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y seculares de la eiudad de Sevilla (Cadix, 1677, in-fol.), ouvrage devenu très-rare et qui fait autorité.

ZUNZ (Léopold), écrivain allemand, né à Detmold en 1794. Il fit ses études à l’université de Berlin, fut ensuite, de 1820 k 1822, prédicateur de la synagogue, puis rédacteur île la Gazelle de Spener et directeur de l’école communale juive de Berlin et enfin, de 1833 à 1850, directeur de l’École normale, M. Zunz jouit en Allemagne d’une réputation méritée comme hébraïsant. Les services rendus par ce savant à la cause isroélite lui ont obtenu de la commune Israélite de Berlin une pension viagère. On a de lui : De la littérature rabbinique juive (Berlin, 1818) ; Discours religieux des juifs (Berlin, 1832) ; les Noms des juifs (1836) ; Études historiques et littéraires (1845) ; la Poésie synagogale du moyen âge (1855) ; le Bit du service religieux synagogal exposé historiquement (1859) ; Histoire littéraire de la poésie synagogale (1865).

ZUPHIE s. m. (zu-fl). Entora. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des troncatipennes, comprenant sept espèces, qui, presque toutes, habitent l’Europe ou l’Afrique : Le zophiis odorant se trouve dans le midi de la France. (H. Lucas.)

ZUPPA ou ZOUPPA, district de la Dalmatie, qui fait partie du cercle de Cattaro, et qui, pendant les trois derniers mois de l’année 1869, a été le principal théâtre du soulèvement desDalmates contre l’Autriche. Ce district est une vallée qui a la forme d’un triangle, borné au S.*E. par une ligne de hauteurs qui se détachent des Alpes Dinariques et se prolongent jusqu’à la côte de l’Adriatique ; au N. et k l’E. par la même chaîne de montagnes, et a l’O. par la mer. Elle a une superficie d’environ 17 myriamètres carrés et compte 40,000 habitants. C’est une région excessivement fertîïe, qui est habitée par une race belliqueuse, intrépide et jalouse de son indépendance. Lorsque, en 1849, le gouvernement autrichien voulut introduire dans cette partie de la Dalmatie le recrutement et les impôts, les Zuppaniens opposèrent la plus vive résistance, et l’on se vit forcé de leur faire certaines concessions. Jadis, la Zuppa était divisée en quatre comtés, qui, du temps où les Vénitiens possédaient cette contrée, étaient administrés par des comtes. Chacun de ces comtés avait son comte particulier, que les habitants élisaient eux-mêmes, mais dont l’élection était confirmée par le gouvernement deVen ise. Ces comtes étaient presque toujours choisis dans les mêmes familles, et, bien que la dignité n’existe plus de nos jours, le titre s’est conservé et transmis dans différentes familles de la Zuppa. Le costume des Zuppaniens est aussi brillant que pittoresque. On ne les voit jamais sans armes. Outre des pistolets et un poignard à îa ceinture, ils portent, lorsqu’ils se rendent à Cattaro, un fusil dont le bois est garni d’ornements précieux, et une pipe au long tuyau ; mais le poids de tout cet attirail ne les empêche pus de gravir avec une grande légèreté les rochers et les montagnes et de franchir d’un bond de larges précipices. Le Zuppanien’ montre pour sa femme plus d’égards que le Monténégrin et la traite plutôt comme sa compagne que comme sa servante. Les femmes, même lorsqu’elles se livrent aux travaux domestiques les plus ordinaires, sont parées des pieds à la tête. Elles ont toujours leur collier de perles autour du cou, leur peigne brillant dans tes cheveux et leur poyas (ceinture) autour delà taille. La ceinture d une riche Zuppanienne est d’ordinaire large d’un demi-pied, épaisse d’uu pouce et pèse autant qu’une cuirasse. Elle est garnie (le pierres, le plus souvent d’agates d’un rouge brun, incrustées dans de l’urgent doré oi délicatement ciselé. Le prix U’une ceinture de ce genre s’élève jusqu’à 80 francs. Les maisons des Zuppaniens sont, en général, grandes, spacieuses et propres. Partout règne une grande aisance, et cependant le pays est loin de rendre ce qu’une culture intelligente en pourrait tirer. On y cultive le blé avec succès, ainsi que des arbres fruitiers, des légumes, la vigne, l’olivier, le mûrier, le figuier, le myrte, l’oranger et le citronnier ; ces deux derniers arbustes y atteignent la taille et la grosseur de véritables aibres. Le palmier même pourrait y pousser ; mais les habitants ne savent pas exploiter tous les avantages naturels du pays, et leur indolence naturelle les empêche de se livrer k tout travail trop fatigant. Us fabriquent l’huile et le vin d’une ftiçon toute primitive, et ces produits ne peuvent pas soutenir la concurrence avec ceux des marches européens. Le sol de la vallée est inhabité, parce que, pendant la saison des pluies, il est trop marécageux et est inondé par des torrents dont on ne cherche pas à détourner le cours. Les villages sont situés des deux, côtés sur la pente des montagnes, et la plaine semble ce former qu’un immense champ de maïs.

De tout temps, on a reconnu l’importance stratégique de la Zuppa, et les Vénitiens cherchèrent de bonne heure à l’enlever aux Turcs, sous la domination desquels elle se trouvait primitivement. Us y réussirent à la longue et en formèrent une division politique, qu’ils nommèrent Albanie vénitienne, pour la dis ZURB

tinguer de l’Albanie turque, située de l’autre côté des montagnes. Plus tard elle passa, avec le reste de la Dalmatie, sous la domination de l’Autriche, qui n’est jamais parvenue à soumettre ces montagnards aux lois qui régissent les autres contrées de l’empire. Aguerris par leurs luttes incessantes avec les Turcs et les Monténégrins, ils n’ont laissé échapper aucune occasion de reconquérir leur indépendance, et, eu octobre 1869, ce furent eux qui donnèrent le signal de l’insurrection’ dulmate. Les premiers combats

furent livrés près du fort Dragali, qui est situé au milieu des montagnes sur la frontière du Monténégro, et qui fut pris, a trois reprises différentes, par les insurgés. Après trois mois d’une lutte acharnée, les insurgés furent forcés de déposer successivement les armes et, un peu après le milieu de janvier 1870, le calme était complètement rétabli dans la contrée.

ZURA s. m. (zu-ra). Arachn. Genre d’arachnides, de l’ordre des acariens.

ZURANDALE s. f. (zu-ran-da-le). Hortic. Variété de tulipe.

ZURÀWNO, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Galicie, cercle et à 31 kilom. E. de Stry, sur le Dniester ; 8,700 hab. Ce bourg est célèbre par la belle défense de Jean Sobieski, qui, avec 10,000 Polonais, se soutint aux environs pendant vingt-trois jours contre 90,000 Turcs et 130,000 Tartares, et obligea ses nombreux ennemis à un traité glorieux.

ZURBANO (Martin), général espagnol, né dans l’Amgon en 1780, mort en 1845. Lors de l’invasion de l’Espagne par les armées françaises, il se mit à la tête d’une bande de volontaires et se signala par son intrépidité et par son habileté à faire la guerre de partisans. L’étranger ayant évacué la péninsule, Zurbano dut déposer les armes et se fit contrebandier. Il exerçait encore ce métier lorsque la guerre éclata après la mort de Ferdinand VII. Zurbano alla offrir ses services à la régente Marie-Christine, qui lui donna le commandement d’un corps franc chargé de combattre et de poursuivre les carlistes dans les provinces basques. Le vieux guerrillero établit dans sa troupe une discipline d’une inflexible sévérité. * Infatigable et audacieux, dit Brunet, il excellait dans les surprises, les coups de main, les embuscades ; les marches forcées qu’il faisait faire à sa troupe tenaient du prodige ; il tombait brusquement à l’endroit où il était le moins attendu, frappait un coup vigoureux et disparaissait. » La grande part qu’il prit dans la défaite des partisans de don Carlos lui fit donner le grade de général. Zurbano servit le régent Espartero avec la même vigueur et avec le même dévouement que

Christine, Il comprima plusieurs soulèvements, mais ne put venir à bout d’étouffer l’insurrection républicaine qui avait éclaté ii Barcelone, marcha contre Narvaez et d’autres généraux qui s’étaient prononcés contre le régent, se vit abandonné par ses troupes et s’enfuit dans les montagnes de l’Aragon. En 1844, il reparut tout à coup à la tête d’une bande de partisans ; mais il ne trouva poa d’appui dans la population, fut battu, vit ses deux fils pris et fusillés et se réfugia chez un de ses parents, qui le dénonça. Arrêté aussitôt, Zurbano subit le sort qu’il avait fait subir à tant d’autres ; il fut passé par les armes.

ZURBARAN (Francisco), peintre espagnol, né à Fuente-de-Cantos (Êstramadure) en 1508, mort en 1662. Il étudia d’abord sous la direction de Morales et passa ensuite dans l’atelier de Juan de Las Roelas, qui était en i-éputation à Séville et qui avait rapporté d’Italie le coût de la couieur vénitienne. Sous ce protesseur habile et patient, Zurbazan fit de rapides progrès et devint bientôt maître à son tour. Dès ses débuts, dit M. Viardot, il s’imposa la loi de copier fidèlement la nature ; jamais il ne peignait une figur’e saus avoir sous les yeux le modèle, et les ajustements mêmes étaient toujours disposés sur un mannequin avant qu’il les transportât sur la toile. Cette habitude, dont il ne ise départit jamais, explique la parfaite correction de dessin qui forme une de ses qualités les plus saillantes. Il ne se borna >pas, d’ailleurs, k reproduire avec une extrême vérité les apparences des choses ; il s’appliqua à peindre sous les vêtements la forme du corps, et sous les formes du corps les tourments les plus Keerets de l’esprit, les plus intimes émotions de l’âme. S’il montra une grande science pour peindre les draperies, et particulièrement les draperies blanches (con especialidad en los blancos), comme il en a été loué par Bermudaz, s’il n’eut pas son pareil pour imiter les robes de bure et les ceintures de corde des moines, il ne fut pas moins heureux dans l’art d’exprimer l’enthousiasme religieux et la dévotion ascétique. ■ Sous le linceul blanc, délice de ses études, dit M. Léon Gozlan, se cachait cette population hâve, triste, macérée, souffrante, décharnée, de moines, de capucins, de carmes, de mercenaires chaussés et déchaussés. Le jour qu’il le souleva, il découvrit au monde, mieux que si les murs de tous les couvents d’Espagne fussent tombés, les noires passions, la brutale piété, la stupidité innocente de tant de créatures étouffées par le cilice et les vœux exagérés.

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Zurbaran poétisa la douleur et la résignation. 11 est le Job de la peinture. Aucun de ses compatriotes n’a réduit son génie à Une plus dure unité, et il est douteux qu’il n’y eût pas le parti pris de la pénitence dans l’immobilité lugubre donnée h ses conceptions. • La vue de quelques tableaux du Caravage, qui avaient été apportés à Séville, inspira une vive admiration à Zurbaran et ne laissa pas sans doute d’influer sur sa manière de peindre ; il s’est si bien rapproché, à certains égards, de ce maître véhément, qu’il a mérité d’être surnommé le Carnvnge espagnol. Mais, en lui donnant ce titre, s l’histoire, dit M. Ch. Blanc, n’a rendu qu’une incomplète justice à Zurbaran. C’est seulement par l’énergie de l’exécution que ce fier et puissant artiste ressemble au Caravage, car il lui est supérieur par l’élévation, par la dignité du sentiment. À ses figures, qui souvent sont communes à force d être vraies, il a su imprimer un caractère d’ardente foi, une expression de beauté morale et d’amour qui les rehausse jusqu’aux régions de la poésie. Par un de ces contrastes violents, particuliers à l’art de l’Espagne, il a été aussi mystique dans la pensée que brutal dans le maniement du pinceau, et l’on peut dire qu’il a ex primé comme Caravage et senti comme Lesueur. Entre ces deux peintres da la vie monastique, il y a pourtant une différence qui tient surtout au tempérament des deux nations espagnole et française. Sous la pâleur de Ses teintes, Lesueur nous montre l’austérité tendre du croyant qu’anime l’espérance d’une vie meilleure ; Zurbaran, de son rude et mâle pinceau, représente les rigueurs de l’ascétisme et les tourments de chrétiens qu’épouvantent jusqu’au fond du cœur, les images de l’enfer. ■

En 1625, Zurbaran fut chargé par le marquis de Moîagon de peindre neuf tableaux pour la décoration du rétable de la chapelle de San-Pedro, dans la cathédrale de Séville. 11 peignit ensuite pour l’église du collège de Saint-Thomas-d’Aquin un tableau consacré à ce saint docteur ; c’est la plus vaste de ses compositions, celle où il a donné la plus haute mesure de son talent. Au sommet du tableau, le Christ et la Vierge trônent entre saint Paul et saint Dominique ; au-dessous, saint Thomas, debout, entouré des quatre docteurs de l’Église latine, est assis sur les nuages ; plus bus, au premier plan, l’empereur Charles-Quint, accompagné d’une nombreuse escorte de chevaliers, et l’archevêque Deza, fondateur du collège, avec une suite de moines et de clercs, se tiennent dans l’attitude du recueillement et de l’adoration. « Dans cette composition, où tous les personnages sont plus grands que nature, dit M. Viardot, on admire également l’élévation du style, la sagesse de ^ordonnance, l’étonnant fini des costumes, la vérité des attitudes et la beauté des têtes, qui semblent autant de portraits. C’est une œuvre admirable digne de rivaliser avec les plus grandes compositions de l’Italie et qui, seule, aurait popularisé dès longtemps le nom de son auteur, si quelque savant dessin l’eût reproduite et répandue. • Appelé plus tard à Guadalupe, Zurbaran peignit dans l’église de cette ville plusieurs grands tableaux, huit, entre autres, représentant l’Histoire de saint Jérôme II revint ensuite k Séville, où il exécuta de nombreux ouvrages pour les églises des communautés religieuses, notamment pour la chartreuse de Santa-Maria-de-las-Cuevas, pour le couvent de los Mercenariosdesealzos, pour celui de San-Pablo, etc. En 1633, il acheva les peintures de la chartreuse de Xérès, consacrées pour la plupart à saint Bruno et k saint Hugues ; sa signature, sur l’un de ces tableaux, étant suivie des mots pintor del rey, peintre du roi, on en a conclu qu’il était allô, dès cette époque, à Madrid et y aurait travaillé pour le souverain. Ce ne fut toutefois que beaucoup plus tard qu’il fit un assez long séjour dans cette capitale ; il y fut appelé en 1650 par Velazquez, qui occupait a la cour de Philippe IV un poste analogue à celui de surintendant des beaux-arts, et il peignit dans le palais du Buen-Retiro une série de tableaux représentant les Travaux d’Hercule. On a raconté qu’une aventure sanglante avait troublé 1 existence de Zurbaran ; qu’un duel dont il avait été le héros et dont les causes sontignorées, l’aurait fait condamner par le roi à se retirer dans un cloître ; que la vie monastique avait développé en lui le goût de l’austérité et le talent d’en représenter les images ; qu’il portait, en effet, le froc et la capuce quand il peignit les Visions de saint PierreNolasque. La même chose a été dite da notre Lesueur, qui se serait fait chartreux k la suite d’un duel. Ce sont là des « embellissements » biographiques, imaginés par des historiens plus désireux d’amuser que d’instruire, Ce qui paraît certain, c’est que Zurbaran fut employé, dans les derniers temps de sa vie, à la décoration des diverses résidences royales de Madrid et des environs, et qu’il gagna aces travaux une honnête fortune. Un acte du 14 décembre 1657, retrouvé par Cean Bermudez dans les archives du chapitre de la cathédrale de Séville, porte concession viagère par Zurbaran à l’une de ses filles d’une maison située rue de los Abades. Don Lazare Diaz del Valle nous apprend qu’en 1662 il reçut dans sa maison, à Madrid, le peintre Zurbaran, qui, suivant Palomino,

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mournt en cette même année, & l’âge de soixante-quatre ans.

Le musée royal de Madrid possède deux beaux ouvrages de Zurbaran, consacrés à saint Pierre Nolasque, le Sommeil de l’Enfant Jésus, Sainte Casilda, et les Travaux d’Hercule en dix tnbleaux, qui prouvent que l’artiste s’entendait mieux à peindre les saints du paradis que les dieux de l’Olympe. Les figures de Moines qu’on voit de lui au musée national du Fomento, dans la galerie de l’Académie de Madrid et dana celle da l’Académie de dessin de Cadix, sont excellentes. Cette dernière collection renferme, en outre, deux Saint Bruno, un Saint François d’Assise, la Mort d’Abel, etc. La cathédrale de Cadix possède une Adoration des mages ; le musée de la Merced, k Séville, le Ravissement de saint Thomas de Villeneuve, le Chris ! en croix, la Vierge de las Citevas (des Cavernes), Saint Hugues et saint Bruno, un Réfectoire de dominicains (chef-d’œuvre), deux Moines, le portrait d’un pape et celui d’un cardinal ; l’hôpital de la Charité, k Séville, le portrait du fondateur de cet hospice ; le musée de Valence, Saint Benoit tenant une tête de mort, et une Vierge. Les œuvres de Zurbaran sont assez peu répandues hors d’Espagne. Le Louvre en possède deux, depuis quelques années seulement, Saint Pierre Nolasque et saint Raymond et les Funérailles d’un évêque, provenant de la vente Soult (le premier de ces tableaux a été payé 19,500 fr. et le deuxième 5,000 fr.). Des figures de Saint François d’Assise, attribuées à Zurbaran, se voient dans les musées de Besançon, de Nantes, de Lyon. La pinacothèque du Munich a deux tableaux : Saint François eit extase et laVierjje et saint Jean sur le chemin du Golgotha ; la galerie de Dresde, un Saint François d’Assise et Saint Célestin visité par un ange ; le musée de Berlin, un sujet de la vie de Saint Pierre Nolasque et un Christ au prétoire ; le musée de l’Ermitage, Saint Laurent ; la National Gallery, Saint François en extase ; la galerie du duc de Suthèrland : une Madone, le Christ à Emmaûs, des Moines ; la collectioi : An M. W.Stirling, une Vierge, Sainte Juste et sainte Ruffine, le Mariage de sainte Catherine ; la collection de miss Ford, en Angleterre, une Madeleine, le portrait du peintre et celui da sa fille ; la galerie de lord Elcho, la Vierge dans une gloire ; la galerie Stafford, des Moines, l’Enfant Jésus ; la galerie Esterhazy, à. Vienne, une tête de Vierge, — la galerie du duc de Galbera, à Paris, Sainte Ursule et Sainte Euphémte (provenant de la vente Soult), etc.

ZURCENA, bourg d’Espagne, province de Grenade, à 22 kilom. N.-O. de Vera, sur l’Almanzora ; 2,500 hab.

ZURCHRR (Frédéric), savant français, né k Mulhouse en 1816. Élève rie l’École polytechnique, il entra ensuite dans la marine, servit avec distinction et devint lieutenant de vaisseau. Ayant quitté le service, M. Zurcher s’est adonné k des travaux scientifiques et s’est rangé dans le groupe des écrivains qui se sont attachés k vulgariser la science et k la rendre accessible k tous. Il a composé la plupart de ses ouvrnges en collaboration avec M. Élie Margollé, comme lui lieutenant de vaisseau en retraite. Outre une traduction de la Géographie physique de F. Maury, on lui doit : les Phénomènes de l’atmosphère (1862, in-16), faisant partie de la Bibliothèque utile ; les Météores (1864, in-12, avec 23 vignettes sur bois) ; les Tempêtes (1804, in-12) ; les Glaciers (1867, in-18) ; Histoire de la navigation (1867, in-18). On doit encore k M. Zurcher : les Étoiles filantes (1870, in-18) ; Los Vénfisqueros (1870, in-18) ; le Monde sousmarin (1874, in-18) ; les Ascensions célèbres aux plus hautes montagnes du globe (1874, in-18), etc. Les ouvrages de ce savant vulgarisateur sont écrits dans un style simple, net, clair, qui convient particulièrement k ce genre de travaux.

ZDRI, île de l’empire d’Autriche, dans l’Adriatique, près des côtes de Dalmatie, dans le groupe de Sebenico, à 28 kilom. S.-O. de la ville de ce nom ; 10 kilom. de longueur sur l kilom. 500 de largeur. Elle est fertile en vignes et oliviers.

ZURICH, en latin Turicum, Tigurum fit Duregum, ville de Suisse, ch.-l. du canton de son nom, sur la Liinmat, k sa sortie du lac de Zurich et k son confluent avec la Sihl, à 70 kilom. S.-E. de Bâle, k 87 kilom. N.-E. de Berne et à 37 kilom. N.-E. de Lucerne, par 47» 22’ de latit. N. et 6« 48’ de longit. E. ; 40,000 hab. Avant la révolution de 184S, Zurich était l’un des trois sièges ; ilternaiifs de la diète suisse et du gouvernement fédéral ; tribunal suprême et tribunal criminel du canton, synode et directoire ecclésiastique, université, institut de sourds-muets, écolo fédérale polytechnique, institut de médecine et de chirurgie, bibliothèque publique, cabinets de médailles et d’histoire naturelle, jardin botanique, arsenal, maison de force et de correction. Zurich est surtout une ville manufacturière, et, parmi les différentes branches d’industrie dont elle est le foyer ou le centre, les deux plus importantes et les plus remarquables sont, sans contredit, la fabrication des étoffes de soie et les manufactures de coton, répandues sur tout le nord-est de la Suisse. Toutes les deux travaillent pria-