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Iphidamas, Laodamas, Polybe ; it eut, en outre, d’une esclave, u i fils, Pédéus, qui fut élevé par Théano. Antérieur, suivant Homère, était un des plus sages parmi les anciens de Troie. C’est chez lui que descendirent les ambassadeurs grées envoyés à Troie pour redemander Hélène ; c’est lui qui accompagna Priam au camp des Grecs, pour régler les conditions du combat entre Paris etMénélas ; enfin, il ne cessa de conseiller aux Troyens, mais vainement, de rendre Hélène aux Grecs. Les auteurs venus après Homère le regardent sous un jour moins favorable que le chantre de Ylliade. Suivant eux, it avait été chargé par ses compatriotes, avant la guerre de Troie, d’aller réclamer aux Grecs Hésione, qu’ils avaient enlevée. Bien qu’il n’eût pas réussi dans sa mission, il avait conservé les meilleurs souvenirs de l’accueil que lui avaient fait les peuples de la Grèce, et ces souvenirs, lorsque la lutte eut lieu, le poussèrent a favoriser les Grecs aux dépens de ses concitoyens. Outre le reproche qu’on lui fait de n’avoir pas révélé aux Troyens la présence d’Ulysse, qu’il avait reconnu dans Troie même, malgré le déguisement sous lequel il se cachait, il est accusé, lorsqu’on l’envoya traiter de la paix avec les Grecs, d’avoir trempé dans la machination ourdie contre la vi.le par l’érection du fameux cheval de bois, qui était censé une offrande que les Grecs faisaient à Minerve avant de se retirer ; enfin, il fit abattre un pan de muraille pour faire entrer le cheval. Comme dernière preuve de ses intelligences avec les ennemis de sa patrie, sa maison fut mise k l’abri du pillage, Sur l’ordre d’Agamemnon, qui avait fait clouer une peau de panthère à la porto de cette maison, pour qu’elle fût respecté".

Après la prise de Troie, il alla fonder, suivant les uns, la ville de Patavium (Padoue) en Italie ; suivant d’autres, il resta en Asie et édifia une nouvelle ville sur les ruines de la première ; d’autres, enfin, disent qu’il se retira avec Ménélas en Libye et mourut à Cyrène. Dans le Lesché de Delphes, pur Polygnote, figurait la demeure d’Anténor, avec la peau de panthère, ainsi que lui-même, sa femme, sa fille Crino et deux de ses fils.

  • ANTEQUEKA, ville d’Espagne, province

et a 16 kilom. de Malaga ; 30, 000 hab.— Antequera, l’une des plus anciennes villes de l’Espagne, est située sur trois collines, à l’une des extrémités de la magnifique et fertile plaine qui porte son nom. Le territoire

Produit en abondance du blé, de l’orge, de huile et du vin, qui s’expédient vers Malaga et les localités voisines ; nombreux bétail. La principale industrie de la ville consiste en étoffes de laino, fort estimées en raison de la finesse du tissu et de la solidité de la teinture. Aux envi *ons et à l’E. de la ville se trouve une espèce de dolmen, enfoui sous un monticule ; t c’est, dit M. Germond de Lavigne, le plus curieux des témoignages de l’antiquité d’Antequera. ■

ANTHÉAS, fils d’Eumélus, roi de Patras. Triptolème, monti sur un char attelé de deux dragons, étant venu à la cour d’Eumélus pour lui apprendre l’art de l’agriculture, Anthéas voulut l’imiter, et, un jour que Triptolème dormait, il se mit à parcourir le pays en semant du blé, monté sur le char magique ; mais, inhabile ù diriger ce char, il tomba et se tua. Euinélus et Triptolème élevèrent la ville d’Anthée en son honneur. (Pausunias.)

ANTHÉE, fils d’Anténor et de Théano.

Paris le tua par méprise.

AM’HÉLIK, w)3 des Danaïdes, épouse de Cissée.

  • ANTHÊME (SAINT-), bourg de France

(Puy-de-Dôme), eh.-l. de caut., arrond. et à 25 kilom. d’Ambert, surl’Ance ; pop. aggl., 930 hab. —pop. tôt., 3, 155 hab. Souterrains ; aux environs, ruines du château de la Roue, qui fut, au moyen âge, le siège d’une seigneurie importante.

ANTHÉMON, père d’un guerrier tué au siège de Troie par Ajax, fils de Télamon (Iliade.)

ANTHÉMONE, jeune fille d’Arcadie, qu’Enée rendit mère d’une fille, au rapport de Denys d’Halicarnisse.

ANTHÉNANTHIE s. f. (an-té-nan-tl). Bot. Genre de plaines, de la famille des graminées. Syn. de saccharum.

  • ANTHIA3 s. m. — Encycl. Iohthyol.

C’est par erreur qu’il a été dit, au tome 1er, que le serran barbier avait été désigné par Cuvier comme étant Yantkias des anciens. Cuvier n’est pas coupable d’une aussi grossière méprise. En réalité, c’est Rondelet nui a appliqué au barbier le nom scientifique amuhias ; mais, en empruntant ce nom aux anciens, il n’a cartainement pas voulu établir une assimilation entre le barbier, dont la taille n’atteint ptis om, 25, et Yantkias des anciens, gros poisson auquel on offrait comme appât des bars et des perches, et si vigoureux que le pêcheur devait lui livrer un combat, après l’avoir attiré dans sa barque. L’anthias est-il une espèce disparue ? On pourruit le croire, d’après la description assez précise d’Elien, et qui ne s’applique à aucun poisson connu. Cuvier, qui a tenté de grands efforts pour retrouver cette espèce,

supplkmen r.

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n’a pu que faire certains rapprochements dont il a lui — même reconnu les inconvénients. Il paraît établi que Vanthias appartenait à la famille des scombéroïdes, qu’il était voisin du thon ; mais il serait téméraire d’aller plus loin. Les Grecs eux-mêmes ont perdu lu tradition de la véritable espèce de l’anthias, car ils appliquent aujourd’hui cette dénomination aux gymnètres, longs poissons en ruban, si délicats, si fragiles, qu’on ne peut les tirer de l’eau sans les rompre.

ANTH1MUS, patriarche de Constantinople. Il avait été d’abord ôvêque de Trébizonde, et la faveur de l’impératrice Théodora le porta sur le premier siège de l’Église d’Orient. Mais il ne tarda pas k professer publiquement les doctrines condamnées d’Eutychès, et le pape Agapet, étant venu à Constantinople, obtint de Justinien la déposition du patriarche, déposition qui eut l’approbation du concile (536).

ANTHO, fille d’Amulius, roi d’Albe.

  • ANTHOBIE s. m. — Entom. Genre de

coléoptères, de la famille des curculionides, tribu des érirhinides, comprenant une seule espèce, de l’Amérique du Sud.

— s. f. pi. Tribu de coléoptères, de la famille des lamellicornes.

— Encycl. La tribu des anthobies, créée

Ear I.atreille, a pour caractères:languette ilobée, dépassant le menton ; mandibules cornées ; mâchoires terminées par un lobe soyeux ; chaperon avancé ; élytres béants à leur extrémité postérieure; antennes à neuf ou dix articles, les trots derniers en massue. Cette tribu comprend les genres suivants: amphieorne, anthipne, glapnyre, chasmatoptère et chasme.

ANTHOINE (François — Paul — Nicolas). conventionnel, né dans la première moitié du xvme siècle, mort à Metz en 1793.11 était lieutenant général du bailliage de Bouïay quand éclata la Révolution. Il adopta les idées nouvelles et fut envoyé par les bourgeois de Sarrègnemines aux états généraux. Il se signala dans cette Assemblée par son ardeur au travail et fut chargé du rapport de plusieurs affaires. Il parla, le 5 avril 1789, en faveur de l’institution du jury, puis pour la liberté de la presse, le licenciement des officiers de l’armée, la suppression des ordres de chevalerie, etc. Après la dissolution de la Constituante, il continua de figurer parmi les plus ardents jacobins et fut nommé maire de Metz. Il vint en cette qualité à la barre de l’Assemblée législative pour y protester contre une accusation qui représentait cette ville comme complice des émigrés. En septembre 1792, il fut nommé député à la Convention par le département de la Moselle et vota, dans le procès de Louis XVI, la mort sans appel ni sursis. Il fut envoyé en mission dans le département de la Meurthe, et son administration ayant été violemment attaquée, il se défendit par un mémoire. Il mourut à Metz et laissa par testament ses biens à la République ; mais la Convention les refusa et se contenta de déclarer que la mémoire du citoyen Anthoine « était chère k la patrie. » On a de cet homme politique plusieurs écrits relatifs à l’organisation de la justice en France.

ANTHOINE (François), baron de SaintJoseph, général français, né k Marseille en 1787, mort vers 1865. U était fils du magistrat Antoine-Ignace. À dix-sept ans, il s’engagea dans un régiment de dragons, puis il entra à l’École de Fontainebleau. Envoyé en Pologne en 1807, il fut attaché peu après, comme aide de camp, au maréchal Soult, assista k la bataille de Friedland, fut ensuite chargé d’une mission k Saint-Pétersbourg, puis rejoignit Soult en Espagne. À Grenade, il fut fait prisonnier; mais il recouvra la liberté en 1809 et passa sous les ordres de son beau-frère Suchet, duc d’Albuféra, avec qui il fit les campagnes de 1811 k 1813. Anthoine se fit remarquer à Turragone, k Oropeza, à Sagonte, k Valence et reçut, en 18H, le grade de colonel. Sous la Restauration, il entra dans le corps d’état-major, devint chef d’état-nwjor du baron de Damas, puis fut employé k la section historique du Dépôt de la guerre et servit dans la garde royale. Après la révolution de juillet 1830, il fut mis eu disponibilité. Toutefois, peu après, il reçut la mission d’organiser militairement des douaniers et des gardes forestiers. Promu maréchal de camp en 1832, lieutenant général en 1854, grand officier de la Légion d’honneur en 1851, il passa dans la section de la réserve en 1852 et fit partie du conseil de l’ordre quatre ans plus tard. — Son frère, M. Anthoine de Saint-Joseph, mort à Paris en 1853, étudia le droit, se lit recevoir avocat, puis entra dans la magistrature et devint juge au tribunal de première instunee de la Seine. Tout en remplissant ces fonctions, il composa sur la législation comparée des ouvrages estimés:Concordance entre tes codes tivils étrangers et le code Napoléon (1839) dont une 2e édition, revue et augmentée par son fils, a paru en 1856 (4 vol. in-8<>) ; Concordance entre les codes de commerce étrangers et le code de commerce français (1843, in-4 « ), réédité en 1851; Concordance entre les lois hypothécaires étrangères et françaises (1847, in-S°).

  • ANTHOMYZ1DES s. f. p — Entom. Cette

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sous-tribu de muscides se distingue par les caractères suivants : antennes couchées, k troisième article allongé ; pelotes des tarses allongées chez le mâle ; cuillerons petits ou médiocres ; première cellule postérieure des ailes ouverte. Cette sous-tribu, créée d’abord pour un seul genre, n’en contient aujourd’hui pas moins de quatorze, dont les habitudes et les caractères même sont assez divers pour avoir inotivé de nombreuses sous-divisions. Leur habitat est particulièrement très-variable, les unes vivant dans les bois, d’autres dans les prairies, d’autres aux endroits marécageux. Celles-ci vivent du suc des fleurs, celles-lk se nourrissent de matières stercoraires ou s’acharnent sur les bestiaux, dont elles paraissent rechercher les exsudations. Les larves se développent dans les débris végétaux, dans les racines vivantes, dans le parenchyme des feuilles ou des fleurs, etc.

ANTHONY (Francis), médecin anglais, né à Londres en 1550, mort en 1623. Après avoir fait ses études à Cambridge, et sans être en possession d’aucun grade ni brevet, il se mit k exercer la médecine et à vendre de l’or potable à Londres. Condamné deux fois, en 1600 et en 1602, k l’amende et à la prison pour exercice illégal de la médecine, il réussit, grâce k sa puissante clientèle, à se faire délivrer le diplôme de docteur et put alors continuer, sans danger pour lui, la vente de l’or potable, qui lui procura de grands bénéfices. Vivement attaqué par ses confrères, il se défendit dans de nombreux mémoires : Mediciim chymicx et veri poiabilis auri asserlio (Cambridge, 1610, in-4o) ; Apologie ou Défense de la vérité concernant un remède appelé auiuin potabile, en réponse k une attaque de Gwine (Londres, 1616, in-4o) ; Panacea aurea, sive tractatus duo de auro potabili (Hambourg, 1619, in-12). La famille d’Anthony continua le commerce fructueux de l’or potable.

  • ANTHOPHILE s. m. — Entom. Genre de

lépidoptères nocturnes.

— Encycl. Le genre anthophile appartient à la tribu des noctuo-phalénides et se distingue par les caractères suivants : tête lisse ; corps étroit ; pattes postérieures très-longues ; ailes supérieures presque triangulaires, dépourvues de taches, à angle apical très-aigu ; ailes inférieures largement frangées.

Ces insectes habitent toutes les contrées méridionales ; une seule espèce, Yanlhophile cuivré, se rencontre aussi dans le nord de la France. Ils vivent sur les fleurs et se montrent de préférence au moment de la plus grande chaleur du jour.

ANTHORÈS, compagnon d’Hercule. Il rejoignit Evandre en Italie et périt dans la guerre contre les Rutules, percé parMézence d’un trait destiné k Enée. (Enéide.) C’est en parlant d’Anthorès, dont il raconte la mort sur un champ de bataille, que le poëte latin a dit :

Dulces morient remmiscitur Argot.

ANTHOUARD {Charles-Nicolas, comte d’), général français, né à Verdun en 1773, mort kParisen 185S. Sous-lieutenant d’artillerie k seize ans, il devint lieutenant en 1790, capitaine en 1792, fit. la campagne de Savoie et prit part, en 1793, au siège de Lyon, où il fut blessé. Après avoir l’ait les campagnes des Alpes (1794-1795) et d’Italie (1796-1797), Anthouard suivit Bonaparte en Égypte, se signala par sa bravoure k Malte, k Alexandrie, k la bataile des Pyrumides, commanda l’artillerie du corps de Lannes pendant la campagne de Syrie et dirigea, k ce litre, l’attaque des places d’El-Arich, de Jaffa et de Saint-Jean-d’Acre. Quelque temps après, Anthouard fut blessé en s’opposant au débarquement des Turcs sur la côte ; puis il devint commandant en chef de l’artillerie de l’armée. De retour en France (1800), il fut promu colonel et mis k la tête du 1" régiment d’artillerie k cheval. Le prince Eugène ayant été nommé vice-roi d’Italie (1805), il lui fut attaché en qualité de premier aide de camp et reçut, l’année suivante, le grade de général de brigade. Après avoir pris possession de la Dalniatie, annexée au royaume d’Italie, il prit part a la campagne de Pologne (1807), coopéra au siège de Dantzig, fit ta campagne d’Autriche (1809), reçut une nouvelle blessure k la bataille de Raab et dut k sa valeureuse conduite kWagiain le titre de comte, puis, en 1810, le grade de général de division. Anthouard, qui n’avait cessé de servir sous les ordres du prince EugèiH-, le suivit en Russie (1812), assista aux affaires d’Ostrowno, de Smolensk, de la Moskowa et fut mis hors de combat par une nouvelle blessure pendant la retraite. A peine rétabli, il alla combattre en Allemagne, puis il fut renvoyé en Italie, prit le commandement militaire des provinces illyriennes et revint auprès du prince Eugène (1813), chargé, par Napoléon d’instructions pour ce prince. Il inspecta ensuite les places fortes de l’Italie, se rendit en mission auprès du prince de Piombino et devint, en 1814, gouverneur de Parme et de Plaisance. A cette époque, il était en sérieuse mésintelligence aveu le prince Eugène, qu’il blâmait vivement de ne pas avoir passé les Alpes lors de la défection du roi Murât et amené k Napoléon des renforts qui eussent pu lui être

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si utiles dans la grave situation où il se trouvait. Lors de la première Restauration, Louis XVIII le nomma grand officier de la Légion d’honneur, et, pendant les Cent-Jours, il fut chargé d’inspecter l’artillerie des places de l’Est. Sous la seconde Restauration, Anthouard présida le conseil de guerre qui jugea et acquitta Drouot, entra dans le comité d’artillerie et alla siéger, en 1822, k la Chambre des députés. Après la révolution de Juillet, il devint président du comité d’artillerie (1830), grand-croix de la Légion d’honneur (1831) et pair de France (1832). Rendu & la vie privée après la révolution du 24 février 1848, il vécut dans la retraite jusqu’à sa mort.

ANTHOUARD (Jean — Augustin — Adolphe), homme politique français, né à Lus-la-Croix-Haute (Drôine) en 1807. Il fut toujours attaché à la cause delà liberté. Après la révolution de 1848, il fut nommé maire de Grenoble. Il se démit de ces fonctions lorsque commença la réaction et vécut à l’écart tant que dura 1 Empire. À la suite des événements du 4 septembre 1870, il devint encore une fois maire de Grenoble et fut élu, en 1871, membre du conseil général de l’Isère, où il siégea dans le groupe des républicains. Lors des élections pour l’Assemblée nationale, le 8 février 1871, M. Anthouard avait obtenu plus de 47, 000 voix, mais n’avait point été élu. U posa de nouveau sa candidature pour la Chambre des députés le 20 février 1876. Dans la profession de foi qu’il adressa alors aux électeurs de la 28 circonscription de Grenoble, le vieux démocrate fit la déclaration suivante : « Je défendrai la République et la constitution… La République, comme je la comprends, ouvre la porte k tous les hommes de bonne foi, elle se fuit aimer. Ce qui constitue la vraie démocratie, ce n’est pas de reconnaître des égaux, mais d’en faire. • Ses concitoyens lui témoignèrent l’estime qu’ils avaient pour lui en l’envoyant siéger à la Chambre, où il a voté constamment avec la majorité républicaine.

ANTHRACIB, nymphe arcadienne, dont on voyait la statue dans un des temples que Minerve Poliade avait à Tégée. Elle était représentée un flambeau k la main.

ANTHRACOXÈNE s. m. (an-tra-ko-ksè-ne du gr. anthrax, charbon). Chim. Résine minérale d’un brun noir, partiellement soluble dans l’éther, peu soluble dans l’alcool.

ANTHRAQUINONB s. f. (an-tra-ki-no-ne — de antkracène et quinone). Chim. Composé qui est dans les mêmes relations vis-à-vis de 1 anthracène que la quinone vis-à-vis de la benzine, et qu’on a aussi appelé paranapHTA-

LOSB, ANTHRACÊNUSE, OXANTHRACBNE, OXTPHOTBNE.

— Encycl. V. QDlNONtt, au tome XIII.

ANTHROPINE s. f. (an-tro-pi-ne — du gr. anihrdpos, homme). Chim. Mélange de stéarine et de palmitine qu’on retire de la graisse humaine.

ANTHROPIQUE adj. (an-tro-pi-ke — rad. anthropine). Chim. Se dit d’un acide qu’on croyait contenu dans l’unthropine, mais qui n’est qu’un mélange d’acide stéarique et d acide paimitique.

Anthropologie (société d’), fondée à Paris en 1859, reconnue d’utilité publique en 1864. Elle tint sa première séance le 19 mai 1859, kl’École praliquede médecine, rue de l’Écolede-Médecine, 15, dans un local provisoire mis k la disposition de ses membres par M. le doyen de la Faculté de médecine, sous la présidence de M. le docteur Martin-Magron, assisté de M. le docteur Paul Broca, secrétaire. Dans cette première séance, lea statuts, qui avaient été préparés à l’avance, furent discutés et arrêtés par les membres fondateurs présents, au nombre de dix-neuf : MM. Antelme, Bée-lard, Bertillon, P. Broca, Brown-Sequard, de Castelnau, Dareste, Delasiauve, Fleury, Follin, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Em. Godard, Gratiolet, Grimaux da Caux, Lemercier, Martin-Magron, Rambaud, Robin et Verneuil ; puis, après avoir également adopté le règlement, à peu près tel qu’il est encore aujourd’hui, ils décidèrent de commencer immédiatement l’étude des questions pour lesquelles ils s’étaient réunis.

Le but de la-Société d’anthropologie est d étudier toutes les questions qui se rattachent k l’histoire naturelle de l’homme. Presque toutes les sciences naturelles concourent à ce but, et, comme il n’en est pas une seule qui ne puisse fournir quelques matériaux à 1 anthropologie, la Société fait appel à tous les savants comme k tous les hommes aimant les études scientifiques.

Le personnel des membres de la Société, pour l’admission desquels on n’exige qu’une demande appuyée par trois membres de la Société, se compose de membres titulaires, payant un droit d’entrée de 20 francs et une cotisation annuelle de 30 francs ; de membres associés étrangers, choisis parmi les savants les plus autorisés de toutes les nations ; de correspondants nationaux, ne résidant pas en France, et de correspondants étrangers. La Société se réserve de choisir des membres honoraires parmi les savants ayant rendu des services remurquables dans les sciences qui foût la base de ses études. Les associés étrangers, les correspondants et

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