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■œuvre capitale, celle qui devait le rendre célèbre, fut son Dictionnaire sanscrit, publié à-Calcutta en 1819 et réimprimé en 1832. Il fut chargé par la Compagnie, vers 1820, de réorganiser les anciennes écoles de Bénarès. Il y fit paraître, sous le titre de Théâtre indien, un grand nombre de pièces ou d’analyses de pièces originales. Nommé ensuite secrétaire de la Société asiatique de Calcutta, il recueillit, en cette qualité, un grand nombre de renseignements curieux sur l’histoire de l’Inde, de ses sectes religieuses et de ses villes principales. Rappelé en Europe en 1832, il fut, depuis élu membre correspondant de l’Institut de France.
Nous citerons encore, parmi les principaux travaux de ce savant : une traduction du Sankya-Kûrika (Londres, 1838), du Vichnou Purâna (Londres, 1840), des nouvelles indiennes Daça-Kumara-Carita (1845) ; une Grammaire sanscrite (Londres, 1847) ; une traduction du 1er livre du Rig-Vcda (Londres, 1830) ; sans compter des dissertations curieuses qu’il rit paraître dans VAriana anliçua et dans le Journal de la Société asiatique. 1 a publié aussi un ouvrage très-important, VHUioire de l’Inde augluise de 1805 à 1835 (Londres, 1846).
WILSON (John), orientaliste anglais, né en 1804, mort à Bombay en 1875. Il s’occupa de l’étude des langues orientales, se fit recevoir docteur, puis il se rendit à Bombay en 1829. Là, grâce à ses efforts, il réussit, en 1832, k fonder, sans le secours du gouvernement, la première classe supérieure qui ait fonctionné dans l’Inde. Ses controverses avec les parais le convainquirent qu’il trouverait de grandes ressources en étudiant les anciennes croyances et les livres sacrés de l’Inde, et il fut le principal instrument de la création de la succursale de la Société royale asiatique de Bombay, dont il fut élu président en 1845. Il résuma Ses controverses avec les parsis dans un ouvrage qu’il publia à Bombay, tous le titre de : lu Religion parsi, telle qu’elle est contenue dans le Zeud- Attesta, propayée et défendue par les zoroustriens de l’Inde et de lu Perse, mise un jour, réfutée et comparée avec le christianisme (1843). Le docteur Wilson fut un des premiers membres nommés dans l’acte d’incorporation de l’université de Bombay, dont il fut élu vicechancelier en 1868. Il quitta l’Inde pendant quelque temps en 1843, fit le voyage de la terre sainte, y passa près de quatre années et revint en 1847 à Édimbourg, où il publia, sous ce titre : les Terres de la Bible, deux volumes complets sur la topographie et 1 ethnographie de la Palestine. Après cette publication, il retourna à Bombay, où il resta jusqu’à ses derniers jours, entouré du respect de tous, Anglais et indigènes.
WILSON (Jacques), économiste anglais, né à Haiwick (Écosse) eu 1805, mort en 1860. Fils d’un commerçant, il suivit d’abord la même profession ; mais, ayant échoué dans toutes ses tentatives pour faire fortune, il alla se fixer k Londres et s’y adonna & l’étude de l’économie politique. Il y fit paraître en 1839 un traité sur ('Influence des lois sur les blés, considérées dans leurs effets sur toutes les dusses de la société, et notamment sur tes intérêts des propriétaires fiti-8u), et, l’année suivante, une élude sur les Variations de ta circulation monétaire, du commerce et des manufactures, qui doivent être attribuées aux lois sur les btés. Ce fut à peu près vers cette époque que commença l’agitation pour la révocation des lois sur les blés, et, en 1843, "Wilson fonda l’Economist, revue destinée k propager les doctrines de V Anti-Corn-LawLenyue. En 1847, il fut élu membre du Parlement pour Westbury, et, l’année suivante, il devint secrétaire du bureau de contrôle des Indes, fonctions qu’il conserva jusqu’à l’année 1852, époque de la chute du cabinet Russell. Réélu, la même année, au Parlement, il rentra dans le nouveau cabinet Aberdeen, en qualité de secrétaire de la trésorerie, et fut maintenu à ce poste important par le ministère Palinerston. Après la répression de l’insurrection des cipaves, il fut envoyé dans les Indes pour y réorganiser
clémence du climat. Il était associé étranger de l’Académie des sciences morales et politiques de Paris. On a encore de lui : le litvenu (1841), écrit dans lequel il critique fort vivement l’exposé financier du chancelier de l’Echiquier, et le Capital, la circulation monétaire et le système des banques (1847, in-8<>), recueil d’articles qu’il avaitpublics dans l’Zsconomist de 1845 à 1847.
WILSON (Henry), homme politique américain, né à Farniington (New-Hampshire) en 1812, mort en 1875. D’abord garçon de ferme, puis cordonnier, il suppléa par 1 étude à l’instruction qui lui manquait, fut attaché comme reporter à un joui nul, où il écrivit ensuite des articles politiques. Le talent qu’il déploya lui valut d’être nomme successivement membre de la Chambre des députés et du Sénat de l’État de Massachusetts, où il s’était fixé. À la mortd’Everett, il fit choisi par les électeurs pour le remplacer comme membre du Sénat des États-Unis. Il ne tarda pas à y jouer un rôle important, et il était un des chefs du parti républicain lorsque éclata en 1861 la guerre de la sécession. Il orga WILT
nisa alors à ses frais un régiment, dont il devint colonel et avec lequel il fit la guerre aux séparatistes. Réélu sénateur à l’expiration de ses pouvoirs, il fut, lors de la seconde élection du général Grant à la présidence de3 États-Unis, renommé vice-président de la république et remplaça Colfax le 11 mars 1873. Cette même année, son nom fut prononcé à l’occasion des tripotages relatifs au Crédit mobilier et au Pacifique-rail-road, et dans lesquels se trouvèrent compromis Colfax, Patterson, Brooks, etc. Toutefois, il se tira à son honneur des accusations portées contre lui et laissa, en mourant, la réputation d’un homme politique digned’estime.
WILSON (Daniel), homme politique, né à Paris en 1840. Il est issu d’une famille d’origine anglaise et possède le célèbre château de Chenonceaux. Aux élections de 1869, il se porta candidat de l’opposition libérale, dans une circonscription d’Indre-et-Loire, et fut élu, au second tour de scrutin, député au Corps législatif par 19,052 voix contre 6,455 données à M. Duval, candidatofficiel. Il devint un des secrétaires de cette assemblée, OÙ il vota avec l’opposition modérée. Rendu à la vie privée après le 4 septembre 1870, M. Wilson retourna dans son département, se joignit au groupe d’anciens députés qui, tout en voulant le maintien de la République, réclamaient la prompte convocation d’une Assemblée nationale et la (in des pouvoirs du gouvernement de la Défense. Le S février 1871, il fut élu député à 1 Assemblée nationale, dans l’Indre-et-Loire, par 31,832 voix. Membre du centre gauche, il vota les préliminaires de paix, la déchéance de l’Empire, l’abrogation des lois d’exil, la loi des conseils généraux, se prononça pour la proposition Rivet, le pouvoir constituant de la Chambre, le retour de l’Assemblée k Paris, contre la pétition des évêques et le maintien des traités de commerce, etc., et appuya constamment la politique de M. Thiers, pour qui it vota le
24 mai 1873. il. Wilson fit une opposition constante au gouvernement de combat et à la politique ultra-réactionnaire de M. de Broglie, vota contre le septennat (19 novembre 1873), contribua à la chute du ministère en mai 1874, appuya la proposition Périer et Maleville (juillet 1874), s’abstint de voter sur l’ensemble de la constitution du
25 février 1875 et se rangea parmi les adversaires de la loi de l’enseignement supérieur. À plusieurs reprises, il prit part aux discussions relatives à des questions de budget et d’impôts. Le 20 février 1876, M. Wilson a été élu député de Loches contre M.Paul Schneider et est ; illé siéger dans les rangs de la majorité républicaine.
WlLSOr^ (Matthieu), controversisteanglais V. Knott.
W1LSONIE s. f. (ouil-so-nî — de Wilson, ■ natural. angl.). Ornith. Genre de passereaux, d« la famille des turdiuées, formé aux dépens des gobe-mouches.
— Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des convolvulacées, tribu des convolvulées, comprenant deux espèces, qui croissent en Australie. Il Syn. de mPYRKNB, genre de verbénacées.
WILSTER, ville de Prusse, province de Slesvig-Holstein, dans le Holstein, à 15 kilom. N. de Glucksladt, sur la petite rivière de son nom, affluent de l’Elbe ; 2,700 hab. Distilleries, brasseries, manufacture de tabac ; commerce de grains, beurre, suif et bétail.
W1LTHE1M (Alexandre), archéologue hollandais, né dans le Luxembourg en 1604,
mort après 1674. Il entra dans l’ordre des jésuites, professa dans différents collèges et devint, en dernier lieu, recteur de celui de Luxembourg. Il s’occupa presque toute sa vie de recherches sur l’histoire ecclésiastique et les antiquités et publia sur ces matières plusieurs ouvrages estimés, parmi lesquels nous citerons : Oubematores Luxemburgmses (Trêves, 1653, in-fol.) ; Diptychon leodiense ex consulari factum episcopale et in illud commentarius, etc. (Lyon, 1659, in-fol.) ; Appendix ad diptychon leodiense {Lyon, 1660) ; Ad diplycha teodiensia adnotationes (Lyon, 1676) ; Catalogus abbtitum cœnobii munsterie ?isis (Trêves, 1664, in-fol.).
WILTON, ville d’Angleterre, comté de "Wilts, à 6 kilom. N.-O. de Salisbury, sur la Wily, près de son confluent avec la Madder ; 8,700 hab. Fabrication de tapis, jadis célèbre, flanelle, lainages et tissus de fantaisie. Aux environs, on remarque la magnifique château de Wiiton-House, résidence des comtes de Pembroke, construit au xvie siècle sur l’emplacement d’une ancienne abbaye de bénédictins. Wilton est une ville très-ancienne, autrefois capitale des West-Saxons. Au x« siècle, il y eut un évêché, qui a été transféré à Old-Sarum. De tous ses anciens monastères, il n’en reste plus qu’un, transformé en hôpital. Les Danois, près de cette ville, vainquirent le roi Alfred en 871, et Robert de Glocester y défit le comte de Blois.
WILTON (Joseph), sculpteur anglais, né à Londres en 1722, mort en 1803. Fila d’un riche marchand de plâtre, il étudia son art dans différentes villes du Brabant, puis à Paris et enfin à Rome, où le pape Benoît XIV lui décerna, en 1750, la médaille d’or du Jubilé. Après un séjour de huit années en Ita WIMP
lie, il revint en Angleterre avec Ciprianl, l’architecte Chambers et un habile modeleur du nom de Capizzoldi, qui l’aida dans queiques-unes de ses œuvres. Le duc de Richmond, ayant fondé l’école des beaux-arts de Spring-Gardens, en confia la direction k Cipriani et à Wilton. Ce dernier fut en outre nommé, peu de temps après, sculpteur des voilures du roi et sculpta celle qui servit au couronnement de George III. Parmi les travaux les plus remarquables de cet artiste, on cite le monument du général Wolfe, à l’abbaye de Westminster, ceux de l’amiral Holmes, du comte et de la comtesse de Montrath et de Stephen Haies, ainsi que les bustes de Bacon, de Cromwell, de Newton, de Swift, de Wolfe, de Chatham, de Chestertield, etc. Comme exécution, ces œuvres ne laissent rien à désirer, mais elles pèchent sous le rapport de la composition et sont trop surchargées de minutieux détails. Wilton n’en jouit pas moins, à son époque, d’une grande réputation et fit une fortune considérable.’ Son buste, œuvre de Roubillac, se trouve à l’Académie royale, dont il avait été l’un des fondateurs. C’est un présent de sa fille, qui avait épousé sir Rubert Chambers.
WILTS (comté de), division administrative de l’Angleterre, au S., entre les comtés de Dorset au S., de Somerset à l’O., de Glocester au N., de Berks à l’E. et de Southampton au S.-E. ; 352,952 hectares, 70 kilom. sur 55 ; 255,000 hab. Capitale, Salisbury. Sa surface est divisée, par une chaîne de collines, en deux parties, l’une septentrionale et l’autre méridionale. La première est en général plate et légèrement boisée, tandis que celle-ci est une espèce de plateau élevé, çà et là ondulé. Quant à la partie centrale, elle se compose presque exclusivement de dunes, qui offrent d excellents pâturages aux nombreux troupeaux de moutons que l’on y élève. Le climat, en général froid dans les montagnes en hiver, est tempéré dans les vallées. Les deux Avon arrosent ce comté, l’un au S., l’autre à l’O. ; l’Isis coule dans le N. Il est, en outre, traversé par un grand nombre de canaux. Une des principales productions minérales de ce pays est la pierre de touche, qu’on rencontre assez fréquemment dans la partie occidentale ! L’industrie manufacturière y est d’une grande importance. Elle consiste principalement dans la fabrication de flanelles et de lainages de différentes espèces, de draps, casimirs, cotonnades, gants, toiles, coutellerie. Ce comté renferme beaucoup de curieux restes de l’antiquiié ; les plus remarquables sont les monuments de Stonehenge et d’Avebury, qu’on regarde comme des temples de druides.
Wilu-ei-Berka (canal de), voie navigable d’Angleterre. Il commence à la Tamise, près d’Abington, dans le comté d’Oxford, se dirige k l’O, et va rejoindre le canal de Kennet-et-Avon k Samington, après un parcours
de 92 kilom. Il sert ainsi k la jonction de la Tamise avec le canal de Saint-George,
W1LTSES ou WELATABES, une des tribus vendes qui habitaient la partie du Brandebourg actuel, voisine de la Baltique. V. Wendes.
W1LTZ, ville du royaume de Hollande, dans le grand-duché de Luxembourg, arroud. et k 16 kilom. N.-O. de Diekirch, sur la petite rivière de son nom, chef-lieu de canton ; 4,000 hab. Fabiication active dé cuirs et de draps ; exploitation de pierre à bâtir. Guy voit un ancien château des comtes de Wilt.z.
W1MBE s. m. (ouain-be). Ichthyol. Espèce du genre salmone,
WIMBLEDON, village d’Angleterre, comté de Suirey, k 72 kilom. S.-O. de Londres ; 3,000 hab. Fonderie de cuivre ; fabrication d’articles de laque et de faïence. Industrie agricole.
WlMBORNE-MINSTEB.bourg d’Angleterré comté de Dorset, k 47 kilom. N.-E. de Dorchester, au confluent de la Stour et de l’Allen ; 4,900 hab. Celle ville est très-ancienne ; on y voit l’église gothique d’un monastère fondé au vue siècle. C’est dans cette ancienne collégiale que fut inhumé Ethelred, frère du roi Alfred.
W1M1LLE, bourg de France (Pas-de-Calais), cant., arrond. et à 5 kilom. N. de Boulogne-sur-Mer, sur le Vimereux ; pop. aggl.,
488 hab. — pop. tôt., 2,234 hab. Brasseries ; fabrication de briques, chaux, tuyaux de drainage ; lanneries ; extraction de minerai de fer. Dans le cimetière de la commune, on voit le tombeau des aéronautes Pilâtre deRozier et Romain, dont le ballon fut consumé par les flammes au moment où ils essayaient de passer de Calais en Angleterre.
WIMMÉRIE s. f. (ouinim-mé-rî — de Wimmer, botan. allem.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des célastrinées, tribu des éléodendrées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Mexique.
WIMPFEN-AM-BERGE, ville du grand-duché de Hesse-Darmstadt, province de Starkenbourg, chef-lieu du bailliage de son nom, à 11 kilom. N. d’Heilbronn, sur la rive gauche du Neckar ; 2,600 hab. Riche saline. Curieuse église gothique du XIe siècle. Ville ancienne, érigée en ville libre impériale vers 1230. À 1 kilom. de là est le village de Wimpfen-im-Thal, où Tilly défit le margrave de Bade en 1622
WIMPFEN-BORNEBOURG (le baron Louis-François DE), lieutenant général, écrivain militaire, né à Deux-Ponts en 1732, mort à Paris
en 1800. Il se distingua pendant la guerre
de Sept ans, devint maréchal de camp en 1771
et lieutenant général au commencement de la
Révolution. Il défendit la place de Neuf-Brisach
en 1791, commanda une division dans
l’armée du Rhin sous Beauharnais ; mais, dénoncé
par le représentant Rulh en 1793, il fut
mis en état d’arrestation et ne recouvra la liberté
qu’après la chute de Robespierre. On a
de lui : Refonte de l’économie de l’armée française (1787, in-8°) ; sa Vie privée (1788, in-8°), livre qui donne une triste idée des mœurs de l’auteur, mais qu’il a désavoué plus tard ; le Militaire expérimenté (1799, in-12).
WIMPFEN (le baron Félix DE), général français, frère du précédent, né à Deux-Ponts en 1745, mort en 1814. Il entra au service de la France en qualité d’enseigne, fit la
guerre de Sept ans, gagna le grade de lieutenant-colonel
dans la campagne de Corse (1768), combattit en Amérique, montra une valeur brillante aux sièges de Manon et de
Gibraltar, fut nommé maréchal de camp et
se retira en Normandie après la paix. Élu
par la noblesse de Caen député aux étals
généraux, il se réunit au tiers état avec la
minorité de son ordre, fit partie du comité
militaire, dont il fut souvent le rapporteur,
et vota constamment dans le sens de la monarchie
constitutionnelle. En 1792, il reçut
le commandement de la place de Thionville,
qu’il défendit avec vigueur. L’Assemblée législative
décréta le 20 septembre qu’il avait
bien mérité de la patrie. On prétend que le
prince de Hohenlohe lui ayant fait proposer
1 million s’il voulait rendre la place, il répondit
au parlementaire : « J’accepterai ce
million si l’on veut passer devant notaire un
acte de l’offre qui m’est faite. » Wimpfen eut,
en 1793, le commandement de l’année des
côtes de Cherbourg. Au mois de juin, il se
prononça contre la proscripiion des girondins,
se réunit aux députés de ce parti qui
s’étaient réfugiés dans le Calvados, rassembla
autour de lui quelques volontaires, auxquels
on donna le nom pompeux d’armée
départementale, et menaça la Montagne de
marcher sur Paris. Il s’avança, en effet, jusqu’à
Pacy-sur-Eure ; mais, au premier engagement
avec les troupes envoyées de Paris,
ses hommes lâchèrent pied. Wimpfen, dont
la tête avait été mise à prix, chercha un asile
à Bayeux, où il vécut ignoré jusqu au 18 brumaire.
Il devint alors maire de cette ville et
inspecteur général des haras. On a de lui :
Manuel de Xépholius (1788, in-8°), recueil de
sentences morales qui ne manquent ni d’esprit
ni d’originalité.
WIMPFFEN (Emmanuel-Félix DE), général français, né en 1811. Élève de l’école de Saint-Cyr,
il servit dans l’infanterie, fut promu capitaine
en 1840, chef de bataillon aux tirailleurs
algériens en 1847 et colonel de ce régiment
en 1853. M. de Wimpffen se conduisit
brillamment à la tête de ses tirailleurs pendant
la guerre d’Orient. Nomme général de
brigade en 1855, il reçut un commandement
dans la garde impériale. Pendant la guerre
d’Italie (1859), il se distingua d’une façon
toute particulière. Parti de Trecate, le matin
de la bataille de Magenta, avec la brigade
des grenadiers de la garde, il lança ses soldats
à l’attaque de Buffalora, et, l’épée à la
main, payant de sa personne, il fut blessé en
disputant pendant plusieurs heures la position
à l’armée autrichienne. Sa brillante conduite
lui valut le grade de général de division
(5 juin 1859) et la croix d’officier de la
Légion d’honneur (1861). Après avoir commandé
une division d’infanterie à Lyon, il
reçut le commandement de la province d’Alger,
puis, en 1869, celui de la province d’Oran,
où il remplaça le général Deligny. Une
insurrection ayant éclat, en mars 1870, sur
la frontière du Maroc, le général de Wimpffen
la réprima pendant une brillante expédition,
qu’il dirigea dans la province d’Oran.
Lorsque Napoléon III déclara la guerre à la
Prusse (15 juillet 1870), M. de Wimpffen demanda,
sans pouvoir l’obtenir, un commandement
à l’armée du Rhin ; mais, après nos
premiers revers et la chute du ministère Oilivier
(10 août), le général de Palikao, devenu
ministre de la guerre, l’appela le 24 août à
Paris, où il arriva le 28 du même mois. Dans
l’entrevue qu’il eut avec le ministre, celui-ci
le chargea de se rendre immédiatement à
l’armée de Mac-Mahon, d’y remplacer, à la
tête du 5e corps, le général de Failly, dont
l’impéritie était devenue notoire, et lui donna
un ordre écrit par lequel il lui conférait je
commandement en chef de l’armée dans le
cas où le maréchal de Mac-Mahon serait mis hors de combat. Le général partit sur-le-champ
pour l’armée. En traversant le département
de l’Aisne, où il était né, il adressa
aux habitants une énergique proclamation :
« C’est à vous, leur dit-il, à savoir repousser
les ennemis et leur faire payer cher leur audace.
Que chaque haie, que chaque fossé, que
chaque maison vous servent de rempart. Aux
armes donc ! » En arrivant à Mézières, il se
heurta contre une cohue de soldats appartenant
au 5e corps, que le général de Failly
avait laissé surprendre à Beaumont et mettre
en déroute. Ayant rallié une partie des