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touche donc à ceux de l’État. Or, du temps de l’ordre moral, il s’est passé un fait dont la moralité a paru douteuse à la Chambre des députés et qu’elle a condamné par un vote le 20 novembre 1876.

Sous l’Empire, l’Imprimerie nationale envoyait aux 36,000 communes de France un placard hebdomadaire, dit Moniteur des communes, qui fut un auxiliaire aussi modeste que puissant pour la politique impériale. L’abonnement était obligatoire et produisait de 50,000 à 60,000 francs par an. Les fortes têtes du 24 mai, MM. de Broglie, Baragnon et de Fourtou, virent là un instrument puissant d’obscurantisme. Ils entreprirent donc des modifications à la façon bonapartiste, et, dans une correspondance lue à la tribune, M. Baragnon a qualifié l’entreprise d’adorable. En voici l’économie : on enlevait à l’Imprimerie nationale, c’est-à-dire à l’État, le Moniteur des communes, nommé désormais Bulletin des communes, et on en passait la gestion et les bénéfices annuels à M. Dalloz, du Moniteur universel. De son autorité privée, M. de Fourtou, ministre de l’intérieur, empiétant sur le pouvoir législatif, faisait à l’entreprise nouvelle des remises d’impôt : impôt sur le papier, droits de poste. On prévoyait même le rétablissement du timbre, auquel cas remise en serait faite. L’abonnement des 36,000 communes, à raison de 4 francs par an, était rendu obligatoire, perçu par l’État et versé par lui au fortuné M. Dalloz. Cela devait durer pendant vingt ans. C’était un cadeau de plus de 1 million fait ainsi aux dépens du Trésor public. Il n’y a que les bonapartistes ou les gens de l’ordre moral, autre catégorie de sauveurs, pour avoir de ces petites audaces ; mais MM. de Broglie, Baragnon et de Fourtou avaient compté sans la commission du budget.

La commission a appelé l’attention de la Chambre sur ce scandale, et le traité Dalloz a été discuté à la tribune, dans la séance du 20 novembre 1876.

D’accord avec M. Dufaure, président du conseil, M. de Marcère, alors ministre de l’intérieur, a décliné toute responsabilité et laissé aux prises la commission du budget et les débris du 24 mai. La question de validité du contrat ayant d’abord dominé, l’affaire, au début, ressemblait à un procès devant le tribunal de commerce, et, à défaut d’huissier, le président aurait pu ainsi appeler la cause : la commission du budget contre l’ordre moral. Mais la discussion a vite pris une allure particulière, et l’on s’est aperçu bientôt qu’il n’y avait là ni affaire civile ni affaire commerciale, mais quelque chose comme une accusation.

Voici le système de défense des hommes du 24 mai : le 2 décembre 1871, un anniversaire que quelques-uns d’entre eux aiment et que d’autres ont le tort d’oublier, M. Casimir Périer, alors ministre de l’intérieur, a mis M. Dalloz aux lieu et place de M. Wittersheim, pour l’exploitation du Journal officiel de la république française. Par une contre-lettre, le concessionnaire déclarait qu’en cas de non-ratification par l’Assemblée, le traité serait nul, « sans qu’il y eût aucune réclamation exercée respectivement. » L’Assemblée ne ratifia pas. Le 24 mai, arrivant au pouvoir, flaira là une affaire. Considérant, paraît-il, que M. Dalloz pouvait inquiéter le gouvernement, dont il avait la signature, il décida de lui faire une concession nouvelle, grosse d’avenir pour la politique qui venait de triompher, et, de plus, créant, pendant vingt ans, un bénéfice de 50,000 à 60,000 francs par an.

Ce système de défense, développé par M. de Fourtou, ses arguties sur la limite des droits respectifs du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif n’ont pu convaincre la Chambre de l’innocence et de la candeur du ministre de l’ordre moral, signataire du traité relatif au Bulletin des communes. Vainement, à bout de raisons, il a prétendu que plusieurs votes successifs du budget de l’Imprimerie nationale parle pouvoir législatif entraînaient ratification, le rapporteur de la commission du budget, M. Lepère, le président, M. Gambetta, et M. Raoul Duval, membre de la commission, ont pris M. de Fourtou à partie et ne l’ont lâché que meurtri et hors de combat.

Suivant M. Lepère, la contre-lettre subordonnait à l’approbation de l’Assemblée le traité relatif à l'Officiel, avec d’autant plus de raison qu’il dépouillait l’Imprimerie nationale, c’est-à-dire le Trésor. La prétendue indemnité, à propos de prétendus droits litigieux, n’avait donc aucune raison d’être. L’octroi à M. Dalloz du Bulletin des communes était d’autant plus un pur don, que M. Tailhand, alors garde des sceaux, dans une lettre à son collègue de l’intérieur, abandonnant les intérêts de l’Imprimerie dont il était le gardien, signalait à M. de Fourtou le préjudice que l’établissement allait supporter. M. de Fourtou passa outre. La Chambre passa outre, elle aussi, et, par 341 voix contre 90, elle condamna la légèreté de l’ancien ministre de l’ordre moral.

Le Bulletin des communes doit faire retour, à partir du 1er janvier 1878, à l’Imprimerie nationale.

Ainsi que nous l’avons dit plus haut, le Bulletin des communes, sorte de journal officiel abrégé, est l’organe des hommes au pouvoir. Le gouvernement du 16 mai s’en est servi d’une façon tout originale, mais fort peu morale. M. de Fourtou l’a fait rédiger en vue des élections par des forbans de lettres aussi dépourvus de talent que de conviction. Comme cette rédaction spéciale laissait à désirer, le ministre de l’intérieur a fait faire de larges emprunts aux journaux dits des « honnêtes gens. » Tous les articles hostiles à la République y ont été consignés avec un soin religieux ; toutes les énormités à l’adresse des hommes illustres qui se dévouent à la cause du pays y ont trouvé place. Le Bulletin des communes, durant cette période, était devenu la doublure du Figaro, du Français, de la Défense et du Pays. Hâtons-nous de dire que les efforts de M. de Fourtou ont été vains. Les articles du Bulletin des communes, émanant du ministère de combat ou provenant des feuilles entretenues par lui, n’ont exercé aucune influence sur les populations des campagnes, qui aiment, avant tout, la franchise, la clarté, l’honnêteté. Quand elles ont vu le Bulletin des communes transformé en journal officiel du mensonge et de la diffamation, elles se sont indignées, et les maires, en très-grand nombre, ont refusé d’afficher cet odieux libelle à la porte de leurs mairies. Le Bulletin des communes souleva de toutes parts d’énergiques protestations, et quelques-unes des personnes diffamées portèrent le débat devant la justice.

Certains tribunaux se déclarèrent incompétents. D’autres condamnèrent, non pas le Bulletin des communes, mais les journaux coupables d’avoir reproduit ses mensonges et ses diffamations. Parmi les jugements qui intervinrent, celui que rendit le tribunal civil de Nevers fut particulièrement remarqué. Trois anciens députés républicains de la Chambre dissoute le 25 juin 1877 s’étaient émus des attaques odieuses dirigées par l’organe de M. de Fourtou contre les 363, qu’il n’avait pas craint de confondre avec les assassins et les incendiaires payés par les bonapartistes pour détourner la Commune de son but. MM. Girerd, Turigny et Gudin ne s’en prirent pas au Bulletin des communes lui-même. Ils savaient trop bien qu’aux yeux de la justice le Bulletin des communes était un placard officiel, revêtu d’un caractère administratif ; que chacun des articles de cette feuille ministérielle était un article politique et que ses mensonges, comme ses calomnies, pouvaient s’établir sous le bénéfice de l’anonymat et de l’irresponsabilité. Mais les trois honorables députés pensèrent avec raison que tout journal reproduisant les articles du Bulletin des communes prenait la responsabilité de ces articles. Le Nivernais avait reproduit les attaques dirigées contre les républicains par le Bulletin de M. de Fourtou, et il les avait même agrémentées de quelques réflexions personnelles, qui n’avaient d’autre objet que de faire ressortir la beauté du texte et qui n’eurent d’autre résultat que de faire ressortir la gravité et la honte du délit. Le Nivernais fut condamné, et le dispositif du jugement se chargea de venger les députés outrageusement diffamés par le Bulletin des Communes.

« Attendu, dit le jugement du tribunal de Nevers, qu’il n’est pas douteux que les attaques dont se plaignent MM. Girerd, Turigny et Gudin ont été dirigées contre eux et leurs anciens collègues à raison de leur qualité d’hommes publics ; que si l’auteur de la publication incriminée a pu avoir en vue de diminuer la considération de ceux qu’il regardait comme futurs candidats, il ne les a pas moins désignés collectivement, puisqu’ils sont des « 363 anciens députés radicaux, que vise l’article. »

Et plus loin :

« Attendu que les demandeurs relèvent dans la publication dont il s’agit deux passages, dont l’un constituerait un outrage par le rapprochement établi entre les partisans de la Commune, les complices des incendiaires et des scélérats de 1871 et les 363 anciens députés ; le second passage, une diffamation, en ce qu’il imputerait aux mêmes 363 députés d’avoir pour programme la désorganisation et la destruction de l’armée, etc. »

Le jugement conclut en condamnant le Nivernais à payer aux trois députés demandeurs la somme de 500 francs, à titre de dommages-intérêts. Moralement, ce fut le Bulletin des communes qui fut flétri et condamné.

C’était juste.

Alors qu’il n’y a pas un seul intérêt matériel, même le plus minime, qui ne soit garanti par nos lois et qui puisse être lésé sans que l’intéressé trouve des juges de cette atteinte, le Bulletin des communes, par les ordres des hommes du 16 mai, s’emparait de l’honneur des citoyens, et, couvert par l’impunité heureusement momentanée des ministres, il se plaisait à le salir. Il attaquait sans se découvrir ; il frappait sans s’exposer. Entre les mains de M. de Fourtou, le Bulletin des communes était devenu une arme, arme d’autant plus précieuse pour ceux qui l’employaient, qu’ils étaient incapables d’en manier de plus loyales.

Le Bulletin des communes, sous le gouvernement du 16 mai, était l’organe officiel du mensonge, de la diffamation et de l’injure. La collection de ce placard sera un document instructif pour tous ceux qui seront tentés d’écrire l’histoire de ces tristes moments et de ces personnages plus tristes encore.


COMMUNEUX, EUSE s. (ko-mu-neu, eu-ze — rad. commune). Partisan de la Commune de Paris en 1871. || On dit aussi communard.

COMOPHORE adj. (ko-mo-fo-re — du gr. home, chevelure ; phoros, qui porte). Qui porte des cheveux, qui a une chevelure. COMPASSER v. a. ou tr. — Armur. Cornpasser le canon d’une arme à feu, En vérifier l’épaisseur au moyen d’une espèce de compas.

COMPÉNÉTRATION s. f. (kon-pé-né-trasi-on

— du préf. cùm, et de pénétration), Pé nêtration mutuelle ; La compénétration de l’âme et du corps.

COMPENSATIF, IVE adj. (kon-pan-sa-lif, i-ve — rad. compensation). Qui produit la compensation.

COMPENSATIONNISTE s. m. (kon-pansa-si o-ni-ste — rad. compensation). l’artisan des compensations, en matière de droits de douane.

COMPENSATIVEMENT adv. (kon-pan-sati-ve-man

— rad. eompenjafion). D’une manière qui établit compensation.

COMPIÈGNE, ville de France (Oise), ch.-l. d’arrond., sur l’Oise, k 60 kilom. N.-E. de Beauvais ; pop. aggl., 10,353 hab. — pop. tôt., 12,281 hab. L’arrûnd. compte 8 cant., 157 comm., 94,550 hab. La direction des beaux-arts a organisé en 1874, sous le nom de « Musée khmer, » dans la salle des Gardes du palais de Compiègne, une exposition permanente des antiquités rapportées du Cumboge par la mission que dirigeait le lieutenant de vaisseau Delaporte. Ce musée khmer contient des pièces d’art remarquables et des documents nombreux, que nos savants pourront utiliser pour l’étude de la civilisation des anciens Cambogiens.

COMPIÈGNE (Louis-Eugène-Henri DO Pont, marquis de), voyageur et écrivain français, né k Fuligny (Aube) en 1846, mort au Caire en 1877. Il fit ses études de droit et fut nommé auditeur au conseil d’État. Au moment où éclata la gnerre de 1870, M. de Compiègne, qui voyageait aux États-Unis, se hâta de revenir en France, Il s’engagea dans le 47e régiment de ligne et se conduisit bravement. Entraîné par son goût pour les voyages, il résolut ensuite d’explorer une partie de l’Afrique. Vers la fin de 1872, il partit avec M. Marche, dans le but de poursuivre dans l’Afrique équatoriale les études topographiques et zoologiques si brillamment inaugurées par M. du Chaillu. Les deux voyageurs arrivèrent au Gabon le 15 février 1873. Peu après, ils se mirent k explorer le cours de l’Ogoway ou Ogôoué, présentant un grand intérêt en raison des lacs auxquels il peut conduire, et grâce auquel on peut pénétrer, par le côté : occidental de l’Afrique, dans le plateau central, resté jusqu’à ce jour à peu près entière- ’ ment inconnu. Arrivés au delà de la pointe Fétiche, le terme extrême des anciennes explorations, ils durent s’arrêter ; mais, au commencement de janvier 1874, grâce aux crues qui permettaient de remonter plus facilement les rapides, ils s’engagèrent ilans le cours supérieur de l’Ogoway, appelé alors Okanda, avec quatre pirogues montées par des Gallois et des Inenga. Lorsqu’ils arrivèrent sur le territoire des Okata, il durent négocier avec le roi du pays pour poux’oir franchir les rapides. Fatigués des exigences du chef indigène, ils continuèrent leur voyage de vive force, rencontrèrent une foule de rapides sur un parcours de plus de 200 kilomètres, puis ils arrivèrent dans le pays des Apingi. À travers mille dangers, au milieu de fatigues incessantes, de révoltes de leur escorte, etc., les voyageurs pénétrèrent ensuite dans le pays des Osyéba, occupé par une peuplade avide et féroce qui les attaqua avec fureur. L’escorte refusa d’aller plus avant, et MM. de Compiègne et Marche, qui n’étaient plus, au dire des indigènes, qu’à quatre journées de la région des grands lacs, durent redescendre le cours du’fleuve. Après une succession d’épreuves de tout genre, les deux voyageurs, malades et désespérés, se virent rejeiés sur le territoire des Okanda, puis à la pointe Fétiche, enfin au Gabon, où ils furent recueillis dans un hôpital français. Quelque temps après son retour en France, M. de Compiègne se rendit en Égypte, où il devint secrétaire de la Commission de géographie du Caire, puis président de cette société. Au mois de février 1877, un Allemand, nommé Mayer, l’ayant accusé d’avoir supplanté M. Schweinfurt, qui venait de donner sa démission de président de la Commission de géographie, M. de Compiègno protesta énergiquement, et, à la suite d une violente altercation, une rencontre fut décidée. Les deux adversaires se battirent au pistolet. M. de Compiègne reçut une balle entie la clavicule et l’omoplate et mourut de sa blessure huit jours plus tard. On a de lui trois ouvrages, intéressants par la science des observations et par le charme élu style : VAfrique cquaioriale. Gabonais, Pakouins, Gallois (1875, in-12, avec carie) ; 'Afrique équatoriale. Okanda, Bungouens, Osyéba{lS15, in-12, avec carte) ; Voyages, chusses et (iuerres(i-S,

£U-12).

COMPITAL, ALE adj. (kon-pi-tal, a-lelut. compitalis ; Ce compitum, carrefour). Anliq. l’uni. Qui a rapport aux coiupitulcs : Jeux

COMP1ÏAUX.

COMT

COMPLUTE, ville au centre de la Tarraconaise, aujourd’hui Alcala-de-Hbnaukk.

Complute (BIBLB de), bible polyglotte, quo le cardinal Xiinénès lit publier à Alcala. COMPOSITION s. f. — Eneycl. Zool. Unité de composition. V. unité, au tome XV du Grand Dictionnaire, page 655.

COMPREIGNAC, bourg de France (Hnute-Vienne), cant. et à 10 kiloin. de Nantiat, arrond. et à 26 kilom. de Bellac, près d’un affluent de la Garlempe ; pop. aggl., 274 hab.

— pop. tôt, 2,256 hab.

COMPRESS1MÈTRE s. m. (kon-prè-simè-tre). Chir. Ruban de fil ou cordon qu’on applique immédiatement sur le corps au-dessous d’un bandage, pour s’assurer du degré de compression exercée par l’appareil.

  • COMPS, bourg da France (Var), ch.-l. de

cant., arrond. et à 26 kilom. N. de Draguignan, sur le penchant d’un rucher au pied duquel coule 1 Artubi ; pop. aggl., 323 hab.pop. tôt., 801 hab.

COMPSA s. f. (kon-psa). Eiitom. Syn. d’i BIDION.

COMPTE-CALIX (François-Clandius), peintre français, né à Lyon en 1813. Il suivit les Cour3 de l’École des beaux-arts de sa ville natale et reçut des leçons de Bonnefond. M. Compte-Calix débuta à Paris, au Salon de 1840, par deux tableaux de genre, la Sœur cadette et la Ressemblance. Depuis lors, il a exécuté un nombre considérable de tableaux de genre, des toiles historiques, des paysages, des portraits, etc. Cet artiste possède un talent agréable et fin, élégant et spirituel. Nous citerons, parmi les œuvres qu’il a exposées : le Retour des émigrés, l’Heureuse rencontre (1841) ; la Chute des feuilles (1842) ; Sainte Elisabeth de Hongrie (1844) ; la Mère et la marâtre, Chemin faisant, les Caquets (1845) ; l’Amour au château, l’Amour à ta chaumière, Salut à la meunière (1846) ; Seule au monde, le portrait de M. Pavy, évêque d’Alger (1848) ; Sentinelle perdue, le portruit do l’archevêque Sibour (1849) ; Dieu le lui rendra (1850) ; Rira bien qui rira le dernier (1852) ; Comme on fait son lit on se couche (1853) ; Soutien et pardon (à l’Exposition universelle de 1855) ; Pauvre mère(18î7) ; le Chant du rossignol, les Biches effarées (1859) ; Comment on apprend à pêcher, Il n’y a pas de feu sans fumée (1861) ; le Départ des hirondelles, le Jour des Morts (1863) ; les Amies de pension, le Nid d’hirondelles (1864) ; le JVid de vipères, Et rose elle a vécu... (1865) ; Eu forêt, le Soir (1806) ; le Fadeur rural, la Leclrke (1867) : le Vieil ami (à l’Exposition universelle de 1867) ; Sous la charmille (1868) ; l’Orpheline, la Prairie (1869) ; Pauvre amour (1870) ; la Leçon de géographie (1872) ; Pauvre grand’mèrel Simple histoire (1873) ; Ne le réveillez pas, Adam et Eve (1874) ; Un petit chemin qui mène loin, Où diable vont-ils ? (1875) ; Venise, Pas le plus petit frère (1876) ; Une noce bressane, Il m’a dit... (1877), etc. M. Compte-Culix a obtenu des médailles aux Salons de 1344, de 1S57, 1859 et 1863.

? COMTE (Achille-Joseph), naturaliste français.

— Il est mort à Nantes en 1866.

  • COMTE (Pierre-Charles), peintre français.—

Les derniers tableaux exposés par ce brillant artiste sont : Éléonore d’Esté, veuve du duc de Guise, fait jurer à son fils, Henri de Guise, surnommé plus tard le Balafré, de venger son père, assassiné devant Orléans (1864), tableau savamment composé et d’un excellent coloris ; Charles-Quint après son abdication, Jeune dame hollandaise brodant (1866) ; Henri III pendant l’assassinat du duc de Guise, toile qui fut beuucoup remarquée ; Corps de garde au xvne siècle (1867) ; Bohémiens faisant danser de petits cochons devant Louis XI, le Afiroi’r (1869) ; Marie Touchet (1870) ; les Carpes de Fontainebleau au xvi« siècle (1874) ; l’Hiver (1876) ; les Cartes, la Nièce de don Quichotte (1877), etc.

COMTE (Charles), directeur du théâtre des Bouffas-, né à Paris vers 1820. Il appartient à la famille des Comte qui fondèrent le théâtre de ce nom au passage C’hoiseul, théâtre qui se nomme aujourd’hui les Bouffes. Charles Comte a fait ses études au collège Henri IV, où il a remporté plusieurs prix d’honneur. Il est docteur en droit, et les nombreux procès qu’a eus sa famille, et qu’il plaida, prouvèrent qu’il possédait un talent remarquable comme orateur et comme jurisconsulte.

M. Comte dirige seul aujourd’hui le théâtre des Bouffes, qu’il exploita pendant sept années en société avec Oflenbach. Celui-ci a épousé la fille de M. Charles Comte.

Dans ces dernières années, M. Comte a plaidé très-chaleureusement la cause des directeurs de théâtre, en demandant une répartition plus équitable du droit des pauvres, droit qui déjà a causé la ruine de plusieurs imprésarios. En 1872, MM. Comte, Plunkett, Ad. Choler et Bertrand, après s’être inutilement adressés à l’administration des beaux-arts ainsi qu’à l’Assemblée nationale, saisirent le conseil municipal d’un long rapport démontrant que le droit des pauvres eiait exorbitant et injustement réparti.

Plus tard, le 20 décembre 1873, M. Charles Comte, délégué des directeurs do théâtre de Paris, terminait dans le Moniteur universel une intéressante étude, intitulée : le Droit des pauvres, et il posait la conclusion sui-