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Erreurs du bel âge (Variétés, 1854) ; Deux profonds scélérats (Palais-Royal, 1854) ; Zarine, parodie en deux actes de la Czarine (1855) ; les Aventures d’un paletot, un acte (Vaudeville, 1855) ; le Massacre d’un innocent (Variétés, 1855) ; Une giroflée à cinq feuilles (1859) ; les Trois fils de Cadet Bomsel (1860) ; Ma sœur Mirette (1801) ; Ahl que l’amour est agréable ! {liai) ; Un ténor pour tout faire (1863) ; les Ficelles de Montemjioivre (1864) ; les Filles mal gardées (1865) ; Madame Ajax (1866) ; le Baudet perdu (1866). C’est en collaboration arec Varin que M. Henri Rochefort a écrit un de ses premiers vaudevilles, Je suis mon fils, joué au Palais-Royal en février 1860. Varin était un peu oublié dans la vie retirée qu’il menait depuis plusieurs années, lorsque Lambert Thiboust, un de ses plus jeunes confrères, sollicita et obtint pour lui, le 15 août 1864, la décoration de la Légion d’honneur. Le portrait de Varin figure dans la décoration de la salle de spectacle de Nancy, sa ville natale.

VARIN (Pierre-Joseph), historien français, né à Brabant-le-Roi (Meuse) en 1802, mort en 1849, D’abord professeur à l’école des pages de Charles X, à Versailles, il devint successivement professeur d’histoire au lycée de Reims, sous-bibliothécaire aux archives de la même ville, censeur du lycée (1832), et obtint bientôt après une chaire d’histoire à la Faculté de Reims. Il était doyen de cette Faculté, lorscju il succéda à Charles Nodier comme bibliothécaire de la bibliothèque de l’Arsenal, à Paris. Ses principaux écrits sont : De l’influence des questions de race sous les derniers Carlovingiens (Paris, 1838, in-8o) ; De quibusdam Berberti opusculis et de Gallicanarum doclrinarnm originibus (1833, in-8o) ; Archives communales de Jleims (Paris, 1839-1849, 7 vol. in-4o) ; la Vérité sur les Arnauld (1847, 2 vol. in-8"). Varin avait, en outre, collaboré à la Revue nouvelle, au Correspondant et au Dictionnaire Jtistorique et géographique de Bretagne d’Ogé.

VAR1NAS ou BAIUNAS, ville du Venezuela (Amérique du’Sud), chef-lieu de la province de son nom, sur le Santo-Domingo, à 480 kilom. S.-O.de Caracas ; 11,200 hab. Commerce actif de sucre, coton, café, et surtout de tabac renommé récollé dans les environs.

VÀ1UNAS ou BAR1NAS (province de), division administrative de la république de Venezuela. Elle est une des trois qui furent formées dans l’ancien département de l’Orénoque et est comprise entre la province de Curabobo au N.-E., celles de Caracas de Guyane à l’E., la république de l’Equateur au S. et les provinces vénézuéliennes de Merida, Trujillo et Barquisimeto h l’O. Elle compte 120,000 liab, Cette population est da beaucoup inférieure, à celle que pourrait nourrir le territoire de Varinas s’il était bien cultivé ; la fertilité du sol et la douceur du climat semblent inviter les colons européens à se diriger vers ce pays, qui les appelle de tous ses vceux.

VARINGA s. m. (va-rain-ga). Bot. Nom vulgaire du figuier des Indes et de quelques espèces voisines,

VÀB1NS ou-VARNES, en latin Varini et Varni, peuple de l’ancienne Germanie, qui habitait, sur les bords de la Baltique, le territoire compris entre l’Elbe et l’Oder. Ce territoire fait aujourd’hui partie du Mecklembourg.

VARIOBLÉPHABITE s. f. (va-ri-o-blé-fari-te

— de variole, et de blépharite). Pathol. Blépharite consécutive à te variole.

VARIOLAIRE adj. (va-ri-o-lè-re — rad. variole). Hist. nat. Qui offre des aspérités analogues aux pustules de la variole.

— s. m. Bot. Genre de végétaux fossiles.

1— s. f. Genre de lichens, que plusieurs botanistes regardent comme une forme particulière des pertusaires : Les variolaires ; croissent sur les pierres et plus souvent sur les écorces. (C. Montagqe.)

— Encycl. Bot. La variolaire est un petit lichen indigène (vuriolaria discaïda), d’une saveur extrêmement amère, qu’on a préconisé contre les fièvres et les névralgies intermittentes et contre les affections vermineuses. C’est sous forme de poudre qu’on l’administre, à la dose de 0Rr,5 à 08r,6, dans du miel ou dans un prunçau. La variolaire amère, cryptogame très-commun sur l’écorce des hêtres, a été aussi vantée comme fébrifuge. Alms en a retiré un principe très-amer (picrolichénine).

VARIOLARINE s. f. (va-ri-o- !a-ri-nerad. variolaire). Chim. Matière cristallisable qu’on a extraite de la variolaire. Il Quelquesuns disent variolarin s. in.

VARIOLARYNGITE s. f. (va-ri-o-la-rainji-te

— de variole, et de laryngite). Pathol. Laryngite ou inflammation du larynx causée par la variole.

VARIOLE s. f. (va-ri-o-le — du bas lat. variola, dimin. du lat. varius, bigarré, tacheté). Pathol. Maladie éruptive, connue sous le nom vulgaire de petite vérole. Il Variole des bêtes à laine, Clavelée. il Variole des vaches, Vaccine.

— Ornith. Nom vulgaire d’une espèce d’ar ? louette qui habite la Plata.

— Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des percoïdes, coini

prenant sept ou huit espèce^, les unes vivant dans les mers- des pays chauds, les autres fossiles et appartenant aux terrains tertiaires : Les quatre espèces foksiles connues restent inférieures pour la taille aux varioles vivantes. (E. Baudement.)

— Encycl. Pathol. Cette maladie n’a pas existé de tout temps en Europe ; on ne la connaît que depuis l’an 632, et il est probable qu’elle a été apportée *du centre de l’Afrique par les Sarrasins. Elle débute par un frisson violent ou par de -.petits frissons répétés, qui font place bientôt à une chaleur continue. Le pouls est plein, la chaleur du corps monte à 41» et même 42», la face est rouge, les malades ont soif ; il y a de la faiblesse, du vertige et souvent des douleurs dans le dos et dans le sacrum. Cette fièvre s’exaspère dans le cours de la seconde et de la troisième journée. Au milieu de la troisième exaeerbation fébrile, on voit apparaître à la face de petites pustules rouges qui, partant du front, des environs de la bouche et des yeux, s’étendent rapidement sur la face entière. Si l’éruption est abondante, ces pustules se serrent les unes contre les autres et souvent se fondent, pour déterminer une rougeur uniforme de là face. Si l’éruption est faible, ces petites nodosités restent isolées. Eu partant de la face, l’exanthème gagne dès le lendemain le cou, la poitrine, le dos et, au troisième jour, les extrémités. L’éruption se fait également sur les membranes muqueuses, dans la bouche, dans le pharynx, dans les voies aériennes, sur la conjonctive. On observe, en conséquence, de la salivation de l’enrouement, de la toux croupale et une douleur brûlante dans les parties génitales externes. En même temps, la fièvre continue, avec quelques rémissions cependant. Six jours après la première éruption, et, par conséquent, neuf jours après les premiers symptômes fébriles, commence la période de suppuration ou de maturation. Les boutons deviennent plus grands, perdent leur forme tronquée par le haut et prennent un aspect bombé. Si on les pique avec une aiguille, leur contenu, qui représente un pus épais, se vide en une fois. La peau, autour des pustules, se gonfle fortement et devient rouge foncé. On voit alors les boutons se déchirer et verser leur contenu à la surface, ou ils se dessèchent de manière à former des croûtes d’abord jaunâtres et plus tard brunes. Les-boutons du trono et des extrémités restent en retard sur ceux de la face. À ce moment, la fièvre prend une forme adynamique. Les boutons deviennent sanguins, il se fait des hémorragies, la peau se gangrène ; dans beaucoup de cas, de la dyspnée, des points de côté et même des symptômes de pleurésie peuvent survenir. Enfin, après les trois périodes fébrile, d’éruption et de suppuration vient la période de dessiccation, qui commence à dater du onzième qu du douzième jour. La "formation des croûtes fait des progrès, le pourtour des boutons pâlit et désenfle, les autres accidents disparaissent, la fièvre tombe.

Autrefois, la variole, qu’on appelle aussi la petite vérole, était un fléau terrible ; on voyait succomber le tiers ou même la moitié des sujets atteints. Aujourd’hui, grâce à la vaccine, la variole est non-seulement devenue rare, sauf quelques recrudescences, difficiles à expliquer, dans ces derniers temps, mais encore beaucoup moins meurtrière ; quand les cas de variole sont les plus noihbreux, il meurt a peine 2 à 3 pour 100 des individus atteints de l’éruption.

Dans la variole proprement dite, on distingue la variole confluente, la variole cohérente et la variole discrète. La première se déclare rapidement, présente des troubles généraux très-graves et souvent est mortelle ; sa qualification lui vient de ce que les boutons, qui sont très-abondants, sont tellement pressés, qu’ils se réunissent en pustules communes, La seconde, dans laquelle les boutons, quoique nombreux encore et très-pressés, ne font pourtant que se toucher par les bords, présente aussi de la gravité. La troisième, commé l’indique encore son nom, est caractérisée par des boutons plus ou moins abondants ou plus od moins rares, mais toujours séparés par des intervalles de peau normale.

On distingue encore la variole verruqueuse, celle dans laquelle le développement des boutons s’arrête à la première période, c’estk-dire n’arrive pas au point de former des vésicules, mais les laisse au simple état de nodosité ; la variole séreuse ou lymphatique, celle dont les boutons ne donnent qu’un liquide clair ou presque clair, et nullement jaune et puriforme ; la variole sanguinolente, celle dont les boutons contiennent ilu sang ; la variole siliqueuse ou emphysémateuse, celle dont le bouton, pur une résorption de son contenu, se transforme en une sorte de coque vide ; enfin, la variole gangreneuse, celle à laquelle s’ajoute une gangrène de la peau.

La variole est une maladie contagieuse et virulente. On peut la transmettre en inoculant le pus contenu dans les vésicules varioliques, et les expériences de M, Chauveau ont prouvé que l’activité virulente de ce pus réside principalement dans des corpuscules qu’il tient en suspension- Elle se transmet spontanément par les ; miasmes varioleux qui émanent des malades. La plus grande intensité de contagion correspond à l’époque où le contenu des pustulea vient et se troubler et

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où la suppuration commence. La variole et la varioloïde (variole légère) dépendent d’un même virus. Un individu atteint de varioloïde peut donner une variole grave à un individu sain, et réciproquement. Cette maladie peut même se transmettre par l’entremise d’un tiers ou par un objet ayant appartenu au malade. Il est arrivé aussi que des personnes ont été frappées de la petite vérole dix ou douze jours après être montées dans une voiture qui ayait transporté un varioleux. La prédisposition a contracter la variole est atténuée chez l’homme par la vaccination. Durant les épidémies de variole, il est bon de revacciner les individus que l’on suppose pouvoir gagner cette maladie. V. vaccine.

Le traitement de la variole confirmés ne peut s’adresser qu’aux symptômes. Dans la période prodromale, il ne faut pas entretenir autour des malades une température supérieure à 120 ou 140. On leur donne des boissons fraîches, de temps en temps nitrées, et on les met à la diète absolue. Dans la période d’éruption, on appliqua sur les paupières des compresses froides, imbibées d’une faible solution de sublimé (0Sr,05 sur 180 grammes d’eau). On pratique aussi des lotions avec un mélange de 50 grammes de chlore liquide pour 150 grammes d’eau. Dans la période de maturation, il faut avant tout se préoccuper de l’état de la fièvre. Tant que la température ne s’élève pas à un degré extraordinaire, il faut se dispenser de toute intervention thérapeutique ; mais, sitôt qu’elle monte à un

degré trop élevé, on prescrit de fortes doses de sulfate de quinine. Dans la période de dessiccation, on donne aux malades des aliments faciles à. digérer, mais nutritifs, et on leur permet un peu de vin. On leur recommande aussi de ne point se gratter et de ne point enlever leurs croûtes. Les accidents tels que dyspnée, laryngite sont combattus par des cautérisations au nitrate d’urgent et par les autres moyens appropriés.

11 exis.te sur les soins a donner aux varioleux des préjugés qu’il est important de combattre. Sous prétexte qu’il faut bien se garder de faire rentrer 1 éruption, « on garde, dit le docteur Alex. Boggs, ces malheureux dans une chambre presque hermétiquement fermée, on les entoure d’innombrables couvertures et d’édredons, maintenant ainsi une chaleur anomale du corps ; pratique pernicieuse et qui doit être condamnée. Une simple couverture de laine et un drap doivent suffire pour empêcher le trop grand refroidissement du corps, et on doit entretenir une température douce et égale dans la chambre du malade. » Il en est de même du préjugé contre les soins de propreté par des bains ou des lotions tièdes. Ces soins sont utiles, et doivent être prescrits, ainsi que le changement de linge. • Un autre préjugé populaire, dit encore le docteur Boggs, non moins commun et partagé par certains médecins, consiste à entretenir les malheureux varioleux dans un état de diaphorèse, avec l’idée que toutes les maladies internes doivent sortir par les pores, et, à cet effet, on presorit les boissons aussi chaudes que les malades peuvent les supporter, surtout de l’infusion de bourrache, diaphorétique favori de bonne femme, comme tant d’autres remèdes, et qui est employé de préférence dans la petite vé-. rôle pour faire sortir les boutons. Illusioncomplète ; seulement, comme elle est inoffensive, un médecin ne doit pas négliger d’en prescrire, sous peine d’encourir de graves reproches s’il survient le moindre accident. Je ne veux pas nier la valeur de ce mode de traitement dans certains cas ; seulement, il me semble que son efficacité est beaucoup trop exagérée. •

On a recommandé divers moyens de prévenir les cicatrices qui résultent si souvent de la petite vérole. Par exemple, on a conseillé d’imiter les Indiens dans l’habitude qu’ils ont de placer leurs varioleux, vaccinés ou non, dans l’obscurité complète et d’enduire leur corps de substances grasses, telles qu’une pâte qu’ils font avec les feuilles du margousier ou de l’huile extraite des graines de cet arbre, r On est parvenu, en Europe, dit Alex. Boggs, à l’aide de cette double préservation de l’influence de la lumière et du contact de l’air ; obtenue par des substances onctueuses, non-seulement a faire avorter les pustules et à empêcher ainsi la face d’être marquée, mais aussi à amoindrir et même à annuler l’intensité de la fièvre secondaire, toujours si redoutable dans cette terrible affection. ■ On a conseillé aussi de favoriser l’émission du contenu des boutons ou de les cautériser avec des caustiques tels que le nitrate d’argent ; si l’on veut obtenir un résultat pour les faire avorter, il faut, lorsqu’on emploie ces moyens, s’y prendre dès le premier ou le second jour de l’éruption. Citons encore le docteur Boggs : « Dans ces derniers temps, dit-il, qn médecin de Kingston (Canada) a èmpioyé avec succès l’application de l’acide phénique à la figure, adoptant en même temps la méthode de la soustraction de la lumière dans la chambre du malade et un traitement général réclamé dans chaque cas. Voici la manière dont ce médecin a employé ce phénol :

S drachmes.

Acide phéniqué.

Suif de raouian.

Noir de fumée..

2 onces.

Q. s.

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Une couche épaisse de cet onguent, étendue sur la ouate noire, est appliquée sur la figure, ayant la précaution de faire des ouvertures pour les yeux, les narines et la bouche. Ce masque est renouvelé tous les deux jours et le visage lavé avec de l’eau tiède et du savon, puis le corps entier est épongé avec une solution tiède de l’acide phénique. Avec quelques modifications, j’ai employé moi-même I cette médication et avec des résultats satisfaisants. Le masque que j’emploie est de velours ou de soie noire, que je crois préférable à la I ouate en ce que cette dernière augmente la chaleur fébrile éprouvée par les malades. Sur le corps aussi j’emploie le glycérolé phénique, mais pas avant que les pustules soient bien développées ; par ce moyen, la déman* geaison et le travail de suppuration sont amoindris, la fièvre secondaire (la lièvre de suppuration) est moins intense ou tout à fait nulle, et le malade est à peine ou pas du tout marqué. •

Mais n’y a-t-il pas danger pour les malades à faire ainsi avorter les boutons ? Voioi la réponse du même docteur : • Si on prefld la précaution de ne rien appliquer avant le développement des vésicules, mais seulement

avant la transformation en pustules, on n’a rien à craindre, surtout si les vésicules sont abondsmtes, car, comme le remarque M. le professeur Monneret, « on ne change rien à la marche de l’affection ni de la maladie, et, dans le cas contraire, l’avortement des pustules n’a aucune influence fâcheuse. » Nous ferons observer au docteur que, d’après ce ou’il dit plus haut, ces moyens, pour réussir, doivent être employés le premier ou le second jour. Si donc ils ne réussissent pas employés plus tard, et que, employés avant le développement des pustules, ils soient dangereux, à quoi sont-ils bons ?

Il arrive quelquefois que la petite vérole procure la guérison de certaines autres maladies. Un malade était atteint de dartres rebelles ; il eut la variole et fut guéri. Un autre, qui avait sur le visage ces taches de lie de vin que l’on nomme vulgairement des envies^ les vit disparaître après une petite vérole intense ; il fut marqué, mais sa difformité nouvelle lui était bien moins pénible que l’ancienne. Un malade entre à l’hôpital avec une fluxion de poitrine des plus graves ; quelques jours après, une petite vérole, en se déclarant, détourne l’inflammation vers la peau, et le mala de est sauvé parce que les deux maladies s’étaient détruites pour ainsi dire l’une l’autre.

— Art vétér. On ignore les causes de

variole chez les animaux comme chez l’homme ;

mais on sait qu’elle peut se transmettre par contagion et par inoculation de l’homme aux animaux, des animaux à l’homme et d’un animal à un autre animal.

Chez le cheval, la variole est caractérisée par un léger mouvement fébrile préalable, qui dure de quatre à cinq jours. À ce moment, il survient à la crinière, à l’encolure, à la poitrine, à la croupe, plus rarement aux membres, quelquefois à la tête, de petites pustules grisâtres, assez élevées, contenant une sérosité lactescente et entourées d’une auréole rosacée. La matière que contient la pustule commence pur être limpide, devient successivement louche, puriforme et prend ensuite la consistance d’un pus blanc, jaunâtre, épais, qui devient concret et forme la croûte, jaune d’abord, brunâtre ensuite, puis noirâtre, croûte qui, par sa chute, laisse une empreinte plus ou moins marquée sur la surface du derme. Quand ces pustules sont assez nombreuses et assez volumineuses, on pourrait confondre la variole avec le farcin volant ; mais, comme la maladie se développé en général sur des sujets non prédisposés au farcin et qu’elle est ordinairement bénigne, on ne peut la confondre avec cette dernière maladie ni avec les affections galeuses, qui s’accompagnent toujours d’un frottement extraordinaire. Le traitement est des plus simples : diète, lotions émollientes sur les parties douloureuses, onctions grasses pour taire tomber les croûtes. On peut amssi bassiner les ulcérations avec l’eau-de-vie camphrée et la teinture d’aloès pour faciliter la cicatrisation.

Le porc peut être atteint de la variole, maladie que 1 on désigne encore sous le nom de gourme du porc, de petite vérole du porc. Quand la maladie veut se déc.arer, les porcs éprouvent une grande fièvre ; ils grognent continuellement jusqu’à ce que l’éruption se manifeste. Elle a lieu ordinairement au bout de cinq à six’ jours. Dans les endroits où doivent se montrer les boutons, la peau est rouge ; la base des oreilles., le groin, les ara antérieurs, la face interne des cuisses et le dessous du ventre sont les endroits sur lesquels l’éruption se fait le plus fréquemment. Du reste, l’animal baisse la hure, porte ses oreilles en arrière et n’entortille plus sa queue ; les soies sont hérissées et d’un aspect graisseux ; les yeux sont ternes et la respiration devient difficile ; on aperçoit de la roideur aux jointures, de la rougeur dans les yeux, de l’enflure à leur circonférence ainsi qu’à la hure et au cou. Les taches rouges, da la peau commencent alors à pâlir au centra et a suppurer, de sorte qu’au bqqt du neuvième ou dixième jour les boutons spnt tout blancs et couverts, d’une, croûte qui commence à tomber au douzième jour. Dans les