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ZULUFLU-BALTArGI s. m. (zu-lu-flu-balta-dji). Hist. ottom. Garde du sérail.

ZULZ, ville de Prus ; e, province de Silésie, régence d’Oppeln, cercle et à 13 kilom. N.-E. de Neustadt, sur’la Biala ; 2,800 hab. Distilleries, Beau château.

ZOMALÀCÀRIiEGin (Tomaso), général espagnol, né k Ormaizt ; gui, dans la province de Guipuzcoa, en 1783, mort à Cegaraa, en Biscaye, en 1835. Il ippartenait à une famille noble, mais pet tortunée. Lors de la première invasion rraiçaise, il était étudiant en droit à l’université de Pampelune, qu’il quitta aussitôt pour s’engager comme volontaire. Il prit part k 11 première défense de Saragosse (1808) et, passé sous les ordres de Jaureguy, il obtint rapidement le grade de capitaine. Par la suite, il fut attache en qualité d’aide de camp au capitaine général des provinces basques, Aieizuga, puis il reçut le commandement d’un bataillon d’infanterie. En 1820, il se maria, nais continua k servir dans l’armée. Zumalïcarreguy était un intrépide soldat, doué dj remarquables talents militaires ; mais, cornue la plupart des Espagnols, son esprit é’ait absolument fermé aux idées de progrès. Catholique ardent, considérant la royauté ccmme un dogme indiscutable, incapable de comprendre la nécessité qui s’impose aux peuples qui ne veulent pas tomber dans une irrémédiable décadence de marcher dans la voie de la liberté, il embrassa avec ardeur ta cause de l’odieux roi Ferdinand, un des types les plus parfaits des tyrans abrutis et sanguinaires. Pour défendre la cause de cet hcunne contre les justes revendications des libéraux, Zumalacarreguy prit du service dam ; l’armée de la foi, coicmandée par Quesada, qui le mit k la tête du go bataillon des volontaires de Navarre. Dnranteette campagne, i put apprécier l’excellente organisation de.’armée française, et il profita plus tard de ses observations, lorsque, après I abolition de la constitution, il eut obtenu le grade de lieutenant-colonel du 1er régiment d’infanterie Lgère, en 1825. tl fut ensuite nommé colonel du 3° régiment de la même arme, puis pass ; i avec ce grade au régiment d’Estramadure, puis au M" de ligne. 11 fut encore rais en d.sponibilité, k cause de ses opinions carlistes, lors de la dernière maladie de Ferdinand VII et se retira momentanément à Pampidune. Il y était lors de

la mort de ce prince, qui fut le signal des hostilités entre les carlistes et les partisans de Christine. À l’appel de don Carlos, frère de Ferdinand, les partisans de l’absolutisme royal se soulevèrent dt ns la Biscaye, l’Alava, le. Guipuzcoa, et coin nencèrent cette lutte fanatique qui devait précipiter encore la décadence de l’Espagne et contribuer k sa

ruine. Au début de la guerre civile, le grade de brigadier général fut offert à Zumalacarreguy, k la condition qu’il reconnaîtrait le gouvernement de la leine Isabelle ; mais il refusa et, s’étant échappé, il alla rejoindre, le 30 octobre 1833, les insurgés en Biscaye, où il prit le commande !aent de bandes carlistes qui comptaient environ 1,500 hommes. Actif, audacieux, e méprenant, le chef carliste donna bientô ; aux opérations de guerre une vigueur qti jusque-là leur avait manqué, à Aidé du colonel Eraso, qui avait commande jusqu’à ce jsur les bun des navarraises, dit un écrivain, il organisa la junte chargée de régulariseï l’ensemble du mouvement insurrectionnel et l’administration intérieure de la province et distribua le peu d’hommes dont il disposait dans le sens d’une guerre défensive, la st ; ule que la disproportion numérique de ses (orces lui permit d entreprendre. Son chéti : contingent était à

peine réuni, quand la députation de Biscaye appela en toute hâte Zumalacarreguy au bucours de Bilbao, menacé par le général ehristino iSaarsfield. Bilbao était la seule place importante qui fût restée au pouvoir du frère de Ferdinand. Le chef carliste obéit à regret, pressentant l’insuffisance de son concours. Il n’arriva, en effet, que pourjassister k une défaite si complète que la cause de don Carlos parut k ce mon ent perdue sans retour. Zumalacarreguy i e céda point à 1 abattement général. Il se hîtta de rassembler ses soldats dispersés et, secondé par Bruno Villaréal, il parvint, pre sque sans ressources, par le seul ascendant d<i son énergie et de su ténacité, à constituer et peu de jours l’armée carliste basco-navarmise. Cependant les christinos se montraient impatients de profiter de leur dernière victoire. Le général Espelata, qui commandait l’Aragon comme capitaine général, ordonn i au colonel Oraa de se réunir à Saarslield pour consommer l’extermination des bandes carlistes.

Le 29 décembre 1833, Zunialucurreguy, ayant réussi à attirer deux chefs ennemis, Lorenzo et Oraa, dans li vallée de Berrueza, leur présenta la bâta lie entre Nazar et Asarta avec 2,500 homues environ, mal armés, mais généraleme ît bien commandés. Ce faible corps ne put tenir longtemps contre les nombreux bâta lions des deux chefs christinos ; mais cette action montra pour la première fois la possibilité de résister aux troupes de la reine, et le nombreux volontaires vinrent s’enrôler sous les ordres de Zumalacarreguy, qui avait rallié en bon ordre les débris de sa petite irmée au village de Santa-Cruz-de-Campezo. » À partir de ce moment, il se mit à harceler les partisans de

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Christine et parvint, k force d’habileté et de promptitude, à suppléer a son infériorité numérique. Au mois d’avril 1831, don Carlos lui adressa une lettre dans laquelle il lui donnait de pleins pouvoirs pour la conduite de la guerre. En ce moment, il venait de rompre des négociations entamées avec Quesada. Prenant aussitôt l’offensive, il marcha contre ce général, le rencontra près de Segura et lui livra un sanglant combat, à la suite duquel il fit fusiller ses prisonniers. Quesada, qui dut se replier devant lui, fut remplacé par Bodil au mois de juin 183-1. Ce dernier réunissait environ 40,000 hommes sous ses ordres. Par contre, les soldats de Zumalacarreguy manquaient de tout, même de cartouches, et avaient encore à veiller sur le prétendant don Carlos, qui s’était rendu au milieu d’eux. Le général carliste battit complètement k Olegria, le 27 octobre 1834, le général O’Doyle, qui tomba entre ses mains et qu’il lit fusiller, puis, le lendemain, le général Osnio. De nouvelles troupes ayant été dirigées contre lui, il décida don Carlos à parcourir la province, sous la conduite d’Eraso, afin de diviser les forces de l’ennemi, en l’obligeant de se mettre k sa poursuite. Bodil commit la faute de tomber dans ce piège, et il permit à Zumalacarreguy de repousser ses lieutenants jusque dans la Vieille-Castiile, où il parvint à pénétrer. Inquiet des succès deZumalacarreguy, le ministère recourut alors

aux talents militaires de Mina, qui vivait dans la retraite ; mais le vieux général ne fut pas plus heureux que ceux qui l’avaient précède. Il fut battu par Zumalacarreguy, le 27 octobre, près de Vittoria, à Alegria, ce qui ouvrit à ce dernier la route d’Elcharri-Arancea (19 mars 1835). Après la prise de cette place, Mina donna sa démission et fut remplacé par Valdès, le ministre de la guerre. Valdès, prenant l’offensive {20 avril), s’avança vers Contrasta, où il rencontra le chef carliste ; mais il fut repoussé et dut se replier derrière l’Ebre. Zumalacarreguy, marchant de succès en succès, prit successivement Trevino, Estella, Villafranca et contraignit les christinos k abandonner ïolosa, Vergura, Eybar, etc. Sur l’ordre de don Carlos, il marcha alors sur Bilbao avec 14 bataillons et 7 canons, afin de s’emparer de cette ville. Mais cette entreprise n’avait aucune chance de réussir, car les troupes assiégées étaient bien supérieures en nombre à celles des assiégeants. Le moment venait où l’audace seule ne pouvait suffire aux carlistes. L’assaut était leur dernière ressource ; niais la brèche ouverte, les munitions vinrent k manquer ; on dut remettre l’assaut au lendemain. Dans une reconnaissance que Zumalacai reguy fit ce jour même de la place, il fut atteint d’une balle k la jambe droite et mourut quelques jours après. La mort de ce général fut le signal de la défaite générale des carlistes. C était un homme de guerre tout k fait remarquable, au coup d œil prompt, à l’esprit plein de ressources et qui semblait né pour le commandement. « Quelque resserré qu’ait été le théâtre sur lequel s’est présenté Zumalacarreguy, écrivait en 1835 Armand Carrel,

et bien qu’il n’ait commandé que de petites armées et n’ait livré que de petits combats, l’histoire ne pourra pas lui ravir le titre de héros que va lui décerner l’opinion qu’il a servie et dont il était k la fois la tête et l’épée. Sa guerre était dirigée par des principes tellement k lui, que ceux qui, de loin, auraient voulu la juger, n’ont pu admirer que l’infaillibilité de ses résultats. »

ZOMATE s. f. (zu-ma-te — du gr. zumê, levure). Chiin. Syn. de mancéate. V. lactique.

ZUMBO (Gaétan-Jules), célèbre modeleur italien, né à Syracuse en 1656, mort en France en 1701. Il manifesta de très-bonne heure d’étonnantes dispositions pour les arts, apprit sans maître la sculpture, étudia l’anatomie à Renie et k Bologne, puis se mit k modeler avec de la cire, colorée pur lui, des compositions extrêmement remarquables qui lui acquirent en peu de temps beaucoup de réputation. S’étant rendu k Florence k l’appel du grand-duc, qui lui donna un traitement très-élevé, il exécuta pour ce prince plusieurs ouvrages, dont le plus célèbre est celui qui est connu sous le nom de la Corruzione et qui comprend cinq pièces représentant un moribond, un mort, un mort qui commence à se corrompre, un corps k demi corrompu et un cadavre rongé par des vers. De Florence, Zumbo passa k Gênes, où il modela une Descente de croix et une Nativité, regardées comme des chefs-d’œuvre. Vers cette époque il entra en relation avec un chirurgien français, nommé Desnoues, et s’associa avec lui pour la reproduction de pièces anatomiques. Puis il se rendit k Marseille et k Paris, et présenta en 1700 k l’Académie des sciences une tête en cire, où l’on trouvait avec une admirable exactitude les veines, les artères, les nerfs, les muscles. Cette tête fut achetée par Louis XIV, qui en fit don k son premier chirurgien, Maréchal. Zumbo mourut peu de mois après.

ZUME-LAZUU s. m. (zu-me-la-zu-li). Alchim. Pierre d’azur, appelée aussi zemach.

ZUIVUNE s. f. (zu-mi-ne — du gr. zumê, levure). Chim. Nom scientifique du ferment,

ZUMIQUE adj. (zu-mi-ke — du gr. zumê. levure). Chim. Se dit d’un acide qui se pro ZUMP

duit dans la fermentation des matières végétales.

— Encycl. L’acide zumique a été découvert au commencement de 1815 par Braconnot, qui l’appela acide nancéique, du nom de la ville de Nancy, qu’il habitait. Cette dénomination trop impropre a été changée par Pelletier et Caventou en celle d’acide zumique, indiquant assez bien que cet acide est un des produits des matières végétales qui passent k la fermentation acide (ÇilM) i en grec, signifie levain ou ferment). Pour obtenir cet acide, Braconnot abandonna à la fermentation acide un mélange de riz et d’eau. Cette liqueur, filtrée, fut soumise k la distillation ; il en tira de l’acide acétique et eut pour résidu une matière d’apparence gommeuse, d’une saveur très-acide. Il la traita par le carbonate de zinc et obtint un zumate de zinc soluble dans l’eau bouillante. La dissolution de ce sel fut décomposée par ta baryte en excès. Dans cette liqueur filtrée, il versa avec précaution de l’acide sulfurique affaibli jusqu’à ce qu’il cessât d’en troubler la transparence. Le dépôt formé et séparé, la liqueur fut évaporée en consistance sirupeuse et laissa l’acide incristalliaable, presque incolore. Il se procura encore le même acide par la fermentation acide du jus de betterave, des haricots bouillis dans l’eau. Cet acide, traité k feu nu, donne de l’acide acétique, du charbon et pas une trace, un indice d’azote. Il ne précipite aucun des métaux de leurs dissolutions, si ce n’est le zinc, des dissolutions concentrées de ce métal. Si l’on compare les propriétés de l’acide zumique avec celles de l’acide lactique, on voit qu’ils en possèdent plusieurs qui leur sont communes. Les différences principales qui existent entre eux consistent dans le mode de cristallisation de leurs sels, et cette différence, suivant Thomson, pourrait bien provenir de ce que l’acide lactique serait altéré par la présence de quelques matières animales. Vogela, de son côté, fait plusieurs expériences nouvelles qui sembleraient Confirmer cette opinion, aussi bien que l’identité de ces deux acides, qui ne devraient plus être considérés que comme de l’acide lactique plus ou moins pur.

ZUMPT (Charles-Timothée), pédagogue et humaniste allemand, né à Berlin vers 1792, mort k Carlsbad en 1849. Il étudia dans les collèges de sa ville natale sous Gedieke, Spalding et Buttmann, entra en 1809 k l’université de Heidelberg et fut, l’année suivante, un des premiers élèves de celle de Berlin, qu’on venait d’organiser. Dès l’âge de vingt ans, il débuta dans l’enseignement secondaire, où il eut un grand succès et un rapide avancement. En 1824, il reçut de l’université de Bonn le titre de docteur honoraire et, depuis lors, il fut successivement professeur d’histoire k l’École militaire (1825), professeur extraordinaire (1827) et professeur titufaire k l’université (1838). L’Académie de Berlin l’avait admis au nombre de ses membres en 1837. Zumpt n’était pas un de ces érudits qui mettent toute leur gloire k publier de gros livres. Faisant passer avant tout ses devoirs de professeur, il ne perdit jamais de vue l’intérêt d.rect de ses élèves et rédigea quelques ouvrages classiques qui ont eu de nombreuses éditions et où 1 on remarque surtout un grand sens pratique. Les quelques auteurs qu’il a publiés sont commentés avec beaucoup de soin et d’intelligence ; on sent qu’il n épargnait ni la peine ni le travail. En/in, il a donné k l’Académie de Berlin d’excellents mémoires sur différentes questions d’antiquités et l’on trouve de lui, dans les journaux littéraires de l’époque, beaucoup d’articles critiques et de comptes rendus fort bien faits. Deux voyages en Italie (1831-1842) et un voyage en Grèce (1835), où il faillit avoir le sort d’Ottfried Millier, avaient complété ses études ; mais il n’en lit aucune relation spéciale, se contentant de profiter de ce qu’il avait vu pour mieux expliquer les auteurs. Ou a de lui : une Grammaire latine (1818), souvent réimprimée et traduite en anglais eu 1823 ; des Thèmes latins, ou morceaux traduits des meilleurs auteurs anciens ou modernes (1816) ; un Manuel de chronologie ancienne, rédigé sur un plan très-net, en latin ; Annales veterum populorum et regnorum, prssertim Bomanorum (1819, in-4o). Il a donné k la nouvelle édition de l’Horace de Heindotf (1843) une Vie et une Chronologie du poôte ; c’est à lui qu’on doit en partie l’achèvement du Quintilien de Spalding, Lui-même a fait pour les écoles une édition du texte de cet auteur (1831). Son Quinte-Curce, avec un commentaire latin qui est un chefd’œuvre de philologie, parut en 1846 ; c’est, avec le De officiis de Cicéron (1838), avec notes latines, son meilleur travail. Il donna aussi les Discours contre Verres (1831). Parmi ses dissertations, il f»ut citer celle sur le Décret municipal de Trieste (inscription latine), qui a montré en lui un excellent épigraphiste ; De legibus judiciisgue repetundarum (1845-1847, 3 fasc) ; De equitibus romanis (1840) ; en allemand, le Vote des comices par Iribus et M. Curius (1837) ; les Ecoles philosophiques d’Athènes et la série des scholarques (1843) ; Origine et compétence du tribunal des centumvirs à Home (183s) ; De l’état de la population et de son augmentation dans l’antiquité (1841).

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ZUMPT (Auguste-Guillaume), archéologue allemand, né en 1815. Il fit ses études k Francfort-sur-l’Oder, puis k l’université de Berlin. Il fut nommé professeur en 1837 et, en 1851, il a obtenu une chaire au collège Frédéric-Guillaume. On a de lui : une édition de Rutilius Numatianus (Berlin, 1840) ; De Cait Cxsaris cohniis (1840) ; De Lavinio et Lauremibus Lavinalibus (1845) ; De Augustalibus et Severis Augustaiibus (1845) ; De fasiorum campanorum fragmento ad Ù. B. de Bossium epistola crilica (Berlin, 1854) ; Commentationes epigraphicx ad aniiquitates romanas pertinentes, e ; uvrage dont Je premier volume (Berlin, 1850) est le tableau d» la municipalité de Rome, tandis que le second (1854) traite des provinces romaines ; ce second volume a aussi attiré l’attention des théologiens, car il renferme de curieux renseignements sur l’année de la naissance du Christ. On a encore de M. Zumpt des dissertations d’un haut intérêt pour l’explication des auteurs anciens, entre autres : De Ciceronis et M. Bruti epistolis niutuis (Berlin, 1845) et De Lioianorum librorum inscriptione (Berlin, 1859). On estime aussi beaucoup, k cause de leur commentaire étendu, ses éditions de l’Oratio pro L. Murena (Berlin, 1859) et Orationes ires de lege agraria (Berlin, 1861). Enfin, parmi ses publications d’une époque plus récente, il faut citer : Studia romana (Berlin, 1S59), savant ouvrage d’épigraphie et d’archéologie, et le Droit criminel de la république romaine (Berlin, 1865-1868, 4 parties). On lui doit aussi des traductions allemandes de plusieurs traités de Cicéron, et il a été l’un des collaborateurs les plus actifs des Annales de critique scientifique de Berlin.

ZUMSTEEG (Jean-Rodolphe), compositeur allemand, né à Sachseuflur, dans l’Oden■wald.en 1760, mort en 1802. Son père, valet de chambre du duc de Wurtemberg, lui fit faire ses études à-fEcoie militaire, puis le plaça dans l’atelier d’un sculpteur. Mais le jeune Zumsteeg renonça bientôt k cet art pour s’adonner entièrement k son goût pour la musique. Formé, par Foli, Borani, Mazzanti, il fit sous ces maîtres des progrès rapides et composa, étant encore élève, des cantates pour les fêtes de la cour, des messes à grand orchestre, des airs pour les chœurs des Brigands de Schiller, son ancien condisciple. Après avoir fait partie, comme violoncelliste, des musiciens du duc de Wurtemberg, il succéda k Poli comme maître des concerts de la chapelle ducale. Zumsteeg composa k cette époque la musique de la Fête du printemps de Klopstock, des ballades, etc., et ces compositions obtinrent un tel succès k la cour et dans le public, qu’il fut nommé en 1792 directeur de l’Opéra de Weimar et martre des concerts du grandduc. Il mourut dans la force de l’âge d’une attaque d’apoplexie. < Zumsteeg excellait, dit lJarisot, k rendre les impressions solennelles et graves, pathétiques et douces. Il y a dans l’ensemble comme dans les détails de son harmonie quelque chose de grandiose et de continu qui élève l’âme sans la faire sortir d’un calme auguste et plein de noblesse. Par un artifice trop rare de nos jours, sa musique satisfait k la fois le savant, qui aime k voir le compositeur se jouer autour des difficultés musicales, et le dilettante novice, encore inhabile k dégager le fond de la forme et l’idée musicale de lu broderie qui J’enveloppe et la varie, « Il fut le premier compositeur allemand qui écrivit des ballades avec accompagnement pour piano, et il tint longtemps le premier rang parmi ceux qui se firent bientôt ses imitateurs. Plusieurs de ses œuvres en ce genre ont conservé encore aujourd’hui toute leur valeur et se distinguent par un chant moelleux et large, gracieux et sublime. Nous citerons particulièrement : la Plainte d’Agar, Léonore, les Pénitents, la Fille du pasteur de Taubenheim, le Chevalier Togr/enburg, le Chevalier Charles d’Eichenhardt, le Chant mélancolique, etc. Ses chansons et ses romances sont également fort belles. Sa Kolma, eu particulier, est un chefd’œuvre du genre. Les plus réussis parmi ses opéras sont : l’Ile des esprits, la Fête des paons Etbondokani. — Sa liile, Emilie Zumsteeg, née en 1766, morte en 1857, est également connue comme auteur de morceaux

de piano et de morceaux de chant.

ZUNGARO s. m. (zon-ga-ro — mot créole). Ichlhyol. Syn. de tiburon,

Zl/NGOLI, bourg du royaume d’Italie, province de la Principauté Ultérieure, district d’Arcano, mandement d’Ariano ; 2,300 hab.

ZUNIGA, bourg d’Espagne, province de Navarre, à 50 kilom. S.-O. de Pampelune. Il a donné son nom k une famille noble qui a fourni plusieurs hommes distingués k l’armée, k l’Église et k l’administration.

ZDNlGA(don Diego Ortiz de), historien espagnol, né k Séville vers 1610, mort dans la même ville en 1680. Il appartenait k une ancienne famille de l’Andalousie et était chevalier de l’ordre de Saint-Jacques. Tout en remplissant des fonctions dans la magistrature de sa ville natale, il s’occupa beaucoup de recherches historiques et composa les ouvrages suivants : Discorso genealogico de los artizes de Stvilla (Cadix, 1670, in-4o) ; Tratado de la posteritad de Juan de Cespedes (Madrid, 1677, in-fol.) ; Annales ecclesiastico»