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plantes, fut à même de réunir de riches matériaux de toute sorte et de fournir ainsi des sujets d’étude à tous les zoologistes.

À côté des deux noms qui précèdent, il est de toute justice de citer celui de Pullas, qui a tant fait pour la science par ses voyages et plus encore peut-être par ses beaux travaux sur la zoologie, sur l’anatomie des vertébrés, sur la classification des zoophytes et des infusoires. Puis vient une pléiade de noms qui remplissent avec beaucoup d’honneur les seconds rangs : Fabricius, second fondateur de l’entomologie ; O.-F. Muller, auteur d’excellents travaux sur les infusoires ; Trembley, dont les belles expériences sur les hydres sont bien connues ; Bernard de Jussieu et Guettard, auteurs de travaux importants sur les polypes et les spongiaires ; Lyonnet, qui, dans ses observations sur l’anatomie des insectes, a poussé la patience et la-persévérance jusqu’au prodige ; Peyssonnel, qui reconnut la nature animale des actinies, des coraux et des madrépores ; Réaumur, qui pénétra les mystères de la vie et des mœurs des insectes et fonda une riche collection, dont Brisson fut plus tard le conservateur ; Degéer, digne d’être cité aussi pour ses études entoinologiques ; Spallanzani, aussi habile dans l’expérience que dans l’observation et souvent très-hardi dans ses déductions ; Camper, anatomiste plein de génie ; Haller, dont la grande physiologie, bien que consacrée surtout à la connaissance de l’homme, contient tant de faits nouveaux et importants sur les animaux ; Daubenton, aussi célèbre comme collaborateur de Buffon que comme créateur de nouvelles applications de la zoologie, ou plutôt d’une science nouvelle, la zootechnie ; Vieq-d’Azyr, si brillant dans ses conceptions sur l’anatomie philosophique ; Bonnet, observateur ingénieux,

en même temps que penseur profond et audacieux ; Adanson, dont les voyages au Sénégal ont si puissamment enrichi la zoologie et notamment la branche relative aux mollusques ; Bonnaterre, l’un des collaborateurs les plus actifs de Y Encyclopédie méthodique ; L.-C. Richard, explorateur de la Guyane ; Olivier, Tenon, Broussonet, Hertntuin et bien d’autres encore.

L’époque moderne, qui commence en 1789, a été une ère glorieuse pour la science zoologique. L’élan général imprimé aux esprits, la fondation du Muséum d’histoire naturelle et de la ménagerie, l’expédition d’Égypte sont autant d’événements mémorables. La science alors était libre, dégagée de toute ’ entrave, et tes savants, pour être souvent improvisés comme les généraux, n’en avaient pas moins une haute valeur. Lamarck, en même temps qu’il se livrait aux travaux descriptifs les plus patients et les plus exacts, lançait la zoologie dans des spéculations de la plus haute portée, Cuvier perfectionnait l’anatomie comparée et l’étude des animaux fossiles, en même temps qu’il enrichissait la science de travaux spéciaux sur l’histoire naturelle des mammifères, des poissons et des mollusques.

■ E. Geoffroy Saint-Hilaireentra, dit M. E. Baudement, avec beaucoup plus de hardiesse dans cette voie. Héritier de tous les philosophes qui ont cherché a embrasser d’un coup d’œil et à résumer dans ses lois propres le grand règne animal, il est en même temps fondateur d une école philosophique dont les disciples passionnés appartiennent surtout à l’Allemagne et qui, par son contraste même avec l’école de Cuvier, a contribué puissamment à vulgariser l’étude de la zoologie et a fonder son unité. » Au nombre de ses principales découvertes et des théories qui servent de base à su doctrine, nous citerons la loi de l’unité de composition, le principe des inégalités ou des arrêts de développement, celui de la compensation ou du balancement des organes, l’étude des monstruosités, etc.

Pour terminer notre rapide revue, nous ■ citerons, parmi les zoologistes français vivant à cette époque : Lacépède, Latreille, Lamauon, Faujas de Saint-Fond, Risso, Huber, et plus près de nous : Blainville, 1s. Geoffroy Saint-Hilaire, Flourens, Duvernoy, Coste, Laurillard, DuniérjJ, Savigny, Bujardin, Jolly, Jourdan, Lereboullet, etc. ; enfin, parmi les savants étrangers : Everard Home, Meckel, de Humboldt, Rudolphi, Goathe, Gall, Ûken, Virchow, Owen, etc. Les études zoologiques sont de nos jours en haute faveur ; de nombreuses expéditions scientifiques nous ont fait connaître ia faune de régions inconnues ; des sociétés savantes ont été fondées et des jardins zoologiques établis dans les principales villes. En un mot, le mouvement continue, et nul ne peut dire où il s’arrêtera.

M. Hœfer a publié en 1873 une remarquable Histoire de la zoologie.

Considérations générales et divisions. La zoologie, envisagée dans son acception la plus large, peut être dérinie l’histoire des animaux étudiés sous tous les points de vue en tant qu’êtres organisés agissant sur la inonde extérieur et en subissant l’influence, celle de leur exploitation en rapport aveu nos besoins et des lumières que leur observation apporte dans la philosophie générale. C’est donc une science très-vaste ; niais beaucoup d’auteurs eu ont restreint l’étendue et ta portée, en indiquant comme sciences collatérales et de même valeur que celle-ci

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différents points de vue isolés de l’étude des bnimaux. C’est ainsi que l’étude de l’homme est devenue une science distincte sous le nom d’anthropologie, qu’on a fait une anatomie, une physiologie, une pathologie com Îiarées. La zoologie a dès lors été bornée a a connaissance, extérieure des animaux et à leur classification. Mais elle perd ainsi, pour ainsi dire, son caractère scientifique et ne consiste plus qu’en un amas de faits spéciaux si nombreux qu’il devient impossible a un seul homme de les connaître tous. >

Aussi ne faut-il pas oublier, dit. M. P. Gervais, que l’étude des lois, l’établissement des formules qui les représentent et la discussion et la confirmation des principes au moyen desquels on arrive à la reconnaissance des unes et des autres sont, en zoologie, comme dans toute autre science, le but principal vers lequel doivent tendre les etforts de l’esprit humain. C’est là que les observations de toute nature des zoologistes doivent conduire, et les faits n’ont par eux-mêmes une valeur que parce qu’ils sont le seul moyen d’arriver à ce résultat, lorsqu’on a su les interpréter et en comprendre la signification. La zoologie élémentaire ou dogmatique semble donc consister dans la démonstration, au moyen d’exemples habilement

choisis, des lois, des formules et des principes démontrés par la science, et sa tendance sera l’exposition des faits généraux qui, bien connus, permettront à l’élève de comprendre avec facilité la plupart de ceux que les cas de spécialité lui offriront ultérieurement. 11 y a en zoologie plus de points scientifiques évidents qu’on ne le pense généralement, et le degré de positivisme que cette branche des connaissances ne peut manquer d’acquérir bientôt n.’est point une fiction, ainsi qu’on l’a pensé quelquefois, i

Les différents points de vue sous lesquels on peut envisager le règne animal ont fait établir dans la zoologie des divisions plus ou moins importantes. On peut admettre d’abord trois grandes coupes primitives.

1° La zoologie générale, ou simplement zoologie, a pour objet l’étude de l’extérieur des animaux (zooinorphie ou morphologie), leur structure interne (zootomie ou anatomie comparée), le mode d’action de leurs organes ou leurs fonctions vitales {physiologie ou biologie), enfin la vie de ces animaux en rapport avec le monde extérieur (zoéthique). À cette première coupe se rattachent encore l’embryogénie (comprenant l’ovologie et l’organogénie), ou étude des développements

successifs de l’être et de Ses organes à partir de son origine première ; la tératologie, qui traita des anomalies de l’organisation ou des altérations des formes normales, et la pathologie, ou étude des désordres survenus dans les fonctions.

2» La zoologie descriptive ou zoographie a pour objet principal l’étude des nombreuses espèces animales qui peuplent actuellement le globe ; mais on y joint aussi celle des espèces éteintes ou fossiles (paléontologie). Les rapports plus ou moins étroits des espèces entre elles permettent d’établir une classification rationnelle. Elle s’occupe encore des modifications que subissent les êtres sous l’influence de causes diverses, de la formation des races, des croisements, enfin des lois qui régissent la distribution des animaux sur le globe, ce qui constitue la géographie zoologique.

3" La zoologie appliquée, appelée aussi zoonoraie, s’occupe surtout des animaux par rapport à l’homme : détruire ou refouler les espèces nuisibles, tirer, au contraire, le plus grand parti possible des espèces utiles, soumettre au besoin celles-ci aux soins spéciaux que comporte la domesticité, telles sont les grandes questions qu’elle soulève. La dernière forme une branche connue sous les noms de zoopédie ou zootechnie.

Que les animaux présentent dans leurs formes extérieures et dans leur organisation des différences pour ainsi dire infinies, c’est un fait qui n’a pas besoin d’être démontré. Mais les naturalistes en ont déduit des conséquences très-diverses et ont établi à ce sujet des théories plus ou moins ingénieuses, plus ou reoins fécondes. L’idée de la série zoologique ou de l’échelle animale est une des plus remarquables. « Lamarck admettait cette série, dit M. P. Gervais, mais il était loin de la prouver, quoique son système l’exigeât néanmoins plus parfaite qu’elle n’est réellement, puisqu’on effet, d’après lui, la série est continue depuis les êtres inférieurs jusqu’à l’homme et composée d’individus seulement, les espèces n’existant pas à l’état fixe dans la nature, et l’animal inférieur s’étant successivement perfectionné, en laissant néanmoins trace de ses divers passages, et étant parvenu de la condition d’infusoire homogène à celle d’être le plus parfait. Cette hypothèse, née du panthéisme, a donné lieu à, cette autre de plusieurs philosophes allemands, que les animaux supérieurs ne sont que le résultat des complications ajoutées à l’organisme des êtres inférieurs, qui n’en sont plus alors, comme on l’a dit depuis en France, qu’un arrêt permanent du développement. Cette gradation existe aussi dans le développement de chaque individu de l’échelle zoologique, et ce qui esc pour l’animal supérieur caractéristique du premier âge seulement est, au contraire, permanent et du toute la vie pour

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tel autre des degrés inférieurs de l’échelle, celui-ci devenant alors un embryon permanent de l’espèce supérieure. • Plus tard, Blainville a admis aussi la théorie de l’échelle OU série zoologique, dont il a donné une nouvelle démonstration. Mais ce sujet sera complété dans ce qui nous reste à dire sur la classification.

Classification, Tant qu’on n’était pas fixé sur la valeur réelle ou, en d’autres termes, sur la subordination des caractères, il était difficile de se faire une idée un peu exacte de l’ordre hiérarchique des végétaux, et aujourd’hui encore les botanistes discutent sur le point de savoir quelle est la famille de plantes phanérogames qui forme le terme supérieur de la série botanique. Pareille incertitude est impossible en zoologie. L’homme et les mammifères occupent évidemment le sommet de l’échelle ; les oiseaux viennent ensuite, puis les reptiles et les poissons. Est-ce aux animaux articulés ou aux mollusques que revient la place suivante î Sur ce point.il y a doute ; mais l’incertitude cessa à l’égard des échelons inférieurs du règne. Ils doivent évidemment être occupés par les zoophytes, qui se rapprochent tant des plantes. Il est donc aisé de comprendre que les zoologistes aient eu de tout temps, bien plus que les botanistes, le sentiment de la méthode naturelle ; cela tient à la nature même des caractères qui distinguent les animaux et à la facilité avec laquelle on en apprécie la supériorité ou l’infériorité relative. Aussi la classification zoologique la plus perfectionnée a-t-elle beaucoup de points communs avec la plus ancienne, qui est celle d’Aristote. Il divisait les animaux en raisonnables, section qui ne renfermaitquerhomme, et irraisonnables. Ces derniers se partageaient en deux grands groupes : les animaux pourvus de sang, savoir les quadrupèdes vivipares (nos mammifères, y compris les cétacés), les quadrupèdes ovipares (tortues et lézards), les oiseaux, les poissons et les serpents, et les animaux exsangues ou privés de sang, savoir les mollusques (nos céphalopodes), les testacés (nos mollusques gastéropodes et lamellibranches)-, ’les crustacés, les insectes. La classification de Linné, quoique abandonnée, mérite aussi d’être rappelée, attendu qu’elle est, comme celle d’Aristote, une des.origines des distributions méthodiques les plus récentes. Linné partageait les animaux en six classes : les mammifères (marna/ta), ou quadrupèdes vivipares d’Aristote ; 2« les oiseaux ; 3» les amphibies, répondant à nos reptiles et à nos batraciens, mais comprenant quelques poissons, les plagiostomes entre autres ; 4» les poissons ; 5U les insectes, parmi lesquels les myriapodes, les arachnides et les crustacés constituent un ordre sous le nom d’aptères ; 6° les vers, partagés en intestinaux, mollusques, testacés, lilhophytes et zoophytes. Lamarck se rapprocha d’Aristote lorsqu’il institua les deux grandes divisions des animaux vertébrés et des animaux sans vertèbres. Mais ses animaux sans vertèbres no constituaient certainement pas un groupe naturel équivalent à celui des vertébrés, et il fut nécessaire de partager les premiers en plusieurs embranchements, G est ce que tirent Georges

Cuvier et de Blainville. Dans un mémoire publié en 1812 sous le titre de Nouveau rapprochement à établir entre les classes gui composent le règne animal, Cuvier entreprit de montrer qu’il y a dans ce règne quatre groupes principaux. Il appela ces groupes embranchements, et distribua entre eux.de la manière suivante, toutes les classes d’animaux : to les vertébrés, comprenant les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les poissons ; 2° les mollusques ; partagés en céphalopodes (les mollusques d’Aristote), ptéropodes, gastéropodes, acéphales, bracbiopodes et cirrhopodes ; 3° tes articulés, divisés en annélides, crustacés, arachnides et insectes ; <to les zoophytes ou rayonnes, renfermant les échinodermes, les vers intestinaux, les acalèphes ou orties de mer, les polypes et les iufusoires, animaux sur lesquels on avait depuis l’époque de Linné publié des travaux importants. Dans la même année Blainville fit également connaître ses idées sur la classification du règne animal. II tenait compte, comme Cuvier, des dispositions anatomiques propres aux différents groupes naturels, et il avait soin de rattacher ces dispositions à des caractères extérieurs, qui en devenaient pour ainsi dire la traduction. Il arrivait ainsi à établir que les caractères tirés de l’organisation des animaux et de ta forme générale de leur corps indiquent cinq grandes divisions primitives, savoir : les animaux vertébrés, que l’auteur nommait ostéozoaires.pour rappeler qu’ils sont pourvus d’os ; les animaux articulés ou entomozoaires ; les mollusques ou malaeozoaires ; les animaux rayonnes ou actinozoaires, et les animaux hétérumorphes ou amorphozoaires, dont l’organisme est extrêmement simple et qui n’ont pas de forme déterminée. De Blainville considérait ces cinq divisions comme représentant un nombre égal de modes particuliers d’organisation. Il comparait ces formes élémentaires des animaux aux formes primitives des cristaux et appelait les catégories qu’elles représentent, non plus des embranchements, comme le faisait Cuvier, mais des types. Ces types rentraient d’ail ZOOL

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leurs dans trois sous-règnes, caractérisés par • des particularités également tirées de la forme extérieure, envisagée cette fois d’une manière purement géométrique. Ainsi, les vertébrés, les articulés et les mollusques ont les parties du corps disposées similairement à droite et à gauche, ce qui permettrait de les partager en deux par le milieu ; ils sont de forme paire, comme leur nom l’indique. Les rayonnes sont, au contraire, susceptibles d’être partagésen plus de deux parties similaires, et leurs divisions sont groupées autour d’un axe central comme les rayons d’un même cercle. Enfin, la forme est indifférente ou. indéterminée chez les hétéromorphes. Ce qu’on doit en outre remarquer dans la classification de ce zoologiste, c’est la séparation dès batraciens d’avec les reptiles èf peau écailleuse et leur distinction comme classe. De Blainville les raprochait des batraciens poissons, et il rapprochait au contraire les reptiles desoiseaux, ce qu’a justifié depuis l’étude comparative du développement de ces animaux. Il fut mieux inspiré que ses Contemporains lorsque, renversant la série des animaux articulés établie par Cuvier, il mit les insectes en tête de cet embranchement, au lieu d’y placer les annélides. Il différait de Cuvier sur la valeur des caractères, et tandis que celui-ci mettait en première ligne ceux que fournissent les organes de la nutrition, comme le cœur, les vaisseaux ou les organes respiratoires, de Blainville faisait passer avant tous les caractères tirés des organes de la vie de relation. C’est depuis lors qu’on apporta tant d’attention aux particularités fondamentales du système nerveux, aux rapporte qu’elles présentent avec les manifestations diverses de la sensibilité, du mouvement. Quelques observations sur le mode de développement des animaux ont montré quel grand parti on pouvait tirer des métamorphoses dans la classification. Enfin, les fossiles sont venus prendre place dans les cadres zoologiques à côté des espèces vivantes.

Aujourd’hui on s’accorde à diviser le règne animal en cinq types ou embranchements, savoir : les vertébrés, les articulés, les mollusques, les rayonnes et les protozoaires, lo Les vertébrés possèdent constamment un Squelette intérieur, composé de vertèbres qui donnent insertion aux muscles locomoteurs et renfermant dans sa cavité la masse encéphalo-rachidienne ou cérébro-spinale. Pendant

la vie embryonnaire, leurs petits possèdentune vésicule vitelline, appendue a la face ventrale de leur corps et dont le contenu est destiné à leur première alimentation. Les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les batraciens et les poissons constituent autant de classes appartenant à l’embranchement des vertébrés. 2* Les articulés, appelés aussi entomozoaires et annelés, ont presque toujours le corps partagé extérieurement en anneaux successifs. Leur système nerveux est formé d’un cerveau comparable à cet ui des vertébrés, mais il n’y a pas de moelle épinière ou système nerveux rachidien. Les nerfs du corps naissent d’une double chaîne de ganglions placés au-dessous du canal digestif ou sur les portions latérales du tronc, et il y a le plus souvent un collier nerveux autour de l’œsophage. Dans le premier âge, la masse vitelfine forme chez tous les individus une vésicule placée sur le dos, ce qui est le contraire de ce qu’on voit chez les vertébrés. Les dernières familles de cet embranchement sont si inférieures aux autres, qu’on les avait d’abord réunies aux zoophytes sous le nom de v.ers intestinaux. Les différentes classes d’animaux articulés sont celles des insectes, des myriapodes, des arachnides, des crustacés, des annélides et des helminthes ou vers intestinaux ; ces derniers se divisent en plusieurs catégories qui diffèrent notablement les unes des autres. Les insectes et les trois classes suivantes forment un premier sous-enbranchement caractérisé par la présence da

pattes articulées. On donne à ce sous-embranchement le nom d’articulés condylopodes ou arthropodes. Les annélides et les helminthes constituent un second sous-embranchement qui reçoit la dénomination de vers. Beaucoup de condylopodes se montrent d’abord sous une forme assez comparable à celle des articulés du sous-embranchement des vers. 3" Les mollusques ont un corps mou, sans squelette intérieur ni articulations externes, mais souvent protégé par des pièces dures constituant une coquille. Leur cerveau fournit habituellement, comme celui de la plupart des articulés, un collier entourant l’œsophage ; mais les ganglions nerveux ne sont pas disposés sous forme de chaîne longitudinale. Rarement le vitelius constitue une vésicule distincte. Le plus ordinairement, l’amas de cellules nutritives qu’il renferme se transforme directement en embryons ; mais on l’aperçoit dans l’intérieur du corps longtemps avant qu’il ait été employé entièrement. Le vitelius est donc ici intérieur, du moins dans la majorité des cas, car les céphalopodes et les gastéropodes de la division des limaces et des colimaçons possèdent une véritable vésicule. Cet embranchement se partage ea céphalopodes, eèphalidiens (comprenant les gastéropodes, leshôtéropodes et les ptéropodes), lamellibranches, brachjopodes, tuniciers et bryozoaires. 4° Les rayonnes ont leurs organes disposés non par rapport à un plan comme les précé«