Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 4, Vl-Zz.djvu/329

Cette page n’a pas encore été corrigée

1

ZEBU

d’animaux dont la capture soit aussi difficile, ce qui fait que ces animaux sont toujours rares et chers.

I.e zèbre est néanmoins recherché dans certains pays, parce qu’il est peut-être, suivant l’expression de Buifon, le mieux fait et le plus élégamment vêtu de tous les quadrupèdes ; il réunit lu grâce du cheval et la légèreté du cerf. Il ^apprivoise très-difticilement, à moins qu’on ne l’ait pris jeune. « Les Hollandais, dit V. de Bomare, ont employé tous leurs soins pour dompter ces animaux sauvages et farouches et pour les rendre domestiques, sans avoir jusqu’ici pleinement réussi. On était parvenu à monter celui qui était à Versailles, mais il fallait prendre bien des précautions. Il avait la bouche très-dure ; pour peu qu’on lui touchât les oreilles, il ruait ; il était lêtu comme un mulet et rétif comme un cheval vicieux. Tel était aussi le zèbre que nous avons vu à Londres et qui appartenait à la reine. Il y a cependant toute apparence que si l’on accoutumait le zèbre dès le premier âge à la domesticité et à l’obéissance, il deviendrait aussi doux que le chevaï et l’âne et pourrait les remplacer tous deux. » D’après Correa de Serra, la reine Charlotte de Portugal possédait, en 1802, un équipage de huit zèbres, qui lui venaient du Cap de Bonne-Espérance ; ces animaux étaient parfaitement domptés et doux comme des agneaux ; la reine se rendait, avec cet équipage, jusqu’à ses résidences, situées a cinq ou six lieues de Lisbonne.

On a essayé de croiser le zèbre avec les autres espèces du genre cheval ; mais les premières tentatives ont été sans succès. Eu 1761, ou présenta au zèbre de la ménagerie de Versailles des ânesses en chaleur, mais elles ne parurent lui causer aucune émotion ; il jouait avec elles et les montait, mais sans érection ni hennissement ; néanmoins ce sujet, âgé de quatre ans, était fort vif et très-léger a tout autre exercice. Un fait très-singulier, s’il était véridique, est rapporté ainsi qu’il suit pur Allamand : «Milord Clive, en revenant de l’Inde, avait amené avec lui une femelle zèbre dont on lui avait fuit présent au Cap de Bonne-Espérance. Après l’avoir gardée quelque temps dans son parc en Angleterre, il lui donna un âne pour essayer s’il n’y aurait point d’accouplement entre ces animaux ; mais cette femelle zèbre ne voulut point s’en laisser approcher. Milord s’avisa de faire peindre cet âne comme un ièbre ; la femelle, dit-il, en fut la dupe ; l’accouplement se lit, et il en est né un poulain semblable à la mère. > Au Muséum de Paris, on a obtenu un pareil inélis, qui a vécu pendant quelque temps. Il était gris, avec des bandes noires transversales bien marquées sur la face externe des membres, et d’autres très-étroites et presque effacées sur la tête et sur les flancs. Il avait sur chacune des épaules une raie noire aussi appareute que celles de l’âne.

ZÉBRÉ, ÉE (zé-bré) part, passé du v. Zébrer, Marqué de lignes sinueuses et parallèles, comme la robe du zèbre : Sous-un ciel bleu, zébré de jaune, blanchit, au milieu de l’azur foncé de lit mer, un terrain nu, ravagé, *onché de morts. {Th. Gaut.)

ZÉBRER v. a. ou tr. (zé-bré— rad. zèbre). Marquer de lignes sinueuses et parallèles, comme celles qui ornent la robe du zèbre : Des votées de Lois vert ou sec pleuvent dans l’ombre sur te caïd et lui zèbrent sauvagement les côtes. (Th. Gaut.) Les éclairs zébraient de leurs sillons de feu les vapeurs noires du firmament. (E. Gonzales.)

ZÉBRONIE s. f. (zé-bro-nl — rad. zèbre), Eiitom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des pyralides.

ZÉBRURE s. f. (zé-bru-re — rad, zébrer). Disposition de lignes sinueuses et parallèles : On voit, sur les robes félines, la zébrure du tigre faire place aux oceltations dujuyuar. (Toussenel.)

ZÉBU s. m. (zé-bu). Mamm. Espèce de bœuf sauvage, qui habile le nord de l’Afrique : Le zébu ne peut être regardé que comme une variété de l’aurochs, qui est te taureau sauvage. (Bulf.) Un ferre et on harnache les zébus comme nos chevaux. (Cuv.)

— Encycl. Zool, Le zébu (bos indiens de Linné) ressemble à notre bœuf ordinaire, au point que plusieurs auteurs l’ont regardé connue appartenant ù la même espèce. Il en diffère neamnuins par sa taille, généralement plus petite, et surtout par une ou deux bosses graisseuses placées sur le garrot. Il a les cornes noires, courbées en rond et comme façonnées ; le poil très-doux, irès-beau, gris en dessus et blanchâtre en dessous ; les jambes courtes, les sabots noirs et bien fendus, la queue terminée par une touffe de poils noirs. Cette espèce présente du reste plusieurs variétés ; la plus remarquable est le lébu de Madagascar, qui approche de la taille de notre bœuf et lui ressemble aussi par ses cornes, mais qui s’en distingue par sa loupe graisseuse, unique et de grosseur moyenne, et par la saeur musquée de sa chair. Les autres zébus sont à peine de la taille d’un cochon ; ils ont une ou deux bosses, mais souvent pas de cornes. Leur pelage varie d’ailleurs comme celui de nos bœufs domestiques.

Le zébu habile les régions chaudes de l’Asie et de l’Afrique. Mais nulle part encore

XV.

ZEBU

on n’a retrouvé son type sauvage. Toutefois, les traditions historiques et les analogies zoologiques s’accordent pour lui faire attribuer une origine indienne. Domestiqué dès la plus haute antiquité, il s’est répandu de l’Inde sur toutes les régions chaudes de l’ancien continent. C’est à tort que Buifon le regardait comme provenant de l’aurochs.

Le zébu a été connu des anciens, et la grande race est mentionnée dans Elien. Son caractère est doux et même caressant ; aussi a-t-il été facilement et de bonne heure domestiqué dans les pays qu’il habite. «Dans certaines parties du continent indien, dit M. Vavasseur, ce sont presque les seules bêtes de trait. Ces animaux, dont l’allure égale presque celle des chevaux et leur permet de parcourir rapidement de longues routes, servent aussi de monture. Pour cela on les ferre, on les harnache comme on fait des chevaux, et on les guide, au lieu de mors, au moyen d’une corde qu’on leur passe dans la cloison des narines, percée à cet effet dans la jeunesse de l’animal. » La race naine no sert guère que comme objet de curiosité ou pour traîner de petits chariots proportionnés à sa taille.

La chair du zébu est généralement regardée, comme inférieure en qualité à celle de nos bœufs domestiques. En revanche, son" cuir est très-estimé ; les naturels de certains pays en font des boucliers, qui passent pour être à l’épreuve des flèches. Le zébu s’est fréquemment reproduit dans les parcs de France et d’Angleterre ; il se croise très-bien avec nos races de bœufs, et ses bosses graisseusesdisparaissent complètement après quelques générations.

— Coût, relig. Le zébu ou bœuf de l’Inde est l’objet de la vénération publique depuis le cap Comorin jusqu’au pied de l’Himalaya. Les indiens, en effet, admettent, d’après leurs Védas, que Siva fut jadis transformé en veau par la chasie Anoussayi, lorsqu’il voulut triompher de sa virginité. Effrayée de la punition qu’elle venait d’infliger, la vierge prit soin d’élever ce veau, qui cachait un dieu, et finit par rendre à Siva sa première forme. Voilà pourquoi le bœuf est consacré à Siva, On inarque au moyen d’un fer rouge appliqué sur la cuisse droite l’a-Bimal consacré, qui se promène dès lors au milieu des bazars en pleine liberté. Il peut manger impunément les graines qui Sont exposées à la porte des boutiques. Enfin, quund il vient à mourir, on l’enterre avec pompe. Il existe même k Bombay un hôpital spécial pour les animaux sacrés et où la place d’honneur est réservée au zébu. Bien imprudent serait l’Européen qui ne respecterait pas l’animal consacré par la superstition populaire, à Bénarès surtout, qui est la capitale religieuse des Indoua, comme Delhi esi celle des musulmans de l’Inde et Amretseir celle des Sikhs. Un Anglais qui tuerait un bœuf serait exposé aux plus mauvais traitements et souvent même à la mort, malgré son titre essentiellement respectable et redouté de Feriugki (Européen).

ZÉBU on CÉBU, lie de l’Océanie, dans laMalaisie, faisant partie de l’archipel des Philippines ei du groupe des Bissayas, au N. de Miudanao, à l’E. de Négros et à l’O. de Leyte, compris entre 90 25’-lio de latit. N. et entre 120° 3S’-121« 12’ de longit. E. Sa plus grande longueur duN.-E. au iS.-E, deputs la pointe de Tauon jusqu’à celle de Bulalagui, est de 216 kilom. ; sa plus grande largeur est de 59 kilom. ; elle a un périmètre de 481 kilom. et une superficie de 7,700 kilom. carrés ; c’est la plus grande des lies que comprend lu province de Zébu ; 200,000 hab. Chef-lieu, Zébu, Le climat de cette île est extrêmement chaud, un peu rafraîchi par les brises maritimes et par les forêts qui couvrent l’intérieur. Le sol est bas sur les côtes, s’élevant à l’intérieur vers le centre, en une chaîne de montagnes qui traversent l’Ile du N. au S. et qui fournissent de beaux bois de construction et d’ébénisterie. Les flancs de ces montagnes sont peuplés de tribus indépendantes. Le sol, insuffisamment arrosé, est moins fertile que celui des autres des de l’archipel. Il produit cependant du riz, du cacao, le meilleur des Philippines, du sucre, du coton et du tabac ; ses forêts, d’une hauteur prodigieuse, renferment un arbre dont le bois dur, incorruptible, mais difficile à travailler, peut prendre le plus beau poli. On y trouve aussi beaucoup de palmiers et on y récolte des résines et des baumes, du miel et de la cire en grande quantité. L’Ile de Zébu, découverte par Magellan en 1521, est la première dont les Espagnols se soient rendus maîtres dans l’archipel des Philippines. Toutefois, ils ne la conquirent qu’après de longs efforts, et ils eurent à lutter, non-seulement contre l’énergie des indigènes, mais aussi contre la résistance des Chinois établis dans l’Ile depuis plusieurs années. L’histoire de cette île offre le fait remarquable de la mort de Magellan, qui y fui tué dans une expédition entreprise par les naturels de l’Ile contre ceux de Mactan.

ZÉBU (province dis), dans la capitainerie générale des. Philippines, Cette province, bornée k l’E. par l’île et la province de Leyte, à l’O. par celle de Négros, au S. par l’Ile de Mindanao et au N. par celle de Masbate, comprend les Iles de Zébu, Bohol, Camotes, Mactan, Bantayan, Muio, Davis et Panglao.

ZECH

On y exploite quelques mines d’or et de charbciii, et le commerce, qui a surtout pour objet l’exportation de l’huile de coco, du tabac, du café et des nids d’hirondelle, se fait par les ports de Zébu, de Baiaguete et d’Argao, La province, qui forme un diocèse suffragant de l’archevêché de Manille, est placée sous l’autorité civile et militaire d’un alcade mayor, qui réside à Zébu.

ZÉBU, chef-lieu de l’Ile et de la province de son nom, à 612 kilom. S.-E. de Manille, bâtie au bord de la mer, sur la côte 0. de 111e de son nom, en face de Mactan, dans un site délicieux. Elle fait un commerce très-actif avec Manille et avec les autres des du groupe des Bissayas. L’industrie de ses habitants, au nombre de 8,000, est l’agriculture, la pêche, la fabrication du sucre, le tissage du coton, de la laine et de la soie. Les principaux monuments de Zébu sont le palais de l’alcade, le palais épiscopal et le couvent de Saint-Augustin. Cette ville fut bâtie en 1571, un demi-siècle après la découverte de l’Ile par Magellan.

ZECCADOHO (François), prélat et écrivain italien, né à Gubbio en 1660, mort en 1703. Sa réputation comme prédicateur le fit appeler à Rome, où il devint camérier d’honneur du pape Innocent XII. Il mourut assassiné par un de ses domestiques. Outre des pièces de vers insérées dans divers recueils, on a de lui : Problemata arithmetica (Rome, 1877, in-4o) ; Pro eliyendo pontifice oratio (Rome, 1700, in-4o) ; Oratio in funere Caroli II, UispanitB régis (Rome, 1700) et divers ouvrages manuscrits.

ZECC11I (Jean), en latin Zeechiua, célèbre médecin italien, né à Bologne en 1533, mort à Rome en 1601. Depuis vingt ans, il enseignait la médecine avec un grand succès dans sa ville natale, lorsque le cardinal Peretti l’emmena à Rome en 1580, pour occuper une chaire au collège de la Sapience. De retour à Bologne en 1586, il y reprit son enseignement avec des appointements plus considérables que par le passé ; mais, deux ans plus tard, il fut rappelé à Rome, où il reçut, avec des lettres de citoyen, le titre de premier médecin de l’État pontifical, puis, en 1590, celui de médecin des conclaves. Ce professeur éminent jouit de la faveur de plusieurs pontifes et dut à sa grande réputation d’être consulté de tous les points de l’Italie dès qu’il se présentait un cas embarrassant. Ses principaux ouvrages sont : De aquarum porrectanarum usu atque prsestantia {Bologne, 1576, in-4o) ; Inprimam Hippocratis aphorismorum seetiotiern lecliones (Bologne, 1586, in-4o) ; De ratione curandi febres (Rame, 1596, in-4o) ; Consultulioiies médicinales (Rome, 1599, in-*o) ; De puerorum manda valetudine (Wissembourg, 1604) ; De urinis brevis et pulcherrima méthodus (Bologne, 1613, iu-40). — Son neveu, Hercule Zkcchi, professeur de médecine k Bologne, mort en

1622, publia les ouvrages laissés manuscrits par son oncle et montra du talent pour la poésie.

ZECCHI (Lelio), théologien et jurisconsulte italien, né à Bidiccioli (Brescian), mort dans la même ville vers 1610. Après avoir étudié les belles-lettres, la philosophie, la jurisprudence, la théologie, il entra dans les ordres, devint chanoine pénitencier, partagea son temps entre l’exercice de ses devoirs et la rédaction de noinbrmix ouvrages et acquit beaucoup de réputation. Nous citerons, parmi ses écrits : De republica ecclesiastica (Vérone, 1599, in-4o) ; Politica sive de principe (Vérone, 1600) ; De indulgentiis et jubileo (Cologne, 1601J ; De be/ieficiis et pemionibus ecclesiaslicis (Vérone, 1601, in-4o).

ZECCH1NI (Pétrone), médecin italien, né k Bologne en 1739, mort en 1793. Après avoir pris le diplôme de docteur, il professa l’anatomie dans sa ville natale (1770) et la médecine à l’Académie de Ferrare. Ce savant adopta et préconisa dans ses écrits les doctrines de Boerhaave et celles de Gorter. Ses principaux ouvrages sont ; Délia dietetica délie donne (Bologne, 1771) ; De Gorteriana corporum vitalitate (Bologne, 1772) ; Atkleta medicus (Ferrare, 1777 j ; De Gorteriana vitalitate miseriis homiuum reluctunte (Ferrare, 1778), etc.

ZECCIIIUS, médecin italien. V. ZliCCHi.

ZECH (Bernard de), homme d’État allemand, né à Weimar en 1649, mort à Dresde en 1720. D’abord secrétaire du gouvernement à Gotha (1676), il devint ensuite secrétaire intime à "Wéimar, conseiller d’État, puis suivit en Pologne l’électeur Frédéric-Auguste, qui venait d’être élu roi de ce pays, y remplit les mêmes fonctions et reçut de l’empereur Charles VI des lettres de noblesse. Outre plusieurs ouvrages manuscrits, on a de lui : Evolutio insignium Saxonicorum juxta artis heraldicm principia ; Thé&lre des princes actuellement régnants (4 vol. in-8oJ, etc. — Son fiis, le comie Bernard ds Zech, né en 1680, mort à Dresde en 1748, voyagea à l’étranger, puis devint successivement secrétaire d’ambassade (1711), conseiller aulique, référendaire du conseil secret, vicaire pendant l’absence de l’électeur. Il a laissé : Du gouvernement impérial en Allemagne, tel qu’il est d’après les conventions faites lors de l’élection de S. M, Charles 'VI (Leipzig, 1713, in-4").

ZEDL

1465

ZECH (François-Xavier), snvnnt canoniste allemand, né à Ellingen (Franconio) on 1692, mort à Munich en 1772. Après avoir pris le grade de docteur es lettres, en philosophie et en théologie, il succéda a son maître Piehler- connue professeur à Ingolstadt, prit une grande part aux discussions théologiques de son temps et acquit la réputation du premier canoniste de l’Allemagne. Nous citerons, parmi ses ouvrages : lityor modératus doclrinse ponlificise circit usuras (Ingolstadt, 1747, in-4"), sur l’usure ; Pra- co//»i(aj’iirâcaiio/n’a(Ingolstadt, 1749, in-8o) ; Hierarchia ecclesiastica ad Oermaniie catholica principia et usurn doclinata (Ingolstadt, 1750, in-8o) ; De jure rerum ecclcsiasticarum (Ingolstadt, 1758-1762, 2 v<d. in-S») ; De judicUx ecclesiaslicis (Ingolstadt, 1765-17C6, 2 vol. in-8o). Ces quatre derniers ouvrages forment un courscomplet.de droit canonique.

ZECHSTEIN s. m. (zèch-stain). Miner-Calcaire lin, compacte, gris de fumée.

— Encycl. Le zeckstein, appelé aussi calcaire alpin ou magnésien, forme un étage ajouté au trias par la plupart des géologues et vient s’intercaler entre les grès rouges proprement dits et les grès bigarrés ou vosgiens. Peu développé en France, beaucoup plus important en Angleterre et surtout en Allemagne, il a été signalé aussi au Connecticut et dans la Colombie (États-Unis). Ses couches, généralement très-pou inclinées, atteignent une épaisseur de 100 à 150 mètres ; elles forment des assises distinctes, dont le nombre varie, suivantles localités, de quatre à six. En France, on l’a observé dans le Calvados, à Antun (Saône-et-Loire), dans le Lot et dans l’Aveyrun, etc. lise compose, dans ses parties inférieures, de schistes marno-bitumineux, en partie cuivreux, et d’un calcaire compacte, un peu terreux, gris, plus ou moins feuilleté, quelquefois cellulaire et bréchiforme ; on y trouve aussi des bancs silicifiés ou une espèce de meulière calcédouieuse et à tubulures, ainsi que des nids d’aphrite, de houille et de quartz.

En Angleterre, le zechstein présente un calcaire magnésien, compacte ou cellulaire, quelquefois globulaire ou boiryoîde, d’auires fois grenu, ou bien encore schistoïde et presque flexible, souvent coquillier ; des schistes marneux ; des marnes argileuses, bigarrées et schisiouses, contenant des veines et des amas de gypse et, plus rarement, des nids de fer hématite et d’aragonite, ainsi que de petits filons de barytiue. En Allemagne, ou trouve, de bas en haut, des schistes cuivreux^ des talcschistes et des marnes schisteuses, un calcaire maguésilère, compacte, cellulaire, schistoïde ou marneux ; des calcaires magnésifères gris, d’autres marneux ; des calcaires bitumineux, d’abord friables, puis compactes et fétides, accompagnés et mélarigés d’argile, de gypse et quelquefois de sel gemme ; enfin, une marne bleuâtre ou grisâtre, passant à l’argile. Les autres roches bu minéraux subordonnés sont le gypse, en amas souvent considérables et creusés de vastes cavernes, la Humilité, la sidérose, le silex corné, la barytiue, etc.

Le zechstein présente un assez grand nombre de fossiles caractéristiques, disséminés surtout dans ses couches schisteuses et appartenant aux groupes suivants. Jieptiles : inonitor, prolosaure. Poissons : palêonisque, paléothrisse, platysome, pygoptère. Crustacés : idotée, tiilobite. Mollusques : producius, spirifére, tèrebratule. Zoophytes ; gorgone. Végétaux : fucoïdes. Les rouhes pluioniques qui ont plus ou inoins pénétré les couches du zechstein sont surtout le basalte, la diorite, l’eurite, le porphyre, letrapp, etc. Les éruptions de ces matières ont produit divers dérangements duus la siratilication de tous les dépôts qui composent cette formation. Aussi remarque-t-ou souvem des couches contournées d’une manière extraordinaire ou plissêes en zigzag. L’aspect des montagnes surtout se distingue par les formes les plus variées. «Elles sont, dit J. Huot, escarpées et rocailleuses ; la roideur de leur masse, leurs pentes arides et nues, les rochers inaccessibles qui, semblables à des remparts en ruine et à des tours gigantesques, s’élèvent sur leurs sommets ou paraissent prêts k rouler sur l’explorateur qui les gravit, les font facilement reconnaître. >

Parmi les matières utiles que renferme le zechsteat, nous citerons : le calcaire magnésien, employé en moellons pour la bâtisse et servant aussi k fabriquer de la chaux ; la limonile, le cuivre pyriteux, le cuivre carbonate, la galène, l’argent ; enfin, le gypse, le mica, l’uragonite, la barytine, etc. Au point de vue agricole, cette formation n’est pas non plus sans intérêt ; ses couches marneuses, le plus souvent imperméables, renferment des sources ; aussi le sol qui recouvre le zechstein est-il doué d’un certain degré de fertilité.

ZÉDARON s. m. (zé-da-ron). Astron, Étoile de seconde grandeur, qui fait partie de la constellation de Cassiopèe.

ZÈDE s, m. (zè-de). Grarani, Ancien nom du s, aujourd’hui appelé se.

ZEDLCa (Jean-Henri), libraire.et éditeur allemand, né à Breslau en 1706, mort vers 1760. U fut successivement libraire à Freiberg et à Leipzig ce obtint du roi de Prusse le titre da conseiller de commerce. Il a

184