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trice Éléonore, l’ayant appelé à Vienne, la combla de faveurs et lui donna le titre de son

Ïirédicateur. Néanmoins, Zapata revint en Haie, se fit entendre à Rome et dans les principales villes de la Péninsule, devint chanoine de Saint-Laurent à Florence et se fixa dans cette ville, où le grand-duc Ferdinand II le nomma son prédicateur et son théologien. Outre des Panégyriques, on a de lui un recueil de Sermons (Venise, 1691, in-4o), qui attestent la vivacité de son imagination et de son esprit.

ZAPATA (Antoine ou Lupian), historien espagnol, né à Segorbe, royaume de Valence. II vivait au xviie siècle, entra dans les ordres, passa plusieurs années à compulser les archives d’un couvent de bénédictins et devint historiographe du roi d’Espagne. Outre de nombreux ouvrages manuscrits, on a de lui : Epitome de la vida y muerte de la reyna doUa Bererwvela primogenita del rey don Alonso de Castitla acclamado el Noble (Madrid, 1665, in-8<>), livre qui atteste de l’érudition et de la critique.

ZAPATÉADO s. m. (za-pa-té-a-do — mot espagnol ; de zapata, soulier). Chorégr. Danse espagnole, analogue à la sabotière, et qui s’exécute sur un air k 3/8 : Il semble entendre claquer les castagnettes et gronder les tambours de Basque en regardant ces belles filles qui marquent de leur petit talon de satin le rhythme du zapatbado. (Th. Gaut.)

ZAPATÉRO s. m. (za-pa-té-ro). Bot. Nom que les colons, dans la Guyane espagnole, aux environs d’Angostura, donnent au courbaril fleuri. || On l’appelle aussi mazarkna.

ZAPF (Nicolas), théologien protestant allemand, né à Milwitz, bailliage de Zell, en 1600, mort en 1672. Son précoce savoir lui valut d’être nommé, tout jeune encore, surintendant provisoire de diverses Églises protestantes de Wittemberg (1624), puis dWe

appelé à professer la théologie k Erfurt (1633), où il se fit recevoir docteur l’année suivante. En 1637, Zapf devint professeur d’hébreu, puis fut appelé à la cour de Weiïnar (1642) et fut successivement nommé conseiller ecclésiastique, prédicateur aulique, surintendant, assesseur au consistoire général et pasteur des églises de Saint-Pierre et de Saint-Paul. Ce théologien avait acquis une grande réputation de sagesse et d’érudition, qui le fit à maintes reprises consulter pour des affaires politiques et ecclésiastiques. On a de lui un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous nous bornerons à citer : Catena aurea ariiculorum fidei ; Compendium locorum theologicorum ; Philosophia wiiversa ; l’heoremata quxdam e praetica philosophie excerpta, etc. — Un philosophe allemand du même nom, Godefroi Zapf, ne à Erfurt en 1635, mort en 1664, professa la philosophie k léna et laissa de nombreux écrits, dont les plus remarquables sont : Aristoteles ad Cornsti appendicem rescribens.

ZAPF (Georges-Guillaume), érudit allemand, né à Nordlingen eu 1747, mort en îsio. 11 devint conseiller du prince de Hohenlolie"Waldbourg, puis de l’électeur de Mayeuceet

se retira ensuite des affaires publiques pour s’adonner entièrement à son goût pour l’érudition. Après avoir visité les archives et les bibliothèques de la Souabe, de la Bavière, de la Suisse pour y faire des recherches historiques et littéraires, il se retira dans une maison de campagne, près d’Augsbourg, et se servit des iinmeuses matériaux qu’il avait réunis pour écrire un grand nombre d’ouvrages intéressants en allemand et en latin. . Nous nous bornerons à citer les principaux : De studio antiquitatum in historia asque ac jurisprudentia utili et necessario (Augsbourg, 1774, in-8o) ; Caialogus librorum rarissimorum ab artis typographies inventoriais excusorum (Pappenheim, 1776, in-8o) ; Bibliographie magique (Augsbourg, 1776, S°) ; Annales typographies Augustans (Augsbourg, 1778, in-4») ; Recherches sur l’histoire de la maison deÙohenlohe (Augsbourg, 1779, in-8o) ; Sur l’objet de mes voyages littéraires dans les couvents de la Souabe et de la Suisse (Augsbourg, 1781,2 vol. in-8») ; Littérature de t ancienne et nouvelle histoire (Lemgo, 1781, in-8«) ; Voyage littéraire en Bavière, en Franconie, en Souabe, en Suisse pendant les années 1780-1782 (Augsbourg, 1783, in-8") ; Monumenta anecdota historiam Germaiiiœ illustrantia (Augsbourg, 1785, in-4<>) ; Voyage dans quelques couvents de la Souabe (Eriangen, 1786, in-4o) ; Curiosités de ta bibliothèque de Zapf (Augsbourg, 1787, 2 vol. in-8») ; Histoire de l’imprimerie à Augsbourg (Augsbourg, 1788-1791, 2 vol. in-8") ; Histoire des commencements de l’imprimerie à Aluyeitce jusqu’en 1499 (Ulm, 1790, in-8t>) ; Histoire de ■ l’imprimerie en Souabe depuis l’origine jusqu’en 1500 (Ulm, 1791, in-S°) j Bibliographie I augsbourgeoise (Ulm, 1795, 2 vol. iu-8°) ; De ’• quelques raretés typographiques (Nuremberg, i 1803, in-4o) ; Vies des plus célèbres savants et ! artistes de tous les temps (Augsbourg, 1806, I in-4»), etc. ï

ZAPHAR s. m. (za-far). Ornith. Espèce de faucon.

zaphara s. m. (za-fa-ra). Miner. Variété d’oxyde de cobalt impur.

ZAP111 DIARBEKIU, pseudonyme deTimotbée Cumouc, cvêque de Mardic. Il vivait au xvue siècle. Un a de lui, sous le titre de :

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Zaphi Diarbechirensis theatrum arahico-latitium (Padoue, 1690), un recueil de poésies arabes sur des sujets pieux et moraux, avec une traduction latine. D’après Silvestre de Sacy, Timothée Carnouc est le même personnage que Timothée Agnelli, auteur des Proverbii utili e virtuosi in liugua araba (Padoue, 1688) et traducteur d’un abrégé de la morale chrétienne en arabe, qui a paru sous le titre de : BrèveCompendio délia professione christiana (Padoue, 1688).

ZAPHNE s. m. (za-fne). Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des muscides,

ZAPHRENTIS s. m. (za-frain-tiss). Zooph. Section des turbinolies, genre de polypiers.

ZAPOLY ou ZAPOLVA (Étienne dis), noble hongrois, un des lieutenants de Matthias Corvin, mort en 1499. Il avait été commandant supérieur de la haute Hongrie et avait succédé k son frère comme palatin lorsqu’il se prononça en faveur de Matthias Corvin, dont il fut un des plus braves lieutenants. Il parvint à chasser le fils de Casimir IV, roi de Pologne, qui voulait s’emparer du trône de Hongrie, combattit les Turcs qui avaient envahi son pays (1479-1485), remporta sur eux plusieurs victoires, puis contribua puissamment à la conquête de l’Autriche, dont il fut alors nommé gouverneur (1483). Après la mort de Corvin (1490), Zapoiy, de concert avec deux autres magnats, offrit la couronne hongroise à Wladislas Jagellon, à l’exclusion de Jean Corvin et de la reine Béatrix. Devenu un des plus puissants seigneurs de son pays, il déployait une magnificence toute royale et exerçait une influence considérable dans les diètes, où il se prononça à maintes reprises avec une grande énergie contre les ministres de Wladislas et la faiblesse de son gouvernement. I) se disposait k repousser une invasion des Turcs lorsqu’il mourut subitement. Zapoiy eut deux fils, Georges, qui périt à la bataille de Mohacs en 1526 ; Jean, qui monta sur le trône de Hongrie, et une tille, qui épousa Sigismond, roi de Pologne, en 1512.

ZAPOLY (Jean Ier), roi de Hongrie, fils du précédent, né en 1487, mort k Mùhlenbach (Saxe) en 1540.11 était vayvode de Transylvanie lorsque, le légat du pape ayant prêché en Hongrie la croisade contre les Turcs, les paysans profitèrent de cette circonstance pour se révolter contre leurs seigneurs. Étienne Bathori, que le roi Wladislas avait chargé de comprimer l’insurrection, ayant été battu par les révoltés, que commandait Tékéli, Zapoiy saisit cette occasion pour signaler sa valeur et ajouter k l’illustration de son nom. Il secourut ce chef et écrasa les rebelles, mais déshonora sa victoire par des cruautés inouïes. « Cette révolte, dit Gley, coûta la vie à 70,000 individus et à 400 gentilshommes, qui avaient été mis à mort par

les paysans. On assure que Zapoiy ressentit par la suite de violents remords quand il pensait à ce qui s’était fait par ses ordres. > Après la bataille de Mohacs, dans laquelle le roi de Hongrie, Louis II, fut vaincu par les Turcs et trouva la mort (1526), Jean Zapoiy réunit les débris de l’armée vaincue, inquiéta l’ennemi dans sa retraite et parvint alors k défendre les frontières du royaume. Comme il avait acquis une influence non moins grande que celle dont son père avait joui, il conçut la pensée de parvenir au trône, gagna par de brillantes promesses un certain nombre de magnats et se fit proclamer roi par la diète d’Albe-Royale (1526), pendant qu’un autre parti proclamait k Presbourg Ferdinand 1er d’Autriche. Reconnu par la Croatie et la Slavonie, ainsi que par ie roi de France, François Ier, Jean se préparait à combattre vigoureusement son compétiteur lorsque son beau-frère Sigismond, roi de Pologne, offrit sa médiation, qui fut acceptée. Mais le congrès tenu k cet effet à Olmutz n’ayant point abouti, l’archiduc d’Autriche, Ferdinand Ier, entra en Hongrie, fit déclarer Jean Ier traître k la patrie, lui enleva ses principales places fortes et le battit k Cassovie. Zapoiy, impuissant k prolonger la résistance, se réfugia en Pologne, implora l’appui du pape Clément VII, qui lui fit une réponse évasive, puis se jeta dans les bras du sultan Soliman II, dont il se reconnut vassal et qui lui prurait de le rétablir sur son trône. En revenant du siège de Vienne, qu’il avait été forcé de lever, le sultan s’empara de Bude et remit lu couronne sur la tète de Jean. Muis, après son départ, la guerre continua entre les deux compétiteurs. Enfermé dans Bude avec 3,000 Turcs, Zapoiy s’y défendit héroïquement contre le baron Roggeudorf, général de Ferdinand, qui dut lever le siège (1531). Une trêve, conclue entre Ferdinand, Zapoiy et Soliman en 1533, rendit un peu de repos aux Hongrois. La diète ayant protesté contre une division du royaume, des négociations nouvelles furent entamées sous les auspices de Charles-Quint et de Sigismond, et enfin, en 1538, Jean Ier finit par conclure k Weitzen avec son rival une paix qui lui assurait la couronne jusqu’à sa mort, à la condition qu’elle retournerait alors’k Ferdinand ou k ses enfant*.Le fils de Jean, dans le t’as où il en aurait un, devait hériter de la Transylvanie et des autres domaines de Zapoiy, sans toutefois prendre le titre de roi. Celte même année 1538, Jean Ier épousa sa nièce Isabelle, fille du roi Sigismond, et la fit cou •

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ronner reine à Albe-Royale, I ! était deux ans plus tard en Moldavie, et il venait d’apprendre la naissance de son fils Jean-Sigismond, lorsqu’il mourut tout à coup, âgé de cinquante-trois ans. C’était un prince brave, mais dépourvu de grandes qualités militaires et qui sacrifia à son ambition la tranquillité et le bonheur de sa patrie.

ZAPOLY (Jean II), prince de Transylvanie, né en 1540, mort en 1570. Il n’avait que queques jours à la mort de son père, qui lui donna pour tuteurs Martinuzzi et Pierre Petrovich, et, malgré le traité de Weitzen, conclu en 1538, il fut reconnu roi de Hongrie par le sultan Soliman II, qui saisissait toutes les occasions d’étendre son influence en Europe. La guerre ayant bientôt après éclaté entre Ferdinand et le jeune Zapoiy, et le général Roggendorf ayant mis le siège devant Bude (1541), le sultan en prit occasion pour envahir et ravager la Hongrie, battit les troupes autrichiennes, s’empara de la capitale et envoya en Transylvanie Jean II Zapoiy avec sa mère, la régente Isabelle, en , s’engageant k lui restituer la Hongrie dès qu’il aurait atteint sa majorité. Dépouillé de ses États, trahi par Martinuzzi, le roi enfant dut conclure un traité par lequel il renonçait au titre de roi et k la Transylvanie en faveur de Ferdinand Ier, moyennant une pension de 15,000 florins et les principautés d’Opola et de Rucibor, en Silésie. Il se retira alors avec sa mère auprès de son grand-père Sigismond, roi de Pologne, revint en Transylvanie en 1554, à l’appel de la diète de Maros-Vasarhely, n’y exerça qu’un pouvoir précaire, épousa Jeanne, fille de Ferdinand, et reprit le titre de roi en 1560. Avec l’appni du sultan, qui le mit en possession de quelques places de la Hongrie, Jean II fit la guerre à Maximilien. héritier des droits de Ferdinand. Mais une trêve de six ans ayant été conclue en 1563 entre le sultan et Maximilien, Jean Zapoiy entra en négociation avec ce dernier et signa avec lui un traité de paix par lequel il renonçait au titre de roi et gardait, outre la Transylvanie, son patrimoine, une partie de la basse Hongrie. Ce prince, qui fut le dernier membre de la famille Zapoiy, mourut d’apoplexie, après un règne plein de vicissitudes et sans avoir pu recouvrer d’autre portion de son royaume que la basse Hongrie jusqu’à la Theiss,

ZAPORNIE s. f. (za-por-nl — du gr. zaps, mor ; omis, oiseau). Ornith. Syn. de porzane.

ZAPOROGUES ou ZAPORAVIEN3, branche de Cosaques établis primitivement près des cataractes du Dnieper. Us furent successivement au service de la Pologne, de la

Suède et de la Russie, et furent renommés

fiar leur valeur et leurs brigandages. Pierre e Grand, qui savait utiliser tous les éléments de puissance répandus sur son vaste territoire, organisa les Zaporogues et leur donna pour hetman Mazeppa. En 1775, Catlierine-II les transporta sur les rives du Kouban pour tenir en échec les Circassiens ; dès lors, ils prirent le nom de Cosaques de la mer Noire, qu’ils ont conservé depuis.

ZAPOTE s. f. (za-po-te). Bot. Syn. de sapote.

ZAPOTÈQUE s. m. (za-po-tè-ke). Linguist. Idiome mexicain.

— Encycl. Le eapotèque est parlé dans toute la Zapoteca, partie de l’État d’Oaxaca, république mexicaine, habitée encore par les Zapotèques. Ce peuple se distinguait des autres nations américaines par ses progrès dans la civilisation, même avant d’avoir été soumis aux Mexicains. C’est k lui que, selon le baron de Humboldt, est due la construction du Mitla ou Mignitlan, désigné dans les environs d’Oaxaca, où’ il se trouve, sous le nom de palais de Mitla. Il est surtout remarquable par ses colonnes dépourvues de chapiteaux et par ses grecques, qui forment une sorte de mosaïque et qui ont beaucoup d’analogie avec celles des vases de la Grande-Grèce. L’architecture de ce palais, l’élégance des grecques et surtout le bas-relief trouvé vers la fin du xvme siècle près de la ville d’Oaxaca prouvent, que la civilisation des Zapotèques était supérieure k celle des peuples de la vallée de Mexico.

Antonio del Pozzo et J. de Cordova ont composé chacun une grammaire zapotèque, et des dictionnaires de cette langue ont été publiés par Christophe Aquaro et par J. de Cordova. On trouve un vocabulaire zapotèque dans les Nouvelles annales des voyages (Paris, 1841, t. IV).

ZAPPALA (Sébastien), érudit italien, né à Catane en 1738, mort en 1820. Il fit une étude approfondie des chefs-d’œuvre de l’antiquité, devint à vingt ans professeur d’humanités et ne fat pas moins estimé par l’aménité de son caractère que par son érudition. Nous citerons de lui : une traduction des Fables de l’affranchi d’Auguste (Phèdre) ; une Grammaire en cent leçons ; Excerpta ex Luciana Samosatensi, cum notis ; Grammatica etprscipue idioiismi lingus (jrs.es.

ZAPPATA (Jean-Baptiste), littérateur italien, né à Commachio en 1694, mort en 1753. Lorsqu’il eut fait ses études de droit k Ravenne, il revint dans sa ville natale, où il remplit les fonctions de podestat et celles de vice-gouverneur. Tout en remplissant ces emplois avec zèle, il cultiva les lettres et la

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poésie et fit paraître : Délia imitazione servile commenlario (Bologne, 1714, in-fol.) ; Sonetti sopra gli atlributi di Maria Virgine (Ferrare, 1716, iu-4<>) ; Poésie parte inédite, parte ora per la prima voila raccolte (Venise, 1770), recueil posthume.

ZAPPATA (François), prédicateur italien. V. Zapata,

ZAPPERT (Georges), historien et antiquaire allemand, né k Alt-Ofen en 1806, mort en 1859. Il consacra sa vie particulièrement à l’étude de l’histoire du moyen âge et devint membre correspondant de l’Académie des sciences de Vienne. Indépendamment de savants mémoires insérés dans le recueil de l’Académie impériale et dRns les Annales autrichiennes de Kaltenbaeck, on lui doit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : De. la gravure en bois au xn<* siècle (1837) ; Des diverses antiquités au moyen âge (1853) ; Des ouvrages des confréries et des nécrologies au moyen âge (1853) ; Des bains au moyen âge (1858) ; Situation économique du peuple de la fyasse Autriche au xive et au xve siècle.

. ZAPPl (Jean-Baptiste), littérateur et savant italien, ué k Imola vers 1540, mort vers la fin du xvie siècle. Il se fit recevoir docteur en droit, mais abandonna bientôt le barreau pour s’adonner a l’étude de la philosophie, des mathématiques, de l’astronomie, de la théologie. On lui doit un ouvrage eu prose entremêlé de vers, intitulé : prato délia filosofia spirituale dove si contiene la somma del viver crisliano (Bologne, 1577, in-4o). Dans ce livre remarquable, il traite des vertus, des vices, de la vie de Jésus-Christ et dflnne une paraphrase de divers psaumes et cantiques. Il avait composé en 1585 un poème, Délie sfere di cieli, qui est perdu.

ZAPPl (Jean-Baptiste-Félix), poète italien, petit-fils du précédent, né k Imola vers 1667, mort à Rome en 1719. Il étudia la jurisprudence à Rome, où il se fit connaître en même temps par son talent pour la poésie. InnocentXII ayant apprécié ses talents le nomma assesseur du tribunal d’agriculture et fiscal du tribunal des rues. Grâce au traitement de ces charges et k sa fortune personnelle, Zappi put se livrer sans entraves à ses goûts littéraires. Il entra en relation avec les hommes tes plus distingués de l’Italie, que charmaient son talent poétique et l’aménité de ses manières, et vécut au milieu des lettrés, des savants et des artistes. Déjà membre de l’Académie des Infecondi, de celle del Disegno, de l’Académie des conciles, k laquelle il lut plusieurs intéressants mémoires, il jeta les fondements de l’Académie connue sous le nom d’Arcades de Rome, où il prit le nom de Tirai Loucnmio, et k laquelle il rit admettre sa femme sous le nom d’Aglauro

Cidonia. Il a laissé un petit nombre de poésies, mais elles s.pnt regardées comme de véritables chefs-d’œuvre au point de vue delà correeiion, de l’élégance et de la grâce du style. Malheureusement, elles manquent de chaleur et de sensibilité. Ses Poésies, réunies d’abord en un volume in-12, ont été réimprimées avec des pièces d’autres poètes (Venise, 1770, 2 vol in-is) ; elles consistent en Sonnets, en Canzoni, en Eglogttes, Cantates, Canzonelle, etc. — Sa femme, Faustina Zappi, fille du peintre Carlo Maratta, cultiva également la poésie et fut membre de l’Acacadémie des Arcades. Elle a. laissé trente-huit sonneis, publiés avec les pièces de vers de son mari, dont elle a imité le genre sans arriver a autant de grâce et de facilité.

ZAPTIÉ s. f. (za-pti-é). Hist. ottom. Corps de troupe organisé comme la gendarmerie française, mais faisant avec sou service de police un service de place.

ZAQDE s. m. (za-ke). Ancien roi de la Colombie : Les zaques, espèce de pontifes-rois, gouvernaient, du sein de la cité de Condinamarca, les montagnes de la Terre-Ferme. (M.-Br.)

ZARA, en slave Zardru, ville de l’empire d’Autriche, dans la Dalmatie, ch.-l. du cercle de son nom, Sur l’Adriatique, où elle a un port de commerce, k 475 kilom. S.-O. de Vienne, vis-k-vis de l’île d’Ugiian, dont elle est séparée par le canal de sou nom, par 44»6’ de latit. N. et 12053’ de longit. E. ; 19,000 hab. Place forte ; siège d’archevêché, cours d’appel, gymnase, lycée ; arsenal maritime. Fabrication de soieries, de lainages et de marasquin ronommé.

Zara (la prise de), tableau du Tintoret, dans la salle du Scrutin, au palais des doges, k Venise. Cette grande peinture, qui a malheureusement beaucoup poussé au noir, est

une des plus vigoureuses et des plus belles du Tintoret ; le tumulte du combat entre les Vénitiens et les Turcs y est admirablement rendu, à C’est, a dit Th. Gautier, un chaos inextricable de galères aux châteaux k trois étages, de trinquets de gabie, de huniers, de triples éventails de rames, de tours, de machines de guerre et d’échelles renversées entraînant leurs grappes d’hommes ; un mélange étonnant de gardes-chiourme, de forçats, de matelots et d’hommes d’armes s’assommant avec des massues, des coutelas et des engins barbares, les mis nus jusqu’à la ceinture, les autres vêtus de harnais singuliers ou de costumes orientaux d’un goût capricieux et baroque comme ceux des Turcs