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nérale des attaches et des muscles, la fermeté des saillies, la vie qui respire dans l’ensemble de l’image, et si l’on se rappelle l’époque à laquelle cette figure appartient, on est étonné d’une étude si approfondie. »


VOLTAIRIANISME s. m. (vol-tè-ri-a-nisme — rad. voltairien). Esprit voltairien ; philosophie et incrédulité de Voltaire, dans le langage des hommes religieux : Combattre le VOLTAIRIANISME.


VOLTAIRIEN, IENNE adj. (vpl-tè-ri-nin, i-è-ne). Qui tient de Voltaire ; qui a rapport à Voltaire, à ses idées, à sa philosophie, à son incrédulité : Esprit voltairien. Rire voltairien. Philosophie voltairienne. L’empereur philosophe Joseph II était tout empreint d’idées voltairiennes et encyclopédistes. (Gér. de Nerval.) Le royalisme voltairien, variété bizarre, a eu un pendant non moins étrange, le libéralisme bonapartiste. (V. Hugo.) || Qui est partisan de Voltaire, qui est imbu de l’esprit de Voltaire : Ce bonhomme usait du privilège qu’ont les vieux gentilshommes voltairiens de ne point aller à la messe. (Balz.)

— Substantiv. l’artisan de Voltaire et de sa doctrine ; incrédule : Un voltairien est un homme gui aime assez à voir clair en toutes choses. (E. Bersol.) L’empereur de Siam est un voltairien. (De Bréville.)


VOLTAÏSME s. m. (vol-ta-i-sme — rad. Volta). Physiq. Electricité développée par la pile de Volta, ou par des actions chimiques analogues à celles qui se produisent dans celte pile.


VOLTAMÈTRE s. m. (vol-ta-mè-tre — de Volta, et du gr. metron, mètre). Physiq. Instrument à l’aide duquel on mesure 1 electrî-, cité d’un courant voltaïque.

— Encycl. L’appareil employé pour la décomposition de l’eau par la pile, disposé convenablement, peut servir à donner des indications comparables sur les intensités des courants expérimentés. Il suffit pour cela que les éprouvettes destinées à recueillir l’oxygène et l’hydrogène soient divisées en parties d’égale capacité et que l’eau acidulée soumise à l’expérience soit toujours chargée du même acide à la même dose ; la quantité d’oxygène recueillie dans l’unité de temps pourra servir de mesure à l’intensité du courant. En effet, M. Faraday a constaté par la comparaison d’un grand nombru de faits que, toutes choses égales d’ailleurs, la quantité du poids des éléments séparés, dans une décomposition électro-chimique, est proportionnelle a la quantité d’électricité qui passe dans le courant.


VOLTE s. f. (vol-te — du lut. volutus, enroulé. V. volubilis).. Manège. Mouvement que le cavalier l’ait exécuter à sa monture en la menant en rond ; cercle tracé par le cheval dans ce mouvement : Mettre un cheval suites voltes. Faire aller un cheval sur les voltes. (Acad.) Dans la volte, Le cheval plie les reins, le dos et les bras, trousse les jambes de devant et chasse les hanches sous te ventre. (Cardini.) Il Terrain marqué pour la première piste d’un cheval, dans un manège. Il Exercice particulier que les commençants font sur un cheval de bois. Il Voiles dépiste, Celles que le cheval parcourt les hanches suivant les épaules, c’est-k-dire sans aller de côté. Il Voiles de deux pistes, Celles où le cheval va de côté. Il Voiles renversées, Celles que le cheval fuit ayant la tête tournée vers le centre de la volte, et la croupe vers la circonférence. Il Se coucher dans la volte, suites voltes, Se dit lorsque, eu tournant au galop sur les voiles, le cheval penche nu côté ou il tourne, li Couper ta volte, Changer de main en faisant des voltes. Il Serrer la volte, Approcher du centre de la volte. Il Elargir, embrasser la volte, Regagner le terrain qu’on a perdu, après avoir trop serré la volte. Il Fermer ta votte, La terminer. Il Mettre un cheval Sur les voltes, Le dresser à exécuter des voltes. Il Regarder dans la volte, Se dit d’un cheval lorsque, en lais.an des voltes des deux pistes, il a la tête tournée où il va, ou lorsque, dans les vo.tes d’une piste, il a la tête tournée vers le centre de la volte. Il Tenir un cheoal sujet aux voltes. Le soutenir quand il se traverse. Il Demi-volte, Moitié d’une volte, demi-rond que fait le cheval. (| Serrer la demi-volie, Faire revenir le cheval dans la piste sur laquelle la demi-volte a été commencée.

— Par anal. Mouvement en rond : Le lion, par une volte d’une prestesse incroyable, se retourna et se précipita sur le grillage. (E. Sue.) Il obéit machinalement, et, comme un conscrit à qui l’on commande l’exercice, il fil •me volte sur les talons. (L. Euault.)

— Churégr. Ancienne danse, originaire d’Italie, dans laquelle le cavalier faisait tourner plusieurs fois sa dame, et terminait en l’aidant à faire un bond.

— Mus. Air k trois temps sur lequel s’exécutait lu danse de la volte.

— Escrime. Mouvement qu’pn fait pour éviter les coups de l’adversaire : Les deux champions firent des passes et des voltes 'avec agilité. (Volt.)

— Mar. Route, direction que l’on suit : Prendre sa volte au nord. Il Ancien nom de la manœuvre appelée aujourd’hui biîanle-

BAS DE COMBAT.

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— Fauoonn. Cri particulier que l’on fait en apercevant le gibier.

— Jeux. Syn. de vole.

VOLTÉ, ÉE adj. (vol-té). Blas. Se dit d’une croix double.

VOLTE-FACE s. f. Mouvement de conversion, action de se retourner : Faire volte-face pour attendre l’ennemi. Le braconnier fit volte-face et mit. le garde en joue.

— Fig. Changement complet et soudain d’opinion, de système, de manière d’agir : Pour sortir de cette immense forêt vierge des préjugés humains, il a fallu bien des détours, bien des retraites, des changements de front, des volte-face. (Proudh.)

VOLTER v. n. ou intr, (vol-té —rad. volte). Manège. Exécuter une volte, faire exécuter une volte à son cheval : C’en était fait de moi, lorsque l’animal, étonné lui-même du nouveau péril, volte en dedans par une pirouette. (Chateaub.)

— Escrime. Changer de place pour éviter les coups de son adversaire.

VOLTERRA, la VolterrX des Romains, ville du royaume d’Italie, province et à 57 kilom. S.-E. de Pise, près de l’Era, ch.-l. de district et do mandement ; 5,000 hab. Evêché, tribunal de ire instance, séminaire épiscopal, musée d’antiquités étrusques. Fabrication d’ouvrages en marbre et en albâtre, armes ; moulinage de soie. Aux environs, exploitation de riches salines, carrières de marbre et d’albâtre ; on y trouve aussi de petits volcans à éruptions gazeuses du nom de Lagoni, qui fournissent à l’Europe presque tout le borax qu’elle emploie. Aucune ville en Italie ne présente mieux que Vol terra l’image de la décadence. Placée comme un nid d’aigle sur le sommet d’une montagne escarpée, elle domine une vaste étendue de terrain. Au pied de cette montagne s’étendent les célèbres Maremmes ou Palus siennois. Les lianes de la montagne qui portent la ville sont couverts d’oliviers, dont le vert triste fait ressortir davantage la blancheur de la ville, qui, vue de loin, paraît opulente et peuplée. La vue des nombreux clochers et des tours qui s’élèvent dans les airs favorise cette illusion, qui cesse dès qu’on pénètre dans la ville. On ne voit plus que palais en ruine, maisons et couvents dépeuplés ; on ne rencontre que de rares habitants au visage pâle et défait, aux membres languissants et à la démarche lente et pénible.

Monuments. Volterra est de toutes les villes étrusques celle qui conserve le mieux sa marque d’origine. C est ainsi qu’on peut y voir encore des restes très-importants de ses anciennes murailles, construites par assises régulières de gros blocs, sans ciment, et courant sur une étendue considérable, tantôt au fond des ravins, tantôt au sommet des crêtes les plus ardues. La plus grande partie de ces murs, qui mesuraient à l’origine 10 kilomètres de circuit, fut détruite au moyen âge. Une partie très-bien conservée soutient la terrasse du couvent de Sainte-Claire. On comprendra la solidité à toute épreuve de ces constructions étrusques quand on saura que quelques-uns des blocs dont se composent ces murs ne mesurent pas moins de 6 mètres de longueur sur 2 ou 3 mètres de hauteur. La pierre est un calcaire très-dur, qu’on ne trouve qu’à une très-grande distance de Volterra et qui contient beaucoup de débtis fossiles. La partie la plus curieuse, après celle que nous venons de décrire, est la porte de l’Arc (porta del Arco), autrefois porte d’Hercule. « Quelquesuns, dit M. Du Pays, dont nous suivons ici en le résumant le savant travail, croient que le haut est romain. L’arc est composé de trois espèces de pierres : les montants, de blocs sans ciment, d’une pierre volcanique dans laquelle nous croyons retrouver des grenats ou des macles ; l’archivolte, d’un travertin qu’on trouve au delà de San-Gimignano, et les trois tètes, effacées, encastrées dans l’archivolte et faisant saillie, d’une pierre d’un gris verdâtre de Montecatini. On retrouve au musée de Volterra cette même disposition archiiectonique sur un tombeau que d’ailleurs on croit appartenir à l’époque romaine. »

Quelques portions de voûte, des gradins et des murs de soutènement d’un amphithéâtre romain, des débris de la porte de Diane et de l’ancienne nécropole complètent ces curieuses antiquités.

Volterra n’est pas moins riche en édifices modernes ; en première ligne, il faut citer la cathédrale, commencée en 1220 et agrandie en 1254 par Nicolas de Pise, qui en dessina la façade. L’édifice subit, en 1574, une restauration qui en moditia le caractère primitif en ajoutant aux colonnes des chapiteaux corinthiens. À l’intérieur, on remarque la chaire, décorée de curieux bas-reliefs. 11 faut aussi mentionner, parmi les peintures, les fresques du Dominiquin représentant la Conversion de saint Paul ; une Annonciation et une Vierge au milieu des suints, par Léonardo de Pistoja (1516) ; une autre Vierge avec l’Enfant Jésus, de Fra Filippo Lippi, et une troisième du Volterran Francescbini. Le monument funèbre élevé en 1525 a saint Octavien par Cioli da Settignano, en marbre et décoré de deux anges par Andréa Ferucci, est aussi digue d une mention. L’église

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est fort riche d’ailleurs en tableaux et ouvrages artistiques du même genre, trop longs à énumérer ici.

L’église San-Giovanni (Saint-Jean) a été complètement restaurée en 1283. On remarque à l’intérieur d’anciens fonts baptismaux, sculptés (xvra siècle) par Contucci da Monte San-Savino ; une Ascension du Pomerancio décore le maître-autel.

L’église Siin-Francesco, reconstruite presque entièrement vers 1623, a de remarquables peintures, notamment une Nativité de la Vierge, par Donato Mascagni, et une Vierge trônant au milieu des ’saints, par Signoielli. Dans une petite chapelle gothique attenant à la même églir.e, on remarque les fresques de la voûte représentant les évangéKstes, par Jacopo da Firenze, et celles des murs, par Francesco di ser Cenni ; un Crucifiement du Sodoma orne l’autel.

L’église San-Lino est un édifice de la fin du xve siècle, terminé dans les premières années du xvie siècle. On remarque à l’intérieur le tombeau du théologien Maffei, surmonté de sa statue, par Mino da Fiesole.

Nous citerons encore les églises Saint-Michel (xme siècle), Sau-Giusto (xvie siècle) et Sant’Agostino ; l’abbaye de San-Salvadore, située dans la plaine et depuis longtemps abandonnée, par suite du danger continuel des éboulements de terrain, etc.

Les principaux édifices civils de Volterra sont : le Castello ou citadelle, commencé en 1343 par le duc d’Athènes, continué en 1474 par Laurent de Médicis et converti de bonne heure en prison d’État. L’édifice, bien conservé, flanqué de grosses tours, contient aujourd’hui une prison cellulaire. De son sommet, on domine la Méditerranée.

Le Municipe, ou ancienne résidence du premier magistrat de Volterra, fut construit de-1208 à 1567 et est encore aujourd’hui tel qu’à son origine, hormis la tour principale, restaurée en 1826. On y a installé la bibliothèque et le musée, qui contient une précieuse collection des antiquités étrusques, découvertes dans les fouilles pratiquées aux environs. Un palier de l’escalier du musée est orné d’une belle fresque élu Sodoma. Une autre fresque d’un des Orcagna décore la bibliothèque.

Citons enfin deux maisons particulières : la casa Ducci, dont une inscription, gravée au-dessus de la porte, semble attribuer la possession à la famille de Perse, le célèbre satirique, et la casa Ricciarelli, ancienne demeure du Volterran, encore aujourd’hui occupée par les héritiers du peintre.

En terminant, nous rappellerons la vieille renommée de Volterra pour les vases et les ornements d’albâtre. D’immenses carrières, voisines de la ville, sont la source de cette branche d’industrie. Les Volterrans ont une habileté toute particulière pour travailler l’albâtre. Des familles d’artistes volterrans exercent sur une très-grande échelle l’industrie du travail de l’albâtre, et pendant que le chef exploite les carrières et sculpte la pierre au logis, il n’est pas rare de voir les fils faire leur tour du monde pour débiter les chefs-d’œuvre paternels. C’est aux Lagoni, à 16 kilomètres environ au sud de Volterra, que se trouve aujourd’hui une des plus importantes fabriques de borax de l’Italie ; cette fabrique, fondée par M. Larderel, fournit presque à elle seule à la consommation de 1 industrie de toute l’Europe.

La fondation de cette ville est antérieure à celle de Rome ; Volterra, sous le nom de Valathri, fut, en effet, une des douze républiques étrusques. Sous la domination romaine, elle devint municipe libre et porta le nom de Volterrse. Elle résista au parti de Sylla, qui s’en empara après un siège de plusieurs années. Au moyen âge, elle s’érigea en république indépendante ; niais, dès 1361, ellétomba sous la domination des Florentins. Ce fut à partir de cette époque que commença la décadence de cette malheureuse ville, dont une peste affreuse, au xvie siècle, enleva les trois quarts des habitants. Ce fléau acheva ce que les circonstances politiques avaient commencé. Volterra a vu naître le poète latin Perse, le pape saint Lin, Perruzzi et Ricciarelli, dit le Volterran.

VOLTERRANO, peintre italien. V. FranCESCuiNI (Baldassare).

VOLTERRE ou VOLTERRA (Daniel Ricciarelli, plus connu sous le nom de Daniel de), célèbre peintre italien. V. Daniel.

VOLTI v. a. ou tr. (vol-ii — mot ital. qui signifie tourne). Mus. S’écrit au bas des pages, pour indiquer k l’exécutant que le morceau se continue à la page suivante. Il Volti subito ou Volti presto, Tournez rapidement. Volti subito s’écrit souvent par abréviation v. s.

— s. m. Volli presto, Sorte de pupitre à musique, disposé de façon qu’on puisse tourner très-rapidement les pages.

VOLTIGE s. f. (vol-ti-je — rad. volliger). Corde lâche sur laquelle certains bateleurs exécutent des tours : La voltige cassa, il se rompit une jambe. (Acad.))| Exercices exécutés sur une corde lâche : Exceller dans la voltige. Spectacle de voltige.

— Fig. Changements fréquents, inconstance habituelle : La première infidélité commise, la voltige devient pour l’amour une ressource obligée. (Proudh.)

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^ — Manège. Art de monter à cheval légè rement et sans étrier : Il fait ses exercices de voltige avec force, grâce et adresse. (Delécluze.)

VOLTIGEANT, ANTE adj. (vol-ti-jan, ante — rad. voltiger). Qui voltige : L’hirondelle donne la chasse aux insectes voltigeants el suit avec une agilité souple leur trace oblique et tortueuse. (Buff.)

— s. f. Argot. Boue des rues. VOLTIGEMENT s. m. (vol-ti-je-man rad. voltiger). Action de voltiger ; mouvement de ce qui voltige : Le voltigemknt d’un papillon, d’un rideau. Leur mouvement dans l’air est moins un vol qu’une espèce de voltiGkment incertain. (Buff.)

VOLTIGEOLE s. f. (vol-ti-jo-le). Mar. Cordon qui séparait le corps de" la galère de l’aissade de poupe.

VOLTIGER v. n. ou intr. (vol-ti-jé — ital «olteggiare ; de volitare, fréquentatif de valare, voler. Prend un e après le g devant a et o : Il voltigea, nous voltigeons). Voler çà et là, à petites distances, avec de fréqueutes reprises, sans aucune direction déterminée : Les abeilles, les papillons voltigent de fleur en /leur.

— Par anal. Courir çà et là, aller rapidement de côté et d’autre, ou autour d’un objet : Elles voyaient toutes les fleurs leur sourire ; mais, semblables au papillon inconstant, elles voltigeaient de l’une à l’autre. (Jauffret.) La barque vagabonde

Fuit, remonte, descend et voltige sur l’onde.

Tuomas.

Il Courir çà et là à cheval : Voltiger autour d’un carrosse. Un escadron ennemi voltigeait autour de nos avant-postes. Il Aller, (lutter, être emporté de côte et d’autre au gré du vent : Les cheveux, un étendard, un vuile gui voltigent au gre du vent. Le voile qui voltige est plus indiscret que te voile qui tombe. (A. d’Houdetot.)

— Fig. Se faire sentir d’une façon continue dans un milieu déterminé : L’esp’rit ne fait que voltiger sur les matières, il n’en prend que la fleur. (Boissy.) Il Ne s’attacher à neu, être extrêmement volage et inconstant : Voltiger de livre en livre, c’est un moyen assuré de ne pas s’instruire.

— Parliculièrem. Exécuter des exercices de voltige : Après avoir dansé sur la corde roide, il voltigea, il vint voltiger. (Acad.) Un homme qui montrait la lanterne magique

Avait un singe dont les tours Attiraient chez lui grand concours ; Jacqueau (c’était son nom) sur la corde élastiqu» Dansait et volti’jeuit au mieux.

Florian.

— Manège. Faire des voltiges sur un cheval de bois pour s’accoutumer à monter sans étriers : Il apprend à VOLTIGER. // voltige déjà très-bien.

— Syn. Voltiger, voleier. V. VOLETER.

VOLTIGEUR s. m. (vol-ti-jeur — rad. voltiger). Celui qui exécute des voltiges soit dans un manège, soit sur la corde détendue : Un habite voltigeur. Sur la corde tendue un jeune voltigeur Apprenait a danser.......

Floriah.

— Art milit. Nom donné à des soldats, généralement de petite taille, qui formaient une compagnie d’élite placée à la gauche du bataillon, et qui étaient principalement destinés à tirailler, à se porter rapidement de côté et d’autre. Il Voltigeurs de ta garde, Régiment de voltigeurs qui faisait partie de la garde impériale.

— Loc. fam. Voltigeur de 89, S’est dit da ceux qui citaient à tout propos les principes de 89. Il Voltigeur de la charte, Celui qui invoquait à tout propos les principes de la charte de 1830.

— Superst. Grand voltigeur hollandais, Navire imaginaire qui, d’après une légende reçue des marins du siècle dernier, portait dans ses flancs tout un peuple commandé par Satan.

— Mœurs et coût. Nom donné par les chiffonniers de Paris à ceux d’entre eux qui exercent sans médaille.

— Mamra. Nom donné autrefois aux animaux dont les membres antérieurs sont conformés comme des ailes.

— Encycl. Art milit. Les seuls hommes d’élite de l’infanterie légère et de l’infanterie de ligue furent longtemps les grenadiers et les carabiniers. Les compagnies de voltigeurs ont été instituées par Napoléon lor pour encourager les hommes de petite taille, qu’on tournait souvent en ridicule. Le décret du 3 mars 1804 crée une de ces compagnies d’élite par chaque bataillon d’infanterie légère, et le décret du 21 septembre de la même année introduisit les voltigeurs dans l’infanterie de ligne, une compagnie par bataillon.

Ces hommes d’élite furent d’abord destinés à être transportés rapidement par les troupes à. cheval dans l’endroit attaqué par l’ennemi ; aussi les exerçait-on k sauter légèrement en croupe. Ils étaient très-petits, mais très-vifs ; leur taille ne pouvait dépasser 4 pieds il poupées. Us étaient armés de fusils légers et d’un sabre-briquet, que le décret du 7 octobre 180 ?