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lonner la direction de ses revues. Il se retira à Cannes, où il mourut. Émile Galichon a publié un assez grand nombre d’articles et d’études dans la Gazette des beaux-arts et la Chronique des arts. C’étaient des morceaux en général très-étudiés. Dans un certain nombre d’entre eux, il a attaqué avec beaucoup de vigueur les abus de tout genre qui s’étaient introduits dans l’administration des beaux-arts sous l’Empire. On lui doit, en outre : Albert Dürer, sa vie et son œuvre (1861, in-4o) ; Restauration des tableaux du Louvre (1860, in-8o) ; les Destinées du musée Napoléon III, fondation d’un musée d’art industriel (18G2, in-8o) ; Annuaire de la Gazette des beaux-arts (1870-1872, in-8o) ; Études critiques sur l’administration des beaux-arts en France de 1860 à 1870 (1871, in-8o) ; Albums de la Gazette des beaux-arts, etc.

GALIFFE (John-Barthélemy-Gaïfre), écrivain suisse, né à Genève en 1818. Il étudia le droit, prit le grade de docteur, puis il fut, pendant plusieurs années, professeur d’histoire a l’Académie de Genève. M. Galiffe devint, en outre, maire de Sutigny et député au grand conseil genevois. Enfin il remplit les fonctions de consul du Danemark près la confédération helvétique. Outre des études insérées dans les Mémoires de l’Institut national de Genève, il a publié : la Chaine symbolique, origine, développement et tendances de l’idée maçonnique (1852, in-8o) ; Notice sur la vie et les travaux de J.-A. Galiffe (1856, in-8o) Besanson Hugues, libérateur de Genève (1859, in-8o) ; Armoriai historique genevois (1862, in-4o) ; Notices généalogiques sur les familles genevoises depuis les premiers temps jusqu’à nos jours (1860, in-8o), formant le quatrième volume et la suite de l’ouvrage publié sous le même titre par son frère, Jacques-Augustin Galiffe, de 1829 à 1830 ; la Question et la polémique dano-allemande à propos des duchés de Slesvig et de Holstein (1866, in-8o) ; Genève historique et archéologique (186S, in-8o).

GALIGNANI (Jean-Antoine et William), éditeurs français d’origine italienne, nés à Londres, le premier en 1796, le second en 1798. Leur père, né à Brescia, s’était établi à Paris et y avait fondé, en 1800, une librairie anglaise. En 1808, il commença la publication d’une très-importante revue mensuelle, Monthly Repertory of english literature, arts, sciences, etc. Il mourut en 1821, et ses deux fils, naturalisés, continuèrent son entreprise. Sous le titre de : Galignani’s Messenger, ils firent paraître une publication qui ne tarda pas à devenir florissante et qui devint quotidienne, en adoptant le format des grands journaux de Londres et de Paris.

GALILÉE (mer de).V.Tibkria.de, au tomeXV du Grand Dictionnaire.

GALILÉE (val de), nom donné quelquefois au pays de Saint-Dié.

* GALIMARD (Nicolas-Auguste), peintre français.— Cet artiste s’est adonné à peu près exclusivement, dans ces dernières années, à la peinture religieuse, et n’a guère exposé que des cartons et des dessins d’une médiocre valeur. Nous citerons : la Visitation (1B6I) ; Victoire (1863) ; 'Esprit céleste offrant à Dieu les prières des fidèles (1864) ; l’Ange des grâces célestes (1865) ; Mater amabilis (1860) ; Saint Laurent (1867) ; la Papauté, tableau dépourvu de toute originalité (1868) ; la Poésie amoureuse (1869) ; Auguste Hesse, portrait à l’huile (1870) ; Chérubin, Séraphin et Trône (1874) ; le Pré des Lions, paysage (1875), etc. Comme écrivain, on lui doit : Examen du Salon de 1849 (1850, in-12), d’une grande banalité ; les Deux propriétaires, en vers (1859, in-8o) ; Aubry Lecomte, dessinateur lithographe (1859, in-8 ») ; Portrait de la sœur de charité (1861, in-12) ; Remerciments adressés à S. M. Victor-Emmanuel (1802, in-8o) ; Peintures murales de l’église Saint-Germain-des-Prés, par Hippolyle Mandrin (1864, in-8o).

GALIPE s. m. (ga-li-pe). Copeau de pin, dans les Landes.

GALITZIN (le prince Augustin), littérateur, né à Saint-Pétersbourg en 1823, mort à Paris en 1875.—Il vint habiter la France et se convertit au catholicisme, à l’exemple de Mme Swetchine, dans l’intimité de laquelle il vécut. Le prince Galitzin consacra ses loisirs à l’étude ; il fut un des rédacteurs du Correspondant, revue catholique, et publia un certain nombre d’écrits originaux, des traductions, des éditions d’ouvrages, etc. Nous citerons de lui : Pierre /«’, membre de l’Académie des sciences (1859, in-8o) ; Un missionnaire russe (1859, in-18) ; l’Église gréco-russe (1861, in-8o), l’Émancipation des serfs en Russie (1861, in-8o) ; Mélanges sur la Russie (1863, in-8o) ; Jeanne de Matel (1864, in-8p) ; le Saint-Siège et la Russie (1864, in-18) ; la Vie de la Mère Jeanne de Matel (1864, in-12) ; Aima Potemkin (1S70, in-8o). Le prince Galitzin u édité, entre autres ouvrages : Inventaire des meubles, bijoux et livres estant à Chenonceaux le 8 janvier MDCIII, avec une notice sur le château (1836, in-8o) ; Cérémonies de l’abjuration de Henry IV (1858, in-8o) ; Relation des particularités de la rébellion de Slenko-Razin contre le grand-duc de Moscovie (1856, in-16 ; la Relation de trois ambassades de Mgr  le comte de Carlisle (1857, in-16) ; Récit du sanglant et terrible massacre arrivé dans la ville de Moscou en 1605, trad. en français (1859, in-16) ; Document relatif au patriarcat moscovite, trad. en français (1857, in-16) ; Quelques lettres inédites de Henri IV (1860, in-8o) ; la Russie au XVIIIe siècle, mémoires inédits (1862, in-8o) ; la Vie et légende de Monsieur sainct Francoys (1865, in-18). Citons encore des éditions du Discours sur l’origine des Russiens, de Baronius ; de la Description de l’Ukraine, de Beauplan ; de la Réunion de l’Église russe avec l’Église catholique, de Rozareu ; de la Cosmographie moscovite, d’André Thevet, etc. Citons enfin des traductions du Faux Pierre III, de Pouchkine ; d’Un missionnaire russe en Amérique, du prince Dmitri Galitzin ; d’Ivan le Terrible, d’Alexis Tolstoï.

GALL (le moine de SAINT-), chroniqueur anonyme à qui l’on doit une chronique intitulée : Gestes de Charlemagne. Il écrivit cette chronique eu 885 et la dédia à Charles le Gros.

GALLAO s. m. (gal-la-o). Palhol. Variété de yaw qu’on a rencontrée en Guinée.

GALLARD (Théophile), médecin français, né à Guéret en 1828. Il vint faire ses études médicales à Paris, où il passa son doctorat. Reçu médecin des hôpitaux, il a été attaché, à ce titre, à la Pitié, et il est devenu médecin en chef de la compagnie du chemin de fer d’Orléans. Le docteur Gallard est officier de la Légion d’honneur. Outre des articles et des études insérés dans l’Union médicale, le Bulletin de la Société anaiomique, les Annales d’hygiène, les Archives générales de médecine, le Recueil de médecine vétérinaire, etc, on lui doit : Du phlegmon péri-utérin et de son traitement (1855, in-4o) ; Éloge de F.-L. Valleix (1856, in-8o) ; Des hémalocèles périntérines (1856, in-8o) ; Qu’est-ce que la fièvre puerpérale ? (1857, in-8o) ; Note scientifique sur l’homœopalhie (1858, in-8 ») ; Des hématocàlcs péri-utérines spontanées (1856, in-8o) ; De l’influence exercée par les chemins de fer sur l’hygiène publique (1862, in-4o) ; la Pustule maligne peut-elle se développer spontanément dans l’espèce humaine ? (1864, in-8o) ; De l’empoisonnement par la strychnine (1865, in-8o) ; Aération, ventilation et chauffage des salles de malades dans les hôpitaux (1865, in-8o) ; Notions d’hygiène à l’usage des instituteurs primaires (1868, in-8o) ; Applications hygiéniques des différents procédés de chauffage et de ventilation (1869, in-8o) ; Elude sur l’origine et la propagation des maladies charbonneuses (18G9, in-8o) ; Malades et blessés de l’armée de ta Loire (1871, in-8o) ; Leçons cliniques sur les maladies des femmes (1873, in-8o) ; les Médecins et les compagnies d’assurance sur ta vie (1875, in-8o) ; De l’aphasie (1875, in-so) ; Notes et observations de médecine légale et d’hygiène (1875, in-8o) ; Traitement de ta métrite interne (1876, in-8o).

GALLARGUES (le GRAND-), bourg de France (Gard), canton de Vauvert, arrond. et a 21 kilom, S.-O. de Nîmes ; pop, aggl., 1,947 hab. — pop. tôt., 2,018 hab. en 1876 ; aujourd’hui, moins de 2,000.

GALLAVARDIN (Jean-Pierre), médecin français, né à Saint-Priest (Isère) en 1825. Il étudia la médecine à Lyon, à Montpellier, puis h. Paris, où il fut reçu docteur en 1854. Après avoir fait un voyage en Allemagne pour y compléter son instruction médicale, M. Gallavardin s’est fixé à Lyon en 1855. Adepte chaleureux de la médecine homœopathique, il s’est attaché à la répandre par ses écrits, et il s’est occupé avec une extrême ardeur d’amener la création d’hôpitaux où l’on mit uniquement en pratique la méthode médicale qu’il a adoptée. C’est ainsi qu’il a contribué à la fondation de l’hôpital homœopalhique de Leipzig et qu’il a pris, en 1869, l’initiative de l’établissement de ce genre que possède Lyon, et qui est le premier qu’on a construit dans notre pays. Outre de nombreux articles publiés dans la Lyon médical, la Gazette médicale de Lyon, la Gazette médicale de Paris, l’Art médical, le Vuttetin homœopalhique, le Journal homœopalhique de Dresde, etc., on lui doit : l’Enseignement clinique en Allemagne, particulièrement à Vienne (1858, in-8o) ; Du strabisme chronique (1859, in-8o) ; Voyage médical en Allemagne, polyclinique, doctrines médicales, les universités allemandes, etc. (1860, in-8o) ; Position des juifs dans le monde, et particulièrement en France st en Allemagne (1860, in-8o) ; Projet d’hôpitaux mixtes allopathiques et homœopathiques, projet de dispensaires mixtes (1801, in-8o) ; les Paralysies phosphoriques (1852, in-8o) ; Expériences sur les malades des hôpitaux, instituées par l’Académie de médecine (1862, in-8o) ; le Comte de Guidi, introducteur de l’homeeopathie en France (1863, in-8o) ; Un homœopathe honteux, le docteur Munaret (1864, in-8o) ; Causeries cliniques homœopathiques (1867, in-8o).

GALLEC s. m. (ga-lék). Patois du département des Côtes-du-Nord. Il On dit aussi GALLO.

GALLÉINE s. t. (gal-lé-i-ne). Chim. Phtaléine qui résulta de l’union de l’anhydride phtalique et du phénol pyrogallique, avec élimination d’eau. On désigne encore ce corps sous la nom de. phtaleine pyrogallique. V. PHTALÉINE, au tome XII du Grand Dictionnaire.

* GALLES DU SUD (NOUVELLE). Le recensement officiel do 1871 donne à la colonie de la Nouvelle-Galles du Sud une population de 501 580 hab., soit 150 720 hab. de plus qu’en 1801. Sur ces 501 580 personnes, divisées en 274 902 hommes et 226 678 femmes, 134,735 appartiennent à Sydney et à sa banlieue. Sydney avait 56 840 résidents en 1861 ; elle en a aujourd’hui 75 945 ; ses faubourgs contenaient 36 840 hab. en 1861 ; ils en contiennent maintenant 58 810. La rapidité avec laquelle croit la population de la Nouvelle-Galles du Sud est très-remarquable, puisque cette colonie n’avait pas 30 000 âmes en 1821, qu’elle en a maintenant plus de 500 000, et que, dans l’intervalle, elle a perdu deux grands territoires. Victoria, qui renferme aujourd’hui près de 750 000 hab., et Queensland, habité par près de 125 000 individus. On compte donc environ 1 500 000 hab. dans un pays qui en possédait cinquante fois moins il y a cinquante-six ans. Malgré cette accélération dans le mouvement de la population, il s’en faut que l’espace manque et même soit près de manquer aux colons. Il reste encore à peupler, rien que dans la Nouvelle-Galles du Sud, des espaces grands comme la France et l’Algérie réunies, sans compter que le trop-plein pourrait aisément se déverser sur Victoria et Queensland, dont les territoires sont encore plus vastes.

La richesse de la Nouvelle-Galles du Sud consiste surtout dans ses prairies, où paissent d’innombrables troupeaux de moutons. Les troupeaux de plusieurs milliers de têtes ne sont pas rares, et le produit, rien qu’en laine, est considérable. Les concessionnaires ou acheteurs d’étendues de terrains assez vastes pour nourrir ces troupeaux, qui, du reste, vivent en pleine liberté, font leur fortune en huit ou dix ans.

GALLES (Albert-Édouard, prince de), héritier présomptif de la couronne d’Angleterre, né le 9 novembre 1841.11 est le fils aîné et le second enfant de la reine Victoria et du prince Albert. Outre le titre de prince de Galles, il reçut en naissant les titres de duc de Saxe, duc de Cornwall et Rothesay, comte de Chester, comte de Carrick et de Dublin, baron de Renfre-w, lord des îles et grand steward d’Écosse. À dix-sept ans, le prince royal fut nommé colonel et chevalier de la Jarretière. En 1859, il fit un voyage en Italie ; l’année suivante, il partit pour l’Amérique, visita le Canada, puis se rendit aux États-Unis, où il reçut un sympathique accueil. Au moment où il débarquait à New-York, un marin anglais, atteint d’aliénation, essaya de le tuer et fut arrêté au moment où il se jetaitsur lui une arme à la main. En 1861, le prince de Galles alla assister aux manœuvres du camp de Curragh pour y compléter son instruction militaire. Quelque temps après il se rendit en Prusse, où il rendit visite à sa sœuralnée, Victoria, qui avait épousé, en 1858, le prince royal de Prusse, et il alla suivre les manœuvres d’un corps d’armée prussien près de Bruhl. Le 14 décembre 1861, il assista à la mort de son père. Peu après, il reprit le cours de ses voyages. Il parcourut successivement l’Autriche, l’Égypte, la Turquie, lu Grèce, traversa la France (juin 1862), où il rendit visite, à Fontainebleau, àNapoléon III. Au mois de septembre suivant, il alla rendre visite, à Ostende, au prince Christian-Frédéric de Slesvig-Holstein, qui devint roi do Danemark le 15 novembre 1863. Il vit alors la fille de ce prince, Alexandra, née le 1er  décembre 1844 et qu’on lui destiimitpour épouse. La jeune princesse était charmante, et l’on espérait que ce mariage fixerait l’humeur volage du très-galant prince de Galles, déjà renommé pour ses bonnes fortunes, À la suite d’un voyage qu’il fit à Rome, le prince héritier revint en Angleterre et il épousa, au château de Windsor, le 10 mars 1863, la princesse Alexandra, qui lui adonné cinq enfants : le prince Albert-Victor, né en 1864 ; le prince George, né en 1865 ; la princesse Louise, née en 1867 ; la princesse Victoria, née en 1868, et la princesse Marie, née en 1869. Depuis son mariage, le prince de Galles a fait de fréquents voyages sur le continent, notamment à Paris, où il fit beaucoup parler de lui lors de l’Exposition universelle de 1867. L’année suivante, pendant une chasse qui eut lieu à Compiègne, il fut renversé de son cheval par deux cerfs, et sa vie fut en danger. Au mois de février 1870, il fut cité a comparaître comme témoin dans la procès en adultère que lord Mordaunt intenta à sa femme et qui eut un énorme retentissement. Très-affable, joyeux compagnon, mangeur intrépide, il sut se concilier les sympathies du peuple anglais, qui lui pardonnait volontiers ses fredaines et ses prodigalités.’En 1871, il fut gravement atteint par une fièvre typhoïde. Pendant quelque temps on désespéra de le sauver ; il recouvra néanmoins la santé, et la reine Victoria fit, à cette occasion, célébrer de solennelles actions de grâces. En avril 1873, il devint grand maître des templiers. L’année suivante, il fut nommé grand maître de la franc-maçonnerie anglaise, et son installation eut lieu en grande pompe nu mois d’avril 1875. Au mois de juillet de cette année, le gouvernement anglais demanda la Chambre des communes de voter un créilit pour les frais de voyage que le prince de Galles allait faire dans l’Inde. Malgré un discours de M. Fawcett, le crédit fut voté, et, le il octobre suivant, le prince royal s’embarqua à Douvres. Il traversa la France, s’arrêta en Égypte, arriva à Bombay le 8 novembre et visita successivement Ceylan, Madras, Calcutta, Delhi, etc. Son exeursiot dans la presqu’île indoue donna lieu à unç longue succession de fêtes et de réceptions, à la suite desquelles il s’embarqua pour l’Kurope la 13 mars 1876. Il revint par l’isthme de Suez, alla rendre visite aux rois d’Espagne et de Portugal, à Madrid et à Lisbonne, et débarqua en Angleterre au mois de mai.

GALLET (Louis), littérateur et auteur dramatique, né à Valence (Drôme) en 1835. Il vint à Paris et débuta dans les lettres par un livre agréable, les Confidences d’un baiser (1863, in-12). M. Gallet publia ensuite : le Médium, roman en collaboration avec Blau (1870, in-8o) ; Hommage à Auber (1871, in-4o) ; Strophes (1871’, in-16) et Patria (1873, in-12), recueil de dix poèmes ; À la mémoire de Georges Bizet (1875, in-8o). Comme auteur dramatique, on lui doit : le Coupeur d’oreilles, drame en cinq actes (1850, in-8o), avec Montagne ; le Kobold, opéra-comique (1871, in-18), avec Nuitter ; Djamileh, opéra-comique en un acte, musique de Bizet (1872, in-12) ; la Princesse jaune, opéra-comique en un acte, musique de Saint-Saens (1872, in-12) ; la Coupe du roi de Thulé, opéra-coinique en trois actes, musique de Dhiz (1873, in-12), avec Blau ; le Régiment de la calotte (1873, in-4o) ; Marie Madeleine, drame sacré en trois actes (1873, in-8o), musique de Massenet ; Ève, mystère, musique de Massenet (1875, in-8o) ; le Roi de Lahore, opéra, musique du même (1877). Citons encore de lui : le Capitaine Satan (1876, in-8o) ; Le Petit docteur (1876, in-4o).

GALLETTI-GIANOLI (Isabelle), cantatrice italienne, née vers 1835. L’Italie, si riche sous ce rapport, compte peu de chanteuses dramatiques comparables à celle-ci. Sa voiix est si souple, si sonore, si étendue, son goût est si pariait, qu’elle peut, par ces précieuses ressources, faire oublier un effet quelque peu ridicule de l’âge, cette ampleur massive des formes, si désagréable chez les héroïnes d’opéra. Malgré les progrès de cette infirmité, Mlle Galletti-Gianoli a pu continuer il se montrer avec le plus grand succès sur les grandes scènes de l’Italie, notamment à Rome, où elle a contracté en 1870 un engagement pour le théâtre Apollo*, à Milan, où elle a paru dans la Favorite (1875) ; à Florence, où elle a chanté le rôle de Dolorès, dans l’opéra déM. Auteri Manzocchi (1875).

GALLI (Amintore), compositeur et écrivain musicographe italien, né à Riinini en 1845. Après avoir fait ses études dans sa ville natale, il s’adonna tout entier à la musique et entra au Conservatoire de Milan, où il fit exécuter en 1867 une cantate intitulée l’Expiation. Il devint ensuite directeur de l’École de musique à Modène, puis fut chargé, à Milan, de la direction de l’établissement de M. Edouurd Souzngno, qui s’est donné pour but principal de faire connaître en Italie les chefs-d’œuvre de la musique française. La même maison publie deux journaux musicaux : La Musica per tutti et II Secolo, auxquels M. Galli collabore activement.

Les œuvres les plus importantes de M. Galli sont : Césare al Rubicone, Il Corno d’Oro, Il Risorgimento, opéras ; Cristo al Golgota, oratorio ; plusieurs messes et un Stabat. Quant à ses écrits sur la musique, ils sont nombreux, mais n’ont pas tous un égal mérite ; nous citerons : L’Arle fonetica ; La Musica ed i musicisti dal secolo x sino ai noslri giorni, ovvero Biographie cronalogiche d’illustri maestri ; Ortofonia ; La Musica militare in Ettropa. GALL1-MARIÉ (M’ic Mauib, épouse Galli, connue au théâtre sous le nom de Mme), cantatrice française. — Mme Gtilli-Marié interpréta, le 23 novembre 1867, Vendredi de Robinson Crusoé, d’Ofîenbach. EUo reprit en 1868 la Servante maîtresse, qui l’avait fait connaître du public parisien et qu’elle jouait en véritable soubrette de qualité. Ello se montra également dans un de ses meilleurs rôles, celui de Rose Friquet des Dragons de Villars. On la revit de nouveau dans Mignon, puis elle créa, le 11 septembre 1869, la Petite Fadette, de Semet. Elle y fut naturelle et vraie. Le départ de Marie Roze, en 1870, la mit en possession du rôle de Jeanne dans l’Ombre, de Flolow. Elle en fit un type de touchante résignation, qu’elle s’est approprié par droit de conquête. Elle chanta, au mois d’août, la Marseillaise en druitlesse. L’organe faisait défaut, mais l’art y suppléait. Revenue à l’Opéra-Comique, elle y créa avec le plus vif succès, le 15 janvier 1872, Fantasia, d’Offenbach. Elle parut ensuite, le 30 tioembre, dans Don César de Bazan, de Massenet. L’année suivante, elle parcourut la province, puis se fit entendre tour à tour sur les grandes scènes de Bruxelles, de Gand et d’Anvers. Mm0 Carvalho ayant été engagée à l’Opéra, elle reprit à la salle Favart, sans la moindre défaillance, son beau rôle dg Mignon. Elle créa en 1875 Carmen, de Georges Bizet, en 1876 Marthe de Piccolino, do Guirnud, et en 1877 Colombine des Surprises de l’amour, de Ferdinand Poise. Elle donna, la même année, plusieurs représentations au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, et au Grand-Théâtre de Bordeaux.

GALLIA s. f. (gal-li-a). Planète télescopique, découverte en 1875 par M. Prosper Henry.