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être exécutée jusqu’à ce qu’elle soit abolie. Les articles remplis d’injures et d’attaques violentes ne sont pas de la discussion, c’est de l’outrage, c’est une excitation à la guerre civile parfaitement caractérisée. La magistrature elle-même n’est pas respectée. De semblables articles sont des délits qui ne pouvaient rester impunis. » La Chambre autorisa les poursuites, et, comme M. Cassagnac avait commis des délits de diverses natures, il fut successivement traduit en police correctionnelle, où il fut condamné à deux mois de prison et 3,000 francs d’amende (5 avril), et devant la cour d’assises, où il fut frappé d’une condamnation identique (21 avril). Le 4 mai suivant, lors de la discussion et du vote de l’ordre du jour des gauches sur le danger des menées cléricales, le député de Condom défendit par ses interruptions ses amis les cléricaux. Quelques jours après, le 17 mai, il était triomphant : le ministère Jules Simon était renversé par le maréchal de Mac-Mahon, président de la République, qui formait un cabinet clérical, monarchique et bonapartiste. On vit alors M. Granier de Cassagnac pousser incessamment le président de la République à des mesures violentes et réclamer à grands cris un coup d’État. Lors de la discussion qui eut lieu à la Chambre des députés lorsque le maréchal de Mac-Mahon eut demandé sa dissolution au Sénat, M. Granier de Cassagnac et ses amis essayèrent, par leurs interruptions furibondes, d’empêcher les orateurs de la majorité de combattre la politique du gouvernement. Le 16 juin, notamment, il se conduisit de telle sorte pendant le discours de M. Gambetta, que M. Rouher lui-même en fut indigné et dit, en parlant du député de Condom : « C’est le déshonneur du parti ! » Après le vote de dissolution de la Chambre, M. Granier de Cassagnac applaudit à toutes les mesures arbitraires adoptées par le ministère pour forcer le pays à nommer des députés hostiles à la République, à l’interdiction de vente des journaux, aux diffamations du Bulletin des communes, à la pression inouïe exercée par l’administration. Il fut désigné naturellement comme candidat officiel du maréchal aux électeurs de Condom, et M. de Broglie, ministre de la justice, lui remit la peine d’emprisonnement qu’il avait encourue au mois d’avril. Ne pouvant pardonner au chef de son parti, M. Rouher, le mot qui lui était échappé le 16 juin, il l’attaqua avec une extrême violence dans le Pays, lui reprocha d’avoir « plaidé le pour et le contre, le faux et le vrai, avec le même éclat, avec la même conviction, » d’avoir abandonné sa souveraine au milieu de l’émeute, d’être resté impassible Sur sa chaise curule du Sénat et de s’être enfui quand avaient apparu les Gaulois de Belleville. À la nouvelle de la mort de M. Thiers, il écrivit contre lui un article outrageant, éprouvant, disait-il, le besoin « de danser autour de son cercueil. » Le 14 octobre 1877, il fut réélu député à Condom par 10,915 voix contre 6,779 données à M. Lacroix, républicain. Les républicains étant revenus en grande majorité à la Chambre, malgré tous les efforts du maréchal de Mac-Mahon et du ministère, M. de Cassagnac continua dans le Pays à pousser le maréchal à résister jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au coup d’État. À la Chambre des députés, le député de Condom s’est constitué l’orateur de son parti. Il a pris, le 8 novembre, la défense des candidatures officielles, et il a combattu, le 14 novembre, les réformes apportées par la Chambre dans son règlement en vue d’assurer un calme relatif dans les débats et d’empêcher les interrupteurs systématiques de troubler les discussions.

En dehors de ses articles de journaux, M. Paul de Cassagnac a publié.* Empire et royauté (1873, in-8°) ; le Mémorial de Chiselhurst (1873) ; l'Aigle, almanach (1875, in-16) ; Histoire populaire de Napoléon III (1874-1875), en collaboration avec son père ; Bataille électorale (1875, in-32).


GRANIFÈRE adj. (gra-ni-fè-re — du lat. granum, grain ; fero, je porte). Bot. Se dit du calice de certaines fleurs qui porte un grain ou granule.


GRAMTAIREadj. (gra-ni-tè-re — rad. granit). Qui est de la nature du granit.

GRANITIER s. m. (gra-ni-tié — rad. granit). Ouvrier qui travaille le granit.

GRANNUS, roi fabuleux du Danemark, que les vieilles chroniques de ce pays font vivre à l’époque du siège de Troie. Il enleva la fille du roi des Goths, qu’il tua dans un combat. Le roi de Norvège entra alors en Danemark à la tête d’une armée, fit prisonnières la sœur et la fille de Grannus, viola la première et épousa la seconde. Grannuslui livra bataille ; mais il fut vaincu et tué.

  • GR.4NT (Robert-Edmond), savant anatomiste

anglais. — Il est mûrt à Londres en août 1874. *

GRANT (sir James Hope), général anglais.

— Il est mort en mars 1875.

  • CHANT (James), écrivain anglais, né a

Elgin. — Il a été rédacteur du Morning Advertiser jusqu’en 1870. Outre les ouvrages de lui que nous avons cités et des articles insérés dans YElgin Courier, VElgin Literary Magazine, le Metropolitan Magazine, etc., on lui doit : la Fin de toutes choses, notre dé-

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mettre céleste, etc., ouvrage traitant de sujets religieux ; Mémoires de sir John Sinclair (1870, in-8<>) ; la Presse, son origine, ses progrès, sa situation présente (1871, 2 vol. in-8°) ; la Presse hebdomadaire à Londres et en province (1872, in-8°), etc.

  • GRANT (Ulysse), célèbre général et président

des États-Unis d’Amérique. — En

1871, il fit exécuter dans le Sud des mesures de rigueur contre les sociétés dites deKuklux, ordonna de poursuivre le chef des mormorts, Brigham Young, en vertu de la loi qui interdisait la polygamie, et signa un décret d’amnistie qui rendait aux États du Sud leurs droits politiques. Le traité signé à Washington entre l’Angleterre et les États-Unis avait mis, en principe, un terme au différend pendant depuis si longtemps entre les deux nations au sujet de l'Alabama ; mais il restait à régler la question si délicate des indemnités pécuniaires, etdes difficultés nouvelles étaient survenues. Ce fut pour trancher définitivement cette interminable affaire que, d’un commun accord, le généra ! Grant et le cabinet anglais décidèrent de s’en rapporter k la décision d’un tribunal arbitral qui se réunirait à Genève et dont les membres seraient désignes parle roi d’Italie, le président de la Confédération helvétique et l’empereur du Brésil. Ce tribunal arbitral prononça, le 14 septembre 1872, sa sentence, par laquelle l’Angleterre était condamnée à payer aux États-Unis une somme de 77,500,000 francs. À cette époque, le terme des quatre années présidentielles du général Grant approchait. La situation financière des États-Unis était des plus satisfaisantes. Elle permettait à la fois de diminuer les impôts, d’accroître les dépenses budgétaires et d’amortir la dette publique, tout en ayant encore au budget un excédant de recettes. Grant gouvernait d’une façon correcte ; toutefois, on l’accusait d’avoir donné des places plus ou moins importantes à tous ses parents et à tous ses amis, et les fonctionnaires de l’État n’étaient point sans reproche. De nombreux abus et des fraudes, découverts notamment à la douane de New-York, avaient éveillé l’attention publique, et il se forma un parti de républicains réformateurs, dirigé par MM. Sumner et Schurz, qui réclama des modifications profondes dans 1 administration. Quoi qu’il en soit, et sans être populaire, Grant avait de nombreux adhérents. Une convention réunie à Philadelphie, au mois de juin 187B, décida de le porter de nouveau à la présidence pour la période 1873-1877. Le général acceptalacandîdaUre. « Si je suis élu en novembre, écrivit-il, je promets le même zèle et le même dévouement dont j’ai fait preuve dans le passé à veiller au bien-être et aux intérêts de la nation. L’expérience du passé me mettra à même d’éviter les tâtonnementset les erreurs inséparables du noviciat de la vie professionnelle. Lorsque je serai relevé des responsabilités du mandat dont je suis chargé, j’ai la confiance de laisser à mon successeur le pays en paix dans l’intérieur de ses limites, en paix avec les nations étrangères et débarrassé de toutes les questions qui pourraient menacer sa prospérité future. «Il eut pour compétiteur Horace Greeley, partisan des idées libérales et réformatrices, auquel se rallièrent les démocrates du Sud, et il fut réélu à une importante majorité, pour rentrer en fonction le 4 mars 1873. Dans le message qu’il adressa au Congrès en décembre 1872, le président Grant s’occupa exclusivement de questions d’affaires. Il annonça son intention d’user de clémence k l’égard des individus condamnés pour violence contre les personnes dans le Sud (association des Kuklux), tout en proclamant son dessein de réprimer sévèrement à l’avenir les faits de ce genre qui viendraient à se produire. Quant à la réforme de l’administration, il reconnut que le pays avait manifesté son désir de voir corriger certains abus résultant de la méthode défectueuse de nomination des employés. « Avec la sanction du Congrès,

ajonta-t-il, des règles ont été établies pour le mode de nomination et l’avancement des employés. Tous mes efforts tendront à remplacer ces règles, mais on ne peut espérer qu’aucune réglementation remédie complètement aux maux existants jusqu’à ce qu’elle ait été éprouvée par là pratique et suivant les besoins du service. «

Le 4 mars 1873, en inaugurant sa seconde présidence, le général Grant prononça un discours dans lequel il rappela ce qu’il avait fait et indiqua ce qu’il voulait faire. Il déclara qu’il appuierait dans la mesure de ses forces la réforme tendant à donner aux anciens esclaves tous les droits civils que la qualité de citoyen doit entraîner ; qu’il avait lardent désir de réformer les abus signalés dans l’administration civile du pays ; qu’en ce qui concerne les Indiens, il adopterait une politique humaine, afin de les soumettre à. l’influence bienfaisante de l’instruction et de la civilisation ; enfin qu’il s’occuperait d’une façon toute particulière des grands travaux de la paix, des voies de communication, de l’affermissement du crédit, de l’amélioration de l’état de3 travailleurs, etc. Malgré le désir évident du général de contribuer de tout son pouvoir au bien de l’État, il s’en fallut de beaucoup que sa seconde présidence fût aussi bienfaisante pour le pays que la première. Elle débuta par une crise financière

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et commerciale, qui prit des proportions considérables et jeta la perturbation la plus profonde dans les affaires. Pour conjurer la crise, il annonça, le 28 septembre 1873, que l’administration était disposée à employer les 44 millions de dollars de réserve, possédés par le trésor, pour parer aux nécessités publiques et qu’elle avait résolu, en outre, de payer immédiatement, par anticipation, les intérêts de la dette échéant en novembre suivant. À la crise commerciale vinrent s’ajouter des troubles intérieurs, causés par l’hostilité des blancs et des hommes de couleur, par les rivalités entre républicains et démocrates. On annonça que le général Grant avait l’intention de se porter candidat une troisième fois à la présidence de la république, ce qui causa contre lui une vive irritation. D’autre part, les abus signalés dans l’administration, des faits nouveaux de corruption et de concussion contribuaient à discréditer le pouvoir, responsable du choix de ses agents. Au mois d’août 1874, les élections municipales ayant tourné au désavantage des nègres dans la Louisiane, des troubles graves éclatèrent dans cet État. Le 14 septembre, les blancs s’étant présentés en masse devant l’hôtel de ville de la Nouvelle-Orléans en chassèrent le gouverneur républicain, M. Kellog. Le général Grant prit des mesures pour le rétablissement do l’ordre, et, sur les sommations du commandant militaire de la Nouvelle-Orléans, le gouverneur démocrate Pence céda la place à M, Kellog, après avoir rendu !a ville aux troupes fédérales. Au commencement de novembre suivant, les élections pour le Congrès eurent lieu, et elles eurent pour résultat de faire passer la majorité du parti républicain au parti démocratique. C’était un grave échec’pour la politique suivie par Grant. Dans le message qu’il adressa au Congrès k l’ouverture de la session, le 4 décembre, le président de la république recommanda la reprise des payements en espèces, ainsi qu’une grande économie dans toutes les branches de l’administration. Au commencement de janvier 1875, de nouveaux troubles eurent lieu dans la Louisiane ; un conflit éclata entre républicains et démocrates dans la législature de cet État. Les démocrates refusèrent de reconnaîrre le gouverneur Kellog, et celui-ci, ne pouvant plus répondre de l’ordre et de la tranquillité, demanda des secours au général Shendan, qui intervint avec des troupes fédérales. Cette intervention provoqua de

grandes clameurs dans le parti démocratique. Les gouverneurs du Tennessee, du Missouri, de New-York, etc., protestèrent contre la conduite du général, qu’ils qualifièrent d’illégale. Le Congrès ayant décidé de demander an président des États-Unis une explication au sujet des événements qui venaient de se produire dans la Louisiane, le général Grant adressa au Sénat, le 13 janvier, un message dans lequel il prit parti contre les démocrates, et il approuva la conduite du général Sheridan. Il terminait en faisant appel au Sénat et en lui demandant de prendre une attitude qui lui rendît parfaitement clairs ses devoirs présidentiels dans cette affaire. Le 20 janvier, dans un autre message au Congrès, il recommanda l’amélioration du service de la garde des côtes. La Chambre des représentants ayant reconnu’la légalité du gouvernement de Kellog dans la Louisiane, la législature de cet État finit par se soumettre (15 mars). Peu après éclata une grève, suivie de troubles graves, parmi les ouvriers des mines de Pensylvanie. Une convention républicaine réunie à Philadelphie, s’étant prononcée contre une troisième réélection de Grant à la présidence, le général répondit, le 29 mai, à cette résolution par une lettre dans laquelle il disait : ■ Je ne suis ni n’ai jamais été candidat à la réélection. Je n’accepterais pas une réélection si on me l’offrait, k moins qu’elle n’eût lieu dans des circonstances telles qu’elles m’en fissent un devoir impérieux, circonstances qui ne se présenteront probablement pas. Je félicite l’assemblée de l’harmonie qui y règne et du choix excellent du candidat que vous mettez en avant et qui, je l’espère, pourra triompher dans l’élection, ■> Cette réponse ambiguë fut loin de satisfaire les partis politiques, qui y voyaient une porte ouverte aux projets ambitieux qu’on prêtait au général Grant, et elle contribua encore à indisposer contre lui l’opinion publique. Dans la réunion annuelle des anciens officiers de l’armée du Tennessee, qui eut lieu le 30 septembre suivant, le président Grant se prononça pour la séparation complète de l’Église et de l’État dans l’éducation. ’ Encourageons, dit-il, les écoles libres et déclarons qu’aucun dollar de l’argent destiné à leur en (retienne sera employé à soutenir des écoles sectaires. Laissons les questions religieuses à l’autel de la famille, et que l’Église et les écoles privées soient supportées entièrement par les contributions privées. Tenons l’Église et l’État pour toujours séparés. » Dans son message annuel du 7 décembre 1875, le président Grant, après avoir jeté un coup d’osil rétrospectif sur l’existence centenaire de la république, recommanda au Congrès la prise en considération des points suivants : la création de bonnes écoles populaires libres, sans instruction religieuse ; l’instiuction obligatoire, la séparation de l’Église et de l’État, la prohibition de l’immoralité, notamment de la polygamie des mormons et de

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l’introduction de prostituées chinoises, enfin le vote de lois assurant une bonne circulation fiduciaire. »

En 187C, le président Grant contribua encore à accroître son impopularité en graciant plusieurs des fraudeurs du wiskey ring , condamnés par le jury, en destituant des employés subalternes qui passaient pour avoir assisté utilement M. Biïstow, cx- ! secrétaire du trésor, dans sa campagne Contre les fraudeurs ; en agissant de même

! k l’égard de ceux qui, par leurs témoigna-I

ges, avaient contribué b. faire mettre en I accusation l’ex-secrétaire de la guerre, le « général Belkuap, accusé de concussion ; enfin ’ en privant de son commandement le général Custer qui, appelé k témoigner sur les fraudes I commises dans la concession des postes de fournisseurs de l’armée, avait révélé des faits très-compromettants pour le frère même du ’ président. Au début de cette année, il échangea une correspondance diplomatique avec l’Espagne au sujet de Cuba et entra en né- ! gociation avec la France au sujet d’un traité (de commerce. Au mois de mai, il reçut k I Washington la visite de l’empereur du Bré-1 sil, présida, le 10 de ce mois, k l’ouverture de l’Exposition universelle de Philadelphie, et il opposa son veto au bill qui réduisait de moitié, à partir de 1877, le traitement dupré : sident. Les fêtes du centenaire de l’indé] pendance américaine eurent lieu avec un grand éclat dans les villes de l’Union le 4 juillet 1877. On remarqua et commenta à Philadelphie l’absence du président de la république k l’assemblée « d’Indépendance Hall. » À la même époque, il ordonna une expédition militaire contre les Indiens Sioux, du Dajicota, puis, sur la demande de la Chambre des représentants, il entama des négociations avec

le gouvernement de Pékin en vue de restreindre l’immigration chinoise. À partir de ce moment, l’attention se détourna de lui pour se reporter tout entière sur la grande lutte électorale pour la nomination du futur président de la république. Le général Grant fut définitivement écarté, et les républicains désignèrent pour candidat le gouverneur Hayes. Nous n’avons point à parler ici de cette élection, dont le résultat incertain tint en suspens les États jusqu’au mois de mars 1877. Le président Grant envoya, au moment des élections, en novembre 1876, des instructions au général en chef de l’armée pour lui recommander de veiller, avec les forces sous ses ordres, au maintien de la paix, du bon ordre, de la sincérité de l’élection. « Aucun homme digne du mandat présidentiel, dit-il, ne voudrait le devoir k un recensement frauduleux. L’un ou l’autre parti peut supporter un désappointement quant au résultat ; mais le pays ne saurait supporter que ces résultats soient ternis par le soupçon d’illégalité et de faux dans le recensement. « Le 4 mars 1877,1e général Grant déposa ses pouvoirs entre les mains de M. Hayes, proclamé président des États-Unis. Quelques mois plus tard, il partit pour l’Europe, visita l’Allemagne, l’Angleterre, où il reçut le titre de citoyen de Londres (juin 1877), se rendit en Suisse, puis alla k la fin d’octobre k Paris, où il passa un mois.

  • GRANT (James), romancier anglais.-Outre

les romans de lui que nous avons cités, il en a publié un grand nombre qui, pour la plupart, ont été traduits en plusieurs langues et qui lui ont acquis une réputation méritée, Écrits dans un style élégant et facile, les récits de Grant sont intéressants. On y trouva des caractères vivants et bien tracés, places le plus souvent dans un cadre historique. Nous mentionnerons les suivants : Frank Kilton 1855) ; la Frégate jaune (1855) ; Harry Ogilvie1856) ; le Régiment fantôme (1856) ; Laura Everingham (1857) ; Arthur Blanc ou les Cent Cuirassiers (1858) ; les Caualiers de fortune (1858) ; Légendes de la garde noire (1859) ; Lucy Arden (1859) ; Mttrie de Lorraine (1860) ; Olivier Ellis (1861) ; Dicte liodney (1862) ; le Capitaine de la garde (1802) ; les Aventures de Bob Boy (1862) ; le Second de personne (1864) ; Y Entourage du roi (1865) ; le Connétable de France (1866) ; la Cocarde blanche (1867) ; Premier amour et dernier amour (1868) ; la Jeune fille gui devint sa femme (1809) ; la Dépêche secrète (1809) ; le Ycea de Indy Medderburn (1870) ; Un seul drapeau (1871) ; Sous le drapeau rouge (1872) ; Plus belle qu’une fée (1874) ; L’obdendrei-je ? '(1S74), etc. Citons encore de Grant : Mémoires de sir John Hephurn, maréchal de Frtmre (1851) ; Mémoires du marquis de Mnntrose (1S57) ; les Héros anglais des guerres étrangères, réédité en 1873 ; les Batailles anglaises sur terre et sur mer (1873-1875, 2 vol.), etc.

GRANT (James-AuRustus), officier et voyageur anglais, né à Nairn (Écosse) en 1S27. Après avoir fait ses études k Aberdeen, il entra dans l’armée des Indes (1845), assista aux deux sièges de Moaltan et à la bataille de Goojerat. Il commandait un régiment de liighlauders à Lueknow, lorsqu’il fut blessé à la tête de ses hommes. Il fit, en 1863, un voyage d’exploration aux sources du Nil, avec le capitaine Speeke, et fut plus t-ird attaché à l’expédition d’Abyssinie. Il devint ensuite major dans l’armée du Bengale. On lui doit : Marche à travers l’Afrique, publié dans le Jourual de la Société roynln de i/éographie (1872) ; la Botanique de Sper/ce et ta grande expédition, formant le XXIXo vo-