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tragédie de Voltaire. lie prince a écrit depuis cette époque plusieurs ouvrages estimés. ZAÏRE oit CONGO, fleuve de l’Afrique australe, dans la Guinée méridionale. Il prend.sa source dans les monts Chinges, chez les lieras, par 12° de lutit. S., coule d’abord au N., puis au N.-O. et ensuite à l’O., à travers les royaumes do Humé, des Cachantes, de Cancobella et de Holo-ho, reçoit l’IIogi. le Louimbi, le Bancoia et se jette dans l’Atlantique par une embouchure "de 4 kilom, de largeur, après un cours peu connu, évalué à 3,000 kilom. La rapidité de ce fleuve, peuplé de crocodiles et d’hippopotames, est telle que vers son embouchure aucun navire ne peut lutter contre le courant ; on ne parvient a le remonter qu’en serrant la côte et en se plaçant sous l’abri des îles dont son cours est semé. À mesure qu’on avance, ces lies deviennent plus nombreuses et offrent aux embarcations légères des passages obliques, où elles peuvent naviguer facilement. Le Zaïre fut découvert en 1484 par le navigateur portugais Diego Cano, qui le nomma ainsi d un mot indigène qui veut dire grand fleuve.

ZAÏTHE s. f. (za-i-te — de l’hébr. zailh, olive). Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des népiens, comprenant deux espèces, qui habitent l’Amérique.

ZAKRZEWSKI (Ignace-Wyssygota), patriote polonais, né à Bialecz eu 1744, mort en 1802. En 1792, il usa de toute son influence pour amener le peuple à soutenir la constitution de 1791, rit partie de la diète comme nonce ou député de Posen et devint président du conseil municipal de Varsovie. Lorsque, en 1794, Kosciusko eut levé l’étendard de l’indépendance et chassé les Russes de Varsovie, Zakrzewski fut nommé membre du conseil suprême de gouvernement et eut la charge spéciale de la police et des vivres. Après l’occupation de Varsovie par les troupes de Catherine II, il fut arrêté à Sandomir et transféré dans une forteresse jusqu’à l’époque de l’avènement de Paul Ier. Ayant alors recouvré la liberté, il se retira en Gallicie, où il termina ses jours dans la retraite.

ZAL s. m. (zal). Gramm. Onzième lettre de l’alphabet turc, correspondant à notre d.

ZALAD, coinitat de Hongrie. V. Szalad.

ZAL AMI ! A, bourg d’Espagne, province de Badajoz, juridiction et k 25 kilom. S. de Castuera, sur un rocher granitique ; 3,600 hab.

ZALAMEA LA REAL, bourg d’Espagne, province et à 66 kilom. N.-O. de Séville ; 4,000 hab. Fabrication de lainages, tanneries, blanchisseries de cire, bougies ; distilleries d’eau-de-vie.

ZALAQUE s. m. (za-la-ke). Bot. Genre de palmiers, de la tribu des calamées, comprenant deux espèces, qui croissent dans l’Inde et les Iles voisines. Il On dit aussi zalacca.

— Encycl. Les zalaques, confondus autrefois avec les calamus ou rotangs, sont des palmiers acaules ou a tige rudimentaire ; à feuilles très-grandes, pennées, hérissées de longs et robustes aiguillons sur leur pétiole et leur rachis, et réunies en grosses touffes radicales. Les fleurs sont dioïques, groupées en spadiee rameux et colorées en rose ou en jaune rougeâtre. Le- fruit est charnu, avec une enveloppe extérieure consistante et brunâtre. Ces végétaux croissent aux Indes orientales et dans les îles voisines. Leurs fruits ont une chair de saveur acidulé qui les rend agréables à manger et les fait employer en médecine comme rafraîchissants. Ce genre ne renferme jusqu’à présent que deux espèces, les zalaques de Blume et de Wallich.

ZALASZOWSKI (Nicolas), écrivain polonais, né dans la seconde moitié du xvn» siècle, mort vers 1705. Il fut archidiacre de Posen. On a de lui : Jus regni Polonia (Posen 1693-1702, £ vol. in-fol.), traité de jurisprudence polonaise, comparée avec le droit romain, les lois saxonnes et le droit canon ; De potestate capituli, sede vacante (Posen, 1706, in-4»), ouvrage posthume.

ZALATUNA ou ZLAGNA, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Transylvanie, à 26 kilom. N.-O. de Carlsbourg, sur l’Ampoly ; 5,000 hab., Hongrois, Allemands et Valaques. Riches mines d’or, d’argent, de cuivre, de plomb et de mercure. B’onderies ; orpuillage dans l’Ampoly. Les mines de Zalathna étaient connues et exploitées par les Romains.

ZALÈGUE s. m. (za-lè-ghe). Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des scutellériens, tribu des pentatomites, dont l’espèce type habite la Guyane.

ZALE1E s. f. (za-lè — du gr. sa, beaucoup ; leios, lisse). Bot. Syn. et section des trianthèmes, genre de portulacées.

ZALESKI (Bogdan), célèbre poëte polonais, né à Bohatyrka (Ukraine) en 1802. II fit ses études au collège de Human, où de bonne heure il montra de remarquables aptitudes poétiques, et partit, en 1820, avec Séverin Goszezynski pour Varsovie, où il acheva son instruction. En 1830, Zaleski servit dans la guerre de l’indépendance nationale sous les ordres du général Skrzynecki, dont il devint l’aide de camp. Il fut à la même époque élu député à la diète de Pologne par le district

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de Taraszcza. Après la défaite des armées polonaises, il se réfugia en France d’où il fit de nombreux voyages en Allemagne, en Syrie, en Palestine et surtout en Italie. Il apprit pendant ces voyages plusieurs langues européennes et dialectes slaves et traduisit en vers des po&mes de Pétrarque, de Gœthe, de Schiller, des anciens bardes de la Serbie. Zaleski n’avait fait imprimer avant 1830 que des extraits de ses œuvres dans les revues périodiques. Le premier recueil de ses poésies ne parut qu’en 1837 à Lemberg, le second à Paris en 1841. De bonne heure, il s’était pénétré de l’esprit des poètes populaires de l’Ukraine. Ses principaux ouvrages sont : les Dumy, ou chants sur les faits et gestes des héros de l’Ukraine ; les Dumki, Kumki, fantaisies et chansons pleines de sentiment et de mélancolie, et las Rusalki, poésies qui ont une certaine analogie avec nos romances, limages enchanteresses qu’une imagination luxuriante a développées sur un fonds de traditions, de proverbes et de contes populaires de l’Ukraine ; » elles jouissent en Pologne d’une rare popularité. On a encore de Zaleski : l’Esprit des steppes (1842 ; 2e édit., 1867), épopée lyrique, passant en revue tous les faits principaux de l’humanité, le caractère et la mission des peuples slaves et qui se termine par une prophétie sur le sort réservé à ces nations ; enfin, la Sainte Famille, tableau de la vie de Jésus-Christ, de ses parents, dans lequel on reconnaît une grande forcé de pensée et d’expression, dans un sujet qui ne laisse pas de plaire à l’imagination, et une connaissance exacte du

pays que le poste avait visité et étudié avec soin. M. Zaleski vit actuellement retiré à Villepreux (Seine-et-Oise). « Ce qui constitue la plus grande valeur artistique de tous les chants de Zaleski, dit M. Nehring, c’est une narration claire, limpide et facile à comprendre, même dans les élans les plus élevés et les plus enthousiastes de sa pensée et de son imagination ; avec cela le rhythme, l’harmonie et le style sont toujours à la hauteur de ses conceptions. On reconnaît partout les souvenirs de la patrie, la couleur locale et un sentiment de profonde tristesse que l’exil et la perte de l’indépendance de son pays ne rendent que plus sincères et plus vibrants. • Les Œuvres complètes de Zaleski ont été publiées à Posenen 20 volumes (1842), à Pétersbourg en 40 volumes (1854). L’Oratorium parut en 1863 ; une nouvelle édition complète est en cours de publication à Lemberg (1876). — Joseph Zaleski, frère du précéden t, né en Ukraine en 1788, mort à Paris en 1864, s’engagea de bonne heure, fit la campagne de Russie, fut décoré à Dresde en 1813, prit part en 1814 k la défense de Paris, où il fut grièvement blessé. De retour en Pologne, il servit en qualité de major dans l’année nationale en 1830. Après la chute de sa patrie, il se réfugia en France.

ZALESK1-FALKENHAGEN (Pierre), économiste polonais, né à Owrucz (Volhynie) en 1809. Son nom de famille était Falkenhagen. 11 lit ses premières études dans sa ville natale, les termina brillamment au lycée de Krzemieniéc et.se rendit k Pétersbourg, où il entra dans l’administration. À la nouvelle de l’insurrection de Pologne, il donna sa démission et revint dans sa patrie par la Suède et par l’Allemagne. Ce voyage, allongé par les quarantaines établies à cette époque de choléra, ne lui permit d’arriver en Pologne que quelques semaines avant la prise de Varsovie. Il s’engagea dans le corps de Rozycki, cfui fut peu de temps après forcé de se réfugier en Prusse. Falkenhagen, pour ne pas compromettre sa famille, laissa ignorer la part qu’il avait prise à l’insurrection et changea, en 1832, son nom en celui de Zaleski. Il se rendit en Angleterre, puis, en 1833, en Écosse, où il rédigea avec son compatriote Zaba une revue périodique en anglais, intitulée : The Polish Exile. Zaleski vint ensuite à Paris et y publia une traduction française de l’ouvrage du colonel anglais Chesney, sur l’organisation d’un service à-vapeur sur l’Euphrate et sur le Tigre. De retour en Écosse en 1835, il se lia avec lord Cochrane, président de la haute cour de justice, et publia plusieurs travaux historiques et statistiques en anglais, très-estimés. A Londres, où il s’établit ensuite, il fut, de 1S36 à 1840, secrétaire de M. Wentwwth et collaborateur de la British and Foreign Reviexo, dont Beaumout était propriétaire. Chargé depuis 1836 de traductions du russe en anglais par le ministère des affaires étrangères, Zaleski traduisit plusieurs ouvrages importants sur le Caucase. Devenu le précepteur des enfants de M. Fox, il alla habiter la cfampagne, mais il continua d’écrire dans les journaux de Londres. Ami de l’économiste James Wilson, qui fut plus tard membre du Parlement et ministre des finances dans l’Inde, Zaleski prit part avec lui à la ligue contre la loi sur le blé. En 1841, il fonda une maison de commerce et devint une des collaborateurs de la revue libre échangiste The Economist, fondée par Wilson. Il alla continuer ses opérations commerciales pendant plusieurs années à Paris, puis il se rendit en 1859 à Varsovie, où il resta jusqu’en 1861. Il traita dans les revues de cette ville des questions économiques et financières, exposant avec autant d’érudition que de clarté des théories dont la plupart,

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notamment celles relatives à la fondation de maisons de commission, furent justifiées par le succès. Zaleski est depuis longtemps établi à Dresde. Outre un grand nombre d’articles insérés dans des revues anglaises et polonaises, on a de lui les ouvrages suivants, en polonais : les Maisons de commission des agriculteurs et leur influence sur l’agriculture, sur le commerce et sur le développement du commerce et du crédit (Varsovie, 1861, in-8o) ; les Institutions de crédit dans notre pays (Varsovie, 1861, in-8<>) ; les Associations commerciales et industrielles, leur principe, leur forme et leur organisation (Varsovie, 1861) ; les Pria : élevés des produits de ta terre et les maisons de commission des agriculteurs (Varsovie, 1361, in-8o) ; Théorie et pratique des banques appliquées à notre pays (Varsovie, 1862, in-8o). Zaleski a publié, en outre, en anglais : Atlas containing ten maps of Potaiid, avec tableaux statistiques et ethnographiques.

’ ZA1ESZCZYK1, ville de l’empire d’Autriche, dans la Galicie, chef-lieu de cercle de Czorthow, à 164 kilom. S.-E. de Lemberg, sur le Dniester ; 5,600 hab., dont plus de 3,500 juifs.

ZALEUCUS, législateur des Locriens Epizéphyriens de la Grande-Grèce. On ne sait

rien de bien certain sur sa vie, et son existence même a été mise en doute. Toutefois, au temps de Cicéron, sa mémoire était encore vénérée par les Locriens. Il naquit, suivant quelques auteurs, vers l’an 700 avant notre ère, un siècle avant Pythagore, dont on l’a regardé k tort comme un disciple, et donna un code de lois à sa patrie vers 670. Le texte de ces lois est’perdu ; on en trouve seulement quelques traits épars dans les auteurs anciens. Le préambule nous a été conservé en substance par Diodore de Sicile, et textuellement par Stobée. Voltaire le considère (Essai -sur les mesurs) comme le morceau le plus sublime et le plus simple à la k la fois que nous ait transmis l’antiquité. Il respire en effet le spiritualisme le plus pur et la morale la plus austère. C’est une Sorte de déclaration des devoirs que prescrivent aux citoyens l’amour de la divinité, l’attachement k la patrie, le respect des lois et des magistrats, la concorde, la tempérance et la vertu. D’après les traits épars chez les anciens, on peut conclure que legouvernement établi par Zaleucus était aristocratique. L’administration se concentrait entre les mains de cent familles ; le conseil ou sénat était composé de mille membres investis du pouvoir législatif et judiciaire. Un magistrat suprême, nommé cosmopolis, était chargé d’interpréter les lois et de les défendre contre toute innovation. Quiconque proposait une loi nouvelle était obligé de se présenter la corde au cou devant l’assemblée des mille (nommée quelquefois improprement l’assemblée du peuple) ; si la loi était rejetée, il était étranglé sur-le-champ. On retrouve, en un mot, dans cette antique législation les principaux caractères de l’organisation des cités doriennes. Les traditions n’ont pas oublié de mettre Zaleucus au nombre de ces législateurs mythiques à qui leurs propres lois ont été funestes. Il avait ordonné que l’adultère fût privé de la vue. Son propre fils ayant été convaincu de ce crime, le peuple voulait lui faire grâce ; mais l’austère magistrat, par un trait analogue à l’inflexibilité farouche du premier Brutus, résista aux prières des Locriens et confirma la sentence. Seulement, pour concilier sa tendresse de père avec ses devoirs, il sent arracher un œil afin de soustraire le coupable à la moitié du supplice. On a quelquefois confondu Zaleucus, ou du moins ses institutions, avec celles de Charondas, qui contribua comme lui au développement de la civilisation dans la GrandeGrèce.

ZALKIND-HOURW1TZ, juif et publiciste polonais, né k Lemlin (Lithuanie) vers 1740, mort en 1810. Poussé par le désir de s’instruire, il quitta son pays natal, visita Berlin, Nancy, Strasbourg et vint, peu de temps avant ia Révolution, se fixer à Paris où, pour vivre, il fit pendant le jour le commerce des vieux habits et consacra une partie de ses nuits à l’étude. Lorsqu’il se fut rendu familière la langue française, il écrivit dans les journaux quelques articles remplis d’une originalité caustique et concourut, en 1790, au prix proposé par l’Académie de Metz sur la question de la Régénération politique des Juifs. Son mémoire, remarquable par l’originalité et par un savoir profond, fut couronné avec celui de l’abbé Grégoire et attira vivement l’attention publique sur son auteur. Mirabeau le cita dans un de ses écrits, et bientôt après le pauvre marchand d’habits fut attaché à la conservation des manuscrits orientaux k la Bibliothèque nationale. Zaikind continua à publier des articles de journaux et quelques écrits, dont l’un a pour titre : Polyyraplxe. Lors de l’assemblée des juifs convoquée à Paris en 1806, il fut consulté par la commission qui prépara les décisions du sanhédrin ; mais sa position et son extérieur misérable empêchèrent de l’admettre dans cette assemblée.

ZALL1NGER (Jean-Baptiste de Thukn), jésuite et écrivain allemand, né à Botzen (Tyrol) en 1731, mort dans la même ville en 1785. Il professa successivement la philosophie au lycée d’Inspruck, la physique au

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collège de Deux-Ponts (1773), l’histoire naturelle à l’Académie de cette ville, et composa divers écrits, parmi lesquels nous citerons : Conspectus asserlionum ex universa phihsophia tam theorica quant praclica (Trente, 1766, in-4<>) ; De ortu frugum ex mechanismoplantarum (Deux-Ponts, 1709, in-4o) ; De viribus corporum (Inspruck, 1769, in-4o) ; De morbis plantarum eognoscendis et curandis (Inspruck, 1773, in-4o) ; Sur les moyens les plus prompts et les plus efficaces pour améliorer dans le Tyrol l’état de l’agriculture (Inspruck, 1769, in-8o).

ZALL1NGER (Jacques-Antoine), écrivain allemand, parent du précédent, né k Botzen en 1735, mort vers 1802. Comme son parent, il entra dans l’ordre des jésuites et, après avoir professé le droit canon et la physique k Dilliugen, il devint recteur du lycée Saint-Sauveur à Augsbuurg. Ses principaux ouvrages sont : De lege gravitatis universalis (Munich, 1769, in-4o) ; De expositions physica demonstraliomim maihematicarum (Munich, 1772, in-4") ; Interpremtio naturs, îe>u philosoptda JYewloniana méthodo exposita (Augsbourg, 1773-1775, 3 vol. in-S°) ; Instituliones jurîs naturatis et ecclesiastici publici (Augsbourg, 1784, in-8<>) ; Réflexions historiques sur le congrès d’Ems (Leipzig, 1787, in-8o) ; Disquisitionum philosophie Kantian& libri duo (Augsbourg, 1799, in-S»).

ZALLINGER (François-Séraphin de Thurn), jésuite et physicien allemand, parent des précédents, né à Botzen eu 1743, mort au commencement du xixo siècle. Il fut professeur de philosophie et de physique au lycée d’Inspruck et acquit la réputation d’un savant distingué. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Sur la cause des inondations {dans le Tyrol (Inspruck, 1779, in-8o) ; Sur l électricité dans certains corps que l’on a découverts dans le Tyrol (Inspruck, 1779, in-8o) ; Sur la chaleur respective des différentes contrées (Inspruck, 17s7, in-8c) ; Sur le perfectionnement des caftes particulières de géographie (Inspruck), etc.

ZALLWE1N (Grégoire), bénédictin et canoniste allemand, ne k Oberwiehtuch (Palatinat) en 1712, mort à Salzbourgen 1766. Après avoir été prieur des bénédictins de Wessebrunn, en Bavière, en 1744, il dirigea le séminaire de Strasbourg, en Illyrie, y professa pendant cinq ans la théologie, l’histoire ecclésiastique, le droit canon, puis occupa, de

1749 à 1759, à l’université de Salzbourg, dont il devint recteur en 1759, une chaire de droit canonique. Sa connaissance approfondie du droit public de l’Allemagne, son éloquence, le charme de son enseignement attirèrent autour de lui un grand nombre d’étudiants. Ses ouvrages, dans lesquels on trouve quelques contradictions, attestent, un vaste suvoir. Les principaux sont : Fontes originarii juris canonici (Salzbourg, 1751, in-4») ; Jus ecclesiasticum particulare Germanise (Augsbourg, 1757, iu-4°) ; Collectiones juris ecclesiastici antiqui et novi (Salzbourg, 1759-1760, 4 vol. in-4o) ; Principia juris ecclesiastici universalis et particularis Germanise (Augsbourg, 1763, 4 vol. iu-8°), un de ses meilleurs ouvrages.

ZALMOX1S, législateur mythique des tribus gétiques de la Thrace. V. Zamohis.

ZALT-BOMMKL. V. BommbL.

ZALUSK.1, nom d’une famille polonaise, qui a joué un certain rôle dans l’histoire politique et littéraire de sa patrie. Ses membres les plus connus sont :

ZALUSKi (André-Chrysostome), prélat et homme d’État polonais, né en 1650, mort en 1711. Il fit ses études aux universités de Vienne et de Gratz, entra dans les ordres, devint en 1674 chanoine de Cracovie et fut chargé, à la même époque, de notifier l’élection de Sobieski aux cours de France, d’Espagne et de Portugal. Quatre ans plus tard, il fut nommé secrétaire de la couronne, puis, en 1683, êvèque de Kiew et de Czernigow et négocia, la même année, aveu l’Autriche le traité qui amena Sobieski au secours de Vienne, assiégée par les Turcs. Promu, en 1691, évoque de Ploek et, peu après, chan» celier de ia reiue Marie-Casimite, il embrassa, à la mort du roi, le parti du prince de Conti, l’un des compétiteurs à la couronne, mais n’en fut pas moins nommé par. le nouveau roi, Auguste II, évêque de. Warmiu et grand chancelier de la couronne (1699). Sous Stanislas Lesczynski, il fut un instant en disgrâce ; mais, après le règne éphémère de ce prince, il repritses premières fonctions, qu’il remplit jusqu’à sa mort. Orateur éloquent et écrivain distingué, l’évêque Zaluski a laissé, outre des tra* duclîons d’ouvrages ascétiques français^ italiens et espagnols, deux recueils de discours et de sermons, etdes Epistais historiés familiares (Braunsberg, 1709-1711, 6 vol.), qui primitivement n’étaient pas destinées a 1 impression et qui renferment des matériaux précieux pour 1 histoire du règne de Jean III ■Sobieski.

ZALUSKI (André-Slanislas-Kotska), prélat et homme d’État polonais, neveu du précédent, né en 1694, mort en 1758. Nommé à l’âge da treize ans chauoine de Cracovie, il alla de bonne heure voyager à l’étranger avec son frère, Joseph André, assistaà Paris au sacre de Louis XV et obtint à Rome le diplôme de docteur en théologie • de re-