Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 3, Vamb-Vi.djvu/92

Cette page n’a pas encore été corrigée

stition du vendredi est répandue dans Paris, dans cette capitale intellectuelle du monde : tous les vendredis, la recette des omnibus de Paris est de 25 pour 100 au-dessous de la recette des autres jours de la semaine.

Ceci prouve que beaucoup de gens n’aiment pas à entamer une affaire le vendredi et, par conséquent, ne font pas ce jour-là les courses qu’ils feraient un autre jour ; que d’autres n’aiment pas à se risquer dans une voiture le vendredi, parce qu’ils craignent de se casser le cou si la voiture venait à verser. Mais voici qui est plus fort : lorsque le vendredi est en même temps le 13 du mois, ce qui arrive de temps en temps, la recette des omnibus diminue de 50 pour 100. !

Pourquoi le vendredi et le nombre treize réveillent-ils dans l’esprit du peuple des idées de malheur et de catastrophe ? Parce que c’est un vendredi que Jésus est mort sur la croix ; parce que, dans le dernier repas que Jésus fit avec ses douze apôtres, il y avait treize personnes à table, et le traître Judas, qui devait mourir bientôt d’une manière honteuse après avoir livré son maître, occupait la treizième place.

Il est à remarquer que le nom donné par l’Église au vendredi qui fut témoin de la passion du Sauveur serait plutôt propre à inspirer la confiance que la crainte ; c’est le vendredi saint, et chez les Anglais le bon vendredi (good friday). Mais le peuple n’a pas fait attention à ce nom ; il a surtout été impressionné par les récits lugubres qu’on lui faisait en chaire, par la couleur des ornements, par la tristesse des chants et des cérémonies, par la sévérité des jeûnes et des macérations qu’on lui imposait ; de là sont venues toutes les idées noires sous lesquelles il s’est représenté cette journée fatale et la répugnance invincible qu’il éprouvait, qu’il éprouve encore à rien entreprendre, à rien commencer un vendredi.

C’était le vendredi saint que, dans l’ancienne monarchie, le chancelier scellait les lettres de rémission. Cet usage datait des temps féodaux, puisque les poëmes chevaleresques du xie siècle et du xiiie siècle en font mention. Le roman de Gérard ou Girard de Roussillon, cité par Sainte-Palaye, nous montre la reine priant le roi d’accorder en ce jour la grâce aux criminels dont il avait confisqué les biens. Cependant le plus pieux de nos rois crut que la justice devait passer avant tout autre devoir et ne la fit pas fléchir, même en ce jour de rémission. Un vendredi saint, les parents d’un gentilhomme détenu au Châtelet vinrent lui demander sa grâce. Le roi, qui lisait son bréviaire, posa le doigt sur le verset où il en était : « Heureux ceux qui gardent le jugement et font justice en tout temps. » Puis il ordonna de faire venir le prévôt et continua sa lecture. Le prévôt lui apprit que les crimes de ce gentilhomme étaient énormes. Sur cela, saint Louis ordonna de procéder à l’exécution de la sentence.


Vendredi soir, par M. Alphonse Karr (Paris, 1835). Sous ce titre, M. Karr a réuni un grand nombre de récits, d’anecdotes, qu’il suppose avoir entendus dans une réunion d’amis qui avait lieu tous les vendredis. De là le titre quelque peu bizarre de Vendredi soir. Parmi ces récits, quelques-uns méritent d’être signalés plus particulièrement ; ce sont : la Main du diable, ou l’histoire d’un homme qui donne à tout jamais sa main gauche au diable, à la condition que celui-ci rendra la santé à son frère malade. Le frère guérit, en effet, et notre homme ne doute pas que ce ne soit par l’intervention de monseigneur le diable. Mais, à partir de ce moment, il est obsédé par l’idée qu’il a de s’être damné, et, pour faire sa paix avec Dieu, en se dégageant de sa promesse avec le diable, il prend une hache et se coupe la main gauche. La Vierge noire est un conte fantastique très-réussi, dans le genre d’Hoffmann. Les aventures du marin Onesime Romain nous ont paru un des récits les plus touchants et les mieux présentés de tout le recueil. Enfin, ce volume renferme un grand nombre de portraits et de physiologies, dont la plupart ont aujourd’hui perdu de leur vérité et, par conséquent, de leur intérêt, mais qui n’en conservent pas moins le mérite d’un style rapide et incisif, « Vendredi soir, dit M. de Molènes, est un recueil rempli de l’harmonie lointaine et confuse de mille souvenirs de jeunesse, un de ces livres qui vous causent un plaisir aussi incompatible avec toute idée de critique ou d’analyse que le plaisir dont notre âme peut être remplie par les jouissances de l’ouïe ou de l’odorat.»


VENDREDI, personnage du célèbre roman de Daniel de Foë, intitulé Robinson Crusoé. C’est un jeune sauvage que Robinson a arraché à une mort terrible et certaine, et que la reconnaissance attache à son sauveur, qui entreprend de le civiliser et de le façonner aux mœurs européennes.


VENDRES, village et commune de France (Hérault), cant., arrond. et à 10 kilom. de Béziers ; 700 hab. Il est situé au bord de l’étang du même nom. On y trouve les vestiges d’un ancien temple de Vénus et deux sources d’eau minérale.

VEJNDUES, étang de France (Hérault), arrond. et à 9 kilom. de Béziers. Il a 7 kilom. de longueur sur 4 da largeur et communique par sa partie S.-E. À la Méditerranée.

VENDU, UE (van-du, û) participe passé du

VENE

v. Vendre. Cédé pour de l’argent : A Athènes, l’esclave maltraité par son maître pouvait être vendu à un autre. (Wallon.) Marchandise qui plaît est à demi vendue.

Leoeand.

— Cédé dans des conditions onéreuses ou pénibles :

Le plaisir le plus grand, trop longtemps attendu. Par celui qui le fait est toujours trop vendu.

Boursault.

— Fig. Livré, trahi pour de l’argent : Les secrets des tyrans me sont déjà vendus.

Voltaire.

Il Qui s’est livré par intérêt : C’est un homme

VENDU,

— Substantiv. Personne vendue, qui a vendu son concours ou son honneur : Moi, ie ne suis ni un vendu de la veille, ni un renégat du lendemain. (Proudh.)

— Pop. Remplaçant militaire.

. VENÉ, ÉE (ve-né) part, passé du v. Vener. Poursuivi à la chasse, chassé.

Viande venée, Viande qui commence à se gâter, h être faisandée.

VENEDEY (Jacques), littérateur et homme politique allemand, né à Cologne en 1805, mort en 1871. Il étudia, de 1824 à 1827, le droit aux universités de Bonn et de Heidelberg, et exerça la profession d’avocat k Cologne jusqu’en 1832. À cette époque, sa brochure sur les Tribunaux par jurés (Cologne, 1832) lui attira les poursuites de la police et le força à quitter la Prusse. Ayant pris part la.même année à la fête de Hambach, il fut arrêté à Mannheim, mais il réussit à s’échupper de la prison de Frankentbal et se réfugia en France. Il habita successivement Strasbourg, Nancy et Paris, et fonda, en 1835, dans cette dernière ville, une revue mensuelle, le Proscrit, qui le lit interner au Havre. Ii obtint cependant la permission de revenir à Paris et s’y occupa, pendant deux ans, de travaux scientifiques ; mais en 1837 il fut de nouveau interné au Havre. À la suite du jugement favorable que l’Académie française porta sur son ouvrage intitulé Romanisme, christianisme et germanisme, Arago et Mignet obtinrent pour lui l’autorisation de revenir à Paris, où il vécut dès lors sans être inquiété, et où il déploya, comme journaliste, une rare activité. Sauf les années 1843 et 1844 qu’il passa en Angleterre, sauf deux séjours de six mois dans les Pyrénées, en 1846, et à Bruxelles en 1847, il résida dans la capitale de la France jusqu’en 1848. Après la révolutionne Février, il revint en Allemagne, où il se mêla activement au mouvement politique, tout en préconisant la modération. Dans le Vorparlement, il combattit les efforts séparatistes d’Hecker, et fut ensuite envoyé comme commissaire dans l’Oberljind, pour y faire échouer le soulèvement que ce dernier avait provoqué. Au comité des Cinquante, ainsi qu’à l’Assemblée nationale, à laquelle il avait été élu dans la Hesse-Hotnbourg, il se rangea parmi les chefs de la gauche. Bien qu’il eut prévu ce qui adviendrait de la translation du parlement à Stuttgard, il le suivit cependant dans cette dernière ville et assista à ses dernières séances, jusqu’à sa dissolution. Il offrit alors, par patriotisme, ses services au Slesvig-Holstein, mais son offre ne fut pas acceptée. Expulsé de Berlin et de Breslau, il se retira à Bonn, y vécut jusqu’en 1853, et à cette époque alla s’établir à Zurich, où il se fit recevoir agrégé de l’université. Le 1S55, il revint en Allemagne, habita quelque temps Heidelberg et, en 1857, se fixa à Oberweiler, près de Badenweiler. Depuis lors, il s’occupa de travaux littéraires et d’horticulture et collabora à la Nouvelle presse libre de Vienne. Dans ses discours parlementaires, aussi bien que dans ses écrits, il a toujours défendu les droits du peuple, la liberté de conscience, et aénergiquement combattu les efforts ambitieux de la Prusse. Il mourut presque dans la misère, vivement préoccupédes suites funestes que, selon lui, ne manquera pas d’avoir pour l’Allemagne la guerre avec la France en 1870-1871. Parmi ses ouvrages, qui sont de genres assez variés, mais qui se distinguent tous par le savoir, la richesse des pensées et par le patriotisme, il faut citer : Journées de voyage et de repos en Normandie {Leipzig, 1838,

2 vol.) ; la Prusse et le prussianisme (Francfort, 1839) ; la France, l’Allemagne et la Sainte-Alliance (Paris, 1842) ; les Allemands et les Français dans leur tangue et leurs proverbes (Francfort, 1843) ; John Hampden (Bellevue, 1843) ; ('Angleterre (Leipzig, 1845,

3 vol.) ; VIrlande (Leipzig, 1844, 2 vol.) ; la France méridionale (Francfort, 1846, 2 vol.) ; Quatorze jours à l’air du sol natal (Leipzig, 1847) ; le Slesvig - Holstein pendant l’année 1850 (Leipzig, 1850) ; Histoire du peuple allemand (Berlin, 1854-1862, 4 vol.) ; Machiavel, Montesquieu et liousseau (Berlin, 1846-1850, 2 vol.) ; Frédéric le Grand et Voltaire (Leipzig, 1859) ; enfin, les Biographies de Washington (Fribourg-en-Brisgau, 1862), dei'>«)iklin (Kribourg-en-Brisgau, 1863) et de Stein (FriboUrg-en-Brisgau, 1868).

VÉNÉFICE s. m. (vé-né-fi-se — latin veneficiuvi, mot formé de venenum, poison, venin, et facere, faire). Ane. jurispr. Empoisonnement accompagné de sortilège : Accuser quelqu’un de vbnefick.

VENE

VENEGAS (Michel), historien espagnol du xviho siècle. Entré chez les jésuites, il fut envoyé en qualité de missionnaire au Mexique et en Californie, et s’occupa de recueillir sur les deux pays des documents qui furent publiés sous ce titre : Noticia de la California y de su conquista (Madrid, 1757, 3 vol. in-4o), traduits en français par Eidons sous le titre d’Histoire naturelle et civile de la Californie (Paris, 1767, 3 vol. in-12).

VÉNÉGAS1E s. f. (vé-né-ga-zî — de Venegas, moine espagnol). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, dont l’espèce type croît en Californie.

VENEL (Gabriel-François), médecin et chimiste français, né à Tourbes, près de Béziers, en 1723, mort à Montpellier en 1775. II fut reçu docteur dans cette dernière ville en 1742, puis il alla étudier la chimie à Paris pendant sept ans. Il fit ensuite un voyage en Allemagne, et c’est aux recherches qu’il entreprit sur les eaux de Seltz et de Seltersque nous devons l’invention qu’il fit des eaux gazeuses artificielles. Chargé à son retour de faire l’analyse de toutes les eaux minérales de France, il écrivit, pendant le cours des voyages que nécessita cette mission, une série nombreuse d’articles de médecine et de chimie qui parurent dans l’Encyclopédie. En 1759, il obtint au concours la chaire de matière médicale à la Faculté de médecine de Montpellier, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort. Venel a publié les ouvrages suivants : De humorum crassitudine (Montpellier, 1741, in- 40) ; Mémoire sur les eaux de Seltz et sur l’analyse des végétaux ; Examen des nouvelles eaux minérales de Passy (lJnris, 1755, in-s°) ; Quxsiiones mediez duodecim pro regia cathedra vacante per obilum R. û. Serane (Montpellier, 1759, in-4o) ; Précis de matière médicale (Paris, 1787, 2 vol. in-S»).

VENEL (André-Joseph), médecin orthopédiste, né à Genève en 1740, mort à Orbe en 1791. Il étudia sous Cabanis et Tronchin, et se fixa ensuite à YVerdun, où il fonda une école de sages-femmes, pour lesquelles il rédigea un ouvrage classique d’accouchements, intitulé : Précis d’instruction pour tes sages-femmes(Y-eràun, ms, in-so). En 1779, il fit un voyage scientifique à Montpellier pour étudier la nature et les causes des déviations dp la taille, et revint ensuite se fixer définitivement à Orbe, où il eut une grande réputation. Il a publié ; Description de plusieurs moyens mécaniques propres à prévenir, borner et même corriger les courbures latérales et la torsion de l’épine du dos (Lausanne, 1788, in-8«).

VENELLE s. f. (ve-nè- !e — Ce mot est probablement pour veinetle, qui signifie proprement petite veine. Comparez la métaphore du mot artère, rue principale d’une ville. Scheler émet deux autres conjectures : il propose de regarder ce mot, soit comme un diminutif du bas latin venna, haie, buisson, soit comme un diminutif du latin vagina, gaîne. D’autres ont expliqué venelle par un diminutif vianella, de via, voie, chemin. Du Cange cite un document du xme siècle portant la forme vanella). Petite rue ; chemin : Ah ! que cette journée à mon cœur parut belle,

— Et jç t’accompagnai par l’étroite venelle Qu’ombrageaient ie sureau, la viorne et l’égiantine.

Rolland et Du Boys. H Vieux mot.

Enfiler la venelle, Prendra précipitamment la fuite :

Ils vont, et le cheval, qu’à l’herbe on avait mis, Asses peu curieux de semblables amis, Fut presque sur le point d’enfiler ta venelle.

La Fontaine.

VÉNÉNEUX, EDSEadj. (vé-né-neu, en-ze

— lat. venenosus. V. venin). Qui a du venin, qui est propre à empoisonner : Substance vénéneuse. Plante vÉKÉyKVSB. /<Vt«f vénéneux. Suc vénéneux. On ne délivre de substances vénéneuses que sur l’ordonnance d’un médecin. (A. Karr.) L’ivraie devient vénéneuse quand les bestiaux la mangent fraiche en trop grande quantité. (H. Berthoud.)

  • — Syn. Vénéneux, venimeux. D’après l’Académie,

vénéneux se dit proprement des végétaux, et venimeux se dit des animaux ou de ce qui appartient aux animaux. Mais, outre que cette distinction ne comprend pus les minéraux, on ferait mieux comprendre la différence du sens en disant que vénéneux indique un poison contenu, tandis que venimeux marque un poison transmis. Si les plantes et les minéraux, en général, ne peuvent être que vénéneuses, cest que le poison qu’elles contiennent ne devient nuisible que parce qu’on les mange ou parce qu’on en fait usage d’une manière quelconque. Si certains animaux sont venimeux, c’est qu’ils communiquent eux-mêmes leur venin par leurs

morsures ou par leurs piqûres.

VÉNÉNIPÈRE adj. (vé-nê-ni-fè-re — du lat. venenum, venin ; fero, je porte). Hist. nat. Qui porte du venin ou du poison : Organe vénénifère.

VENENIFIQUE adj. (vé-né-ni-fi-ke — du lat. venenum, poison ; facere, faire). Hist. nat. Qui forme, qui produit le poison : Appareil

VÉNÉN1F1QUE.

VÉNÉNOSITÉ s. f. (vé-né-no-zi-té — rad. vénéneux). Qualité de ce qui est vénéneux.

VENÉ

VENEO, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 48 kilom. N.-E. de Toula, sur la Veneska ; 4,000 hab.

VENER v. act. (ve-né — du lat. venari, même sens. V. venaison). Chasser, courre, en parlant d’un animal domestique, dont on veut ainsi attendrir la chair : À Rome, en Angleterre, on a coutume de vener les bœufs. (Acad.) || Ne s’emploie guère qu’à l’infinitif et aux temps composés.

Faire vener de la viande, La faire mortifier, la conserver quelque temps avant de la manger.

VENER, le plus grand lac de la Suède, dans la Gothie, entre les préfectures de Carlstad, d’Elfsborg et de Skarwborg. Il a environ 145 kilom. du N.-E. au S.-O. et 67 kilom. de largeur ; superficie, 6,094 kilom. carrés. Il est divisé en deux parties par deux langues de terre et par un groupe de petites îles ; la partie S.-O. porte le nom de golfe ou lac Dalbo. Le lac Vener a son écoulement au S.-O. dans le Cattégat, par le Gotha, et communique au S.-E. avec le lac Vetter, par le canal de Trolhatta. La navigation y est très-active ; les principales villesqu’on trouve sur ses rives sont Carlstad, au N. ; Wenersborg, au S.-O.

VÉNÉRABIL1TÉ s. f. (vé-né-ra-bi-li-térad. vénérable). Qualité de ce qui est vénérable : L’orgueil et l’impiété renient la vénérabilitÉ de l’antique. (Le Père Félix.)

VÉNÉRABLE adj. (vé-né-ra-ble — du lat. venerabitis ; de venerari, vénérer). Digne de vénération, de respect : Vieillard vénérable. Somme vénérable par son âge et ses vertus, il Qui inspire la vénération, le respect : Air vénehablb. Figure vénérable. Barbe vénérable.

— Titre donné aux prêtres et aux docteurs en théologie dans les actes publics : Fut présent discrète et vénérable personne, N., prêtre, docteur en théologie. (Acad.) Il Titre que l’on a donné à quelques rois de Franco, principalement à Philippe Ier et k Louis VI.

Fr.-maçonn. Vénérable maître ou substantiv. Vénérable, Président d’une loge maçonnique.

— s. m. Argot. Derrière : Recevoir un coup de pied dans le vénérable.

— Encycl. Fr.-maçonn. Le nom de vénérable est la traduction littérale du titre que porte le dignitaire dans la maçonnerie anglaise, locwshipful master. En réalité, il appartient à cet oftîcier comme maître en maçonnerie, et non comme président. C’est que dans les anciennes loges le président seul était maître constructeur ; les autres membres de la loge étaient seulement compagnons. Lorsque les maîtres s’assemblent pour délibérer ou faire une réception et qu’eux seuls siègent en loge, ils portent tous le titre de vénérable ; le président s’appelle ulors très-respectable maître.

VÉNÉRABLEMENT adv. (vé-né-ra-bleman

— rad. vénérable). D’une manière vénérable.

VÉNÉRALIES s. f.pl. (vé-né-ia-11 — du lat. Venus, Veneris). Antiq. Fête qu’on célébrait à Rome en l’honneur de Vénus, pendant les trois premiers jours d’avril.

VÉNÉRATECR, TRICE adj. Personne qui

vénère.

VÉNÉRATION s. f. (vé-né-ra-si-on — lat. veneratio ; de venerari, vénérer). Respect profond, et qui a quelque chose de religieux ; honneur qu’on rend aux personnes ou aux choses que l’on vénère : La vénération pour les choses saintes. Être plein de vénération pour le souvenir de ses parents. La vénération dans l’âme d’un imberba Est, avec la franchise, une grâce de plus.

Auo. Barbier.

— Syu. Vénération, respect, révérence. V.

RESPECT.

VÉNÉRER v. a. on tr. (vé-né-ré — lat. venerari, dénominatif d’un ancien thème vener, qui représente le védique vânas, adoration, respect, de la racine sanscrite van, ban, vén, honorer, servir, aimer, d’où-uana, adoration, vanin, qui adore, vanas, attrait, amabilité, vénti, prêtre, sacrifice. Comparez aussi le zend van, protéger, garder, et le la ; in oeuus dans venustus, gracieux, " et Venus, Veneris, la déesse de l’amour. Change é en è devant une syllabe muette : Je vénère, qu’ils vénèrent ; excepté au fut. de i’ind. et au prés, du cond. : Je vénérerai, tu vénérerais). Avoir un respect religieux pour : Vénérer les choses saintes. Vénérer des reliques. Vénérer ses parents.

VÉNÉRICARDE s. f. (vé-né-ri-kar-de de venus, et du lat. cardium, bucarde). Mol !. Génie de mollusques acéphales, réuni par plusieurs auteurs aux cardites : La forme des vénéricardes est presque ronde. (E. de Baudement.) Les vénéricardes sont des coquilles arrondies ou ovales. (A. Rousseau.)

— Encycl. Les vénéricardes sont des mollusques acéphales, a coquille arrondie ou ovale, écjuivalve, inèquilatérale, le plus souvent à côtes rayonnant du sommet à la base, a crochet assez grand et incliné, à charnière formée de deux dents cardinales obliques, dirigées du même côté. Ces mollusques vivent dans les mers. La vénéricarde sillonnée