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ZAMP

grand musicien, un compositeur doué de génie, d’invention, d’una rare sensibilité ; mais il suffit de jeter les yeux sur ses purtitions pour reconnaître que tous ses motifs si abondants, si serrés, r’nnvenaient au cadre pour lequel ses compositions ont été faites ; qu’ils seraient amoindris et insuffisants sur une vaste scène ; que son harmonie, piquante et variée, perdrait la grâce de ses détails si elle était noyée dans une plus forte sonorité. Les rôles ont été créés par Chollet, M""> Casimir,

ZAMP

Mmo Boulanger, FéréoletMoreau-Sainti. Celui de Zampa a été tenu depuis avec succès par Masset et très-convenablement par Montaubry, Mme Rossi-Caccia a été la meilleure chanteuse qui ait interprété le rôle de Camille, plus tard chanté par M"0 Cicordans celui de Dandolo, Sainte-Foy est resté inimitable. M. Vauthrot a publié une bonne réduction de cet ouvrage pour piano solo.

Nous donnons la barcarolle du troisième acte et la ronde : Douce jouvencelle.

BARCAROLLE DE ZAMPA.

Moderato.


1er COUPLBT.

tu,

fl^^i^pil^piilf||pÉlpi

Je

sur un au - tre ri - va

ge

Cher - cher

un sol bos

mm^m :M ?mm^^^mm

pi - ta - lier

Que n’ait point

Hé - tri l’es-ola W-

~$=&-7^=ï

=*=£>—«

  • =fc=t-

zt-ttzzzzztSzzPiz^^zz^zzzzz^zzfzzzz^^

va - ge !

A - dieu donc, pour tou - jours

Ter re ché - ri - e,

§ Hiiii^iii !ii§ i^Slitlpïp

O ma bel

le pa - tri

e ! A - dieu donc, mes a - mours.

-A±a±

i*-^—I— —s-jè izzzz^zzr.^zzzzizzzzlz

A - dieu donc, mes a. - mours Et mes beaux jours !

A - dieu donc, mes a J—g-.»., ;

iË^^^=gË^g^fefÊ

4—

— mours ! A - dieu donc, mes a-mours ! Et

DEUXIÈME COUPLET.

Parle bas, pauvre gondolier I Entends-tu gronder la tempête ? Suis l’exemple du îuiutonier, C’est un naufrage qui s’apprête.

mes beaux jours !

Adieu donc pour toujours ! Sur l’autre rive, Que le bonheur te suive ! Mais, pour moi, plus d’amours, (lis)

Plus de beaux jours ! Mais, pour moi, plus d’amours, (tua)

Plus de beaux jours 1

RONDE DE ZAMPA.

rM-

Andanlino.

ll^l^lipii^plÉipi

ter couplet. Dou - ce jou - ven - cet - le,

Viens sur ta na - cet - le,

r%.h

Tra - ver - se les Dota :

Tan - dis qu’el - le vo le*

=* ?A

fe^

zfzzzzicizzztzzzzxzzzz±îzz3.

33—3 3zzi±=I

ZZ ZZÏZTZZL.ZZZ c : t. c e c

Que ta bar - oa - roi - le - Frap - pe les 6 - chos !

« i Oi a4. <*£-

S3l^i^l^ ?^^glSE|g

Si ton cœur n’ai, — me dé - jà.

Sois moins fie re, Moins se - vo - re. Car bien - tût ton tour, ton

mm

vien - dra ; Sois moins fié - re, Moins se" - vô - re. Car bien^

tût,

bien - tût

DEUXIÈME COUPLET.

Aimable fillette, Dont’l’âme inquiète Rêve un jeune éaouxl Dans la mariage

tan

tour vien - dra !

Tu vois le présage

Des jours les plus doux !

A ta voix l’écho dira : (bis) Patience et constnnee,

Car bientôt ton tour viendra.

(bis)

ZAMP

ZAMPELIOS ou ZAMBEI.IOS (Jean), poète et littérateur grec, né à Sainte-Maure, îles Ioniennes, en 1787, mort à Corfou en 1856. S’étant rendu en France et en Italie, il y étudia la physiologie et le droit, puis revint en Grèce, où il devint membre do l’hétairie fondée par Rivas. Reprenant ensuite le cours de ses voyages et de ses études, il habita successivement Paris, Milan, Vienne, Bukharest, commença à se faire connaître pur des Poésies lyriques et par une tragédie intitulée Timoléon (Vienne, 1818), qui fut représentée avec beaucoup de succès. Philologue en même temps que poBte, il s’attacha à répandre le goût de la littérature et de la langue grecque dans les îles Ioniennes, où l’on parlait alors généralement l’italien. Il était juge au tribunal de Corfou lorsqu’il mourut. Nous citerons parmi ses tragédies : Georges Castriote Scanderbeg ; Constantin Paiéologue ; lîigas ; Botzaris ; Karaiskakis ; Codrus, roi d’Athènes ; Jean Capo d’istria ; Médée ; Odysseus ; Androtzos, etc. On lui doit aussi un Traité sur la religion, un Traité de grammaire, un Traité de prosodie. Ses Œuvres complètes ont été réunies et publiées à Athènes {1856-1857).

ZAMPELIOS ou ZAMBELIOS (Spiridion), littérateur et poète grec, fils du précédent, né à Sainte-Maure, lies Ioniennes, en 1828. À l’exemple de son père, il vint faire ses études de droit en France, puis il retourna aux lies Ioniennes et, .à partir de 1848, il collabora à divers journaux qui propageaient les idées libérales. Nous citerons, parmi ses écrits, les Chants nationaux de ia Grèce (1852), avec une intéressante étude historique sur l’hellénisme au moyen âge, et un travail sur la Poésie populaire en Grèce, publié en 1856 dans le Spectateur d’Orient.

ZAMP1 (Joseph-Marie), missionnaire italien qui vivait au XVtie siècle. Il entra dans l’ordre des théatiuset futappelé, en 1632, kfaire partie d’une mission envoyée par Urbain VII en Mingrélie. Pendant la traversée, les missionnaires tombèrent au pouvoir des Turcs, qui les conduisirent à Constunlinople. Ayant recouvré la liberté par l’intervention du roi de France, Zampi put avec ses confrères gagner la Mingrélie. Ce religieux a écrit sur Sa mission un ouvrage intitulé Relation de la Colchide et de la Mingrélie, qui a été traduit et publié par Chardin dans son Ilecueit des voyages du Nord. On y trouve dea détails exacts et intéressants.

ZAMPL (le Père Félix-Marie), célèbre prédicateur italien, né à Ascoli, marche d’Ancône, vers la fin du xvno siècle, mort dans la même ville en 1774. Admis dans l’ordre du Cuxmel, il s’y consacra h. la chaire et prêcha bientôt avec un grand éclat dans les principales villes de l’Italie. À un débit noble et imposant il joignait l’art de présenter ses idées d’une manière neuve et pittoresque ; mais, comme chez lut le goût n’égalait pas le talent, il se permettait des tableaux, des descriptions, des images, des expressions d’une excentricité voisine de la bouffonnerie et qui étaient peu en harmonie avec la gravité de son enseignement. On raconte que, quelqu’un ayant demandé à Benoît XIV de faire des représentations à Zampi sur ce sujet, le pape répondit : ■ Je m’en garderai bien ; je ne me sens pas moi-même assez grave pour oser lui faire des reproches.» Quoi qu’il en soit, Zampi parvint aux premières fonctions de son ordre. On a de lui, outre des poésies insérées dans divers recuejls : // Vizio sgridalo du oui l’antidoto a preseroarsi è la solitudine délia villa, etc. {Venise, 1754, in-8o) ; Parafrasi delli ireni di Geremia.(Venise, 1756, in-S°), paraphrase en vers des lamentations de Jéréuiie. Ses sermons sont restés manuscrits.

ZAMPlERI (Camille), littérateur italien, né à Imola en 1701, mort en 1784. Il acquit une connaissance approfondie des langues anciennes, de la philosophie, de !a théologie, des sciences physiques, de la littérature, se lit connaître par des poésies latines et italiennes furt remarquables et nlla habiter Bologne, où il fut inscrit sur le livre de la noblesse et admis au Sénat. Zarapieri, qui jouissait de la plus haute considération dans sa ville adoptive, fut envoyé par elle comme ambassadeur auprès du pape et remplit à vingt-quatre reprises les fonctions de gunfalonier. Zaïnpieri était en correspondance avec les hommes les plus distingués de l’Italie et faisait partie de nombreuses sociétés littéraires, On a de lui : Poésie latine e ilaliane (Plaisance, 1755, in-8") ; Gi’oAo exposto in ottaoa rima.poema (Plaisance, 1763, in-4o) ; Carminam libri quinque (Plaisance, 1771, in-4u) ; Tobbia ovuero délia educazione (Cagliari, 1778, in-4o), poème d’une remarquable élégance de style, dans lequel il propose un système d’éducation ; Poésie liriche italiane ; Opéra posluma (Cagliari, 1784, in-4o).

ZAMPlERI (Domenico), célèbre peintre bolonais, plus connu sous le nom de llamenicbîuo ou DouMuiquiu (V. ce dernier nom.)

ZAMP1N1 (Matthieu), jurisconsulte ituhen, né à Recanati, Marche d’Ancône. Il vivait dans lu seconde moitié du xvie siècle, devint un des conseillers secrets de Catherine de Médicis, qu’il suivit en France, entra par la suite dans le parti des ligueurs, s’attacha de tout son pouvoir à empêcher Henri IV de

ZANC

1455

monter sur le trône et retourna en Italie, où il mourut on ne sait quelle année, après que ce prince fut entré dans Paris. On lui doit plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons : De origine et atavis IJagonis Capeti, etc. (Paris, 1581, in-8o) ; Elogia délia grande Ctiierina r.egina di Francia (Paris, 1586,-in-4<>), traduit en français par Ch. Pascal ; Degli siati di Francia e delta lora potenza (Paris, 1587, in-8o), trad. en français (158S, in-8o) ; De successioae juris et prairogativx primi principis Francitt (Paris, 1588, in-4»), trad. sous ce titre : De la succession de droit et prérogative du premier prince du sang (Paris, 1588), etc.

ZAMPOGNE s. f. (zan-po-gne ; gn mil.ital. zampogna, même sens). Mus. Sorte de cornemuse italienne.

— Encycl. La zampogne n’est point positivement, comme ou l’a dit, le nom italien de la cornemuse ; c’est plutôt une espèce particulière de cornemuse, différant un peu de celle qui est employée en Francs, et dont l’usage est fréquent surtout à Naples et dans les provinces de l’ancien royaume dont cette ville était la capitale. Les cunladini napolitains dansent avec une sorte d’ivresse aux sons do la zampogne. H OiidituussizAMFOGNA., a. l’italienne.

ZAN (Thomas), patriote polonais, né en Litluianie en 1791. Lorsqu’il eut achevé ses études, il fit des éducations particulières à Wilna, où il suivit en même temps les cours de i’univorsUé. Ayant acquis une grande influence sur les étudiants, il les lit entrer, en 1820, dans une association qui, sous le prétexte de s’occuper de propager l’instruction, cachait un but politique et patriotique. Cette association prit le nom de Société littéraire des Promienisci (rayonnants) et fut approuvée par le recteur et l’évêque ; mais le gouverneur russe Korsakow, qui ne se laissa pus tromper par l’apparence, en prononça la dissolution. Zau, un lieu de renoncer à son projet, reconstitua secrètement son association sous le nom de société des Phitwètes OU Amis de la vertu, y fit entrer les plus chauds partisans de l’indépendance de H Pologne et mit. À sa tête un comité compose de vingt membres. La police, ayant découvert l’existence de cette affiliation, en instruisitle curateurde l’université, le prince Czartoryski, qui rit procéder à une enquête pour en connaître les membres. En 1823, le gouvernement russe fit urréter un grand nombre d’étudiants et incorpora de force plusieurs d’entre eux dans l’année russe. Dans l’espoir de mettre un terme à ces rigueurs, Zan so dénonça généreusement lui-même comme lo fondateur et le président de la société secrète et déclara que c’était lui seul qu’on devait frapper. Condamné à la déportation, il fut enfermé dans la forteresse d’Orenbourg, et ce ne fut qu’après uno longue détention qu’il obtint l’autorisation de revenir eu Pologne. Depuis lors, Zan a vécu dans la plus complète obscurité.

ZASA, ville d’Algérie, dans la province de Oonstantine. C’est la Diana Veteranorum des Romains.

ZANARD1 (Michel), dominicain italien, né k Orguano, près de Bergame, en 1570, mortii Milan en 1641. Il entra tout jeune dans l’ordre deSaint-Doininique et, après avoir étudié la théologie et la philosophie à Bologne, il devint successivement professeur de théologie dans cette ville, à.Milan, à Vérone, à Crémone, ù Venise et à Fa. nza. Outre des opuscules ascétiques et de nombreux ouvrages restés manuscrits, on lui doit : Directorium confessorum et tlieotogorum (Créiuune, 1612-1614, 3 vol. in-8o), recueil de eus de conscience avec leurs décisions ; des Commentaires en latin sur plusieurs ouvrages d’Aristote (Venise, 1615-1617, 3 vol. in-4") ; des Co»imenf<n>es sur la première partie de la Somme de saint Thomus d’Aquin (Venise, 1620, in-fol.) ; Dispututioiies de triplici universo coelesli, elemeutari et mixlo ; De parvo homine, etc. (Venise, 1629, in-4»), collection de thèses sur divers sujets d’histoire naturelle.

ZANCIII (Jean-Chrysostoine), historien italien, né à Bergame vers 1490, mort dans la même ville en 1566.11 appartenait à une famille où la scieiu-e et le goût des lettres étaient pour ainsi dire héréditaires. Son père, Paul Zunchi, à la l’ois sitvuntjurisconsulie et antiquaire, avait rendu d’importants services a Bergame, où il avait rempli plusieurs charges importantes. En 1524, Jean-lJhrysostome entra dans l’ordre des chanoines réguliers de Latran et y parvint aux premières dignités. Prieur, puis abbé de lu maison du Saint-Esprit, h Bergame, il devinteu 1359 supérieur général de son ordre. Il était lié avec le célèbre Bembo. Outre des poésies italiennes et latines restées inédites, et un Dictionnaire de la Bible qu’il n’eut pus lo temps d’achever, on lui doit un ouvrage sur l’histoire ancienne de sa ville naule, lequel parut sous ce titre : De Otobiorttm sine Ceiiomanorum origine, situ, ac b’ergami rébus unliquis, libri très (Venise, 1541, in-8o). Ce livre, écrit dans un style elégnnt, laisse beaucoup k désirer au point de vue de la critique historique ; mais il est précieux k consulter, parce qu’il renferme beaucoup d’inscriptions relatives à la ville et a la prov’mco de Bergama.