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ou valable : Le visa du garde des sceaux sur des lettres patenles. Le visa d’un consul sur un passeport. L’ouvrage de Copernic fut condamné par la congrégation de l’index ; le pape n’apposa jamais son visa à cet acte d’intolérance, (Arago.) il Attestation apposée sur un acte par un mugistrat ou ofticier judiciaire, pour faire foi que cet acte lui a été remis ou présenté : Les personnes publiques préposées pour recevoir certaines significations doivent mettre leur visa sur l’original de l’acte gut leur est signifié. (Acad.) u pi. visas

— Dr. ecclés. Acte par lequel un évêque conférait un bénéfice à charge d’âmes au sujet que le patron du bénéfice lui présentait : L’évêque ne pouvait refuser son visa sans donner par écrit les raisons de son refus. (Acad.) Il Nouvelle provision délivrée par un évêque ou un grand vicaire à un bénéficier déjà pourvu par le pape.

— Comm. Déclaration apposée sur un titre, pour faire foi qu’il a été présenté et vu.

— Hist. Chambre du visa, Chambre établie en 1721, après la chute de Law, pour juger les officiers préposés au visa des billets de banque, et qui étaient accusés de malversation.

— Encycl. Jurispr. Visa des actes. Le visa est une formalité qui est très-souvent exigée à peine de nullité. Elle a pour but, non-seulement de prouver que la pièce visée a été examinée par la personne qui donne sa signature, mais encore d’empêcher que cette pièce ne soit modifiée dans sa teneur.

Les fonctionnaires publics doivent viser l’original de toutes les significations qui leur sont laites ; en cas de refus de leur part, il est visé, par le procureur de la République. Le procureur de la République doit aussi viser les exploits de saisies-arrêts qui sont faites au Trésor ou entre les mains des détenteurs des sommes dues par l’État, quand les fonctionnaires chargés de les recevoir s’y refusent.

Le greffier, en matière de scellés, vise les exploits d’opposiiion aux scellés ; en matière de partage, il est tenu de viser l’exploit du demandeur destiné à prouver quelle a été la partie la plus diligente-, en matière de récusation déjuges, il doit viser l’original de la signification de l’acte par lequel on récuse le juge de paix.

Les commandements de saisie immobilière sont visés par le maire.

Les officiers de l’état civil doivent viser les actes d’opposition à un mariage. En matière de contributions indirectes, le procès-verbal dressé pour refus d’exercice est visé par le maire.

Le maire doit viser les commissions des gardes champêtres.

Peuvent encore" être soumis à la formalité du visa ; 1° les passe-ports au moment de leur délivrance ; on peut exiger qu’ils soient visés par le sous-préfet, et, en cas de changement de destination, par le fonctionnaire qui aurait eu qualité pour le délivrer ; 2<> les affiches de théâtre, qui peuvent être soumises au visa du maire, L adjoint peut, dans tous les cas, lorsque le maire est absent ou empêché, donner pour lui son visa.

Quand le visa est obligatoire, il est toujours donné sans frais. Mais les huissiers chargés de requérir le visa ont droit à une taxe. « Le.> préfets revêtent quelquefois d’un visa les arrêtés des maires ; mais cette formule n’ajoute rien à la force exécutoire de ces arrêtes.

Les arrêtés de cessibilité pris par les préfets doivent être, à peine de nullité, revêtus du visa ministériel.

Quant aux actes authentiques, ils sont exécutoires sans qu’il soit besoin de visa.

VISA, ville de la Turquie d’Europe, dans le pachalik d’Andrinople, chef-lieu de livah, à 130 kilom. N.-O. de Constantinople ; 3,800 hab.

VISABLE adj. (vi-za-ble — rad. viser). Que l’on peut viser, chercher à atteindre avec un projectile : Les bâtiments à feu ont un développement visable de peu d’étendue. (Corbière.)

VISACCI (Antonio Cimatori, dit le), peintre italien, né k Urbain, vivait au xvib siècle. Il étudia son art sous la direction du Baroche ; il excellait surtout dans les peintures à camaïeu et dans les dessins à la plume. Son tableau le plus remarquable est une Sainte Monique, qui se trouve dans l’église Saint-Augustin k Urbin.

VISAGE s. m. (vi-za-je — le vieux français vis, encore conservé dans l’expression vis-àvis, face à face, tête à tête, représente le latin visus, vue, action de voir, qui, au moyen âge, peut-être sous l’influence de l’allemand yesicht, visage, de sehen, voir, a pris la valeur du latin vultus). Face humaine, partio antérieure de la tête limitée par les cheveux, les oreilles, le dessous du menton : Ua visage rond, ovale, allongé. Un visage maigre, pâle, rouge, vermeil, plein, bouffi. Un visagh agréable, déplaisant. La bouche et les lèvres sont, après les yeux, les parties du visagh qui ont le plus- de mouvement et d’expression. (Acad.) Les défauts de l’esprit augmentent en vieillissant, comme ceux du visage, (l.a Rochef.) Un beau visage est le plus beau spectacle qu’on puisse envisager. (La Bruy.) Le viSACm humain exerce un grand empire et sur

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l’esprit et sur le cœur. (M1»» de Staël.) Le chagrin rend sublime le visage d’une jeune femme très-belle. (Balz.) La pensée sculpte le visage, elle cisèle les traits, elle refait le masque. (Mme E. de Gir.)

Les ruines d’une maison Sa peuvent réparer ; que n’est cet avantage Pour les ruines du visage !

La Fontaine. Il Expression des traits de la face : L’humanité n’est pas de ces vertus superficielles gui ne résident que sur le visage. (Mass.) Dans bien des occasions, il faut auoir un visage qui ne soit pas le miroir de son cœur. (J. Joubert.) Les visages souvent sont de doux imposteurs.

COKNE114.E.

— Traits factices, air que l’on se donne au moyen du fard :

Tous les jours un nouveau visage ! C’est en visage un peu trop dépenser.

Beéeeuf.

— Par ext. Personne, considérée au point de vue de ses traits : Il me semble que j’ai vu ce chien de visagk-M quelque part. (Mme de Sév.)

— Poét. Face :

La lune dans les champs montrait son blond visage

H. Cantel. Lune, dis-nous, chère et blanche lumière, Pourquoi voiler ton visage si doux !

A. Barbier.

— Fig. Aspect, face, apparence : Toute vérité a deux visages, toute règle deux surfaces, tout précepte deux applications. (J, Joubert.)

Aux jeux embarrassés des juges les plus sages, Tout sens devint douteux, tout mot eut deux visages.

Boileau.

Faux visage, Masque : Se mettre un faux visage. Il On disait autrefois fol visage.

Visage d’excommunié, de déterré, Visage de l’autre monde, Visage de bois flotté, Face extrêmement pâle et défaite.

Visage de cuir bouilli, Figure grotesque.

Visage de Baminagrobis, Visage frais et vermeil.

Visage allongé, Mine décontenancée, désappointée : Ils ont le visage allongé d’un demi-pied. (M™e de Sév.)

Visage de pleine lune, Face large et ronde.

Visage cousu, Face extrêmement maigre.

Nouveau, visage, Visage nouveau, Visage neuf, Personne qu’on ne connaissait pas encore, qu’on n’était pas habitué à voir : Je suis une femme d’habitude, et n’aime point les mouveaux, visages. (Le Sage.)

Moi je suis las, monsieur, de cette vie errante ; Toujours visages neufs, cela m’impatiente.

Gresset.

Bon visage, Mauvais visage, Air de santé ou de maladie :

Et quel âge avez-vous ? Vous avez bon visage.

Racine. Il Air affectueux ou maussade : Je commande surtout de régaler d’un bon visage cette personne-là. (Mol.) Ne vous allez pas aviser de lui faire mauvais visage. (Mol.)

Changer de visage, Changer de couleur, pâlir ou rougir, se troubler.

— Se composer le visage, Prendre un air qui déguise les sentiments que l’on éprouve.

— Atioir deux visages, Être habile à composer ses traits pour déguiser ses sentiments. Il À deux visages, Trompeur, plein de duplicité : Un homme À deux visages, Catherine de Médicis fit, dans sa jeunesse, l’apprentissage de cette politique À deux visages qui fut le secret de sa vie. (Balz.)

N’avoir rien d’humain que le visage, N’avoir aucune humanité, être barbare, cruel.

Trouver visage de bois, Trouver la porte fermée, ou bien ne pas trouver chez elle la personne qu’on allait voir.

Son visage lui fait honneur, Se dit d’une personne maigre de corps, dont le visage cependant est frais et plein.

Cela parait comme le nez au milieu du visage, ou ironiq. Cela ne parait pas plus que le nez au milieu du visage, Cela est tout à fait évident, impossible à cacher ou à déguiser.

A visage découvert, Sans masque, sans voile sur le visage : Les danseurs de l’Opéra, gui paraissaient autrefois masqués sur le théâtre, se montrent aujourd’hui À visage découvert. (Acad.) Il Fig. Sans déguisement : Soyez franc, montrez-vous À visage découvert.

— Pop. Visage sans nez, Derrière.

— Syn. Visage, face, figure. V, FACE.

VISAN, bourg de France (Vaueluse), cant. de Valréas, arrond. et à 26 kiiom. S.-U. d’Orange, sur ie versant d’une colline ; pop. nggl., 1,085 hab. — pop. lot., 2,220 hab. Filatures de soie ; commerce de soie et de laine. On y voit les ruines imposantes d’un château du xiie siècle, construit par les dauphins du Viennois. L’église paroissiale renferme un magnifique tableau de Mignard.

VISAPOCtt, ville de l’Indoustan anglais. V. Bedjapour.

VISARGA s. m. (vi-zar-ga). Signe semblavise

ble à nos deux points ( :), qui, dans l’écriture sanscrite, se met quelquefois à la fin d’une syllabe, pour indiquer une légère aspiration.

VIS-À-VIS loc. prépos. (vi-za-vi — rad. vis, ancienne forme du mot visage, proprement visage à visage, face à face). En face de à l’opposite de : Vis-1-vis l’église. Vis-à-vis le château, il S’emploie plus régulièrement avec la préposition de : Vis-à-vis du mont Aventin est le mon ! Janicule, sur lequel Porsenna plaça son armée. (Mme de Staël.)

— Fig. En comparaison de ; en présence de : Il est encore plus rare d’être sincère avec soi, que de l’être vis-à-vis des autres. (La Roch.-Dbud.) Les femmes ont, vis-à-vis les unes des autres, des habitudes d’indiscrétion qu’elles n’ont pas vis-à-vis des hommes, (Mme Romieu.)

— Loc. fam. Se trouver vis-à-vis de rien, Se trouver sans ressource, sans fortune : Après vingt ans de travail, je ME TROUVE VIS À-VIS DE RIEN.

— Adv. En face, à l’opposite : Nous demeurons vis-à-vis. Nos portes sont vis-à-vis.

— s. m. Personne placée en face d’une autre : Causer avec son vis-à-vis. Faire visÀ-vis à quelqu’un. Il Situation des personnes ainsi placées :

l’ai pourtant soutenu ce triste vis-à-vis.

Desmahis.

— Sorte de voiture qui n’a qu’une place dans chaque fond : Il occupait avec une dame les coussins d’un vis-À-vis magnifique. (Rog. de Beauv.) u Petit canapé disposé de façon que les deux personnes qui y sont assises puissent commodément causer face à l’ace.

— Chorégr. Chacun des deux couples qui se font face dans un quadrille. Il Danseur placé en face d’un autre danseur : Vous me ferez vis-à-vis. Mon vis-à-vis ne savait pas danser,

— Gramm. Quelques écrivains ont employé cette locution prépositive comme synonyme de envers, à l’égard. L’Académie ne lui reconnaît pas cette acception, et il ne faut suivre l’exemple de ces écrivains qu’avec beaucoup de réserve

— Syia. Vis-à-vU, eu face, à l’oppoille. V. FACE.

VISBY, ville de Suède. V. Wisby.

VISCACHE s. f. (vi-ska-che — péruv. viscachos, même sens). Mamm. Genre de mammifères rongeurs, type de la tribu des viscaciens, originaire de l’Amérique du Sud : La viscachb est de la taille d’un fort lapin. (P. Gervais.) [l On dit quelquefois viscaque.

— Encycl. La viscache est de la taille d’un gros lièvre ; son pelage gris plombé, nuancé de brun et de blanchâtre, est moins doux que Celui du chinchilla ; sa queue est longue et sa bouche garnie de fortes moustaches noires. Elle a quatre doigts aux pieds de devant, et trois à ceux de derrière. Cet animal habite les pampas de l’Amérique du Sud ; on lé trouve surtout au Brésil et au Chili. Ses mœurs sont celles des lapins. Il est nocturne, et vit dans des terriers qu’il creuse avec ses or%les puissants, en familles de huit à dix individus. Il est timide et marche en sautillant. Il nuit beaucoup aux cultures. On lui donne la chasse ; mais c’est un médiocre gibier. Sa peau ne vaut rien comme fourrure ; mais son poil sert à faire d’excellents tissus feutrés. »

VISCACHÈRE s. f. (vi-ska-chè-re — rad. viscache). Chasse. Terrier de viscaches.

VISCAC1EN, IENNE adj. (vi-ska-si-ain, iè-ne — rad. viscache). Mamm. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre viscaciie.

— s. m. pi. Tribu des mammifères rongeurs, ayant pour type le genre viscache.

VISCAINO (Sebastiano), navigateur espagnol, qui vivait dans la seconde moitié du xviii siècle. Mis, par le comte de Monterey, gouverneur du Mexique (1596), à la tête d’une expédition ayant pour but l’exploration de la Californie, il fut repoussé par les indigènes, après son débarquement, se dirigea sur Acapulco, et reçut, dans cette ville, l’ordre d’entreprendre une nouvelle reconnaissance. Yiseaino releva avec le plus grand soin les côtes de la Californie et insista vivement auprès du gouvernement espagnol pour que cette magnifique contrée fût colonisée. Mais Philippe III, qui n’avait point vu, comme il l’espérait, affluer l’or, ne donna pas la moindre attention aux réclamations de Viscaino. Celui-ci mourut au moment où il préparait une nouvelle expédition.

VISC AI RE s. f. (vi-skè-re — du lat. viscum, matière visqueuse). Bot. Genre de plantes, de la famille des caryophyllées, tribu des dianthées’, formé aux dépens des lychnis ou lychnides.

VISCAQUE s. f. (vi-ska-ke). V. viscache.

VISCAOTSCHINE s. f. (vi-ska-ou-tchi-ne). Chim. Substance glutineuse et visqueuse contenue dans la glu, en même temps que la viscine.

— Encycl. V. viscine.

VISCÈNE s. m. (viss-sè-ne). Chim. Substance huileuse, qui prend naissance dans la distillation sèche de la viscine.

— Encycl. V. VISCINE.

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VISCÉRAL, ALE adj. (viss-sé-ral, a-lerad. viscère). Anat. Qui a rapport, qui appartient aux viscères : Selon Broussais, la sensibilité est un produit nerveux, la passion un acte viscéral, et l’intelligence une sécrétion cérébrale. (Mignet.)

— Fig. Qui tient à l’essence, aux eatrailles de la chose : Les conditions viscérales d’un contrat.

VISCÉRALEMENT adv. (viss-sé-ra-le-man — rad. viscéral). Dans les entrailles. Il Peu usité.

— Fig. Essentiellement : Des conditions viscéralement modifiées, il Peu usité.

VISCÉRALGIE s. f. (viss-sé-ral-jl — de viscère, et du gr. algos, douleur). Pathol. Rhumatisme viscéral. U Peu usité.

VISCÉRATION s. f. (viss-sé-ra-si-on — lat. visceratio ; de viscera, entrailles). Antiq. rom. Distribution de la chair des victimes, après le sacrifice.

VISCÈRE s. m. (viss-sè-re — du pluriel latin viscera, qu’on fait venir de viscum, glu, à cause de la surface visqueuse des viscères). Anat. Nom générique des organes principaux situés dans les grandes cavités du corps, tels que le cœur, l’estomac, les poumons, le foie, le cerveau, etc. : Nous savons que le sang circule, que tes viscères et les glandes font les fonctions nécessaires pour entretenir et réparer les forces. (Condill.)

— Bot. Nom donné quelquefois aux vaisseaux des plantes disposés en faisceaux.

— Syn. VUcèret, entrailles. V. ENTRAILLES.

— Encycl. V. SPLANCHNOLOGIE.

V1SCH (Charles de), biographe belge, né k Bulseamps (Flandre) en 1596, mort à Bruges en 1666. Entré chez les moines de Cîteuux, il professa la théologie au monastère d’Eibuoh près de Miiyeiice, puis revint à Bruges et fut élu prieur de l’abbaye des Dunes. On cite, parmi ses ouvrages : Bibtiotheca scriplorum ordinis Cislerceitsis (Douai, 1649, in-4<>) ; Vita Adriani Cancetlier, monusterii Dunensis abbutis (Bruges, 1655, in-12) ; Vf/as Eberhardi de Commeda et Bichurdi de Frisa (Bruges, 1855) ; Compendium chronotogicum ubbalis) de Uunis (Bruxelles, 1660, in-tsj ; une édition des Œuvres d’Alain de Lille (Anvers, 1653, in-fol.).

V1SC11E, bourg du royaume d’Italie, province de Turin, district d’Ivrée, mandement de Strambino ; £,400 hab. VISCHER (Pierre), sculpteur et fondeur allemand, ne vers le milieu du xve siècle, mort en 1530. Il étudia son art en Italie, et, de retour dans sa patrie, il posa les buses de sa réputation en exécutant le tombeau de l’archevêque Ernest de Magdebourg(1497). Mais son œuvre capitale est le monument de saint-Sébald, dans l’église consacrée à ce saint, k Nuremberg, ville où Vischer était venu s’établir en quittant Magdebourg. Aidé de ses cinq fils, Pierre, Hermatin, Hans, Paul et Jacques, qui vivaient av, ec leurs femmes et leurs enfants dans la même maison que lui, il travailla treize ans (1506-1519) à l’exécution de cette œuvre, qui ne lui fut payée, cependant, que 2,402 florins. Parmi les figures qui ornent ce monument, on remarque surtout douze statuettes représentant les apôtres et le portrait de l’artUte lui-même duns ses habits de travail. — L’un de ses fils, Hermann Vischer, étudia aussi en Italie et fut presque égal à son père en talent ; il mourut en 1540. Sandrart rapporte qu’aucun éiranger de distinction ne passait à Nuremberg sans aller rendre visite à Vischer, dont les œuvres se répandirent surtout en Bohême, en Pologne et dans les pays voisins.

VISCHER (Frédéric-Théodore), esthéticien allemand, né k Ludwigsburg en 1S07. U fit ses premières études k Stuitgard, puis entra, en 1821, au séminaire de Blauheuren, qu’il quitta, en 1825, pour celui de Tubiugue. Nommé, en 1830, vicaire à Horrheim et, l’année suivante, répétiteur au séminaire de Maulbronn, il visita, de 1832 k 1833, Gœttingue, Berlin, Dresde, Vienne, le Tyrol et Munich, et trouva l’occasion de se livrer au goût qui l’entraînait vers l’étude de l’histoire de l’art. Après avoir encore été, de 1833 k 1S36, répétiteur au séminaire de Tubiugue, il renonça k la carrière ecclésiastique, se fit recevoir docteur en philosophie à l’université de Tubiugue, y fut nommé, en 1837, professeur extraordinaire et, à dater de 1S3S, se consacra presque exclusivemenfk l’étude de l’esthétique et de la littérature allemande. Toutefois, il ne s’occupa guère que d’art pendant les voyages qu’il fit, de 1S39 à 1840, en Italie et en Grèce et, pendant l’automne de IS43, dans la haute Italie. En 1844, il fut nommé professeur titulaire de philosophie k l’université de Tubiugue et, dans son discours d’inauguration (Tubingue, 1844), se posa en adversaire déclaré des ennemis de la libre pensée. Le parti ecclésiastique et le parti piètiste prirent occasion de quelques passages de ce discours, ainsi que d’un autre ouvrage de Vischer, intitulé Excursions critiques (Tubingue, 1844), pour lancer les plus vives attaques contre leur auteur et contre le ministre Schlayer, qui suspendit pour deux ans le cours de Vischer. Ce dernier reprit son enseignement vers la fin de l’année 1847 et fut élu, quelques mois plus tard, représentant du district électoral de Reutlingen-Urach