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Odes et Ballades au républicanisme des Châtiments et de ('Année terrible. Lorsque, au plus fort de la réaction dirigée en 1850 par les conspirateurs de la rue de Poitiers, on lui reprochait de se donner comme républicain, après avoir chanté la Vendée, le sacre, Louis XVIII, Charles X et Napoléon, Victor Hugo s’écriait : « Je vous livre à tous, à tous mes adversaires, soit dans cette Assemblée, soit hors de cette Assemblée, je vous livre depuis l’année 1827, époque où j’ai eu âge d’homme, je vous livre tout ce que j’ai écrit, vers ou prose, je vous livre tout ce que j’ai dit à toutes les tribunes, non-seulement à l’Assemblée législative, mais à l’Assemblée constituante, mais aux réunions électorales, mais à la tribune de l’Institut, mais k la tribune de la Chambre des pairs. Je vous livre depuis cette époque tout ce que j’ai écrit partout où j’ai écrit, tout ce que j’ai dit partout où j’ai parlé ; je vous livre tout, sans rien retenir, sans rien réserver, et je vous porte à tous, du haut de cette tribune, le défi de trouver dans tout cela, dans ces vingt-trois années de l’âme, de la vie et de la conscience d’un homme, toutes grandes ouvertes devant vous, une page, une ligne, un mot qui, sur quelque principe que ce soit, me mette en contradiction avec ce que je dis, avec ce que je suis aujourd’hui. Explorez, fouillez, cherchez, je vous ouvre tout, je vous livre tout. Imprimez mes anciennes opinions en face de mes nouvelles, je vous en défie. »

Ce que l’orateur proposait à ses adversaires, il l’a fait lui-même en composant ce recueil d’Actes et paroles. Tous ses discours y sont réunis, et bien loin de trouver entre eux. la moindre contradiction, on est surpris de la puissante unité qui les domine. Pair de France comme représentant, V. Hugo n’a cessé de combattre le même combat, de réclamer les mêmes libertés, de protester contre les mêmes oppressions, d’être le champion du droit contre la loi.

Le volume Avant l’exil, quoique se rapportant seulement aux commencements ne la carrière politique du grand écrivain, est peut-être le plus intéressant des trois. Il retrace ces grandes luties oratoires de 1850 et 1851, qui sont restées dans la mémoire de la génération actuelle, au moment décisif où il s’agissait pour la République de vivre ou de mourir. On ne peut relire sans admiration pour l’orateur, sans indignation pour l’auditoire qui le conspuait, les magnifiques discours qu’il prononça sur l’expédition de Rome, sur la liberté de l’enseignement, sur le suffrage universel, à propos de la loi du 31 mai, et sur la révision de la constitution. Ces discours sont réimprimés avec les interruptions orageuses dont chacune de leurs phrases était le prétexte, et ce n’est pas sans quelque stupeur qu’on y voit tous les futurs ministres ou sénateurs de l’Empire traiter V. Hugo de vil calomniateur, de pamphlétaire, d’insulteur à gages, parce qu’il dénonce les intrigues de ceux qui étaient en train de faire l’Empire.

Pendant l’exil a pour introduction une vingtaine de pages, intitulées : Ce que c’est que l’exil, et que l’on peut compter parmi les plus pénétrantes qu’ait écrites l’auteur. Le reste du livre est expliqué par ces titres, qui en sont le sommaire : les Exils, les Tombeaux, les Échafauds, les Guerres des peuples, les Fêtes des rois. Luttes pour la liberté et pour la paix. Il renferme les discours du poète sur les tombes des proscrits, ses protestations contre la tyrannie et l’esclavage j ses appels k la justice et a lu. pitié eu faveur des victimes de la guerre et de la pulitique ; la lettre adressée à l’Amérique, pour la supplier en faveur de John Brown ; la lettre dans laquelle il demandait en 1867, à Juarez, la grâce de Maxinulien ; des lettres adressées aux Cretois, U l’Italie, à la Grèce, à l’Espagne ; de beaux morceaux écrits à l’occasion des centenaires de Dante et de Shakspeare ; une imprécation virulente contre Napoléon III, à l’occasion d’un voyage que celui-ci se proposait de faire à Londres en 1855.,

Le troisième volume, Depuis l’exil, contient le discours prononcé à Paris par Victor Hugo rentrant eu Fiance, au lendemain du 4 septembre ; des proclamations aux Français, aux Allemands, aux Parisiens ; une page sur les Châtiments, dont les plus belles pièces étaient récitées, pendant le siéye, sur les théâtres ; les discours prononcés à Bordeaux contre le traité de paix, contre la démission des députés d’Alsace et de Lorraine, sur Paris capitale ; les motifs de sa démission de député à l’Assemblée nationale ; les protestations écrites de Bruxelles, où l’avait appelé la mort de son fils, <Jh. Hugo, contre les excès de la Commune, le uécrel des otages, et en même temps des appels k la conciliation ; le récit de 1émeute soulevée contre lui à Bruxelles, lorsqu’il ouvrit chez lui un asile au parti vaincu-, enrïn, les discours prononcés par lui dans les réunions publiques lors de l’élection du 7 janvier 1872, élection dans laquelle il échoua contre M. Vautrain.

De la première à la dernière page du recueil on sent ie même souffle, la même inspiration éloquente, les mêmes aspirations généreuses ; on y voit aussi, malheureusement, tout ce que renferme d’amertume, de deguùis et de déboires la carrière de l’homme politique et surtout de celui qui s’obstine à planer, en dépit de tout, dans la pure région des idées.

* ACTEUR s. m. — Dr. rom. Accusateur public.

— Encycl. Voir, pour de nouveaux détails, les articles comédien et tragédien, aux tomes IV et XIV.

ACTÉUS ou ACTÆUS, fondateur et premier roi d’Athènes (Pautsanias). U donna sa fille Agraule en mariage a l’Égyptien Céerops, qui lui succéda. Il Epoux de Glaucé, fille de Cenchrée, et frère de Télamon, suivant quelques auteurs. Il Surnom de Jupiter. Il Un des dieux Telchines.

ACTIACUS, ACTIUS ou ACTIOS, surnom d’Apollon, qui avait un temple superbe sur le promontoire d’Actium. Une statue colossale de ce dieu servait de point de reconnaissance aux marins. Il Surnom de Pan, dans Théocrite.

ACTINOMANCIE s. f. (a-kti-no-man-stdu gr. aktin, rayon ; manteia, divination). Divination qu’on pratiquait par l’observation des étoiles.

ACTINOMÈTRE s. m. (a-kti-no-mè-tredu gr. aktin, rayon ; metron, mesure). Physiq. Instrument servant à mesurer l’intensité des rayons solaires. V. RadiomÈTrB, dans ce Supplément.

ACTINOMÉTRIE s. f. (a-kti-no-mé-trldu gr. akiin, rayon ; metron, mesure) Physiq. Mesure de l’intensité des rayons solaires.

V. RADIOMÉTRIB.

ACTINOMÉTRIQUE adj. (a-kti-no-métri-ke). Physiq. Qui a rapport k l’actiuoméU’ie : OoseruaJioiis ACTiNQhétrkiuBS. Appareil ACTINOMÉTRIQUE.

* ACTION s. f. — Encycl. Droit. Les actions, au sens juridique, ont été traitées avec de plus grands développements au mot droit, tome VI, page 12S7, et plus loin, page 1239.

* ACTIONNER v. a. — Mettre en mouvement, en parlant d’une machine par rapport à son moteur : Un canal qui actionne des scieries mécaniques.

ACTIS ou ACTINUS, fils du Soleil, qui passa de Rhodes eu Égypte, où il fit bâtir la ville d’Héliopolis en l’honneur de son père. Diodore de Sicile dit qu’il enseigna 1 astrologie aux Égyptiens.

* ACTIVITÉ s. f. — Encycl. Philos. Nous ne voulons point considérer ici l’activité à ce point de vue général qui fait qu’on la trouve dans tous les êtres, sans distinction, depuis le grain de poussière jusqu’à l’homme, sous le nom spécial de force dans la matière brute, sous le nom de vie dans les êtres organisés ; nous ne parlerons que de l’activité propre k l’âme et qu’on appelle ordinairement activité intellectuelle ou morale. Mais comme ce que nous avons k dire s’écarte un peu des doctrines généralement admises, nous allons d’abord citer un passage où ces dootriues nous paraissent avoir été bien exposées.

« C’est dans ses opérations sur les idées qu’il faut surtout observer l’activité àe l’âme. Mais pour analyser avec exactitude cette activité, commençons par déterminer la nature et l’état du sujet sur lequel elle s’exerce. Qu’est-ce qu’une idée ? Qu’est-ce qu’avoir une idée ? N’est-ce pas savoir qu’un objet est tel ou tel, l’apercevoir sous quelque point de vue, juger qu’il a certaines qualités ? L’idée n’est donc qu’un jugement. J’entends l’idée complète et totale, telle qu’elle nous est donnée primitivement par la nature ; car celle que nous devons à l’art d’abstraire et de parler, et qui n’embrasse pus en même temps l’objet et ses qualités, le sujet et l’attribut, mais se rapporte seulement k l’un ou k l’autre, n’est pas un jugement, parce qu’elle n’est pas totale : partielle, elle n’est qu’un élément, qu’une fraction de jugement. Mais l’idée naturelle, qui est toujours concrète, est un vrai jugement.

Lorsque l’esprit porte pour la première fois sur ses idées un regard attentif, il les trouve obscures. Elles sont obscures parce qu’elles sont légères et fugitives, et que, ans leur continuelle instabilité, elles ne cessent d’apparaître et de disparaître sans faire sur la vue aucune impression précise et durable ; elles le sont parce que, au milieu du mouvement rapide et irrégulier qui les emporte, elles se mêlent entre elles et forment mille groupes mobiles, variables, Souvent bizarres et toujours confus ; elles le sont encore parce qu’une exacte analyse n’a pas parcouru "et séparé avec ordre leurs points de tue partiels, et répandu successivement la lumière sur toutes les faces qu’elles présentent ; elles le sont, enfin, parce que chacune d’elles en particulier u offre aux yeux qu’un ensemble vague, un tout mal composé.

« Impatient des ténèbres répandues devant ses yeux, l’esprit, qui a besoin de clarté, s’agite et cherche k s’éclairer. Son activité se. dirige sur les idées obscures, et, par une combinaison heureusement variée de mouvements divers, il parvient a les produire ii la lumière. Il s’attache d’abord à saisir, n’unu prise vive et ferme, celle qui parmi toutes les autres doit devenir l’objet spécial de sa réflexion. Il la retire de l’espèce de tourbillon qui l’entraîne, la retient sous ses regards et se la rend présente pendant un certain temps. Quand il a déployé cette puissance d’application, il fait un nouvel effort pour


dégager l’idée du milieu de cette foule d’objets avec lesquels il la voit toujours prête k se confondre, lui donne une place à part et la détermine par d’exactes distinctions. Cependant il n’aperçoit pas encore les éléments qui s’y trouvent compris ; pour les reconnaître, il les analyse et les dispose dans un ordre successif. Mais en terminant cette décomposition l’esprit sent que, parti de l’unité, il n’est parvenu dans sa marche qu’à une pluralité désunie ; et cependant c’est à l’unité qu’il a besoin de revenir pour la retrouver, non pas telle qu’elle était au point de départ, mais telle que doit la faire le travail de la pensée. Il quitte alors la forme de l’analyse pour prendre celle de la synthèse ; il compose ou plutôt il recompose l’idée qu’il a décomposée ; il recueille les idées partielles qu’il en a successivement abstraites, les réunit dans un point de vue commun et reproduit l’unité un instant détruite. Cette unité reproduite est un jugement clair dans son ensemble et dans ses parties.

C’est ainsi que l’activité intellectuelle opère, par des actes d’application, de distinction, d’analyse et de synthèse, l’admirable phénomène de l’éclaircissement. Tant que les idées n’ont pas été éclaircies, l’esprit ne peut saisir ui leurs ressemblances ni leurs différences ; mais dès qu’il les a fait passer de l’obscurité k la lumière, il lui est facile de remarquer les rapports qui les unissent, parce qu’il peut les comparer l’une à l’autre. La comparaison est l’attention dirigée à la fois sur deux termes, se partageant entre eux, se doublant en quelque sorte pour les rapprocher et rendre sensibles, dans le rapprochement, les points par lesquels ils se conviennent ou se repoussent. C’est une nouvelle forme que prend l’activité pour disposer en ordre les jugements éclaircis, et remplacer par un arrangement régulier l’association informe qu’ils composaient dans leur confusion première.

« Après avoir comparé tes idées, l’esprit généralise celles qui, par leur nature, sont susceptibles de cette opération. Généraliser, c’est représenter par une idée abstraite une collection d’idées particulières éclaircies, comparées et trouvées semblables ; c’est faire de cette idée un type qui réunisse en lui les caractères communs k chacune d’elles. Pour généraliser, l’esprit prend, dans la collection des idées particulières auxquelles il destine une généralité, celle qui peut le mieux servir k les représenter, la dégage de tous les traits qui lui sont propres, la réduit à ceux qui se retrouvent dans toutes les autres et la rend ainsi leur image fidèle en tout ce qu’elles ont de semblable. Quand, par ce travail plusieurs fois répété, l’esprit s’est mis en possession de plusieurs idées générales, il peut, à leur tour, les comparer entre elles et, s’il les juge semblables, s’élever k une généralité supérieure qui les représente de la même manière que chacune d’elles représente une collection d’idées particulières ; et rien ne l’empêche, en continuant la même marche, d’arriver enfin à une généralité suprême qui soit la grande unité, le premier principe de telle ou telle science.

« Quand l’intelligence est pourvue de principes qu’elle doit k la généralisation, comme il vient d’être dit, le raisonnement est possible et l’activité intellectuelle reparaît sous une nouvelle forme pour le réaliser. Elle le réalise en montrant qu’une proposition particulière contenue dans un principe est vraie de la vérité de ce principe, ou que d’un principe posé se déduit une conclusion dont la certitude est la même que celle du jugement qui la renferme. »

Tel est le tableau qu’on se plaît k tracer de l’activité de l’âme, et quand on l’a montrée faisant de si belles choses, il semble qu’on n’a plus même besoin de démontrer qu’elle existe comme une substance distincte, n’ayant rien de commun avec le corps ; car quel est celui qui oserait attribuer k une vile matière la puissance d’analyser et de recomposer, d’éclaircirle3 idées, de les comparer et de les généraliser, pour les faire servir ensuite k des raisonnements propres à découvrir les vérités inconnues ?

Mais est-il bien vrai que toutes ces opérations merveilleuses soient faites par une âme qui, d’après le tableau qu’on a fait de ses merveilleuses facultés, devrait être distincte, nou-seulement du corps, mais encore des idées elles-mêmes, sur lesquelles elle exerce son empire ? Si l’âme est, distincte des idées, celles-ci sont en dehors d’elle, et elle n’en a pas qui soient proprement à elle. Si elle n’a pas d’idées à elle, il est bien difficile de comprendre qu’elle puisse s’appliquer à éclaircir, k comparer, à généraliser des idées dont elle ne peut connaître la valeur ni l’utilité, puisque connaître cette valeur, cette utilité, ce serait déjà posséder des idées. Lorsque l’esprit porte pour la première fois sur ses idées un regard attentif, il les trouve obscures, dit-on ; mais comment peut-il les trouver obscures, puisque l’obscurité même est une idée qu’il n’a pas encore eu le temps de démêler au milieu de toutes les autres ? On dit ensuite qu’impatient des ténèbres répandues devant ses yeux, l’esprit, qui a besoin de clarté, s’agite et cherche k s’éclairer : comment cebt est-il possible quand il ne peut pus même savoir C : que c’est que d’être éclairé ? n’ayant encore connu que les ténèbres, il ne peut avoir aucune idée ni par conséquent aucun désir de la clarté. On représente ensuite l’esprit comme cherchant à saisir les ressemblances ou les différences qui existent entre les idées, puis les généralisant afin que cette généralisation puisse lui servir à faire des raisonnements : qu’un esprit qui a déjà comparé, généralisé et raisonné le fasse encore, cela pourrait, à la rigueur, se comprendre ; mais la première fois qu’il a comparé, généralisé ou raisonné, pourquoi le faisait-il ? N’ayant encore jamais fait rien de tout cela, il n’en pouvait connaître l’utilité, et rien ne pouvait le porter à le faire.

C’est pourtant un fait incontestable qu’il s’opère dans l’homme des analyses et des synthèses, des comparaisons, des généralisations, des raisonnements. Mais il s’agit de savoir si tout cela doit être attribué à un esprit distinct des idées et ayant autorité sur elles, ou si ce n’est pas là plutôt le travail des idées elles-mêmes : elles se décomposent et se recomposent ; elles s’èclaircissent, c’est-à-dire qu’elles deviennent claires après avoir été obscures ; elles se rapprochent et mettent en évidence ce qu’elles ont de semblable ou de différent ; elles deviennent générales, de particulières qu’elles étaient ; elles forment entre elles des combinaisons auxquelles on a donné le nom de raisonnements ; tout cela, c’est l’activité des idées elles-mêmes, et c’est seulement par métonymie ou en prenant le tout pour la partie, et considérant l’esprit comme l’ensemble des idées, qu’on peut appeler cela activité de l’esprit ou de l’âme. Mais que devient alors l’unité de l’âme ? Elle n’est point détruite, elle n’est que mieux comprise. Toutes les idées sont unies entre elles et dépendent beaucoup les unes des autres, ce qui produit déjà une sorte d’unité ; mais l’unité résulte surtout de ce que l’ensemble des idées que possède chaque être pensant constitue une personne morale dont le caractère est déterminé précisément par le nombre et par la nature de toutes les idées qui sont en elle.

Il resterait maintenant à déterminer la nature intime et propre des idées elles-mêmes, et il est aisé de comprendre que pour les spiritualistes elles seront nécessairement immatérielles, tandis qu’elles seront matérielles pour les matérialistes. Mais ce n’est point ici le lieu d’examiner à fond cette question difficile.

ACTORIDES, nom patronymique des descendants d’Actor, et particulièrement de Patrocle.

ACTORION, un des Argonautes, fils d’Irus. ACTOR1S, dans l’Odyssée, maîtresse d’Ulysse.

ACTOATION s. f. (a-ktu-a-si-on — du lat. actus, acte). Philos. Réduction à l’acte : Z’actuation de la volonté.

ACTYLE, fils de Zétès, un des Argonautes, et de Philomèle. Il fut tué par sa mère, qui le soupçonnait de se prêter aux intrigues de son père aveu une hamadryade.

AÇUMAN s. m. (u-su-mann). Vingt-cinquième jour du mois dans le calendrier persan, n Ange qui préside à ce jour.

ACUNA (don Pedro Bravo d’), général espagnol, mort en 1606. Il se signala pur sa bravoure, notamment à la bataille de Lépante (1572), devint capitaine général de la province de Carthagène en 1593 et eut, à diverses reprises, k combattre les Anglais, qu’il repoussa. Nommé, en 1601, gouverneur des lies Philippines, il résolut, après avoir pris possession de son gouvernement, d’enlever les lies Moluques aux Hollandais, qui y avaient fondé un établissement. Dans ce but, il prépara une expédition qui fut prête au commencement de 1606. Avant de quitter Manille, il eut k comprimer une insurrection des Chinois qui se trouvaient dans cette ville. Cela fait, il fit voile pour les Moluques et arriva au mois d’avril devant Teruate, capitale de ces lies. Après s’être emparé de cette ville, il fit la guerre aux chefs indigènes, qu’il soumit et qu’il força à payer un tribut à l’Espagne, et devint complètement maître de l’archipel. Il était depuis un mois de retour k Manille, lorsqu’il mourut subitement, empoisonné, dit-on.

ACUNHA (Cristoval d’), missionnaire espagnol, né k Bu l’y os en 1597, mort k Lima en 1647. Entré k quinze ans dans l’ordre des jésuites, il fit partie d’une des missions envoyées par cet ordre en Amérique, et évangélisa les populations du Chili et du Pérou.

Il était recteur de Cuença lorsque le collège des jésuites de Quito fut invite par le vice-roi du Pérou, D. Pedro de Toledo y Leiva, k envoyer des missionnaires explorer les vastes contrées baignées par le fleuve des Amazones. Texeira venait de remonter ce fleuve eu grande partie, mais sa reconnaissance avait été plutôt militaire que scientifique, et il s’agissait de compléter ses observations. Cristoval d’Acunha fut choisi pour cette exploration avec le Père Andres de Anieda, professeur k l’université de San-Gregoriu. Tous deux s’embarquèrent, avec Texeira, chargé de leur servir de guide, le 16 février 1639 ; ils avaient sous leurs ordres une nombreuse flottille, et, durant un an environ, le Père d’Acunha put amasser une foulu de renseignements hydrographiques et ethnologiques sur l’immense fleuve des Amazones, les contrées qu’il baigne et les populations