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du royaume (1798) ; Considérations adressées au peuple anglais à propos de ta menace d’invaston des Français (1803) ; Pensées sur la question proposée par M. Macaulay à ta Société pour la suppression des vices (1805), etc. — Son frère aîné, Édouard Wakekield, né en

1768, mort en 1854, est auteur d’un ouvrage plein d’utiles renseignements et qui produisit une grande sensation lors de sa publication, car il dévoilait les plaies honteuses du régime administratif auquel l’Irlande étaitalors soumise. Il est intitulé : Compte rendu de la situation politique et statistique de l’Irlande (Londres, 1812, 2 vol. in-4o).

WAKITE s. f. (oua-ki-te). Miner. Syn. de

VAKITE.

WALA, abbé de Corbie. V. Vala.

WALAFRIDE s. f. (va-la-fri-de — de Walafrid, sav.allem.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille dos sélaginées, dont l’espèce type croit au Gap de Bonne-Espérance. Il On dit aussi walafridik.

WALAFRIDE, surnommé Sirabui. V. ce

mot.

WALBAUM (Jean-Jules), médecin et naturaliste allemand, né k Wolfenbuttel en 172-1, mort k Lubeck en 1799. Il lit ses études médicales k Wolfenbuttel, puisa Iïelmstadt, où il fut reçu docteur en 1748. Deux ans après, il-alla à Gœttingue se perfectionner par la fréquentation des hôpitaux et se fixa enfin à Lubeck. Il a inséré dans divers recueils périodiques un grand nombre de mémoires d’histoire naturelle et publié les ouvrages suivants : De vente seclione veterum ac recentiorum (Gœttingue, 1740, in-4o) ; Pensées sommaires sur la décadence de l’obstétrique et sur son amélioration (Lubeck, 1752, in-8») ; Catalogue d’une pharmacie complète (Leipzig, 1767-1769, in-fol.) ; la Difficulté de l’art d’accoucher, prouvée par des exemples (Ijutzow,

1769, in-s») ; Chelonoyraphia (Lubeck, 1782, iii-4") ; Bibliothecaichthyologica (Greifswalde, 1778, in-8»).

WALCH (Jacques ou Jacob), graveur allemand du xvrs siècle, originaire de Nuremberg, On ne suit rien sur sa vie, et il n’est connu que par ses œuvres, qui sont fort rares et fort recherchées, moins à cause de leur mérite artistique que parce qu’elles appartiennent aux productions les plus anciennes de la gravure allemande. Les plus connues parmi les planches deWalch sont : Jésus sur la croix entre les deux larrons ; la Vierge portant l’Enfant Jésus qui tient une pomme ; L-lux anges tenant une étoile où est inscrit le nom de Jésus ; Sainte Anne ; la Vierge et l’Enfant Jésus ; un Navire en mer, etc.

WALCH (Jean-Georges), théologien allemand, né à Meiningen en 1693, mort en 1775. Il lit ses études à l’université d’Iéna, où il devint successivement professeur de philosophie, d’éloquence et de poésie, puis, en 1724, professeur de théologie. Il occupa cette chaire jusqu’à sa mort. On a de lui : ûiatriba de vita et stylo Comelii Tuciti (1714) ; Bisloria criticalutvise tingux (Leipzig, 1716, in-8"), ouvrage qui obtint quatre éditions ; Introduction historique et théologique aux principales querelles religieuses (Jéna, 1724-1736,5 vol. in-8o ; 1730-1739, 2" édit.) ; Dictionnaire philosophique (Leipzig, 1726, in-8" ; 1775, édit.), ouvrage qui est demeuré classique jusqu’à l’époque de lu création d’une nouvelle terminologie philosophique et de l’établissement de l’école de Kantj Introduction aux sciences théologiques (léna, 1746 ; 1753, 2» édit.) ; Bibliolhecu theologica selecla (léna, 1767-1765, 4 vol. in-go). Il publia, en outre, des éditions de Veileius Paterculus (1712), de Lactance, (Leipzig, 1715) et des Œuores complètes de Luther (Halle, 1740-1750, 24 vol. in-4«). Le quatorzième volume, contenant la version latine de la Bible par Luther, parut aussi séparément.,

"WALCH (Jean-Ernest-Emmanuel), théologien, archéologue et minéralogiste allemand, tils du précédent, né à léna en 1725, mort en 1778. Il étudia le droit, à léna et entreprit en 1747, en compagnie de son frère Chrétieu-Guillaume-François, un voyage en France et

en Italie, pendant lequel ils se lièrent avec Asseinani, avec les cardinaux Maffei et Passionei et d’autres hommes célèbres de l’époque. En 1759, J.-Ern. Emmanuel fut nommé professeur de théologie à léna et il occupa cette chaire jusqu’à sa mort. En dehors de la théologie, il s’était occupé avec une prédilection toute particulière de l’étude delà minéralogie et avait formé une précieuse collection de minéraux. Nous citerons, parmi ses ouvrages : De chriastianorum sub Diocletiano in Hispania persecutione (léna, 1751, in-8<>) ; Acta socieiatis latinx Jenensis (1752-1755, 4 vol. in-8o) ; Dissertationes in acta apostolorum (1756-1761, 3 vol. in-4o) ; Catalogue de la collection minérale, etc., de Georges Knorr (Nuremberg, 1768-1773, 3 vol. in-fol.), traduit en français (1775) et en hollandais (1779), ouvrage qui peut encore aujourd’hui passer pour un modèle parmi ceux de ce genre ; le Règne minéral esquissé systématiquement (Halle, 1769, 2 vol. in-8o, 2e édit.) ; De arte critica veterum iiomanorum literaria (léna, 1771, 3e édit.) ; Antiguiiales medicte selectx (1772, in-8o), etc.

WALCH (Ohiétien-Guillaume-François), théologien allemand, frère du précédent, né h léna en 1726, mort en 1784. Il fit aussi ses

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études théologiques k l’université de sa ville natale, suivit son frère en France et en Italie, devint, en 1750, professeur extraordinaire de théologie a l’université d’Iéna et fiassa, quatre ans plus tard, en la même quaité, à celle de Gœttingue, où il fut nommé professeur ordinaire en 1757. Walch a écrit sur la littérature classique, sur la théologie et sur l’histoire ecclésiastique, un grand nombre d’ouvrages, qui sont au nombre des meilleurs dans leur genre et qui portent tous le cachet d’un esprit supérieur et d’une érudition étendue. Nous citerons, entre autres : Antiquitatts pallii 'philosophici veterum chrisiianorum (léna, 1746) ; Bistoria patriarcharum Judxorum quorum in libris juris Romani fit mentio (1751) ; Compendium historis ecclesiastias recentissimss (Gœttingue, 1757) ; Plan d’une histoire complète des assemblées religieuses (Leipzig, 1759) ; Afonumenta mediimoiex bibliotheca regia Banoverana (Gœttingue, 1758, 2 vol. in-8o) ; Essai d’une histoire complète des hérésies, des divisions et des querelles religieuses jusqu’à l’époque de la Réformation (Leipzig, 1762-1785, il vol. in-8o), ouvrage qui produisit beaucoup de sensation et qui valut à son auteur le surnom de Walch l’hérétique, sous lequel on le désigna dès lors habituellement pour le distinguer de ses frères, de son père et d’autres écrivains du même nom ; Principes de l’histoire ecclésiastique du Nouveau. Testament (Gœttingue, 1772-1774, 4 vol. in-8o, 2« édit.) ; Bistoire moderne de la religion (Lemgo, 1771-1783, 9 vol.) ; Principes de l’instruction divine naturelle (1775, 2e édition), etc. Walch publia aussi une excellente biographie de Catherine Bora, femme de Luther, précédée de son portrait, gravé d’après le tableau original de Lucas Crauach (Halle, 1751, in-8»).'

WALCH (Charles-Frédéric), jurisconsulte allemand, frère des deux précédents, né en 1734, mort en 1799. Il fut professeur de droit successivement à Gœttingue et à léna, et publia plusieurs ouvrages de jurisprudence, entre autres : Introductio in controversias juris civilis receniioris (léna, 1771, 8 vol. ; 1790, 38 édit.) ; Documents pour le droit allemand (léna, 1771-1793) ; Esquisse de l’histoire de tous tes droits usités eu Allemagne (Leipzig, 1780). — Son fils, Georges-Louis Walch, né à léna en 1785, mort en 1838, fut professeur de langues classiques au Cloître-Gris, à Berlin, et à l’université de Greifswalde, et publia d’excellentes éditions de VAgricola (Berlin, 1828) et de la Germania (Berlin, 1830).

WALCH (Albert-Georges), philologue allemand, né à Schleusinger (Saxe) en 1736,

mort vers la fin du xviu» siècle dans la même ville, où il était recteur du gymnase. Nous citerons, parmi ses nombreux écrits : Commentatio critica qua regui&styti poetici illustrantur (1767) ; De limitibus rationis in probanda animorumimmorialitate (1767) ; De antipodibus commentarii (1768-1771) ; les Ama’znnes, drame en trois actes (176S) ; De cuttu usinino priscis quondam Judxis temeréaf/licto (1769) ; Commenlatio de unitate Dei philosopho vix demonstrabili (1770) ; De superslitione veterum circa defectus Junœ (1775) ; De theairo primis christianis exoso (1777) ; Géographie mathematicz primx Unes (1783) ; Manuel classique, généalogique, historique et géographique pour la connaissance. des princes régnants de l’Europe et de leurs maisons (1787-1789, 2 vol.).

WALCH (Bernard-Georges), érudit allemand, né à Meiningen en 1746, mort en 1805. Il fut bibliothécaire du duc de Saxe-Meiningen. Ses principaux ouvrages sont : De expedilione in Massagetas (1767) ; Tableau de Paris par Mercier, traduit en allemand (1783-1784, 8 vol.) ; le Droit féodal de la Souabe (1785-1786, 3 vol.) ; Notes sur l’histoire de Laurent de Bibra, prince-évêque de Wurtzbourg (1791), etc.

WALCH (Frédéric-Auguste), médecin allemand, né à léna en 1780, mort en 1837 dans la même ville, où il était devenu successivement directeur de la maison d’accouchement et professeur de médecine légale. Outre des éditions du traité Des maladies vénériennes de Hecker (Erfurt, 1815, in-8») et du Manuel d’accouchement de Prorïef (Weimar, 1821, in-8o), on a de lui : De cognoscenda et medenda scarlatina (léna, 1803) ; De dolorum partus causa ejusque origine (léna, 1805) ; Exposé de l’origine de la connaissance de l’art de guérir la maladie vénérienne (léna, 1811) ; De la connaissance des fièvres (Leipzig, 1813).

WALC IIEB (Joseph), ingénieur allemand, né à Liuz en 1718, mort en 1803. Entré a l'âge de dix-neuf ans chez les jésuites, il so consacra surtout a l’étude des mathématiques et de la physique, et suivit attentivement les grands travaux hydrauliques qui s’exécutaient alors sur les rives du Danube : 11 acquit de cette sorte des connaissances pratiques, qui complétèrent ses études théoriques, et, en 1750, il devint professeur de mathématiques à l’université de Vienne et au coilége de Marie-Thérèse. Le succès obtenu par ses cours attira l’attention du gouvernement, qui le nomma successivement directeur de la seconde division de navigation sur le Danube (1773) et assesseur à la direction supérieure des bâtiments (1784), puisa la commission des bâtiments de la cour. Il dirigea une grande partie des travaux hydrauliques qui furent exécutés de son temps dans le Ty WALC

roi, sur l’Adige et le long du Danube, et, en. 1797, il recommença à donner des leçons de mécanique et d’hydraulique. L’université, qu’il avait dotée d’un cabinet de physique, le nomma, en 1802, directeur des sciences mathématiques et physiques. On a de lui : Sur tes montagnes de glace du Tyrol (Vienne, 1773, in-8o) ; Précis des cours publics sur la mécanique (Vienne, 1776, in-8") ; Notice sur les travaux qui, depuis 1778 jusqu’en 1791, ont été faits le long du Danube pour la sûreté de lanavigation (Vienne, 1791, in-fol., avec gravures).

WALCHEHEN, île du royaume de Hollande (Zélande), entre les deux grandes embouchures de l’Escaut dans la mer du Nord, à l’O. des îles Beveland, dont la sépare le canal étroit de Sloe ; 36,500 hab. Ch.-L, Middelbourg. Elle est de forme oblongue, et a environ 19 kilom. sur 16. Elle est basse, mais elle est préservée des inondations de la mer par de hautes et belles digues. Le sol y est fertile et bien cultivé, et on y recueille tes différentes espèces de céréales, et surtout de beau froment, des légumes et des pommes de terre en abondance, de la garance, etc. Malheureusement, les nombreux canaux et cours

d’eau dont elle est entrecoupée la rendent malsaine. Villes principales, Flessingue, Weere. En 1809, une expédition anglaise, forte de 5,000 hommes, débarqua dans 1 Ile de Walcheren ; mais la résistance des généraux Monnet et Rousseau, de l’amiral Missiessy, enfin les opérations du maréchal Beraadotte et une épidémie les forcèrent à l’évacuer.

WALCHIE s. f. (val-cht — de Walch, sav. alleni.). Bot. Genre de végétaux fossiles, de la famille des conifères,

WALCKENAER (Louis-Gaspard), l’un des plus illustres philologues modernes, né à Leeuwarden (Frise) en 1715, mort en 1785. Il professa la langue et les antiquités grecques à Franeker (1741), puis à Leyde (1766), où ou le chargea également de la chaire d’histoire hollandaise. Parmi ses ouvrages, qui se distinguent par une saine critique et une profonde érudition, nous citerons : De ritibus in jurando a veteribus Bebrxis maxime ac Grmeis observatis (Franeker, 1735) ; Specimina academica (Franeker, 1737) ; <De causis neglectie litterarum grxcarum culturx (Franeker, 1741) ; Virgitius collalione scriplorum grxcorum illustratus (Leeuwarden, 1747) ; De prisca et nupera rerum belgicarum vicissitudine (Franeker, 1749) ; Euripidis Phœnissse (Franeker, 1755 ; Leipzig, 1824, 2 vol.) ; De publicis Athéniensium moribus et de Philippi Macedonis indole (Leyde, 1766) ; Euripidis Hippolytus et diatribe in deperditas Euripidis tragœdias (Leyde, 1768) ; Theocriti X idyllia (Leyde, 1773, in-4o) ; Theocriti, Bionis et Moschi carmina grsece et latine (Leyde, 1779) ; Orationes (Leyde, 1784). Parmi celles des œuvres de Walckenaer qui ne parurent qu’après sa mort, nous citerons : Observationes académies, éditées par Everard Scheid (Utrecht, 1790, in-8o) ; Callimachi elegiarum fragmenta, publiés par Luzac, gendre de l’auteur (Leyde, 1799) ; Diatribe de Aristobulo Judseo (Utrecht, 1806) ; Opuscula philologica, critica, oratorio, publiés par Erfurdt (Leipzig, 1808, 2 vol.).

WALCKENAER (Jean), homme d’État hollandais, fils du précédent, né à Leyde en

1759, mort en 1821. Après avoir étudié le droit à l’université de Leyde, il obtint une chaire a celle de Franeker. Sa réputation comme jurisconsulte, et plus encore Bon dévouement au parti orangiste, le firent appeler, en 1787, à une chuire analogue à, 1 université d’Utrecht ; mais, la même année, le triomphe de Guillaume V, stathouder héréditaire de Hollande, le força à quitter sa patrie et h se réfugier en France. Il y fut du nombre des délégués de la Hollande qui, le 6 février 1793, se présentèrent k la barre de l’Assemblée nationale, pour lui demander d’envoyer une armée française au secours des patriotes hollandais. En 1795, les Français, sous les ordres de Pichegru, pénétrèrent en Hollande, et Walckenaer y rentra a leur suite. Il fut aussitôt nommé professeur de droit à l’université de Leyde et fonda un journal patriotique intitulé : l’Avocat de la liberté batave ; il n’en put conserver longtemps la direction, car, au commencement de 1796, il fat envoyé en Espagne comme ambassadeur de la république batave. Il revint, en 1799, dans sa patrie ; mais, peu de temps après, il reçut une nouvelle mission près de la cour de Madrid, où il résida jusqu’en 1801. Plus tard, il fut chargé d’aller négocier avec le gouvernement prussien le remboursement de l’emprunt autrichien, pour lequel on avait donné en gage la Silésie ; il échoua dans cette mission. En mars 1810, Louis-Napoléon, roi de Hollande, l’envoya auprès de Napoléon pour éviter une rupture avec l’empereur des Français et prévenir l’annexion probable de la Hollande à la France. Le roi Louis ayant abdiqué quelques mois plus tard, les événements qui survinrent -ort décidèrent Walckenaer à se retirer de la vie publique, et il passa ses derniers jours dans la retraite, partageant son temps entre l’étude et le commerce des savants. Il a écrit plusieurs brochures politiques, remarquables parla solidité de lei

style.

WALCKENAER (Charles-Athanase, baron),

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savant géographe, entomologiste et biographe, né à Paris en 1771, mort en 1852. Il fit ses premières études à Paris, alla les terminer aux universités d’Oxford et de Glaseow, revint en France en 1791 et fut pendant dix-huit mois directeur des transports à l’armée des Pyrénées ; mais, soupçonné de modérantisme, il jugea prudent d’abandonner sa place. Entré à l’École polytechnique lors de sa formation, il en sortit peu après pour se retirer dans un de ses domaines, à quelques lieues de ta capitale. L’Institut lui décerna le prix en 1811, sur cette question : « Quels ont été les peuples qui ont habité les Gaules CisalpineetTransalpine avantl’année 410de J.-C.,

l’étendue de leur territoire et l’emplacement de leur capitale ? » Le 8 octobre 1813, ce corps savant l’admit au nombre de ses membres. Il reçutde Louis XVIII, en 1814, la croix de la Légion d’honneur, devint, en 1816, secrétaire général de la préfecture de la Seine, puis maire du V* arrondissement, préfet do la Nièvre en 1826 et de l’Aisne en 1828. Révoqué de ce dernier poste à la suite de la révolution de 1830, il obtint pourtant, en 1839, les emplois de trésorier de la bibliothèque royale et de conservateur des cartes géographiques. Walckenaer était légitimiste ; toutefois, dans sa carrière administrative, il resta toujours éloigné des luttes des partis et consacra tous ses loisirs à l’étude. Ses travaux sur l’entomologie jouissent d’une réputation méritée. En géographie, il s’est montré supérieur k ses devanciers, au moins par la

clarté et la méthode ; il nous a mieux fait connaître que d’Anville et Gosselin ces anciens itinéraires si utiles pour l’intelligence de l’histoire ; il nous a initiés à tous les détails intéressants des entreprises tentées jusqu’à lui dans l’intérieur de la mystérieuse Afrique. Comme biographe, on lui doit la naturalisation en France d’un genre emprunté

aux Allemands et aux Anglais, et qui consiste à encadrer la biographie d’un personnage dans les événements auxquels il a pu être mêlé de près ou de loin. Ce genre, en l’introduisant chez nous, il l’a perfectionné ; élaguant toutes les minuties insipides dont nos voisins remplissent trop souvent les Vies de ' leurs nationaux célèbres, il est toujours piquant, palpitant d’intérêt, instructif. On a de lui : Essai sur l’histoire de l’espèce humaine (1798, in-8») ; l’Ile de Wight ou Charles et Angelica (1799, 3 vol. in-12), roman ; Bistoire d’Eugénie, racontée par une religieuse (1803, in-12), autre roman ; Faune parisienne (1802, 2 vol. in-8») ; Bistoire naturelle des aranéides (1805-1808, 5 livraisons in-8») ; Tableau géographique et historique de la Polynésie et de l’Australie (1819, 4 vol. in-8») ; Bistoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine (1820, in-8o) ; Recherches géographiques sur l’Afrique septentrionale (1821, in-8») ; Nouvelle collection des relations de voyages par terre et par mer (1826-1831, 21 vol. in-8o), partie concernant l’Afrique, la seule parue ; Lettres sur les contes des fées (1826, in-12) ; Vies de plusieurs personnages des temps anciens et modernes (1830, 2 vol. in-8»), tiré k part des articles fournis par l’auteur k la Biographie Michaud ; Géographie ancienne, historique et comparée des Gaules CisalpineetTransalpine(lZ39,3 vol. in-8» et atlas) ; Bistoire de la oie et des poésies d’Horace (1840, S voi. in-8o) ; Mémoires sur il/me de Sévigné (1844-1852, 5 vol. in-12), livre inachevé. Il faut ajouter k cette nomenclature les traductions d’un grand nombre

de voyages, de bonnes éditions de La Fontaine et de La Bruyère, etc.

WALCKENAÈRE s. f. (val-ke-nè-re — de Walckenaer, natur. ù). Arachu. Genre d’aranéides, de la tribu des araignées, formé

aux dépens des argus, et comprenant uno douzaine d’espèces.

WALCKENDORF (Christophe ne), homma d’État danois, né k Copenhague vers 1525, mort en 1601. D’abord gouverneur de la province de Berghem, il lit preuve, en cette qualité, de talents ijui lui valurent l’emploi de trésorier royal, puis celui de grand trésorier. 11 introduisit des réformes radicales dans l’administration financière et trouva le moyen

d’augmenter les trésors du roi, tout en diminuant les impôts payés par le peuple Le roi Frédéric II le récompensa de ses services en lo nommant grand maître de la cour et du royaume, et, après la mort de ce prince (1588), il fut l’un des quatre tuteurs do son fils mineur, Christian IV, et administra le royaume avec beaucoup de sagesse.

WALCODRT, bourg de Belgique, province de Namur, arrond. et k 9 kilom. N.-O. de Philippeville ; 950 hab. Aflinerie de fer ; four k puddler et martinet. Ce bourgeut longtemps des seigneurs particuliers ; il possède une église très-ancienne, avec une image de la Vierge qui attire de nombreux pèlerins tous les ans.

WALCODRT (Étienne de), grammairien belge du xvie siècle. Il était originaire du conuê f’e Namur et dirigea k Anvers une école pour renseignement de la langue française. On a de lui deux ouvrages, très-rares aujourd’hui, savoir : Nouvel Abc contenant plusieurs sentences très-utiles pour apprendre à écrire et pour l’instruction de la jeunesse, le tout en rime française (Anvers, 1576, in-8o) ; Recueil de plusieurs belles chansons joyeuses, honnêtes et amoureuses, calli-