temps après, une place d’inspecteur des enfants assistés dans le département de la Seine.

GUILBERT (Aimé-Victor-François), prélat français, né à Cérisy-la-Forét (Manche) en 1812. Il étudia la théologie au séminaire de Coutances, et reçut la prêtrise en 1836. Successivement professeur au petit séminaire de Coutances, à celui de Muneville-sur-Mer, supérieur du petit séminaire de Mortain (1851), il fonda en 1853 le collège de Valognes. En 1855, l’abbé Guilbert fut nommé curé de Valognes et vicaire général de la Manche. Il devint, en outre, chanoine honoraire de Luçon et d’Auch. L’abbé Guilbert avait publié un ouvrage intitulé la Divine synthèse ou L’Exposé dans leur enchaînement logique des preuves de la religion révélée (1864, in-8o), et il avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur, lorsqu’il fut appelé, le 16 mai 1867, au siège épiscopal de Gap. M. Guilbert remplit avec zèle ses fonctions épiscopales, évitant avec soin de se jeter dans l’arène des partis. Grâce à sa conduite pleine de modération et de sagesse, pendant longtemps l’évêque de Gap n’attira point sur lui l’attention publique. Il était fort peu connu lorsqu’il adressa, en septembre 1876, aux prêtres de son diocèse, un mandement qui eut un retentissement inattendu. L’évêque. de Gap demandait à son clergé de se tenir à l’écart des luttes politiques. « Le prêtre, disait-il, ne doit épouser aucun parti, parce qu’il se doit à tous les partis, aux partis vaincus comme aux partis vainqueurs. » Puis, partant des journaux, religieux, il disait : « Ce n’est pas sans inquiétude et sans une peine profonde que nous avons vu, ces dernières années, certains journaux soi-disant catholiques avant tout attacher à leur catholicisme un’drapeau départi. La conséquence est une réaction antireligieuse. » Ce langage contrastait tellement avec celui que tenaient la plupart des évêques français, implacables ennemis de nos institutions, qu’il futaussilôt commenté par la presse. Dans une lettre qu’il adressa au journal le Français, le 3 octobre 1876, l’évêque de Gap revint sur les mêmes idéi’S, qui lui avaient attiré les attaques des cléricaux intransigeants. » Ma conviction profonde, dit-il, est que cette attache manifeste de certains journaux catholiques avant tout aux partis politiques a été la principale cause de la réaction antireligieuse à laquelle nous assistons. Si un journal qui se donne pour catholique avant tout s’attache a un parti politique, quel qu’il soit, il en rend fatalement et malgré lui la religion solidaire. Or, pour moi, le mal est là. C’est pourquoi j’ai protesté contre cette alliance fausse etfuneste à l’Église. » Le 30 janvier 1877, M. Guilbert a été promu officier de la Légion d’honneur.

* GUILLAIN (Charles), marin français.-Il est mort à Lorient en février 1875. C’était un marin fort instruit, un homme intègre, aux idées libérales, et qui jouissait de l’estime de tous.

* GU1LLARD (Jean-Claude-Achille), statisticien et naturaliste français. — Il est mort le 20 février 1876. C’était un républicain sincère, un ami fidèle et convaincu de la démocratie. M. Guillard avait été le principal fondateur de l’école laïque du IXe arrondissement de Paris.

* GUILLAUME III (Alexandre-Paul-Frêdéric-Louis), roi des Pays-Bas. — Ce prince a continué à gouverner en souverain constitutionnel. Il put dire, sans crainte d’être démenti par l’histoire, le 12 mai 1874, à l’occasion du 250 anniversaire de son arrivée au trône : * Il y a vingt-cinq ans, je promis de protéger les droits et les libertés de tous mes sujets et de coopérer à leur prospérité pattous les moyens que les lois mettent à ma disposition. J’ai tenu cotte parole royale, soutenu dans mes efforts par la représentation nationale. » Les seuls faits saillants qui ont marqué son règne, dans ces dernières années, sont la guerre entreprise par la Hollande contre Atchin et le dessèchement d’une partie du Zuyderzee, ce qui rend à l’agriculture une étendue considérable de terrains jusque-là envahis par la mer. Ce prince, qui est un musicien distingué, un compositeur habile, s’est particulièrement attaché à favoriser l’étude de la musique dans les Pays-Bas et à encourager les artistes. Il a créé à ses frais, à Bruxelles, un établissement musical ou Conservatoire, qui reçoit des pensionnaires hollandais, et où l’on enseigne l’art dramatique et lyrique. Il a fondé, en outre, des prix, des concours triennaux, a la suite desquels on décerne des médailles, et, chaque année, il donne dans son château du Loo des fêtes musicales où se font entendre les meilleurs pensionnaires du Conservatoire devant un jury composé d’artistes indigènes et étrangers. De son mariage avec la princesse Sophie-Frédérique-Mathilde de Wurtemberg, il a eu deux fils, le prince Guillaume, né à La Haye le 4 septembre 1840, héritier présomptif du trône, lieutenant-amiral et général d’infanterie, et le prince Alexandre, né à La Haye le 25 août 1851, capitaine de vaisseau et colonel.

  • GUILLAUME Ier (Frédéric-Louis), roi de

Prusse et empereur d’Allemagne.— Laissant, comme par le passé, la direction des affaires à son tout-puissant chancelier, M. de Bismarck, l’empereur Guillaume a surtout attiré l’attention de l’Europe par les visites qu’il a faites U des souverains et par celles qu’il a reçues. Il s’est attaché à maintenir, par l’alliance dite des trois empereurs, le statu quo européen, établi après ses conquêtes sur Itv France en 1870-1871.-Au mois d’avril 1873, il se rendit il Saint-Pétersbourg, auprès de son neveu l’empereur Alexandre II, qui lui fit une réception magnifique. Les sujets allemands établis à Saint-Pétersbourg lui ayant remis une adresse, l’empereur Guillaume leur répondit par un discours dans lequel, après avoir rappelé les grandes transformations accomplies en Allemagne à la suite de la dernière guerre, il ajouta : « La Providence a couronné de succès notre juste cause, et elle réalisera notre espoir de voir les destinées de l’Allemagne se maintenir à leur hauteur actuelle et se développer en paix pour la prospérité du pays. L’unité est un fait accompli, et elle portera d’année en année des fruits toujours plus beaux. Un tel empire placé au centre de l’Europe est une garantie de la paix. » Le 2 septembre suivant, il présida à l’inaugural ion de la colonne triomphale érigée à Berlin en commémoration des victoires remportées. Le lendemain, il répondit à une lettre que Pie IX lui avait adressée, le 7 août, au sujet des lois ecclésiastiques : « Une partie de mes sujets catholiques, écrivait-il, ont organisé, à mon grand regret, depuis deux ans, un parti politique qui cherche à troubler par des menées hostiles à l’État la paix religieuse qui règne en Prusse depuis plusieurs siècles. Malheureusement, plusieurs prélats catholiques ont non-seulement approuvé ce mouvement, mais encore ils y ont aussi pris part jusqu’à s’opposer ouvertement aux lois existantes. Je n’ai pas à rechercher les causes qui peuvent engager les prêires et les fidèles de l’une des religions chrétiennes à soutenir les ennemis de tout ordre dans leur lutte contre l’État ; mais mon devoir est de protéger la paix et de sauvegarder le respect dû aux lois dans les États dont le gouvernement m’a été confié par Dieu… Je me plais à espérer que Votre Sainteté, une fois instruite du véritable état des choses, voudra bien employer son autorité pour mettre fin à une agitation fomentée à la faveur d’une déplorable falsification de la vérité et d’un abus de l’influence ecclésiastique… La lettre de Votre Sainteté contient encore une assertion que je ne puis laisser passer sans protester, bien qu’elle ne repose pas sur des rapports erronés, mais sur la foi de Votre Sainteté. D’après cette assertion, quiconque a reçu le baptême appartiendrait au pape. Or, la foi évangélique que je professe, ainsi que mes ancêtres, avec la majorité de mes sujets, ne nous permet pas d’admettre, dans nos rapports avec Dieu, d’autre intermédiaire que Notre-Seigneur Jésus-Christ.» Au mois d’octobre suivant, l’empereur Guillaume alla rendre visite à l’empereur François-Joseph, à Vienne. En juillet 1874, il eut une nouvelle entrevue avec le méme Souverain, à Ischl ; puis, au mois de septembre, il alla visiter Hanovre et Kiel "Dans une allocution qu’il adressa, au commencement de 1875, au président du synode de la province de Brandebourg, l’empereur d’Allemagne se prononça contre ceux qui attaquent la divinité de Jésus-Christ, et il fit ressortir que les lois votées sur le mariage civil ne supprimaient en aucune façon le baptême et le mariage religieux, ainsi que l’avaient prétendu des membres du parti catholique. Peu après, le bruit courut que l’Allemagne, alarmée de l’augmentation considérable des cadres de l’armée française, se préparait à déclarer la guerre a. la Fiance. Les journaux officieux de l’empire répandirent à ce sujet les bruits les plus alarmants. Le 10 mai, l’empereur Alexandre so rendit à Berlin, s’entremit auprès de l’empereur Guillaume pour le maintien de la paix, et, trois jours plus tard, le prince Gortechakoff adressa aux agents russes à l’étranger une circulaire dans laquelle il annonça que le czar quittait Berlin, emportant l’assurance que le gouvernement de Berlin ne sortirait pas de son attitude pacifique. Au mois d’octobre, l’empereur Guillaume se rendit à Milan pour rendre visite au roi d’Italie, Victor-Emmanuel. L’entrevue des deux souverains, rapprochés par des idée3 de défense commune contre les entreprises des ultramontains, fut extrêmement cordiale (18-23 octobre). Lors de la présentation des grands dignitaires de l’État, l’empereur Guillaume remercia l’Italie de l’accueil chaleureux qui lui était fait et ajouta : « Deux pays qui sont arrivés ensemble à l’unité doivent toujours rester unis. — Oui, oui, dit Victor-Emmanuel, nous sommes et nous resterons toujours bons amis. — Oui, répliqua l’empereur en lui serrant fortement la main, nous le serons toujours, toujours, toujours. » Au mois de mai 1876, l’empereur Guillaume reçut à Berlin la visite de l’empereur Alexandre, avec lequel il se rencontra le mois suivant à Ems. Dans leurs entrevues, les deux souverains posèrent les bases d’une entente relativement à la question d’Orient, qui prenait un caractère menaçant. Dans son discours du trône, au mois de novembre suivant, l’empereur d’Allemagne affirma son intention de conserver de bonnes relations avec toutes les puissances, et en particulier avec celles qui se rattachent de plus près à l’Allemagne par le voisinage et par l’histoire. Il consentit, en décembre, à envoyer un ministre plénipotentiaire à Constantinople pour prendre part à la conférence qui eut lieu dans cette ville au mois de janvier 1877, dans le but d’empêcher la guerre d’éclater entre la Russie et la Turquie. Après l’avortement de la conférence et la déclaration de guerre faite par l’empereur Alexandre à la Porte Ottomane, l’empereur Guillaume se prononça pour la neutralité, mais pour une neutralité essentiellement bienveillante pour la Russie. Au mois de mai 1877, il visita l’Alsace-Lorraine, séjourna à Strasbourg, puis se rendit à Metz, où il parcourut les champs de bataille de Gravelotte et de Saint-Privat. Quelque temps après, le prince de Bismarck, irrité de l’hostilité qu’il rencontrait dans une partie de la cour, donna sa démission de chancelier ; mais l’empereur refusa de l’accepter. Il consentit seulement à lui accorder un congé de six mois, pendant lequel le célèbre chancelier, bien qu’éloigné de Berlin, n’en continua pas moins à diriger les affaires.

  • GUILLAUME (Jean-Baptiste-Claude-Eugène),

statuaire français. — Il est directeur de l’École des beaux-arts depuis 1864. En 1866, il fut nommé membre du conseil supérieur de l’instruction publique. L’année suivante, il obtint une médaille d’honneur à l’Exposition universelle et fut alors promu officier de la Légion d’honneur. En 1875, il a reçu la croix de commandeur. Cet éminent artiste n’a exposé, depuis 1861, qu’un nombre d’œuvres assez restreint : le buste en marbre de Mme D. et le buste de Victor Leclerc (1867) ; sept bustes de Napoléon III à diverses époques de sa vie (Exposition universelle de 1867) ; le buste du Dr Michau (1869) ; la statue en plâtre de Napoléon Bonaparte, lieutenant d’artillerie (1870) ; Source de poésie, statue en plâtre (1873) ; un superbe buste on marbre do M. Darboy, archevêque de Paris, et un Terme en plâtre (1875) ; Tombeau d’une dame romaine, buste en plâtre, et un Terme (1876) ; le Mariage romain, groupe en plâtre, le buste en plâtre d’Ingres (1877). Citons encore de lui la Musique, statue pour le nouvel Opéra.. Toutes ses œuvres portent la marque d’un maître épris du grand style et no livrant rien au hasard. M. Guillaume est membre de la commission supérieure des beaux-arts, de la commission des expositions internationales, de la commission de perfectionnement de la manufacture de Sèvres, du conseil supérieur de l’instruction publique. Il a été élu, en janvier 1877, président de la section de sculpture dans le jury des beaux-arts pour l’Exposition universelle de 1878.

GUILLAUME (Pierre-Étienne), écrivain ecclésiastique français, né à Toul en 1803. Ordonné prêtre à Nancy en 1831, il fut d’abord vicaire dans cette ville, puis curé dans diverses communes jusqu’en 1848. Il devint alors aumônier de la chapelle ducale de Lorraine et secrétaire de l’évêque de Nancy. L’abbé Guillaume a pris part a la fondation dans cette ville de la Société nrchéologiquo et du musée historique lorrain. Il est devenu chanoine honoraire de Nancy, de Bordeaux et membre de diverses sociétés savantes. Outre des notices historiques et biographiques, on lui doit un certain nombre d’écrits, parmi lesquels nous citerons : Cordeliers et chapelle ducale de Nancy (1851, in-8°) ; Histoire du culte de la très-sainte Vierge en Lorraine (1838-1860, 3 vol. in-12) ; Notice historique sur la cathédrale de Toul (1863, in-12) ; Histoire du diocèse de Toul et de celui de Nancy depuis l’établissement du christianisme (1866-1857, 5 vol. in-8°) ; Martyrologe lorrain (1866) ; Documents inédits sur les correspondances de dom Calmet et de dom Fange (1875, in-8o), etc.

GUILLAUME (le baron Henri-Louis-Gustave), général et historien belge, né à Amiens le 5 mars 1812, d’un père belge, fonctionnaire supérieur sous l’Empire, mort à Bruxelles le 7 novembre 1877. Il avait fait d’excellentes études littéraires, lorsque éclata le mouvement national qui devait amener la fondation du royaume de Belgique. Le jeune Guillaume