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déclamation, et elle n’a obtenu qu’un succès d’estime.

VÛLONTIEKS ftdv. (vo-lon-tié — rad. tiolonté). De bonne volonté, de bon gré, de bon cœur, avec plaisir : // écoutera volontiers celte proposition* Ferez-vous cela ? — Je le ferai volontiers, bien volontiers, frès-voloktiers. (Acad.) La chèore vient à l’homme volontiers ; elle se familiarise aisément. (Buff.) Le pauvre qui donne volontiers un peu fuit plus que le riche gui donne beuucùup à contre-cœur. (Ch. Nod.) tl Facilement, aisément, ordirmirementciiattirellement : Celte plante vient volontikrs de bouture. (Acad.) Ces places des frontières, où l’on vit et où l’on dort sur le qui-vice, ont volontiers l’esprit de leur position et le privilège d’enfanter des âmes guerrières. (Sto-Beuve.) L’homme croit volontiers au merveilleux. (St-M. Girard.) Les hommes n’admirent vo-LONTiliBS que les choses qu’ils ne comprennent pas. (A. Karr.)

Fille se coiffe volontiers

D’amoureux a- longue crinière.

La Fontaine.

Volontiers on fait cas d’une terre étrangère. Volontiers gens boiteux haïssent le pays.

La Fontaine.

— 5yn. Volontiers, do boa cœur, de booue grâce. V. «euh (de bon).

VQLOTSCHOK, ville de l, i Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 130 kilom. N.-O. de Tver, ch.-l. du district de son nom, près de la Tzua ; 0,500 hab. Elle donne son nom au grand système de navigation fluviale qui unit la Caspienne à la Baltique.

VOLPAGO, bourg du royaume d’Italie, province de Trévise, district de Montebellunn, mandement de Biadene ; 4,200 hab.

VOI.PATO (Jean), habile graveur italien, né à Bwssano en 1733, mort à Rome en 1802. Dessinateur sur étoffes jusqu’il l’âge de vingt ans, il apprit sans maître à manier le burin et publia ses premières estampes sous le nom de Jeun Bernard. Il prit ensuite des leçons du célèbre Burtolozzi et devint l’un des premiers graveurs de son temps. C’est à lui que Rome est redevable de la brillante écolo qu’elle possède. Il a perfectionné les estampes peintes à l’aquarelle et a fait de nombreux dessins en miniature, également coloriés. On a, sous son nom : Principes du dessin, tirés des meilleures statues antiques (Rome (1786, in-fol, avec 36 pi.). Raphaël Morghen était son élève et son gendre. On voit dans l’église des Saints-Apôtres, à Rome, un monument élevé à Volpato et dû au ciseau de Canova,

VOLP1 (Joseph), historien italien, né à Bitello en 1680, mort en 1750.11 étudia à Rome la théologie et la jurisprudence et se destinait à l’état ecclésiastique, lorsqu’il se maria pour obéir à la volonté de son père. Sa vie presque tout entière s’écoula dans la petite ville de Capaccio, dont l’un de ses oncles était évêque. On a de lui : Généalogie de la famille des Volpi (Naples, 1718, in-4o) ; Chronologie des évêques de Capaccio (Naples, 1720, in-4o) ; Histoire des Visconfi et des principaux événements d’Italie pendant leur domination (Naples, 1737-1748, in-4<>).

VOLPI (Jean-Antoine), philologue italien, né à Padoue en 1686, mort en 17G6. Il lit ses études dans sa ville natale et acquit une profonde connaissance des langues latine et grecque. En 1717, il établit chez lui, avec le concours de son frère Gaétan Volpi, une imprimerie spécialement destinée k la publication d’éditions correctes des auteurs classiques. Parmi les éditions sorties de cette imprimerie, qui est connue sous le nom do Volpi’Comimana, il faut citer celles de Tibulle, de Properce et surtout celle de Catulle (Padoue, 1737, in-4o), qUi est fort recherchée des philologues et pour laquelle il reçut de la ville de Vérone, patrie du posta latin, une médaille d’or. Volpi devint plus tard professeur de philosophie et de rhétorique à l’université de Padoue. On lui doit encore : Liber de satyrss latine natura et ratione, etc. (Padoue, 1744) ; une traduction du ■ Dialogue de Zacharias Scholasticus ; des éditions des poésies de Sannazaro et du Dante ; entiti, trois livres de poésies latines originales, auxquelles il joignit celles d’un de ses ancêtres, Jean-Antoine Volpi, qui avait été évêque de Côme et l’un des Pères du concile de Trente.

VOLPI (Gaetano), érudit italien, frère du précédent, né à Padoue en 1689. Il entra dans les ordres, puis il prit une part active à la direction de 1 imprimerie et de la librairie fondées par son frère, et s’occupa particulièrement de corriger les éditions et de

surveiller les tirages jusqu’en 1750. On ignore la date de sa mort. On lui doit une bonne édition de Salluste (1722) et un ouvrage intitulé : la Libreria dei Volpi et la stamperia cominiana (1756, in-8o), ouvrage devenu rare, dans lequel il rend compte de ses travaux et de ceux de son frère.

VOLPI (Joseph-Rocco), érudit italien, frère des précédents, né en 1692, mort en 1746. Il se fit admettre dans l’ordre des Jésuites, devint préfet des études au collège grec de Rome et remplit, en outre, les fouettons de censeur des (ivres et de membre du conseil de la congrégation des rites. Volpi

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termina le grand ouvrage du cardinal Corradini, intitulé : Vêtus Lalium profamnn (Padoue, 1726-1730, 9 vol. in-4<>). On lui doit, en outre : Tabula antiatina e ruinis veieris Anlii nuper effnssa (Rome, 1726, in-4o) ; Venetia sacra purpurala (Padoue, 1730-1734, 2 vol. in-fol.j, recueil des vies des cardinaux de Venise ; les Vies de plusieurs saints et prélats, etc.

VOLPI (Thomas), chirurgien italien, né vers 1760, mort à Pavie en 1824. Disciple distingué de Scarpa, il fut, en 1790, nommé chirurgien du grand liôpiial de Pavie. Ses ouvrages se composent de : Saggio di osservazioni e di esperienze medico-chirurgische faite nelto tpedule civico di Pavia (l’avie, 1816-1821, 3 vol.) ; Quadro générale dellemalaltia curate nel anno scolastico (1817-1818 et 181S-1S20).

VOLPIANO, ville du royaume d’Italie, province, district et à 17 kilom. N.-E. de Turin, ch, -l, de mandement ; 4,000 hab.

VOLPICËLLA (Vincent), jurisconsulte italien, né à Molfetta (Pouille) en 1748, mort à Naples en 1833. Il étudia avec ardeur la jurisprudence et se fit inscrire au barreau, où son éloquence naturelle lui valut d’honorables succès. Pendant les diverses révolutions qui agitèrent le royaume de Naples, il ne craignit point de protester hautement de son antipathie pour la forme républicaine et pour la domination étrangère, et déclina la présidence de la cour d’appel d’Altamura. Cependant, il accepta les fonctions gratuites d’avocat au conseil d’État et de membre de la chambre de discipline des avocats. Quand Ferdinand fut réintégré en 1820 sur le trône de Nuples, Volpicella devint membre de la junte d’instruction publique, membre de la commission consultative temporaire et, enfin, juge à la cour suprême de Naples. On a de lui, entre autres ouvrages : Commentaire sutla coutume de Naples (Naples, 1780, in-4o) ; Du tribunal compétent au sujet des successions laissées par les militaires (1793, in-4o) ; Discours sur ta nécessité économique de fixer les payements qui devront être faits en espèces sonnantes (1799, in-4o).

VOLPINI (Jeart- Baptiste), médecin italien, né à Asti, dans le Montt’errat, mort dans la nièino ville vers 1714. Il n’est connu que par ses ouvragés, dont les principaux sont : ffxmophobise triumplius (Lyon, 1697, in-12) ; Spasmologia sive clinica contracta, etc. (Asti, 1710, in-4o).

VOLPINI (Giuseppe), médecin italien, frère du précédent, né vers la fin du xvnc siècle. H est l’auteur d’un recueil intitulé : Opère medico-praiiche e filosofiche (Parme, 1726, in-4o).

VOLPINI (Emilie), cantatrice italienne, née dans l’Andalousie vers 184t. Elle chunta fort jeune au Liceo de Barcelone et se maria avec un artiste italien qui était à la fois chanteur et imprésario. Elle débuta le 29 octobre 1861, à la salle Ventadour, dans Marta. « La Volpini, dit M. A. de Rovray, est une jolie personne, d’une figure et d’une tournure élégantes ; les cheveux et les yeux noirs, le teint mat et uni, les traits délicats. Elle a une voix de soprano aigu, fort sympathique dans le médium et d’une grande

pureté dans les notes hautes. Sa méthode laisse peu à désirer ; son intonation est juste, son agilité suffisante ; mais elle a surtout unu sensibilité vraie et communicative. » L’année suivante, elle se fit vivement applaudir dans le rôle d’Adalgisa. de Sa JVorrau. Engagée en 1863 au théâtre impérial italien de Saint-Pétersbourg, elle devint bientôt l’idole du public. Elle contracta ensuite un engagement avec l’imprésario Ferdinand

Strackosch, en train do former une troupe d’élite pour aller jouer sur les théâtres de Stockholm et de Copenhague, puis vint chanter à Londres, avec un grand succès, Philine de Mignon, rôle pour lequel Ambroise Thomas composa exprès pour la diva une cavatine intercalée au troisième acte. Depuis, elle s’est fait entendre à Hombourg (1871), à Saint-Pétersbourg (1873), à Sêville, à Moscou (1874) dans / Puritani, où elle phrasa avec un goût parfait l’andante du premier acte ; à Barcelone (1875), à Moscou (1876), eiiiin à Monte"- Carlo (Monaco), où elle a clmntè avec Zueohini les duos bouffes de i’Elisir d’amore et de Don Pusquale. Elle a été engagée pour l’automne 1876 au théâtre de Trieste.

Volpone ou te Renard, comédie de Ben Johnson ; représentée à Londres au théâtre du Globe en 1605. Cette pièce resta au répertoire jusqu’à la dispersion finale des comédiens et la fermeture des théâtres pendant la révolution, et fut une des premières que l’on reprit après la restauration des Stuarts. Elle eut pendant un siècle la faveur du public, et elle est encore populaire en Angleterre. C’est, de l’aveu de tous les critiques, la pièce la plus achevée de Ben Johnson. Volpone est un riche Vénitien dont le génie exploite la cupidité de l’espèce humaine. Il mène une existence double ; plein de vigueur et de santé, dans la force de l’âge, il s’est entouré, dans son palais, d’esclaves, de courtisanes, de danseurs et de musiciens, tous au service de ses passions et de ses caprices ; voilà sa vie intime. Mais, pour le monde, il prend un masque ; c’est

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encore lui, mais il est vieux, presque mourant, dans une de ses chambres splendides ; il n’a ni femme, ni enfants, ni parents. Heureux qui sera son héritier, car l’héritage ne semble pas devoir se faire attendre 1 II s’étend sur des coussins, et il attend la visite des dupes qui aspirent à être portées sur son testament et qui ne peuvent s’approcher de son lit sans lui apporter quelques cadeaux de prix. Dans cette œuvre de profonde dissimulation, il a pour auxiliaire un personnage très-spirituel et très-plaisant, dont Johnson a tracé le portrait avec beaucoup d’art, le parasite Mosea. Ces deux fourbes jouent chacun leur rôle en acteurs consommés. Mosca reçoit les visiteurs, encourage les espérances de tous, les assure à tour de rôle de ses bons offices et leur extorque leur or. Nous voyons défiler tous ces affamés de la mort. C’est d’abord l’avocat Voltore, puis Corbaccio, un vieux gentilhomme, puis le marchand Corvino et, enfin, lady Politickwould-be, femme de quarante ans, envieuse et avide. Volpone paraît si malade qu’il parle à peine, mais Mosca fait de longs apartés avec chacun d’eux ; il dit à Voltore que son maître le préfère à tous, parce qu’il lui a toujours donné de bons conseils. Il persuade au vieux Corbaccio de déshériter son fils et de faire son testament eu faveur de Volpone ; tout cela pour la forme, car celui-ci va mourir, et cette générosité le décidera en sa faveur. Quand arrive Corvino, Mosca lui apprend que son maître est devenu si sourd qu’il n’entend plus rien de ce qu’on dit, et tous deux font mille plaisanteries sur son état désespéré. Cependant, Corvino a une femme jeune et belle, dont Volpone devient amoureux et qu’il veut à tout prix posséder sur-le-champ. Le fidèle Mosca se met aussitôt en campagne, comptant pour réussir sur la bassesse et la cupidité de Corvino. Il lui annonce que Volpone va mieux et que les médecins ont déclaré qu’il n’y avait qu’un moyen de rendre un peu de santé au malade, c’était, de lui donner pour compagne une femme jeune et bien portante. Mosca signale le danger à l’avide marchand. Déjà ses concurrents à l’héritage prennent leurs mesures pour circonvenir Volpone et le docteur Lupus a l’ait offrir sa propre fille. La confidence de Mosca produit l’effet qu’il en attendait. Corvino, tremblant qu’un rival ne vienne à le supplanter, proppse de conduire sa femme auprès du malade ; il se charge même de vaincre les scrupules de Célio et de décider sa vertu à ce sacrifice. La jeune femme est, en effet, conduite par son mari, malgré sa résistance, sous le toit de Volpone. Ce dernier n’est pas plus tôt seul avec M’io Corvino, qu’il se démasque, tombe h Ses genoux et veut la persuader de céder à son amour. Celle-ci s’indigne et le repoussa avec horreur. Volpone ne reculerait pas devant la violence, mais un défenseur inattendu se précipite, arrache la jeune femme des bras de l’infâme et sort avec elle. Le sauveur est le jeune Bonario, fils de Corbaccio. Mosca l’avait caché dans un cabinet, d’où il avait pu tout entendre. Le jeune homme et la jeune femme, unis dans un même malheur, tous deux menacés par les artifices de Volpone, portent plainte contre lui devant le tribunal de Venise. Mais l’habileté de Mosca déjoua tous leurs etibrts ; il a pris les devauts, il a lui-même porté plainte le premier pour une blessure qu’il a reçue de Bonario, et il organisa en faveur de Volpone une ligue formidable de tous les aspirants à sa succession. L’éloquence de Voltore, soutenue par les artifices dé Mosca, l’emporte. Un verdict d’acquittement rend à Volpone la liberté et le pouvoir d« faire de nouvelles dupes. C’est alors que>Vol[y>ne se propose de mystifier cruellement tous ceux qui aspirent à sa succession. Il fait répandre le bruit de sa mort, rédige un testament fictif dans lequel il institue Mosca son héritier, et se cache derrière une tapisserie pour observer les physionomies désappointées de Voltore, de Corbaccio et de Corvino, qui viendront certainement rôder autour du corps et flairer leur proie. Cette scène seule mériterait d’immortaliser le nom de Johnson, car nos plus grands comiques n’en ont pas conçu de meilleure. Le sang-froid et l’insolence de Mosca, l’ironie avec laquelle il persifle ceux qu’il a si longtemps leurrés de ses promesses, achèvent la peinture de ce caractère comique, qui ne le cède ni aux esclaves de la comédie antique, ni aux Scapins de la comédie moderne. La scène dans laquelle il mystifie les héritiers remplit de joie Volpone, qui a tout entendu, caché derrière une tapisserie. Mais l’avocat Voltore, furieux contre Mosca, prend un parti extrême. Lui aussi il est habile, dangereux, Bans scrupules. Volpone a eu tort de ne pas le ménager davantage. Il n’a plus d’intérêt à soutenir l’accusation portée contra Célia et Bonario, puisqu’il n’a plus l’espoir d’hériter ; il calcule que l’apparence d’un bon sentiment, un semblant de repentir lui rapporteront peut-être plus que la dissimulation dont il a fait preuve jusque-là. Il pense qu’une fois dans sa vio il peut lui être utile de dire la vérité, et il la-dit. Il va trouver les juges, il leur raconte le complot qui a été formé contre une jeune femme et un jeune homme innocents, et il dénonce Mosca, L’affaire alors change de face. On parle de confisquer, au profit de la République, les biens

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qui ont été légués au parasite. Volpone sent alors la nécessité d’avertir son serviteur ; il commence à s’inquiéter de ce testa’ment dont Mosca pourrait bien abuser. Il accourt au tribunal et dit tout bas à Voltore qu’il est vivant et qu’il n’a feint d’être mort que pour éprouver son monde. Nouvel argument de l’avocat contre Mosca, qui prétend avoir enterré son maître. « Fourbe, lui dit Volpone, tu vas trop loin. — Donnez-moi la moitié de vos biens, répond-iï à son maître, et je dirai que vous êtes vivant. 1 Volpone hésite d’abord ; il refuse, puis il consent. > Tu en aunis la moitié, dit-il à son parasite. — Ce n’est plus assez, » dit l’autre. Volpone, se voyant perdu, jette le déguisement sous lequel il s’était rendu à l’audience et se fait reconnaître. Les juges voient enfin clair dans ce dédale d’intrigues et de manœuvres souterraines qui les ont abusés ; ils démêlent la part de culpabilité de chacun et ils prononcent contre tous ceux qui ont participé au crime un jugement sévère, mais juste. Mosca, l’âme du complot, est condamné au fouet et aux galères a perpétuité : Volpone voit sa fortune confisquée au profit de l’hôpital des incurables et il est emmené en prison ; Voltore est chassé du barreau ; Bonario héritera du vivant de son père ; Corvino, enfin, sera promené sur le grand canal avec un bonnet d’âne en place de cornes et sa femme retournera dans sa famille avec un douaire triplé. « Cette comédie donne la mesure exacte des qualités et de3 défauts de Ben Johnson, dit Mézières, qui consacre à cette pièce un savant et long article ; quand on la lit, on éprouve un-mélange d’admiration pour la force de son style et sa verve comique, et de mécontentement, quelquefois même de dégoût, en voyant les moyens bizarres et violents dont il se sert pour amener les meilleures scènes. Il connaît bien les difformités de l’espèce humaine, et il les met en relief avec une rare énergie, mais il aime les peintures étranges, singulières, excessives. Ce ne sont pus des hommes qu’il nous présente, mais des monstres. Les principaux personnages ont quelque chose d’odieux et en même temps de singulier ; ils ne se contentent pas des fautes ordinaires ; ils aspirent à se singulariser dans le crime. Ils arrivent par là à frapper vivement les imaginations, mais c’est toujours aux dépens de la vraisemblance. Ces caractères exceptionnels, qui sortent de la mesure commune, ne peuvent pas nou plus se mouvoir dans le cercle habituel des événements humains. Le poëte en vient nécessairement à inventer pour eux une action spéciale, dont son esprit fait tous les frais, comme il a fait tous ceux de leurs portraits... Johnson se serait donné beaucoup moins de peine, et il aurait mieux réussi, ’s’il s’était contenté, comme Shakspeare, de prendre ses sujet3 dans les recueils de nouvelles italiennes ou dans les contes populaires. Il y aurait trouvé ce que ses laborieuses méditations n’ont jamais pu lui fournir, des fables intéressantes, des situations vraisemblables et des plans suivis.» Il faut cependant reconnaître chez Ben Johnson des qualités qui manquent à ses contemporains et même à ses successeurs : l’érudition, le goût et le respect des>ègles classiques. En résumé, si Johnson n’a pas les qualités aimables du poète comique, il possède, du moins, toutes celles que donnent la force de la raison et l’originalité do l’esprit ; s’il n’a pas laissé une comédie parfaite, il a écrit des scènes que le génie seul pouvait concevoir et achever, et nulle part on n’en peut trouver un plus grand nombre que dans le Volpone.

VOLPULE s. m. (vol-pu-le — dimin. du lat. vulpes, renard). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentainères, de la tribu des hydrophiliens, comprenant deux espèces, qui

habitent l’Ile Maurice.

VOLSINIOM, nom latin du lac de Bolsena,

VOLSK, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 130 kilom. N.-E. de Saratov, sur le Volga, ch.-l. de district ; 6,000 hab. École des sciences, dite les Propylées. Tanneries, briqueteries. Commerce en poissons et graines.

VOLSQUES (Volci), ancienne et puissante nation de l’Italie. Ces peuples, dont l’établissement remontait à une haute antiquité, occupaient la côte de la mer depuis Antium jusqu’à Torracine et les terres qui s’étendent des frontières des Latins jusqu’à l’Apennin et an pays des Samnites, Malgré la différence de leurs mœurs avec celles des Osques, ils n’étaient pas sans affinité d’origine avec ceux-ci. C’est dans les terres qu’ils possédaient avant d’être assujettis aux Romains qu’étaient situés les Marais Pontins, sur les bords desquels étaient Suessa Pomelia, leur capitale, et Privernum, aujourd’hui Piperno, située sur une montagne trèa-élevée at escarpée de tous les côtes, excepté du côté de Rome, où la pente est un peu plus douce, jusqu’à l’entrée de la ville, où elle devient très-rapide. D’après les légendes mises en œuvre par Virgile, la guerrière Camille était de Privernum, d où son père Métabus fut banni par une faction qui lui était opposée. Au delà du Liris, les Volsques avaient Arpinum, futurs patrie de Marius et de Cieéron, et Aquinium.’ D’après Virgile, les Volsques prirent les armes en faveur de Turnus contre les Troyens