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fourmille). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes.

ZÉOPHAGE adj. (zé-o-fa-je — de zéa, et du gr. phagâ, je mange). Qui se nourrit de maïs : Les populations zéophages sont sujettes à la pellagre.

ZÉQRE a. f. (zé-o-re). Bot. Genre de lichens.

ZÉOSCOPE s. m. (zé-o-sko-pe — du gr. teô. je bons  ; skopeô, j’examine). Physiq. Syn. d’ÉBULLIOSCOPB.

ZEPEKNICK (Charles-Frédéric), jurisconsulte allemand, né à Halle en 1751, mort en 1801. Il remplit les fonctions de magistrat a Halle et écrivit plusieurs ouvrages importants, parmi lesquels nous citerons ; Historia jvris eivilis de légitima porlione parentum (Halle, 1773) ; De novellis Leonis Augusti et philosnphi carumque usu et auctoritate (Huile, 1779, in-8o) ; Prstermissade vila rébus gestis et constitutionibus (Halle, 1781) ; Anaieetajuris feudatis, sive sclecfx varidrum observationes feudales (Halle, 1783-1784, 2 vol. in-8o) ; Mélanges sur le droit féodal (Halle, 1787-1794, 4 vol, in-8o) ; Jleperlorium jwis feudalis t/teoretico-practieum (Halle, 1787, in-8o).

ZÉPHIRE ou ZÉFHYRE s. m. (zé-fi-relat. sephyrus, gr. zéphuros, vent d’ouest, et aussi vent doux et agréable, ainsi nommé, suivantquelques-uns.de soê, vie, et àeplierô, je porte, parce que ces vents raniment toute la nature. Curtius croit que zéphuros appartient à la même famille que zophos, ténèbres, obscurité, soir, occident. Zéphuros désignerait ainsi proprement le vent d ouest, le vent de l’occident, c’est-à-dire des régions du soir et des ténèbres, des régions où le soleil se couche. Il est du moins certain que, chez les anciens, zéphuros ou zephyrus désignait tantôt le vent d’ouest, violent ou non, tantôt les vents doux et tièdes qui soufflent au printemps). Poétiq. Vent d’ouest. Ne s’emploie qu’en poésie, et seulement comme personnilicatittfi mythologique : £es amours de Flore et de Zéphirk. Le souffle de Zephirh.

Sans cesse vous allez de bergère en bergère ;

Zéphire n’eut jamais d’ardeur si passagère. La Fontaine.

— Chorégr. Pas de Zéphire, Pas que l’on exécute en se tenant sur un pied et balançant l’autre.

— Entom, Genre d’insectes lépidoptères diurnes.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des conanthôrées ou de celle des liliaoées, suivunt les divers auteurs, dont l’espèce type croît au Pérou.

— Rem. L’orthographe Zéphire, adoptée par l’Académie, est vicieuse.

ZÉPHIRE, nom mythologique donné par les Grecs au vent d’ouest. Zéphyre personnifie ordinairement, mais pas toujours, les vents doux et lièdea qui soufflent, au printemps. Aussi quelques mythologues le font naître d’Astrée et de l’Aurore et lui donnent pour fils l’Amour, qu’il enfanta d’un souffle sur

de mai. Les orphiques lui donnent pour enfants les Brises. On le représentait sous la figure d’un jeune homme, aux ailes diaprées comme un papillon, à la figure douce et sereine, le front couvert de violettes at do primevères, glissant presque nu à travers les airs avec autant de légèreté que de grâce et tenant à la main une corbeille de fleurs printanières. Zéphire avait un autel à Athènes et dans le temple octogone des Vents.

Zéphira. Iconogr. Zéphire est représenté par les artistes sous les traits d’un bel adolescent, à la taille svelte et souple, au visage souriant ; « on lui donne des ailes et une couronne composée de toutes sortes de fleurs, pour désigner, dit Lacombe de Prézei (Diet. iconol.j, que par la douceur de son souffle il rend la vie aux fleurs et aux fruits.» Le musée des Studj possède une très-intéressante peinture antique, trouvée àPompéi, et qui représente la fable de Zéphire et Chloris. Sur les bords d’une rivière limpide, la nymphe Chloris dort dans une attitude pleine d’abandon et de grâce, appuyée contre les genoux du génie de l’Hymen ou du Sommeil, beau jeune homme assis sur un rocher et tenant de la main gauche une corbeille de fleurs. L’Amour écarte les vêtements de la dormeuse et la montre à Zéphire, qui vole à travers l’espace, soutenu par deux autres Amours et tenant à la main une gerbe de fleurs. Zéphire a quatre ailes, deux aux épaules et deux autres plus petites à la tête, qui est couronnée de fleurs ; ses formas sont délicates et nerveuses ; son teint est bruni par le grand air. Une déesse, qui parait être Vénus, est assise sous une espèce de tente ; un Amour la découvre à demi ; elle a un collier attaché sur le sein par un bijou et porte des bracelets aux bras et aux poignets. Le chevalier Quarante a donné une savante explication de cette composition, dans son Mystagogue ou Guide général du musée royal Bourbon (Naples, 1844).

Des peintures de Zéphire et da Flore (ou Chloris) ont été exécutées par beaucoup d’artistes modernes, notamment par No81 Coypel (musée d’Angers), Antoine Coypel

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(pour le château de Marly, pour le palais de Trianon, pour l’hôterLambert, à Paris), Jouvenet (pour le palais de Trianon), L. Galloche (gravé par François Beauvailet), Vien (pour l’hôtel du président Amelot de Biseul, devenuensuite l’hôtel de Hollande, rue Vieille-dû-Temple, à Paris), A. Corradini (gravé par Lindemann), Amiconi (gravé par P. Peîroleri), S. de Perger (gravé par J.-J.Neidl), Bouguereau (Salon de 1875), etc. Des statues de Zéphire et de Flore ont été scu Iptées par Roger pour la décoration de l’un des avant-corps du château de Versailles, par Louis Lecomte pour le parterre de l’Orangerie du même château, par Gillet pour les jardins du château de Valenton (près de Purs). Une statue de marbre de Zéphirea été exposée par J.-B. Boyer au Salon de 1827 ; une statue de Zéphire jaloux, parOgé, a paru au Salon de 1847. Le marquis de Caumont a gravé, d’après Sébastien Conca, une jolie composition représentant deux Zéphires ornant de guirlandes de fleurs un buste de femme. Au palais du Grand-Trianon est un tableau de Michel Corneille, où l’on voit des Zéphires portés par lesnuages, soufflantdans de petits cornets ou tenant des fleurs. Nous décrivons ci-après un chef-d’œuvre de Prud’hon : Zéphire se balançant sur les eaux.

Zéphire se balançant iiir le» eaux, chefd’œuvre de Prud’hon. Dans un bocage plein d’ombre et de fraîcheur, Zéphire, sous les truits d’un enfant entièrement nu, avec des ailes de papillon, se tient des deux mains aux branches de deux arbres plantés au bord d’une source limpide -, son corps est légèrement infléchi ; il penche sa jolie tête bouclée et regarde en riant son image dans le miroir liquide, qu’il effleure de son pied droit ; il a replié sa jambe gauche, comme sous l’impression de la fraîcheur de l’eau. Une légère draperie bleue flotte en arrière, autour de ses épaules. Ce tableau, qui parut un Salon de 1814, est l’expression sinon la plus haute, du inoins la plus complète du talent de Prud’hon. > Les plus rares qualités de l’artiste, dit M. Ch. Clément, se trouvent réunies dans cette peinture exquise, et ses défauts habituels y sont à peine sensibles. C’est une inspiration simple, franche et admirablement exécutée, un de ces poèmes sans tache qui semblent être les fruits naturels de la gracieuse imagination de Prud’hon et que les plus heureux ne rencontrent qu’une ou deux fois... La figure de Zéphire, d’un galbe délicieux, dune exquise et délicate beauté, éclairée d’une lumière mystérieuse, se détache sur la fond obscur du paysage, se modèle par larges plans au moyen de demi-teintes légères, sans aucun de ces excès d’ombre auxquels Prud’hon n’avait que trop souvent recours. L’exécution est fine, moelleuse et cependant d’une remarquable fermeté. L’ensemble, parfaitement harmonieux, est revêtu des plus exquises séductions de la couleur. Il est impossible d’exprimer la grâce touchante, la candeur, l’innocence de la jeunesse avec plus de bonheur.» On raconte que l’idée de ce chef-d’œuvre vint à Prud’hon pendant qu’il exécutait le portrait de M. Lezay-Marnesia. Le jeune fils de M. Lezay accompagnait son père. La séance se prolongeait, et, pour se distraire, l’enfant, ayant avisé deux cordes qui pendaient dans l’atelier, s’y était suspendu et se balançait. Cette donnée frappa Prudhon, et une de ces scènes quel’on nomme antiques parce qu’elles sont profondément belles apparut àsouimagination.

Le Zéphire se balançant fut acheté b. Prud’hon par le comte de Sommariva ; à la vente de la galerie de cet amateur (1839), il fut adjugé a M. Guérin, qui l’a légué à M. Valpinçon, à qui il appartient aujourd’hui. Il a été gravé en 1820 par J.-N. Laugier et plus tard par Réveil. Une ravissante esquisse de ce tableau, donnée par Prud’hon au comte de Forbin, a appartenu ensuite à la comtesse d’Espagnae et fait aujourd’hui partie de la collection dé lord Het-tford.

Zéphire et Flore, tableau da Bouguereau ; Salon de 1875. La déesse est.assise sur le gazon, au milieu de fleurs de.toutes sortes, vêtue d’une tunique blanche et les jambes recouvertes d’une draperie rose ; derrière elle, des iris et des lilas forment des touifes abondantes. Son bras gauche, écarté du corps, s’appuie sur l’herbe ; Sa main droite est abandonnée ; sa tête, couronnée de fleurs, se retourne vers Zéphire, qui l’enlace amoureusement et se penche pour lui murmurer à l’oreille des paroles d’amour. Le jeune dieu est debout, la jambe droite relevée en arrière, dans une attitude qui rappelle un peu trop celle des danseurs de l’Opéra. Le paysage n’a rien de mythologique ; la vue s’étend, à gauche, sur des prés et des coteaux qui font rêver à la Normandie ou au Charolais, bien plus qu’à la vallée de Tempe ; il n’y manque que des bestiaux.

Cette composition, bien dessinée et feinte d’une main sûre, manqua des qualités de verve, de chaleur, d’expression, que l’on prise par-dessus tout dans les œuvres d’art.

ZÉPHRONIE s. f. (zê-fro-nl). Myriap. Genre de myriapodes, de 1 ordre des diplopodes, famille des glomérides. V, sphÉropÉb et sphb-

KOTHÉK1BN.

ZÉPHYR s. m. (zé-flr. — V. zéphire). Vent doux et léger : Duquesne demandait un jour

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à un officier de marine où étaient les vents.* t Tout est calme, répondit l’officier ; il n’y a que les zéphyrs qui se jouent légèrement suites flots.Des zéphyrs 1 monsieur, reprit brusquement Duguesne, apprenez que les zéphyrs sont des j... f sur mer. »

Le plus sage s’endort Bur la foi des zéphyrs.

La Fontaine. Sous te feuille tremblante un zéphyr vous éveille.

Demlle. Le zéphyr cueille Sur les fleurs Les parfums que la terre exhale.

J.-B. ROUSSEAU. Le zéphyr à la douce baleine Entr’ouvre la roBe des bois.

Th. de Banville,

— Art milit. Nom que l’on donne en Afrique à des soldats formant des compagnies spéciales, et qui sont pris parmi les détenus condamnés ù des peines correctionnelles, sans avoir encouru la dégradation ; on assure que ce nom leur vient de leurs habitudes de vol : On a trop souvent confondu les ziïphyrs avec les compagnies de discipline proprement dites. (A. Landon.)

— Encycl. Art milit. Les bataillons de zéphyrs, sauf bien entendu les cadres des officiers et des sous-officiers, sont alimentés par des militaires de toutes armes ayant subi des condamnations plus ou moins graves et qui viennent y terminer le temps de service qu’ils doivent encore à l’État. Là se trouvent malheureusement confondus les hommes coupables d’infraction aux lois militaires et ceux qui se sont laissé tenter par le bien d’autiui.

Quoi qu’il en soit, autant ils sont maraudeurs, indisciplinés, bambocheurs en garnison, autant ils sont braves et insouciants devant le feu de l’ennemi. Un chef qui sait bien les prendre fait merveille avec eux. Us ont figuré dans les épisodes les plus glorieux dénotre longue guerre d’Afrique. La compagnie franche qui marcha des premières à l’assaut de Coustantine était formée de zéphyrs. Ce sont 123 zéphyrs qui ont défendu Mazagran en 1840 contre des milliers d’Arabes. Les zéphyrs ont figuré avec honneur en Crimée, en Chine, en Cochinchine, au Mexique. De hautes sommités militaires du jour ont figuré jadis dans les cadres d’officiers des. bataillons d’infanterie légère d’Afrique.

ZÉPHYRANTHE s. m. (zé-li-ran-te — du gr. zéphuros, zéphyr ; aitthos, fleur). Bot. Section du genre amaryllis.

ZÉPHYRE s. m. V. ZÉPHiRK.

ZÉPHYRIEN, IENNE adj. (zé-fl-ri-ain, i-è-ne). Nèol. Doux et léger comme un zéphyr : Dame zéphyriennb.

— Qui appartient aux compagnies des zéphyrs : il regrette la pluie qui le glace, le soleil qui te brûle ; alors il casse la crosse d’un fusil ou vend une paire de souliers ; une condamnation le fait rentrer dans la catégorie zéphyriknnb ; on le renvoie en Afrique, où il retrouve lu vie errante qui fait du zéphyr le bohémien de l’armée. (Alex. Dum.)

— Ornith. Œuf zéphyrien, Œuf dépourvu de garnie, que pondent souvent des oiseaux de basse-cour.

ZÉPUYK1N ou ZÉPH1R1N (saint), pape de 202 h £18. Il était Romain de naissance et succéda k Victor la*. Pendant la persécution de Septime-Sévère, il se tint caché et eut la douleur de voir son pontificat troublé par diverses hérésies. L’Église l’honore comme un martyr le 26 juillet, bien qu’on ne sache rien de certain sur sa mort.

ZÉPHYRINE s. f. (zé-fi-ri-ne — rad. zéphyr). Comin. Sorte d’étoffe de couleur, fabriquée à Saint-Quentin.

— Moll. Genre de mollusques gastéropodes nudibranches, voisin des éolides, dont l’espèce type habile les côtes de la Manche.

ZEPUYK1UM PBOMOSSTOR1UM, cap de

l’Italie ancienne, sur la côte du Bruiium et la mer de Sicile, près de Locres. C’est de nos jours le cap BruzzaNO.

ZBPL1CHAL (Antoine-Michel), jésuite et littérateur allemand, né à Trebitz (Moravie) en 1737, mort a la fin du xviuo siècle. Il devint recteur de l’université de Breslau et directeur des établissements catholiques d’instruction publique dans laSilesie prussienne. On lui doit un assez grand nombre d’écrits, parmi lesquels nous citerons : Introduction à ta connaissance du jr/oôe (Breslau, 1771, in-8o) ; Nouvelle géographie à l’usage de Ut jeunesse (Breslau, 1772, ’in-8°) ; De juris naturalis et geniium institutionibus (Breslau, 1772, in-4o) ; Plan pour l’histoire générale, d’après une table chronologique (Breslau, 1774, in-8o) ; Sur la manière de tire avec fruit les auteurs classiques latins (Breslau, 1775, in-S°) ; Chreslomalhie grammaticale (Breslau, 1775, in-8oJ ; Chrestomathie poétique (Breslau, 1777, in-8o), etc.

ZEPPENFELD (Victor), peintre allemand, né à Greitz, principauté de Reuss-Greitz, en 1834. Élève de Gensler, dont il reçut les leçons à Hambourg, il rit ses études à Munich et à Dusseldorf, sous la direction de Jordan. Il voyagea ensuite en Altemuge, en Suisse et dans la haute Italiéet y prit les motifs da ses tableaux les plus gracieux. Il excelle à traduire sous une forme artistique soignée et presque savante des scènes d’idylles populaires. Ses tableaux les plus connus sont : le

ZERO

1477

Matin d’un tir, la Guérison, le Musicien aveugle, Dans la boutique, Un théâtre d’été, etc. La seule énutnération de ces titres nous transporte en pleines mœurs allemandes, et les toiles de Zeppenfeld respirent, en effet, un genre de poésie qu’il serait assez difficile de transporter dans un autre.cadre sans lui ôter ce qui en fait le charme, son naturel et sa simplicité villageoise. C’est en 1862 qu’il s’est décidément fait remarquer dans ce genre, où il s’est tenu depuis, par ses petits tableaux, Devant la porte. Devant le marchand de souricières, etc. C’est, dans son domaine, un des peintres aujourd’hui les plus populaires de 1 école de Dusseldorf.

ZER-AFCHAN, rivière d’Asie, dans le Turkestun, ia même que le Sogu. V. ce mot.

ZÉRÀL s. m. (zé-ral). Mamm, Espèce d’antilope du Sennaar.

ZERBI (lie), lie de l’État de Tunis. V. G mai.

ZEBBl ou DE ZERBIS (Gabriel), célèbre médecin italien, né à Vérone vers 1440, assassiné en Dalmutie en 1505. Il acquit des connaissances étendues, non-seulement en médecine, mais encore en philosophie, enseigna cette dernière science k Padoue et à Bologne, se rendit ensuite à Rome, où il occupa une chaire de médecine, s’attira la colère de Sixte IV en le traitant un jour, en pleine assemblée, d’ignorant et retourna alors à Padoue. Sous Innocent VIII, il revint a Rome (1489), où il reprit l’enseignement de l’art médicul. Mais, en 1492, il se rendit de nouveau k Padoue sur l’invitation des magistrats de cette ville, y reçut le titre de premier professeur de médecine avec un traitement qui fut fixé d’abord à 400, puis à 500 ducats (1495), y enseigna avec éclat, se livra à la pratique avec un grand succès et acquit ta réputation d’un des plus savants médecins de l’Europe. Ce fut précisément sa réputation qui devint la cause de sa fin tragique. Un pacha turc, gravement malade, ayant fait demander au doge Gritti, en 1505, un habile médecin, Zerbi se vit naturellement désigné pour cette mission, que l’appât du gain lui lit accepter avec empressement. Il se rendit eu Turquie et, après avoir guéri son malade, reprit, comblé de richesses, la route de Venise. Mais, sur les entrefaites, le pacha, a peine sorti de maladie, se livra à la débauche qui l’emporta en peu de jours. Ses enfants crurent que le médecin italien l’avait empoisonné en pariant. Us envoyèrent à sa poursuite des esclaves, qui rejoignirent Zerbi en Dalmutie. Après avoir scie son Mis entre deux planches, les émissaires saisirent Zerbi et.le firent périr dans les plus cruels supplices. Tiruboschi u réfuté victorieusement des imputations calomnieuses dont ce médecin avait été l’objet de la part de ses ennemis. Ou lui doit les ouvrages Suivants ; Qu&stiones metap/iysic$ (Bologne, 1482, in-fol.) ; Cautetm medicorum (Bologne, 1482, in-fol.) ; Uerontocomia (Rome, 1489, in-4o), recueil de conseils pour les vieillards ; Liber anatomûfi corporis humani et singulwum membrorum ittius (Venise, 1502, iu-fol.), son ouvrage capital, dans lequel on trouve le germe de plusieurs découvertes importantes, notamment une description des trompes dites de Fallope, mais qui est écrit dans un latin détestable et que de nombreuses abréviations rendent d’une lecture difficile ; Anutomia itifantis et porci ex tradilione Cvphonis (Marbourg, 1529, in-4»),

ZERBIA s. f. (zèr-bî-a). Tapis du genre des moquettes, fabriqué par les Arabes algériens.

ZERD1N (Gaspard), poète provençal, qui florissait au xviie siècle, U a publié un livra qui a pour titre : la Perlo dey Musos e coumedies prouvensalos (Aix, 1655, in-12). On ne sait rien de la vie de ce troubadour, sinon que, da famille bourgeoise et aisée, il lit de bonnes études et fut reçu avocat ; inuis il aima mieux cultiver la poésie que le Digeste. Son éditeur, Jean Roize, dit qu’il était « brave homme, grandement lettré, savant surtout en la poésie et eu rimes provençales, agréable et divertissant en ses actions autant qu’en ses écrits. » La Perlo dey âtusos est fort rure. La Bibliothèque nationale en possède un exemplaire qui est classé dans la réserve. Au verso de la première page, ou lit ce quatrain, dû sans doute à Jean Roize, l’éditeur :

FER. FEU MONSU ZEH.E1S.

Zcrbiit es mouerl, cycil’ es viou. Si Zerbin a ptuya parpelio, Zerbin d’avant qu’anar à Diou À Zerbinat aquesto perlo.'

ZEUBST, en latin Servesta, ville de l’Allemagne du Nord, duus le duchéd’Anhalt-Dessau, sur !a Nutlis, à 22 kilom. N.-O. de Dessau, chef-lieu du bailliage de son nom ; 12,000 hub. Gymnase, école secondaire, école des arts et métiers, cour d’appel. Fabriques d’orfèvrerie, soieries, bougies, savon, carrosserie, draps ; tanneries. Important commerce de bestiaux et de chevaux. On y remurque l’église moderne de Saint-Nicolas, une des plus belles de l’Allemagne ; un beau château, jadis résidence des ducs d’Anhalt-Dessau, famille aujourd’hui éteinte ; l’hôtel de ville et la grande place du marché. Zerbst est la patrie de Catherine II, impératrice de Russie,

ZERCI s. in, (zèr-si). Alchim. Vitriol.