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la population. Dans le même numéro du 19, nous trouvons ces dépêches :

« Notre artillerie a démonté la batterie versaillaise du pare de Gennevilliers.

« L’action est à la porte Maillot. »

                     « Neuilly.

« Minuit à six heures du matin, un grand combat d’artillerie.

« Francs-tireurs de la Commune ont donné dans le bois de Boulogne ; conduite superbe devant l’ennemi. Versaillais ont attaqué à trois heures et ont été repoussés avec de grandes pertes ; de notre côté, trois blessés. »

                   « Asnières.

« Matinée, les Versaillais ouvrent un feu très-vif sur nos batteries, mais il est vivement éteint. »

                 « Montmartre.

« Il est avéré que le tir de cette batterie est très-juste, et que les obus qu’elle lance arrivent en plein sur le château de Bécon et sur les autres positions versaillaises de cette région.

« Le bruit répandu que nos projectiles tombaient sur nos avancées est heureusement faux. »

« Véritable bombardement, toute la soirée, d’Auteuil, Passy et Point-du-Jour par des batteries de Montretout ; nous ripostons vigoureusement.

« Définitivement, succès remporté par nos braves fédérés dans le bois de Boulogne. »

Ces assertions pouvaient être vraies dans une certaine limite, car ce n’était pas le courage qui manquait aux fédérés ; les artilleurs surtout se signalèrent par leur adresse et leur sang-froid ; ils firent certainement subir des pertes cruelles à l’armée régulière ; mais le dénoûment ne s’en avançait pas moins avec une implacable régularité.

Le moment décisif est arrivé ; le Comité central reprend ouvertement la direction ; l’Officiel du 20 mai publie le texte suivant, qui dénotait une mesure de la dernière heure :

« FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE
NATIONALE.
« COMITÉ CENTRAL.

« Au peuple de Paris,

« À la garde nationale,

« Des bruits de dissidence entre la majorité de la Commune et le Comité central ont été répandus par nos ennemis communs avec une persistance qu’il faut, une fois pour toutes, réduire à néant par une sorte de pacte public.

« Le Comité central, préposé par le comité de Salut public à l’administration de la guerre, entre en fonction à partir de ce jour.

« Lui, qui a porté le drapeau de la révolution communale, n’a ni changé ni dégénéré. Il est à cette heure ce qu’il était hier : le défenseur-né de la Commune, la force qui se met en ses mains, l’ennemi armé de la guerre civile, la sentinelle mise par le peuple auprès des droits qu’il s’est conquis.

« Au nom donc de la Commune et du Comité central, qui signent ce pacte de la bonne foi, que les soupçons et les calomnies inconscientes disparaissent, que les cœurs battent, que les bras s’arment et que la grande cause sociale pour laquelle nous combattons tous triomphe dans l’union et la fraternité !

« Vive la République !

« Vive la Commune !

« Vive la Fédération communale !

« La commission de la Commune :

       « Bergeret, Champy, Geresme,
       Ledroit, Lonclas, URBAIN.

« Le Comité central :

   « Moreau, Piat, B. Lacorre, Geoffroy,

Gouhier, Prudhomme, Gaudier, Fabre, Tiersonnier, Bonnefoy, Lacord, Tournois, Baroud, Rousseau, Laroque, Maréchal, Bisson, Ouzelot, Brin, Marceau, Lévêque, Chouteau, Alavoine fils, Navarre, Husson, Lagarde, Audoynaud, Anser, Soudry, Lavallette, Château, Valats, Patris, Fougeret, Millet, Boullenger, Bouit, Ducainp, Grelier, Drevet.

 « Paris, le 19 mai 1871.»

Mais Commune, comité de Salut public et Comité central avaient beau s’agiter et se battre les flancs, ils étaient devenus complètement impuissants à conjurer leur fin prochaine. Le fort de Vanves avait été occupé par l’armée, en sorte que l’attaque avait pour base d’opération toute la ligne qui s’étend d’Auteuil à Montrouge. Les remparts n’étaient plus tenables pour les fédérés, ce qui ne ralentissait nullement les dépêches triomphales telles que celle du 20 mai :

« Montrouge.

« Nos positions ont été attaquées plusieurs fois ; toutes les attaques ont été repoussées victorieusement.

« Le général La Cécilia a fait fusiller un espion pris en flagrant délit.

« Attaque très-violente de l’ennemi contre les Hautes-Bruyères, barricades de Villejuif et Moulin-Saquet.

« D’après renseignements sûrs, l’ennemi y a laissé une centaine de cadavres ; de notre côté, pertes insignifiantes.

« Bicêtre et Hautes-Bruyères ont appuyé de leurs feux la poursuite de l’ennemi. »

                 « Neuilly, Auteuil.

« Succès importants.

« Fusillade intermittente.

« Nos artilleurs sont pleins d’entrain, et l’esprit des troupes en général est excellent. »

                          « Neuilly.

« Tout va bien. Les batteries de nos barricades font éprouver des pertes sérieuses aux Versaillais.

« Minuit. Reprise des hostilités jusqu’à six heures du matin ; avantage aux fédérés.

« Après-midi. Nos bastions tirent de temps à autre et font cesser le feu ennemi. »

                     « Asnières.

« Forte canonnade ; nous éteignons le feu de plusieurs pièces des batteries de Bécon.

« Montmartre continue son tir avec de bons résultats.

« Le bombardement d’Auteuil, de Passy et du Point-du-Jour continue ; de nombreux obus sont dirigés sur le Trocadéro.

« Des femmes et des enfants sont tués et blessés ; que leur sang retombe sur nos misérables ennemis ! »

                  « Asnières, soirée du 19.

« Versaillais ont tenté une attaque ; au bout d’une heure, leur feu a été complètement éteint.

« Nuit. Convoi d’artillerie, se dirigeant sur Gennevilliers, dispersé par les batteries de Clichy.

« Matinée, 9 heures. Feu très-violent du côté de l’ennemi, éteint par nos batteries. »

Par une ironie du sort, ces dépêches étaient publiées dans l'Officiel et affichées sur les murs le dimanche 21 mai, le jour même où l’armée régulière allait entrer dans Paris.

Une des dernières nouvelles à sensation, que nous ne devons pas oublier, car elle produisit une grande émotion dans la séance de la Commune du 17 mai : Billioray avait donné lecture d’un rapport militaire ainsi conçu :

« Le chef d’état-major de la 7e légion porte à la connaissance de la commission militaire les faits suivants :

« Le lieutenant Butin a été aujourd’hui par nous envoyé comme parlementaire au fort de Vanves et aux alentours, accompagné du docteur Leblond et de l’infirmier Labrune, pour chercher à ramener les morts et les blessés que notre légion a laissés en évacuant le fort.

« Arrivés à la limite de nos grand’gardes, ils ont rencontré un commandant à la tète de ses hommes, qui leur a serré la main et leur a dit adieu, leur affirmant qu’il ne croyait pas dire vrai en disant au revoir.

« Et à l’appui de ce dire, le commandant a ajouté : « Ce matin, dans la plaine, j’ai vu, à l’aide de ma longue-vue, un blessé abandonné ; immédiatement j’ai envoyé une femme attachée à l’ambulance, qui, portant un brassard et munie de papiers en règle, a courageusement été soigner ce blessé. À peine arrivée sur l’emplacement où se trouvait ce garde, elle a été saisie par les Versaillais, sans que nous pussions lui porter secours ; ils l’ont outragée et, séance tenante, l’ont fusillée sur place. »

« Malgré ces dires, le lieutenant Butin, accompagné du major et de l’infirmier susnommés, a poussé en avant, précédé d’un trompette et d’un drapeau blanc, ainsi que du drapeau de la Société de Genève.

« À vingt mètres de la barricade, une fusillade bien nourrie les a accueillis. Le lieutenant, croyant à une méprise, a continué à marcher en avant ; un second feu de peloton leur a prouvé la triste réalité de cette violation des usages parlementaires et du droit des gens chez les peuples civilisés. Une troisième fusillade a seule pu le faire rétrograder.

« Il a dû revenir, ramenant ceux dont il était suivi, en laissant au pouvoir des Versaillais 19 morts et 70 blessés.

« Dès son arrivée, il est venu nous faire son rapport, et j’ai eu hâte de le communiquer à la commission militaire pour qu’elle fasse appeler le lieutenant Butin et qu’elle entende ses explications.

« Le chef d’état-major de la 7e légion. »

Quel degré de confiance accorder à des rapports de ce genre ? Nous en laissons juges nos lecteurs.

Dès le 21, une brèche praticable était ouverte ; mais on voulait l’agrandir encore afin de faire pénétrer à la fois dans Paris une masse de forces plus importante, et l’assaut avait été, suivant les apparences, décidé pour le 23 ; une circonstance tout à fait imprévue précipita l’entrée des troupes et permit d’éviter l’assaut, qui eût amené des malheurs incalculables, si les troupes fussent entrées de vive force par la brèche ouverte aux portes d’Auteuil et de Saint-Cloud. Comment cet incident heureux, que nous allons expliquer, put-il se produire ? On l’ignore encore. « Il n’est pas encore facile, dit le général Vinoy (l'Armistice et la Commune), de très-bien expliquer la cause véritable des défaillances qui se produisirent parmi les insurgés au moment où ils laissèrent entrer nos troupes par un des points de l’enceinte. La puissance des moyens accumulés pour la résistance leur inspirait-elle tant de confiance qu’ils se refusaient à croire notre entrée possible par le côté où elle a eu lieu ? Ces défaillances doivent-elles être plutôt attribuées à la lâcheté des troupes de l’enceinte ou à leur lassitude, ou bien encore à leurs habitudes d’ivrognerie, qui trouvaient de préférence à se satisfaire dans cette journée du dimanche, généralement consacrée par elles à l’oisiveté et aux libations ? Quoi qu’il en soit, il est certain qu’une panique se manifesta dans les rangs des armées insurrectionnelles au milieu de la journée du dimanche 21 mai. »

Voici maintenant l’histoire de l’incident auquel nous venons de faire allusion ; nous l’empruntons au rapport adressé à ce sujet au chef du pouvoir exécutif par M. de Larcy, alors ministre des travaux publics ; rapport daté du 1er juillet 1871.

« Monsieur le président,

« Le 21 mai dernier, à trois heures de l’après-midi, au moment où le feu de nos batteries était dirigé, avec la plus grande énergie sur la partie de l’enceinte de Paris voisine de la porte de Saint-Cloud, tout à coup un homme est apparu près de cette porte, au bastion 64, agitant un mouchoir blanc en guise de drapeau parlementaire.

« Ce signal est aperçu de nos avant-postes, heureusement très-rapprochés ; on se demande toutefois si l’on n’a pas encore à redouter une de ces trahisons dont on avait déjà eu plusieurs fois à souffrir. Mais bientôt le commandant des troupes établies sur ce point, le capitaine de frégate Trêve, après avoir défendu à ses soldats de le suivre, sa précipite seul en avant et reconnaît immédiatement qu’il est en présence d’un homme qui s’est dévoué pour le pays. Cet homme était M. Jules Ducatel, simple piqueur au service municipal de la ville de Paris, demeurant près du Point-du-Jour, qui avait déjà fait, dans le même but, plusieurs reconnaissances périlleuses, et qui, après avoir constaté que les insurgés avaient été délogés par le feu de notre artillerie de cette partie du rempart, venait, au péril de ses jours, en avertir nos troupes et les mettre à même de pénétrer dans la ville, sans avoir à faire brèche et à donner l’assaut.

« À l’aide de ces précieuses indications, l’armée entrait dans Paris et prenait possession, sans résistance, de la porte de Saint-Cloud et des deux bastions voisins.

« Averti par le télégraphe, le général Douai put accourir, s’emparer de l’espace compris entre les fortifications et le viaduc et faire ouvrir la porte d’Auteuil après un combat assez vif.

« Ducatel fit ensuite part au général Douai de la possibilité qu’il y aurait d’aller jusqu’au Trocadéro ; il servit de guide au colonel Piquemal, chef d’état-major de la division Vergé. On arriva ainsi devant la barricade qui barrait le quai de Grenelle. Ducatel se montra seul en avant, malgré les coups de fusil qui étaient échangés, entraîna, en parlementant, la fuite des insurgés et donna ainsi à la colonne le moyen de franchir la barricade et d’enlever le Trocadéro.

« C’est alors que Ducatel faillit être victime de son dévouement. Saisi par les insurgés, il fut amené jusqu’à l’École militaire et allait être fusillé, lorsque l’apparition de nos troupes dissipa les membres du prétendu conseil de guerre qui s’apprêtait à le juger.

« M. Ducatel a ainsi rendu le plus signalé des services, et vous jugerez, sans doute, monsieur le président, qu’une récompense exceptionnelle lui est due. Je ne puis mieux faire d’ailleurs que de laisser parler ici M. le commandant Trêve, témoin de l’incident sauveur qui a déterminé la fin de l’insurrection parisienne.

« Lorsque Ducatel est subitement apparu au bastion 64, agitant un mouchoir blanc, nos batteries dirigeaient leur feu sur cette partie des remparts.

« Nous l’avons cru perdu pendant quelques minutes ; déjà trompés par des appels de ca genre, nos soldats s’apprêtaient à punir ce brave serviteur.

« La Providence, en l’arrachant à des périls si multipliés, a sans doute voulu récompenser un trait d’héroïsme bien rare.

« En effet, passer à travers les lignes des insurgés, gagner peu à peu le Point-du-Jour et venir enfin nous crier, sous une pluie de projectiles, que cette partie de Paris était à nous si nous le voulions, c’est là un acte qu’un grand cœur peut seul accomplir. »

« À ces nobles paroles, qui méritent de devenir historiques, je n’ai rien à ajouter, monsieur le président, et je vous prie de vouloir bien signer le projet d’arrêté ci-joint, conférant à M. Jules Ducatel la croix de chevalier de la Légion d’honneur, que demandent pour lui les meilleurs juges des traits de courage et de dévouement, M. le ministre de la guerre et M. le maréchal Mac-Mahon. »

À cette distinction se joignit le produit d’une souscription due à l’initiative du journal la Liberté ; M. Ducatel fut ainsi gratifié d’une somme de 100,000 francs. Enfin, le gouvernement le nomma à une perception importante, fonction qu’il a dû résigner plus tard, à la suite de circonstances que nous n’avons pas à apprécier ici.

Le Journal officiel de la Commune du 22 mai se garda bien de faire connaître à la population l’entrée des troupes dans Paris, comme si le secret d’un tel événement pouvait rester longtemps limité aux quartiers occupés ; toutefois, la proclamation suivante était significative :

« AU PEUPLE DE PARIS, À LA GARDE NATIONALE.

« Citoyens,

« Assez de militarisme, plus d’états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures !

« Place au peuple, aux combattants, aux bras nus ! L’heure de la guerre révolutionnaire à sonné.

« Le peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes, mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l’école monarchiste.

« Aux armes ! citoyens, aux armes ! il s’agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !

« Si vous voulez que le sang généreux qui a coulé comme l’eau depuis six semaines ne soit pas infécond, si vous voulez vivre libres dans la France libre et égalitaire, si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et devant votre formidable résistance, l’ennemi, qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour la honte des crimes inutiles dont il s’est souillé depuis deux mois.

« Citoyens, vos mandataires combattront et mourront avec vous s’il le faut. Mais au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l’ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu’on peut vendre Paris, mais qu’on ne peut ni le livrer ni le vaincre !

« La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune !

« Le délégué à la guerre,
                 « Ch. Delescluzë.

« Le comité de Salut public,
« Ant. Arnaud, Billioray,
« E. Eudes, F. Gambon,
« G. Ranvier. »

Le ton général de cette pièce indique suffisamment un appel aux résolutions désespérées ; mais il était trop tard : dès ce moment la Commune ne fera plus qu’agoniser dans les plus terribles convulsions. L'Officiel du 24 se décide enfin à parler, quand il n’y avait plus moyen de cacher une nouvelle que toute la population connaissait. En tête de ce numéro figurent diverses proclamations, dont nous reproduisons les plus caractéristiques.

« LE PEUPLE DE PARIS, AUX SOLDATS
DE VERSAILLES.

« 

   « Frères,

« L’heure du grand combat des peuples contre leurs oppresseurs est arrivée !

« N’abandonnez pas la cause des travailleurs !

« Faites comme vos frères du 18 mars !

« Unissez-vous au peuple, dont vous faites partie !

« Laissez les aristocrates, les privilégiés, les bourreaux de l’humanité se défendre eux-mêmes, et le règne de la justice sera facile à établir.

« Quittez vos rangs !

« Entrez dans nos demeures.

« Venez à nous, au milieu de nos familles.

« Vous serez accueillis fraternellement et avec joie.

« Le peuple de Paris a confiance dans votre patriotisme.

      « Vive la République !
      « Vive la Commune !

« 3 prairial an LXXIX.

      « La Commune de Paris. »
      

« Que tous les bons citoyens se lèvent !

« Aux barricades ! l’ennemi est dans nos murs !

« Pas d’hésitation 1

« En avant pour la République, pour la Commune et pour la Liberté !

   « Aux armes !

« Paris, le 3 prairial an LXXIX.

« Le comité de Salut public,

« Ant. Arnaud, Billioray, « E. Eudes, F. Gambon, « G. Ranvier. »

« Le comité de Salut public autorise les chefs de barricades à requérir l’ouverture des portes des maisons, là où ils le jugeront nécessaire ;

« À réquisitionner pour leurs hommes tous les vivres et objets utiles à la défense, dont ils feront récépissé et dont la Commune fera état à qui de droit.

Le membre du comité de Salut public,

« G. Ranvier.

« Paris, le 3 prairial an LXXIX. »

« Soldats de l’armée de Versailles,

« Le peuple de Paris ne croira jamais que vous puissiez diriger contre lui vos armes