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ZELM

En 1869, il remplaça M. Duruy comme professeur d’histoire à l’École polytechnique et devint, en 1870, recteur de 1 Académie de Strasbourg. Cette ville étant tombée au pouvoir des Allemands, M. Zeller est revenu à Paris. Il a été appelé, le 30 mai 1S74, à remplacer Michelet comme membre de l’Académie des Sciences morales. Ce savant professeur a publié plusieurs ouvrages estimés : Ulric de ffuiten, sa vie, ses œuvres, son époque, histoire du temps de la lié forme (1S49, in-8»), sa thèse pour le doctorat ; Histoire de l’Italie depuis l’invasion des barbares jusqu’à nos jours (1852, in-18), dans la collection Du* ruy ; Episodes dramatiques de l’histoire d’Italie (1855, in-12) ; ('Année historique (1860-18G3, 3 vol. in-12), revue annuelle des événements politiques tant en France qu’à l’étranger ; les Empereurs romains, caractères et portraits historiques (1863, in-18) ; Entretiens sur l’histoire ; Antiquité et moyen âge (1865, in-12) ; Abrégé de l’histoire d’Italie depuis lu chute de l’empire romain jusqu’en 1864 11804, in-12) ; Ilappurts sur les études historiques (1S68, in-8o), en collaboration avec MM. Genitïoy et Clément ;

sl’ribwts et les

révolutions en Italie (1873, in-12) ; Histoire de l’Allemagne (1872 et suiv., in-8oj, important ouvrage dont le troisième volume a paru en 1876 ei qui doit en compter six ou sept.

ZEI.LEUFELD, ville de Prusse, province de Hanovre, district de Clansthal, dont elle est séparée par le Zellbach ; 4,000 hab. Construction de machines, ateliers d’émail ; mines et usines de fer.

ZELLER-SEE, le Lacus Venetus des Romains, petit lac d’Kurope, entre le grand-duché de Bade et le canton suisse de Thurgovie ; il est formé par le Rhin, à 4 kilom. au-dessous du lac de Constance ; il a une forme très-irrégulière, et mesure 18 kilom. dans sa plus grande longueur et 55 kilom, carrés de superficie ; sa plus grande profondeur est d’environ 20 mètres. Au milieu de ce lae s’élève la petite Ile de Reiehenau.

ZELLIN, bourg de Prusse, province de Brandebourg, régence de Francfort, cercle et à 35 kilom. S. de Koanigsberg, sur la rive droite de l’Oder ; 2,100 hab. Toiles et lainages,

ZELLKIE s. f. (zèl-kî). Miner. Fer sulfuré cellulaire.

ZELLWEUER (Jean-Gaspard), historien et philanthrope suisse, né en 1767, mort à Trogen (canton d’Appenzell) en 1855. Il se signala en fondant plusieurs établissements et sociétés de bienfaisance et employa une partie de ses loisirs à composer des ouvrages intéressants et bien faits. Ces ouvrages ont pour titre : Histoire du peuple d’Appenzell (1830-1840, 3 vol.) ; Documents pour servir à l’histoire d’Appeuzetl (1830-1838).

Zolmire, tragédie en cinq actes et en vers, par de Belloy (1762). Cette pièce est imitée de YfJypsipile de Métastase ; de Belloy s’est, en outre, inspiré d’un coup de théâtre rapporté par Aristote de Vilellé, pièce perdue d’Euripide. Zelmire est la glorification de l’amour filial poussé jusqu’à l’héroïsme. Azor, fils de Polydore, roi de Lesbos, a emprisonné sou père ; dans l’intention de le sauver, Zelmire, sa sœur, feint de partager ses desseins ; niais secrètement elle allaite le prisonnier, ne pouvant le nourrir autrement. J’écoutai la nature ; elle vint m’hispirer D’oser changer ses lois pour la mieux honorer., . Du lait que pour mon fils elle avait destiné Mon sein même a nourri mon père infortuné. Aidée par un simple soldat, elle parvient enlin à-le faire évader et le cache dans le tombeau des rois de Lesbos, puis elle prévient son frère qu’il s’est réfugié dans le temple de Cérès. Azor fait alors brûler le temple et accuse, pour se justifier devant le peuple, son père d’avoir voulu l’assassiner. On le trouve bientôt poignardé lui-même. Zelmire, après avoir délivre Polydore, veut aller avec lui retrouver sou mari llus, qui est àTroie. Leur entretien est interrompu par Anténor, auquel on a offert la couronne, mais qui par politique la refuse et la fait donner au fils de Zelmire. Prince du sang royal, Anténor est le type parfait du politique hypocrite. Rammès seul, son confident, connaît ses projets, car il lui dit : C’est moi qui ai brouillé le père et le fils, c’est moi qui ai tué Azor, et, quant au fils de Zelmire,

Tu me crois trop prudent pour lui laisser atteindre L’âge du se connaître et le temps d’être a craindre. Au second acte, Zelmire, abusée par sa fausse modestie, va confier son secret à Anténor, lorsque le soldat thrace l’avertit qu’il est le meurtrier d’Azor, et qu’il en a la preuve écrite de la main de la victime. Polydore étonné s’écrie :

Quels sentiments, ma fille, en cette humble fortune ! O leçon pour les grandstrop vaitieet tropcommune I À ces derniers humains quel roi vient s’abaisser ? Quand ils sont malheureux, daignons-nous y penser ? Nos yeux remarquent-ils leur obscure existence ? Leur îele la prodigue à notre indifférence, t-t, loin de se venger de nos mépris honteux, Ils sont hommes pour nous quand nous souffrons comme eux !

Ils fuiraient bien à Troie, mais le fils de Zelmire est entre les mains d’Autènor, et un terrible combat se livre en sou cœur entre l’amour maternel et l’amour filial. Ses maux

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vont redoubler. Anténor lui reproche d’avoir livré son père ; se justifier, c’est perdre Polydore. La situation se complique encore parle retour d’Uus, à qui Anténor apprend le trépas d’Azor et de Polydore ; saisissant la main de sa femme, Uns jure de venger les victimes et surtout son beau-père,

«.. Vous tenez la main qui l’a livré,

s’écrie Anténor. Ilus repousse Zelmire, qui ne peut se défendre, car, si elle parle, elle causera la mort do son père et de son époux. Elle ne peut que répondre d’une manière ambiguë :

Ce que j’ai fait enfin, je le ferais encore.

Au troisième acte, Ilus a repris son fils et se dispose à partir. Il est seul ; Anténors’avance sur la pointe du pied pour l’assa*.siner, ’ mais Zelmire qui entrait s’élance et lui arraehe le poignard. Uns se retourne au bruit, et, par un trait de génie digne de sa noirceur, Anténor s’écrie :

.., Vous voyez une épouse perfide Qui, sans moi, consommait un nouveau parricide Zelmire s’évanouit, puis, revenant à elle, accuse Anténor, qui ne lui répond que par ces mots accablants :

Ose aussi m’accuser du meurtre de ton père.

L’infortunée laisse échapper quelques mots équivoques en regardant le tombeau où son père est caché, tandis qu’on l’entraîne en prison. Resté seul, Ilus se rappelle ses coups d’œil vers le tombeau, l’ouvre, et Polydore se jette dans ses bras. Un cri s’échappe de la bouche d’Ilus :

Zelmire est innocente !

Je l’ai cru !... Pardonnez...

Furieux, il va combattre Anténor avec d’autant plus d’espoir que le soldit thrace lui remet la preuve écrite de l’assassinat d’Azor par Anténor. Polydore veut aussi prendre part à la lutte ; Uns refuse, malgré son insistance :

Souverain détrôné, je ne suis qu’un soldat... Et dans de tels moments vous voulez que je fuie !

Le quatrième acte nous fait assister à la défaite du bon droit. Zelmire, en prières pour son époux, voit passer un esclave troyen poursuivi par des soldats et qui cherche un refuge dans le tombeau des rois. Les vainqueurs le croient caché sur les vaisseaux d’Ilus, où Zelmire sait que son père doit être en sûreté, et veulent y mettre le feu. Livrerat-elle ce fidèle serviteur de son père ou laissera-t-elle brûler Polydore ? Elle indique la retraite du fugitif. Le Troyen se défend, son casque tombe : c’est Polydore. On les conduit tous deux à Anténor victorieux. Polydore lui parle avec hauteur comme à un sujet rebelle, niais Anténor l’accuse du meurtre d’Azor de complicité avec Zelmire. On les enchaîne.

Au dernier acte, Ilus s’est laissé voler par Rammès l’écrit qui prouve le crime d’Anténor et voit son beau-père et sa femme condamnés à être immolés sur le tombeau des rois. Zelmire indignée lance contre les Lesbiens des imprécations presque aussi énergiques que celles de Camille :

Que vos fils arrachés de leurs berceaux brisés Soient, a vos yeux, mourants sur la pierre écrasés.

Qu’importe ? le moment fatal est arrivé. Rammès armé du glaive vengeur va frapper les coupables ; il le lève et, par un détour subit, renverse Anténor, en s’écriant ; t Meurs, traître ! » Le peuple va le massacrer ; mais. les prêtres lisent l’écrit d’Azor tracé avec son sang ; Rammès prend la parole, raconte le dévouement de Zelmire, et les Lesbiens battant des mains acclament Polydore, Ilus et Zelmire.

Telle est cette tragédie, au sujet de laquelle Voltaire écrivait à l’auteur : à Vous avez le mérite de l’action théâtrale. > Zelmire est en effet une pièce de mouvements et de situations tragiques, fort animée et fort intéressante malgré ses invraisemblances.

Zelmire (Zelmira), opéra-séria italien en deux actes, livret de Tottola, musique de Rossini ; représenté sur le théâtre Sun-Carlo, à Naples, pendant le carnaval de 1822. Le livret est une imitation de la tragédie de Zelmire de de Belloy. Cet opéra a été représenté au Théâtre-Italien de Paris le 14 mars 1826. On y remarque les nouveaux effets d’instrumentation et d’expression dramatique qui caractérisent la seconde manière de Rossini, et la transition des opéras conçus d’après l’ancien goût italien, tels que : Cenerentola et la Cassa ladra, aux magnifiques développements de Sëmiramis. Les morceaux principaux de la partition de Zelmire sont : la cavatine de Polidoro : Ah ! già trascorse il di ; le trio : Souoe conforio ; le duo : Ah chè quel tronc/d accenti ; le quin tetto.-iasorpresa, lo stupore, et le duetto : Perché mi guardi.

ZELOTT1 (Jean-Baptiste), appelé parfois Baiiintu de Vérone, peintre italien, né k Vérone vers 1532, mort vers 1592. Après avoir fréquenté l’atelier de A. Badile, où il se lia d’une vive amitié avec Caiiari, qui devait devenir si célèbre sous le nom de Paul Véronèse, il se rendit à Venise, où il reçut des leçons de Titien. Doué d’un esprit ingénieux, d’une imagination féconde, excellent dessinateur, brillant coloriste, possédant une touche légère et facile, Zelotti exécuta des œuvres fort remarquables qui se distinguent par

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l’originalité de la composition en même temps que par la science de l’exécution. Inférieure Véronèse dans ses peintures à l’huile, il l’emporta souvent sur son illustre ami dans ses peintures à fresque, où il développa au plus haut point ses belles qualités. On trouve un grand nombre de fresques de lui dans des châteaux, des églises de village et dans des couvents. Parmi ses œuvres, nous citerons ses beaux plafonds dans la salle du conseil des Dix et à la bibliothèque Saint-Marc, à Venise ; ses superbes fresques de ia villa de Catajo, où il représenta les h ; uits faits des Obizzi ; :. Conversion de saint Pauiel la Pêche miraculeuse, dans la cathédrale de Vicence, ses tableaux à l’huile les plus estimés ; Jésus remettant les clefs à saint Pierre, a, Saint-Pierre deVioeuee ; le Christ mort soutenu par sa mère, au musée devienne ; la Madone avec sainte Catherine et saint Sébastien, au musée de Berlin,

ZÉLOTYPE adj. (zé-lo-ti-pe), Pal hol. Atteint de zèlotypie : Femme zklotyi’k.

— Substantiv. Sujet atteint de zèlotypie :

Un ZBLOTYPJ2.

ZÈLOTYPIE s. f. (zé-lo-ti-pl — gr. zêlotupia, jalousie ; de zêlos, zèle ; tuplâ, je frappe). Pathol. Jalousie maniaque.

ZÉLOTYPIQOE adj. (zé-lo-ti-pi-ke — r.id. zèlotypie). Pathol. Qui a rapport à la zèlotypie : Fureur zélotypiqoe.

ZELTER (Charles-Frédérie), compositeur allemand, né k Berlin en 1758, mort en 1832. Il était fils d’un maître maçon et, après avoir fait quelques études au gymnase de Joaehimsthal, revint à l’âge de seize ans auprès de son père, qui le destinait au même métier que lui ; niais, à la suite d’une longue maladie dout le jeune Zelter souffrit jusqu’à sa dix-huitième année, une passion extraordinaire pour la musique s’éveilla en lui, et, tout en continuant le jour son travail manuel pour obéir à la volonté de son père, il consacra ses soirées a l’étude du piano et du violon. En 1783, il fut reçu maître m»çon, et il put, dès lors, perfectionner sans obstacle son éducation musicale et apprendre le contrepoint. Fasch, qui fut son maître pour cette partie de l’art, fonda une académie de chaut, dont son élève fut l’un des membres les plus zélés, avant d’en devenir le directeur, à la place de Pasch, qui mourut eu 1800. En 1809, Zelter fut nommé par le roi de Prusse professeur d’harmonie à l’Académie des boaux-arts de Berlin et fonda la même année dans cette ville la première Liedertafel (société chorale, mot à mot table de chant), pour laquelle il écrivit une fouie de compositions aussi originales qu’humoristiques. Cette institution était, en quelque sotie, une rénovation des sociétés des anciens maîtres chanteurs allemands, et elle est k tel point passée dans les mœurs allemandes, qu’il n’est pas aujourd’hui de l’autre côté du Rhin de bourgade qui ne possède sa Liedertafel. Les musicographes allemands parlent avec éloge des œuvres de Zelter, mais elles ne sont guère connues à l’étranger. Celles que l’on estime le plus sont ses moiets et surtout ses chansons, dont la naïveté et le ton populaire sont les qualités principales. Il forma k Berlin un grand nombre d’excellents élèves, dont le plus célèbre fut Mendelssohn-Bartholdy. Après sa mort, on publia sa Correspondance avec Gœthe (Berlin, 1833-1834, 6 vol.), qui renferme des documents intéressants à la fois pour son histoire et pour celle du grand poète, dont il fut jusqu’à la fin l’intime ami,

ZELTNER (Georges-Gustave), théologien et philologue allemand, né près de Nuremberg en 1072, mort en 1738. Lorsqu’il eut pris le diplôme de maître es arts à l’université d’Iéua (1603), il compléta son instruction dans les principales universités de l’Allemagne, puis entra dans les ordres et devint successivement inspecteur à l’Académie d’Altdorf (1695), professeur de métaphysique à Nuremberg (1698) et professeur du théologie et de langues orientales k Altdorf (1706-1730). Après être resté vingt-quatre ans dans cette ville, il se retira près de Nuremberg, à Poppenreuth, où il mourut. Zeltner n a pas laissé moins de soixante-dix ouvrages et dissertations. Nous nous bornerons à citer les plus importants : De novis Bibliorum versionibus germanicis non temere vulgandis (Altdorf, 1707) ; De piorum desideriorum scriptoribus (Nuremberg, 1707, in-4o) ; De feminis ex hebrxa gente eruditis(hAuori, 1708, in-4o) ; Sciagrauhia historùe philosophas (Nuremberg, 1710, in-fol. J ; De initiis buptismi iiiitiationis Judsorum (Nuremberg, 1711, in-4<>) ; Historia ecclesiiB Noribergensis (Nuremberg, 1715-1719, in-4") ; Sttmma théologie dogmaticx (Nuremberg, 1722) ; tireviarium coutroversiarum cum enthusiastis et fanaticis habitarum (Leipzig, 1724, m-8°) ; De choreis veterum Hebrmorum (Altdorf, 1726) ; Des anciennes et très-rares Bibles allemandes (Altdorf, 1734) ; Breviarhim. coutroversiarum cum Ecclesia gr&cu accum ruthenica ayitatarum (Nuremberg, 1737) ; Thésaurus bibliothecatis (Nuremberg, 1738, 2 voi. in-8<>) ; Deux cents oraisons funèbres (Altdorf, 1747) ; Enneas qussstionum philotugicarum (Altdorf, 1747), etc. Citons encore : Vits theologorum al/durftiiorum (1722, iu-40), recueil biographique très-estime ; Historia crypto sociauis/ni attdorfinx guondam aca.demix infesti arcana (Leipzig, 1729, 2 vol. in-4o), ouvrage

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très-curieux, maïs plein de digressions inutiles. Tons les écrits que nous venons de citer sont remplis d’érudition et de recherches. ZELTNER (Jeun-Conrad), érudit allemand, frère du précédent, né il Nuremberg en 1687, mort en 1720. Il étudia la théologie à Altdori et à Wittemberg (nll), se rendit ensuite à Berlin et en Saxe, entra à son retour dans les ordres, puisdevint pasteur à Alteiiheim(1715) et vicaire à Altdorf, où il mourut. On a de lui : Correctorum in typngraphiis eruditorum Cfln(i !W<B.(Nurembeig, 1716, iii-S°), ouvrage réimprimé sous le titre de Theairum virorum eruditorum qui typographiis opérant prxstiterunt (Nuremberg, 1720, in-8o). On y trouve une dissertation sur les origines de l’imprimerie et les vies des plus célèbres correcteurs par ordre alphabétique. Zeltner a laissé, en outre, quelques ouvrages manuscrits.

ZÉLOS s. m. (zé-luss — du lat. selus, gr. zelus, émulation). Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des réduviens, type du groupe des zelites, comprenant un assez grand nombre dVspèees, répandues surtout dans les pays chauds, et dont quelques-unes habitent 1 Europe : Les ZÉLOS sont de bons coureurs, ainsi que l’indique ta disposition de leurs pattes. (E. Desmarest.)

ZEMAttGLA, déesse adorée par les Slaves. Elle avait une respiration de glace, dus habits de gelée, un manteau de neige et une couronne de giboulées.

ZEMBILDJI s. m. (zèmm-bil-dji). Hist. ottom. Bas officier dos janissaires.

ZEMBLB (NOUVELLE-), en russe NovaiaZeuitin, c’est-à-dire Terre-Neuve, groupe de deux îles de lu Russie d’Europe, faisant partie du gouvernement d’Arkhangel et situées dans l’ucéau Glacial arctique, au N. du gouvernement d’Arkhangel, dout elles sont séparées par le détroit de Kara et l’île de Vaigatsch, par G8U 50’ et 76° de latit. boréale, 500 et 68° de longit. orientale. Ces deux lies, séparées par le détroit de Matotehkme, s’étendent du S.-O. au N.-E. sur une longueur de 700 kilom., avec une largeur variable do 100 à 250 kilom. Superricie évaluée à 215,500 kilom. carrés. Ces îles présentent plusieurs caps, dout les plus importants sont : le cap Nassau dans la partie la plus septentrionale, le cap Vliessiiiger au N.-E, le cap Sukoï et le cap Menschikoffsur le détroit de iiara. La seule de ces lies dont l’exploration ait pu se faire d’une manière h peu près complète est celle du Sud ; elle a des côtes très-découpées, et on la désigne quelquefois sous le nom de terre de ltouzuff. Au midi de cette région, les côtes sont plates et peu élevées ; à l’O., elles sont couvertes de humeurs, dont quelques-unes sout formées par des roches qui s’élèvent à pic ; on y remarque la baie de Iiarelskaia, mais ou n’y trouve aucun bon mouillage. Le territoire est arrosé par une quinzaine de rivières qui se jettent dans la mer de Kara, mais dout aucune ne peut être considérée coiiMie un fleuve important. On y trouve aussi un assez grand nombre de lacs, parmi lesquels nuus citerons ceux de Bntoskoe, de Uousiuoe et de Nehkvatov. Les montagnes de la Nouvelle-Zemble ne sont pas très-élevées ; on en trouve queiques-uues qui ont 1,000 mètres d’altitude, et ia plus hauto de toutes, qui n’est qu un rocher abrupt, mesure 1,330 mètres. La est aussi le volcan le plus septentiiunal de l’Europe, celui de Sarytuhef. Ces montagnes ne laissent entre elles et lu mer que trois grands espaces ; ce sunt : la prairie de Walkov-Ostrov, de 80 kilom. de longueur, qui oïl’re un terrain tendre, recouvert d’herbe et parsemé de lacs d’eau douce j Gousinaïa- Zemlia (terre aux oies), qui u 120 kilom. de longueur et que l’on croit riche en houille et en naphte ; entiu une plage basse et terreuse de 16 kilom., entre la baie de Gribuvuïu et le canal de Mulotchkine. Le froid est excessif dans la Nouvelle-Zemble, nrincipaleincut quand le vent

du nord souffle. Les vents n’oueat et du sud umèuent la neige et la pluie. Même dans les parties les plus méridionales, on cesse de vuir le soleil a partir du 8 novembre, et on ne le revoit que vers la fin de janvier. Au nord, les nuits sont beaucoup plus longues, les habitants restant trois mois et demi sans voir l’astre du jour ; mais sa lumière est souvent remplacée pur celle que produisent les aurores boréales. Eu généra., ia neige tombe au mois de septomuro et dure jusqu’à la lJeiilecôte, l’été se fait alors sentir ; pendant celle courte saison, les orages et les pluies sont rares, mais il y a des rosées assez fortes pour rafraîchir le peu de plantes de cette contrée, qui offre à peine quelques traces de végétation dans les parties méridionales et occidentales ; on voit pousser ça et là des saules nains, des arbustes qui donnent des fleurs, mais sans feuilles ; des herbes chélives et rares, des mousses, des lichens ; la flore de lu Nouvelle-Zemble est si pauvre qu’elle mérite à

peine u être mentionnée. Les renues, les renards polaires, les ours blancs, les hermines y abondent ; les eôles fuurtuilleul de cachalots, de phoques de toute espèce, de dauphins, de marsouins, de requins, de iuînemius ; les oiseaux aquuliques n’y sont pa3 rares. Il n’y a pas d’habitunts h demeura lixe dans la Nouvelle-Zemble j le pays est