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littérature japonaise, qui emprurite ses œuvres (i la littérature classique de la Chine. De nombreux palais de daïmios occupent, dans le quartier où s’élèvent les temples da Quannon et de Confucius, des terrains considérables (5 kilom. carr.). Le même quartier contient aussi le Grand-Théâtre, Okichibaya et Yosivara, la ville des djoros-jas ou maisons de tolérance. Le Grand-Théâtre, vaste édifice construit en bois léger, peut recevoir de six à huit mille spectateurs. Yosivara forme uns sorte de ville à part, isolée du reste de Yédo par des murailles et des fossés ; on y pénètre par une seule porte, qui est gardée nuit et jour par un poste de police. Quatre rues longitudinales et trois rues transversales, coupées à angle droit, divisent cette ville en neuf quartiers séparés par des grilles en bois, que l’on ferme à volonté et qui permettent d’exercer une surveillance sévère, dont les mauvaises mœurs des habitants expliquent la nécessité. Ce rendez-vous de la débauche n’est fréquenté que par la bas peuple. Les officiers ne s’y aventurent qu’en cachette ; ils préfèrent le faubourg de Sinagaa. Le nord de la capitale touche à des jardins de plaisance, comme Aska-yama, et h de petits villages qui rappellent les promenades des environs de Paris. Le Midsi comprend encore un quartier beaucoup plus petit que celui dont nous venons de parler ; situé à l’ouest du Château, il ne couvre qu’une surface de 12 kilomètres carrés ; les temples et les résidences des grands en occupent les trois quarts. Le temple le plus intéressant de ce quartier porte le nom de Mio-hoodehi. Il est au milieu d’une véritable ville de couvents, à laquelle on arrive par un sentier de 2 kilomètres environ, bordé de maisons qu’habitent des prêtres ou des moines, et dans lesquelles on vend des objets sacrés semblables k ceux que l’on trouve au temple de Qirannon. La troisième et dernière partie du Midsi s’étend, au sud du Château, sur une superficie de 19 kilomètres carrés, dont un seul à peine est couvert d’habitations bourgeoises ; le reste est consacré aux palais, aux jardins et aux édifices religieux. Ce quartier de Yédo est celui que les étrangers connaissent le mieux k cause des quatre légations européennes qui y sont établies. Dans ce quartier se trouve l’ancien mausolée des taïkouns. Ce magnifique tombeau se reconnaît de loin à une haute pagode qui s’élève au milieu d’un parc ; il est composé de plusieurs temples et entouré d’arbres centenaires.

Yédo est exposé à de violents incendies et n, de désastreux tremblements de terre. En 1855, un de ces cataclysmes renversa cent mille maisons, cinquante-quatre temples et fit périr 30,000 habitants. Cette ville a été, jusqu’en 1868, la capitale du souverain temporel ou taïkoun du Japon. Mais, à cette époque, l’institution du taïkounat fut supprimée à la suite d’une révolution. Léjeune mikado Moutsouketo devint k la fois souverain temporel et spirituel et vint établir sa résidence à Yédo, qui, depuis lors, a reçu officiellement le nom de Toltio. Depuis 1869, cette ville est ouverte aux étrangers.

YÉDO (golfe de), formé par le grand Océan boréal, sur la côte S.-E. de l’île de Niphon, au Jupon. Le golfe de Yédo est d’un aspect grandiose ; il s’étend du N. au S. sur une longueur de 34 milles et contient beaucoup d’excellents ports, parmi lesquels ceux de Yokohama, de Kanagava et de Yédo proprement dit sont visités sans cesse par les navires étrangers. Après avoir dépassé un groupe nombreux d’îles et d’Ilots, on entre dans le golfe en laissant à droite le cap Souvaki et à gauche le cap Sagami. Cette entrée a 9 milles de largeur ; mais, vers le milieu, la mer se rétrécit et n’offre plus qu’un passage de 6 milles. En avançant un peu au N., et en face de l’Ilot de Webster, un banc de sable se détache de la côte orientale et barre la mer dans une longueur considérable ; c’est un endroit fort dangereux et qui a causé un grand nombre de sinistres maritimes. Au delà, le golfe s’élargit de nouveau, et vers le fond, là où il baigne Yédo, son étendue, de l’E. À l’O., n’atteint pas moins de 22 milles. Sur ce point, il ressemble à un lac immense dont les rivages offrent un spectacle des plus pittoresques. Le roi de cet admirable panorama, c’est le pic de Fousi-Yama (la montagne sans pareille). Cette montagne se trouve à l’O. du golfe et s’élève à 12,450 pieds au-dessus du niveau de la mer ; c’est un ancien volcan éteint depuis des siècles, et dont les flancs déchirés et bouleversés gardent encore les traces des révolutions dont il a été le théâtre.

YELDIC s. m. Cèl-dik). Alchim. Mercure philosophai.

YELDIS s. m. (ièl-dis3 — du gr.. ualos, verre). Alchim. Verre, il On disait aussi vé-

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YELEK s. m. Cé-lèk). Sorte de grande robe ouverte, ordinairement en soie brodée d’or, que les femmes égyptiennes mettent par-dessus leurs autres vêtements.

YELIU-THSOC-THSAÏ, Surnommé T.i.igklilug. célèbre ministre chinois, né dans Te pays de Yan en 1190 de notre ère, mort en 1244. Il appartenait à une famille prineière, reçut une excellente instruction et acquit des connaissances approfondies en astronomie,

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en géographie et en mathématiques. Yeliu était gouverneur de Yan-king (aujourd’hui Pékin) lorsque Djengis-Khan s’empara de cette ville. Le conquérant voulut le voir, fut frappé de son savoir et de sa sagesse, lui accorda toute sa confiance et en fit un de ses principaux ministres. Yeliu accrut son crédit grâce à la science astronomique qui lui permit d’annoncer des éclipses, à ses connaissances médicales, qu’il utilisa pendant une peste, obtint de Gengis-Khan l’institution de magistrats et de juges pour remplacer l’arbitraire sanglant des généraux et parvint à délivrer le pays de Yan des brigands qui y exerçaient toutes sortes d’exactions. Le fils et successeur de Gengis-Khan, Ogodaî, maintint Yeliu dans son poste (1229) et le nomma en 1231 vice-chancelier de son empire. À ce titre, il fit des lois et des règlements pour assurer l’exercice de la justice, établit un système régulier d’impôts et, par ses sages avis, il sauva toute la population chinoise que Îe3 Mongols, menacés de la famine, voulaient exterminer. Les Mongols avaient pour habitude, lorsqu’une ville qu’ils voulaient conquérir faisait résistance, de mettre à mort tous ses habitants. Yeliu fit comprendre à l’empereur combien un pareil procédé était inhumain et impolitique, « Lorsqu’on veut conquérir un pays, lui dit-il, c’est le peuple qui l’habite qui en fait un prix. Si on obtient le pays sans le peuple, quelle utilité pourrat-on en tirer ? Que d’habiles artisans de toute espèce, que de richesses accumulées, que de trésors vont périr si vous ne sauvez les habitants I » Ogodaî suivit ce conseil lorsqu’il s’empara de la Chine septentrionale et renversa la dynastie d’Or. Malgré les nombreux ennemis que son administration sévère, éclairée, humaine lui fit surtout parmi les seigneurs et les généraux mongols, Yeliu conserva constamment la faveur d’Ogodaï, la méritant de plus en plus par ses conseils judicieux, par l’emploi des mesures les plus convenables à la gloire du prince et à la prospérité de l’empire. Il s’opposa à la création d’un papier-monnaie, au partage des terres de l’empire entre les princes de la famille royale et les grands, à l’élévation des impôts ; donna les fonctions adminisiratives aux hommes instruits, de sorte que les vaincus purent prendre part aux fonctions publiques ; établit l’unité de poids et de mesure d’après des étalons conservés à la chancellerie, mit un terme k des abus de toutes sortes et put, grâce a. sa prévoyance, atténuer les horreurs d’une famine qui eut lieu en 1238. Ogodaî étant mort en 1241, l’impératrice Tarakina, sa femme, se fit proclamer régente, au mépris du testament du prince défunt, qui l’éloignait du pouvoir, et remit la direction des affaires i un Mongol, nommé Abder-Rhaman. Malgré son refus de continuer ses services sous la direction de ce dernier, Yeliu ne fut point éloigné de la cour ; mais le chagrin que lui causa le nouvel ordre de choses le conduisit au tombeau.-Son fils, Yeliu-tcho, remplit après lui les fonctions de vice-chancelier.

YELL, île d’Écosse, une des principales du groupe des Shetland, au N. de Maintland et au S.-O. de Uist. Elle a 39 kilom. de longueur sur 13 de largeur. Sur les côtes on crouve quelques bandes de terres arables ; l’intérieur de l’Ile est couvert de pâturages. La population de cette lie est évaluée à 3,600 hab., la plupart pêcheurs.

YELLOW-ROOT s. m. Cèl-lô-routt —mots angl. qui signif. racine jaune). Bot. Nom vulgaire de l’hydrastis, plante qui croît au Canada et dans les montagnes des États-Unis, u Nom donné aussi au xanthorhize à feuilles d’ache, arbrisseau que l’on cultive assez souvent dans les jardins, et qui croît dans les montagnes des États-UDis.

YELLOW-STONE, c’est-â-dire pierre jaune, rivière des États-Unis d’Amérique, dans le territoire de Nebraska. Elle Sort du lac Soublette, près du versant oriental des monts Windriver, qui font partie des montagnes Rocheuses, coule au N.-E. et se jette dans le Missouri, près de Fort-Union, après un cours de 1,800 kilom. Ses principaux affluents sont le Big-Horn et la Tongue.

YELVERTON (Henri), jurisconsulte anglais, né ii’Islington, comté de Northampton, en 1562, mort en 1630. Sa grande réputation de savant lui valut d’être nommé solicitor général en 1613et attorney général trois.ans plus tard. Mais ayant encouru l’inimitié du duc de Buekingham, favori du roi, il se vit cité, comme coupable d’illégalités dans l’exercice de ses fonctions, par la chambre étoilée et condamné à l’emprisonnement, à une amende considérable et a la perte de sa place. Cité quelque temps après devant la Chambre des lords, il y prononça un discours si hardi contre le roi et le favoritisme, qu’il fut frappé d’une condamnation de 15,000 marcs. Par la suite, Yelverton se réconcilia avec Buekingham et celui-ci le fit nommer juge de la cour du banc du roi, puis juge des plaids communs. On a de lui : Rapports de cas particuliers à ta cour du banc au roi, publiés d’abord en français (1661), puis traduits en anglais (1735, in-fol.) ; les Droits du peuple concernant les impôts (Londres, 1679, in-4°).

YliMANAH, ville de l’Arabie méridionale, dans le ch.-l. de la province de son nom, à

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130 kilom. S.-O. de Derreyeh, près de l’Aftan. Ville très-ancienne.

YÉMEN, contrée de l’Arabie, au S.-O., entre l’Hedjaz et le Nedjed au N., la mer Rouge à l’O., le golfe d’Aden et le détroit de Babel-Mandeb au S., et l’Hadramaout à l’E. L’Yéinen, partie principale de l’Arabie Heureuse des anciens, mesure 750 kilom. sur 350 et renferme environ 2,500,000 hab. La partie occidentale, dite Thama, offre près des côtes de la mer Rouge des plaines basses, sablonneuses et desséchées, où le climat brûlant n’est tempéré par aucun cours ; nulle végétation n’y repose le regard du voyageur, qui pourrait se croire dans le désert du Sahara. Au contraire, la partie orientale et centrale, dite Djébael, renferme des collines boisées, des plaines fertiles et bien arrosées, où la température est des plus agréables. Les plus importantes productions de l’Yéinen sont les plantes aromatiques, du café très-estimé, connu sous le nom général de moka ; des dattes, de l’indigo, du séné, des grains, du vin, du tabac, des fruits exquis. On y trouve de la cornaline, un peu d’or, de l’aimant, du soufre, du sel, et sur les côtes beaucoup de corail. L’industrie de cette partie de l’Arabie consiste dans la fabrication de tissus de fin et de coton, du savon, des cuirs et de la poterie. Le café est le principal article de l’exportation. Au point de vue politique, on y trouve l’éyulet turc de l’Yéinen, ch.-l. Moka ; l’imanat de Sana, qui comprend la plus grande partie de l’Yémen proprement dit, avec les viiles de Sana, Damar et Laheia ; l’État d’Abou-Arisch et les pays d’Aden et de Kobaïl. L’iman de Sana s’intitule calife ; ses revenus montent à plusieurs millions de francs, et ses forces permanentes n’excèdent guère 6,000 hommes.

YÉMÉNIEN, 1ENNE s. et adj. Cé-mé-niain — iè-ne). Géogr. Habitant de l’Yéinen, qui appartient k ce pays ou à ses habitants : Les Ykmbniens. La langue yéméniknnb.

YEND1S (Sidney), pseudonyme du poète anglais Sidney Dobell.

YÉNID-JÉKARASOU, district de laprovince de Salonique dans la Turquie d’Europe. On y cultive une espèce de tabac à feuilles très-petites, fines, délicates et d’un beau brun, qui à l’ail seul font déjà deviner l’exquise saveur et le parfum dont elles sont douées.

YÉN1-SCHÈR, l’antique Sigée, ville de la Turquie d’Asie, sur la côte N.-O. de l’Anatolie, à l’entrée de l’Hellespont, non loin des ruines de Troie. On y voit une église bâtie sur l’emplacement d un temple de Minerve, dont il reste quelques marbres épars aux environs. Des moulins occupent la pla’ee où s’élevait jadis la citadelle de Sigée.

YÉNITCHÉRI ou IÉNITCHÉRI S. m. Cé ni-tché-ri). Hist. ottom. Nom turc des janissaires. Il Yéiiitchéri-kiatibi, Secrétaire des janissaires.

YÉNITE s. f. Cé-ni-te). Miner. Fer silicocalcaire.

YENKÉ S. f. Cènn-ké). Hist. ottom. Femme qui introduit le marié chez la nouvelle épouse, il On dit souvent venkk-cadinb.

YENNE, en latin Epauna, bourg de France (Savoie), ch.-l. de cant., arrond. et à 28 kilom. N.-O. de Chambéry, au confluent du Rhône et du Flon ; pop. aggl., 1,347 hab. — pop. tôt., 2,880 hab. Filatures de soie, tanneries, moulins. Sigisroond, roi des Burgundes, y tint un concile en 517 ; il fut jadis le chef-lieu du Petit-Bugey. Un violent incendie dévasta ce bourg en 1851.

YEOMAN s. m. Cô-mann). En Angleterre, Propriétaire campagnard, il Milicien chargé de la police rurale et de la défense du pays. Il Soldat qui faisait autrefois partie de la garde du roi. n Pi. tteomen.

— Encycl. Les yeomen sont, dans les communes, des roturiers, qui viennent immédiatement après les gentilshommes. Ce sont proprement ceux qui ont des francs fiefs ou des terres en propre. Au temps de la féodalité, le yeoman était l’homme de la commune ; plus tard, ce fut un homme libre pouvant tirer de son revenu annuel la somme de 40 livres sterling. U ne pouvait posséder de terre que jusqu’à une certaine valeur et n’avait le droit de remplir que certaines fonctions, telles que celles de commissaire, de marguillier, de juré ; il avait voix aux élections du Parlement, et comme il s’exerçait dès la jeunesse à manier l’arc avec adresse, la troupe que formait la corporation des yeomen (yeomanry) constituait un corps d’élite.

Dans un règlement de Henri IV, il est porté que nul yeomaii ne pourra endosser la livrée, sous peine de prison ou d’amende, à la volonté du roi.

Au siècle dernier, on donnait le nom de yeoman, à la cour, à un roturier dont la charge tenait un peu de celle du groom.

Depuis le commencement de ce siècle, le mot yeoman est devenu un titre d’honneur donné aux gros fermiers et aux petits propriétaires fonciers, et en général à la moyenne bourgeoisie.

YEOMANRY s. f. Cô-mann-ri). Cavalerie de yeomen formant une sorte de gendarmerie ou de garde nationale k cheval.

— Encycl. La yeomanry est composée de

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propriétaires et est chargée de la police locale. Cette garde nationale a été organisée en 1831 ; ses compagnies sont de 60 hommes ; 2 compagnies forment un escadron, 2 escadrons une division et la réunion de skis compagnies peut constituer un régiment. Cette troupe est placée sous les ordres immédiats du ministre de l’intérieur, bien que pour la solde et les prestations elle dépende du ministère de la guerre. Les exercices sont de quatorze jours consécutifs par an. La yeomanry peut former un ensemble de 20,000 hommes.

YÉOU, ville de l’Afrique centrale, dans le Soudan, sur la rive occidentale du lac Tchad, k l’embouchure de la rivière de ce nom, à 79 kilom. N.-O. deKouka ; 5,000hab. environ. Elle est ceinte d’un mur en terre et renferme deux mosquées.

YÉOU, rivière de l’Afrique centrale. Elle prend sa source au versant septentrional des montagnes du Yacoba, coule du S. au N.-E., à travers le Bornou, et se jette dans le hic Tchad, près de la ville de Yèou, après un cours de 360 kilom.

YEOU-WANG, empereur de Chine, mort en 771 avant notre ère. Ce prince, d’un caractère indolent et faible, adonné depuis l’enfance aux plaisirs grossiers, parvint à l’empire en 7S1. U conçut la plus vive passion pour une jeune fille d’une rare beauté, à qui il donna le nom de Pao-sse, eut d’elle un fils qu’il déclara son successeur, chassa l’impératrice de son palais et força son fils légitime k uller chercher un asile à la cour du prince de Chin. Une telle conduite lui aliéna complètement ses sujets, et une famine vint accroître encore le mécontentement. Craignant que son fils légitime ne profitât de cet état de choses pour réclamer ses droits, il somma le prince de Chin de le lui livrer ; mais il n’obtint qu’un refus. Il résolut alors d’employer la force et envoya une armée contre le prince de Chin. Celui-ci appela k son secours les Tartaies, battit les troupes impériales et s’empara de Yeou-wang et de Paosse, qu’il fit mettre k mort. Le fils légitime de l’empereur lui succéda sous le nom de Ping-wang.

YEOVIL, ville d’Angleterre, comté de Somerset, k 30 kilom. S. de Wells, sur lu rive gauche de l’Yvel ou Yeo ; 7,800 hab. Célèbres fabriques livrant annuellement au commerce plus de 300,000 paires de gants ; fromagerie. Source minérale.

YÈPES, bourg d’Espagne, province de Tolède, k 13 kilom. S. d’Aranjuez, sur le plateau d’Ocafia ; 3,000 hab. Fabrication de fil, bas de laine et articles en sparterie. Commerce de boa vin blanc et culture d’asperges renommées, qu’on exporte dans les villes voisines.

YEPEZ (le Père Diego de), historien et religieux hiéronymite espagnol, né k Yepez, près de Tolède, en 1559, mort àTarragone en 1613. Il fut prieur de plusieurs couvents et du fameux monastère de l’Escurial, puis devint confesseur des rois Philippe II et Philippe III et évêque de Tarragone. On lui doit ; Histoire particulière de ixt persécution d’Angleterre depuis 1570 (Madrid, 1599, in-4°) ; Mémoire sur ta mort de Philippe II (Milan, 1607, in-8<>) et une Vie de sainte Thérèse de Jésus (1587, in-4°), laquelle a été traduite en français par le Père Cyprien (Paris, 1643, in-4<>).

YEPEZ (dom Antoine de), historien et bénédictin espagnol, né à Yepez (Nouvelle-Castille), mort en 1621. Il remplit plusieurs fonctions importantes dans sa congrégation, dont il devint supérieur général et historiographe, fit des voyages, pendant lesquels il rassembla de nombreux documents historiques et acquit une profonde érudition. On lui doit un important recueil, intitulé Coronica gênerai de la orden de S. Benito (1609-1621, 7 vol. in-fol.), que dom Martin Rhetelois a traduit en français et considérablement augmenté (1647-1684, 7 vol. in-fol.). On doitaussi à Yepez la relation d’un voyage littéraire en Catalogne et un catalogue des auteurs qui ont écrit en faveur de l’immaculée conception.

YER s. m. Cèr). Gramm. Nom commun à deux signes ou caractères russes, le ierr (’< !) et la ière (d), qui se placent à la fin de tout mot russe ou slavon terminé par une cousonne, le premier indiquant une finale forte, le second équivalant à un e muet.

YERCUM s. m. Cèr-komm). Nom donné dans l’Inde au catotropis gigantesque, plante cultivée dans les serres, à cause de l’élégance de ses fleurs,

YEREGUI (Joseph dis), ecclésiastique espagnol, né à Uergara, dans le Guipuzcoa, en 1734, mort en 1805. Lorsqu’il eut fait ses études k Madrid, il se rendu k Paris, où il s’adonna aux sciences physiques et mathématiques, se fit ordonner prêtre après son retour en Espagne, se voua k l’éducation des enfants et fonda plusieurs écoles élémentaires. Accusé par des envieux de distribuer des livres contraires à l’Église catholique, il se retira k Madrid, où le roi Charles III le nomma précepteur de ses enfants. Après la mort de ce prince, ses ennemis le firent éloigner de la cour, et il fut traduit, en 1792, devant l’inquisition comme iansêniste. La