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vile, de La Porte, déposa sur le bureau de l’Assemblée.

Pour n’oublier aucune maladresse dans cette folle équipée, on avait répandu le bruit sur la route que les détachements échelonnés étaient là pour escorter un trésor ; c’était le comble de l’imbécillité, dans un moment où la reine était accusée de faire passer de l’argent aux Autrichiens. Aussi les paysans s’attroupaient-ils avec plus de méfiance encore que de curiosité autour des cavaliers allemands, dont le premier escadron, commandé par le duc de Choiseul, était au delà de Châlons-sur-Marne, à Pont-de-Sommeville.

Les relais avaient été marqués par Goguelat, officier d’état-major et secrétaire de la reine ; mais il y eut quelques malentendus, ce qui, joint aux fautes, aux contre-temps et aux retards, amena le résultat qu’on connaît.

Le 21, vers quatre heures de l’après-midi, la vaste berline qui portait la famille royale franchit Châlons, puis arriva à Pont-de-Sommeville. On n’y trouva plus Choiseul. Malgré les ordres précis de Bouillé, il s’était replié avec ses hussards. Tous deux s’accusèrent mutuellement d’avoir fait manquer l’évasion. Mais on sait que c’est le cas de tous les royalistes qui ont été mêlés à cette aventure. 11 est présumable que l’échec fut dû à des défaillances et à des maladresses plutôt qu’à des trahisons.

Le roi, néanmoins, passa sans accident et arriva à Sainte-Menehould, où s’était installé la veille un détachement de dragons. Là, il fut reconnu par Drouet, ancien dragon de Condé, qui suppléait alors son père comme maître de poste. Ce jeune homme énergique soupçonne une fuite vers la frontière ; il se prépare rapidement à suivre les voitures, fait battre la générale, invite la garde nationale à empêcher les dragons de le suivre, monte à cheval et se jette à la poursuite des fugitifs avec un de ses amis nommé Guillaume, commis du district et ancien dragon de la reine.

Voilà ces deux braves citoyens galopant sur la route, au crépuscule, derrière ce coupable souverain qui va donner aux étrangers le signal de l’embrasement de la France. Ils étaient suivis eux-mêmes par un autre cavalier, le maréchal des logis Lagache, qui s’était échappé de Sainte-Menehould, armé jusqu’aux dents, pour les atteindre, les tuer ou les faire tuer.

En route, Drouet et son compagnon apprennent que la berline avait pris la route de Varennes. Ils coupent à travers les bois, arrivent en ville à onze heures du soir, rejoignent, puis dépassent le convoi royal, mais au pas, de manière à se faire passer pour de paisibles marchands, puis courent au pont pour le barricader ; mesure urgente, car de l’autre côté de la petite rivière d’Aire on apercevait les hussards de Bouillé qui attendaient ; autre faute, car s’ils eussent été en deçà, et si le garde du corps Valory, au lieu de caracoler à la portière, eût gardé une heure d’avance pour tout préparer, il est probable que le roi passait et qu’il était sauvé.

Drouet réveille quelques patriotes, prévient le maire, l’épicier Sauce, procureur de la commune, etc., et revient avec une dizaine d’hommes attendre les fuyards le fusil à la main. Il était alors près de minuit. On demande leurs passe-ports aux voyageurs, qui les montrent, mais se troublent en répondant aux questions. Finalement, le procureur Sauce, vu l’heure avancée, la difficulté des chemins, l’émotion qui commençait à se répandre en ville, offre sa maison. Le roi, comptant probablement sur ses troupes, accepte et, comme les plus grandes crises ne lui faisaient jamais perdre l’appétit, se met paisiblement à manger et à choquer le verre avec le pauvre chandelier, comme on disait alors.

Pendant ce temps, l’intrépide Drouet agissait, remuait la ville, mettait la garde nationale sur pied, envoyait partout des estafettes pour sonner le tocsin et soulever les campagnes environnantes. En ces pays de frontière, la moindre alerte met tout en éveil ; et combien plus en cette nuit noire, en ce temps d’alarmes continuelles !

Les hussards qui étaient au delà du pont étaient commandés par un officier allemand qui perdit la tête et se sauva. Le fils Bouillé était également parti pour prévenir son père des événements.

Mais Bouillé arriverait-il à temps ?

Pendant qu’à la lueur des torches les citoyens de Varennes se barricadaient et se mettaient en état de défense, Choiseul et Goguelat, après avoir erré à travers les bois et les chemins de traverse, arrivaient avec un détachement de cavaliers. Mais ils se sentirent aussitôt impuissants, car leurs Allemands, noyés dans la population, se rallièrent à la garde nationale. Ainsi, même les mercenaires étrangers abandonnaient la cause de la royauté.

D’autres détachements essayèrent également d’entrer en ville ; mais il devenait évident que toutes les tentatives seraient vaines, car de minute en minute les gardes nationaux accouraient de tous les points du département, remplissaient la ville et rendaient de plus en plus impossible un coup de main en faveur du roi.

Le procureur Sauce jugea qu’il était temps de déclarer à Louis XVI qu’il était reconnu et qu’il fallait qu’il se disposât à reprendre la route de Paris. Le roi et la reine éclatèrent alors en supplications sans dignité ; mais l’honnête chandelier fut très-ferme. D’ailleurs, il était visible qu’il se fût compromis en vain.

Louis XVI n’avait plus qu’un espoir, l’arrivée de Bouillé et de ses troupes, qui lui eussent ouvert une route dans le sang des citoyens.

Prévenu vers quatre heures et demie du matin, il marchait en effet sur Varennes avec le régiment de cavalerie Royal-Allemand ; mais il ne devait pas arriver à temps.

Il y avait à cette heure 10,000 hommes environ à Varennes, et d’autres étaient en route. Dans toute cette foule, on n’entendait qu’un cri : À Paris ! Appelé par les clameurs à la fenêtre, le roi parut, sous son déguisement de valet, il fit pitié, émoussa la colère. Il y eut même des cris de : Vive le roi ! mais il vit bien que les résolutions étaient arrêtées et qu’on ne lui laisserait pas continuer sa route vers la frontière.

Vers six heures, deux courriers arrivant de Paris apportèrent le décret de l’Assemblée ordonnant l’arrestation du roi.

Il fallut enfin se résigner, et le départ s’effectua au milieu d’un cortège immense. Il était environ huit heures du matin (22 juin). Bouillé arriva une heure et demie plus tard avec ses Allemands ; mais il vit bien que tout était manqué et que l’entreprise était dès lors impossible. Il ramena sa troupe à Stenay et s’enfuit lui-même avec ses officiers sur les terres de l’empire.

La contre-révolution et le parti de l’étranger étaient encore une fois vaincus.

Drouet avait, dans cette circonstance, rendu un service inappréciable et sauvé la France d’un grand péril, car si Louis XVI avait pu alors faire sa jonction avec l’ennemi, la guerre éclatait avant que nous fussions prêts à la soutenir, et il n’est pas possible de calculer les conséquences d’un tel événement.

Cependant l’immense cortège qui ramenait les fugitifs s’avançait lentement sur la route de Paris, renouvelé sans cesse et grossissant toujours, gardes nationaux, paysans armés de piques, de fourches, de faux, etc.

Près d’Épernay, on rencontra les commissaires de l’Assemblée, Pétion, Barnave, Mathieu Dumas, Latour-Maubourg, qui lurent les décrets et prirent la direction du cortège. Le roi, avec sa fourberie habituelle, affirma effrontément qu’il ne voulait nullement sortir du royaume et qu’il se retirait simplement à Montmédy pour étudier la constitution et l’accepter plus librement.

Barnave et Pétion montèrent dans la voiture royale. Ce dernier fut, pendant la route, digne et convenable, quoique un peu gauche et maladroit. Le premier, qui déjà avait bifurqué vers la cour et qui d’ailleurs rêvait de reprendre le rôle protecteur de Mirabeau, profita de sa mission pour se rendre agréable et pour s’offrir assez ouvertement comme conseil et comme appui. Il avait la pensée du parti constitutionnel et feuillant, qui voulait dès lors sauver la monarchie pour gouverner en son nom et dominer le parti populaire. Déjà La Fayette avait trouvé le mot qui devait mettre le roi à l’abri derrière une fiction ; il ne s’était pas enfui, il avait été enlevé par les ennemis publics, égaré par de mauvais conseillers, etc.

Partis le 22 de Varennes, le roi et sa suite arrivèrent le 25 à Paris, après avoir couché à Châlons, à Dormans et à Meaux. Cette marche de quatre jours avait eu pour eux ses émotions ; mais ils redoutaient surtout le moment de la rentrée à Paris. La Fayette avait pris de minutieuses précautions ; mais cela n’était pas nécessaire ; le peuple était décidé à n’accueillir les fugitifs que par un silence glacial et la tête couverte. Sur les murailles on avait affiché : « Quiconque applaudira Louis XVI sera bâtonné ; quiconque l’insultera sera pendu. »

Pour éviter le faubourg Saint-Martin, on tourna par les boulevards extérieurs, et l’on entra par la barrière de la Conférence, pour descendre les Champs-Élysées et gagner les Tuileries sans avoir passé pour ainsi dire par Paris, car toute cette région était alors fort déserte.

Mais partout on rencontra une foule immense, dont le silence imposant n’était interrompu, de temps à autre, que par un cri formidable de : Vive la nation ! La monarchie était irrévocablement condamnée ; cette institution décrépite était morte sur la route de Varennes. La déchéance n’était plus qu’une question de temps.


VARENNES-SOUS-MONTSOREAU, bourg et commune de France (Maine-et-Loire), cant., * arrond. et k 12 kilom. N.-E. de Saumur, entre l’Authion et la levée de la rive droite de la Loire ; pop. aggl., 392 hab. — pop. tot., 2,000 hab. Commerce important de vins et de bestiaux. Belle église paroissiale du XIIe siècle, reconstruite en partie au XVIe.

VARENNES (Aimé de), poète français qui vivait au xue siècle. Cet écrivain, dont les travaux de M. Paulin Paris ont, depuis peu de temps, révélé le nom et l’œuvre, était, suivant toute vraisemblance, d’origine grecque ; il habita successivement diverses villes

YARG

de la Grr-ce, puis il/vint en France et se fixa k Châtillon, aux environs de Lyon. Varennes est l’auteur d’un roman en vers intitulé Florimont, qui retrace, les aventures d, e Floriniont et de Philippe ?, le bisaïeul d’Alexandre. M. Paulin Paris a Çait une curieuse et intéressante analyse de ; ce poème dans les Manuscrits fiançais, tJlII, p. 9 k 58. Il a été fait de ce poème, Sai xve siècle, une mauvaise imitation en prose, qui a été publiée, un siècle plus tard, sous ce titre : Histoire et ancienne croniegne de l’excellent roi Florimaiit, fils du nolde Mataquas, duc d’Albanie (Paris, 1528, in-4o), plusieurs fois rééditée à Lyon et k Rouen.

VARENNES (Auguste-Adrien dk Godde, marquis de), peintre et littérateur français, né k Coiilommiers en 1801, mort dans la même ville en 1864. Il commença par étudier la peinture et la gravure sous la direction du baron Denon, et il exposa, en 1837, la Synagogue des Israélites de Paris un jour de fête. Puis il renonça k la peinture et s’adonna exclusivement à la littérature. On a de lui : Simples fables (1846 et 1853) ; Tout est bien gui finit bien, comédie (1851) ; Contes d’automne (1853, in-16) ; Pris au piège {i 854, in-12).

VARENT (SAINT-), bourg de France (Deux-Sèvres), chef-lieu de cant., arrond. et à 30 Iciloin. N.-E. de Bressuire, sur le Thouaret ; pop, aggl., 413 hab. — pop. tôt., 1,745 hab. Récolte et commerce de vins rouges et blancs.

VARÈQUE s. m. (va-rê-ke). Bot. Genre de plantes, rapporté avec doute k la famille des passiflorées, et dont l’espèce type croit kCeylan. Il Syn. douteux de pentalobis, genre de violariées.

VARÈSE s. m. (va-rè-ze). Mamm. Syn. de

VARI.

VARÈSE, ville du royaume d’Italie, province et à 25 kilom. O. de Côme, chef-lieu de district et de mandement, près et à l’E. du petit lac de son nom, qui se décharge dans le lac Majeur ; 12,000 hab. Récolte et filatures importantes de soie. Près de la ville, sur une colline, est le pèlerinage très-fréquentô de Sacro-Monte-di-Varese. Aux environs, nombreuses et belles maisons de campagne. Varèse fut prise sur les Autrichiens par Garibaldi le 23 mai 1859 ; huit jours après, elle fut bombardée et occupée de nouveau par le général autrichien Urban ; mais le 2 juin de la même année, Garibaldi, k la tête de ses intrépides volontaires, reprit la place de Varèse et sut s’y maintenir.

VAHESE-LIGURE. bourg du royaume d’Italie, province de Gènes, district de Chiavari, chef-lieu de mandement ; 7,000 hab.

VARET s. m. (va-rè). Forme ancienne du mot VARECH.

— Agric. Jachère ou assolement dans certaines contrées.

VARET (Alexandre-Louis), théologien, né à Paris en 1632, mort k Port-Royal en 1676. À la suite d’un voyage qu’il fit k Rome à l’âge de vingt et un ans, il prit les ordres et vécut dans la plus profonde retraite, adonné à l’étude exclusive de l’Écriture sainte, jusqu’à ce que l’archevêque de Sens le choisit pour grand vicaire. Après la mort de son protecteur, Varet se retira k Fort-Royal. On lui doit, entre autres ouvrages : Lettre d’un ecclésiastique à M. Morel, théologal de Paris (1664, in-4«) ; Défense de la paix de Clément IX {2 vol : in-12) ; Lettres spirituelles (3 vol. in-12) ; Fucium pour les religieuses de Sainte-Catheriiw-lès-Provins, écrit qui eut pour résultat d’enlever la direction de ces religieuses aux cordeliersde Provins, contre lesquels il était dirigé, etc.

VAREUSE s. f. (va-reu-ze. — Ce mot, que l’on ne trouve dans aucun dictionnaire ancien, est rattaché par Jal au verbe garnir. Au moyen âge, une sorte de vêtement était nommé guarnazonus ou varnazonus, forme assez rapprochée de vareuse. Le guarnazonus était une sorte de guarnellus, qui n’était lui-même qu’une chemise de fin blanc portée par les clercs, une aube). Blouse courte, de grosse toile ou d’étoffU grossière, que portent les marins et certains ouvriers occupés k des travaux dans lesquels ils sont exposés à se salir.

— Vêtement de drap fait à peu près comme les vareuses des marins.

VARGADELLE s. f. (var-ga-dè-le). Ichthyol. Nom vulgaire du saupe. Il On dit aussi

VKRGADELLB.

VAHGAS (Alphonse), prélat et théologien espagnol, né k Tolède au commencement du xiv« siècle, mort en 1359 ou en 136G. Il entra dans l’ordre de Saint-Augustin, vint ensuite en France et fut pendant dix ans professeur de théologie et de philosophie k Paris, où il s’était fait recevoir docteur-en Sorbonne. De retour en Espagne, il devint successivement èvéque d’Usma et de Badajoz et archevêque de Séville. Ou a de lui, sur le premier livre du Maître des sentences, des Commentaires qui ont été imprimés k Venise eu 1490.

VARCAS ou BARGAS (Martin dk), religieux espagnol, né k Xérès-de-la-Frontera vers la fin du xive siècle, mort en 1446. Il entra fort jeune dans l’ordre de Clteaux ; mais, révolté des désordres et des excès des moines, il résolut d’opérer une réforme et obtint, en 1525, du pape Martin V l’autorisation de fonder

VARH

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deux nouveaux monastères dans les royaumes de Castille et de Léon. Il bâtitalors près de Tolède, sur les bords du Tage, un couvent, auquel il donna le nom de Mont-de-Sion, et où il remit en vigueur la règle primitive de l’ordre dans toute son austérité. Mais il ne put pas écliHpjer, dans la suite, aux persécutions qui attendent tous les réformateurs et demeura emprisonné dans son propre monastère jusqu’à sa mort.

VARGAS (François), jurisconsulte espagnol, mort vers 1560. Il remplit d’abord plusieurs charges importantes dans la magistrature, et fut en voye, en 1548, par Charles-Quint k Bologne pour protester contre la translation duns cette ville du concile de Trente, auquel il assista deux ans plus tard, en qualité de représentant du même prince. Après avoir ensuite résidé plusieurs années à Venise, il fut envoyé comme ambassadeur à Rome par Philippe II et, k son retour en Espagne, devint membre du conseil d’État. On a de lui : De la juridiction du pape et des évêques, traité écrit en latin (Venise, 1563, in-4o) ; Lettres et mémoires touchant le concile de Trente, traduits en français pur Michel Levassor (Amsterdam, 1700 et 1720, in-S0}. Ces lettres abondent en traits satiriques contre les Pères du concile ; aussi en a-t-on contesté l’authenticité et soutenu qu’elles étaient l’œuvre de leur prétendu traducteur, qui était déjà connu par quelques publications écrites dans le même esprit.

VARGAS (Louis dk), peintre espagnol, né k Séville en 1502, mort en 1560. Il alla se perfectionueràRome, dans l’école de Pierino del Vuga, qui l’initia aux pures et sévères traditions de Raphaël, et revint en Espagne après un séjour de sept ans, se croyant capable de régénérer la peinture dans sa patrie ; mais son attente fut trompée, et il dut retourner en Italie pour se livrer k de nouvelles études. Cette fois, il reparut avec éclat et emporta tous les suffrages par son tableau de la Nativité. Supérieur k tous les peintres de son temps, il acquit une immense réputation et fut chargé de l’exécution d’un grand nombre de peintures, surtout k Séville. On cite, parmi ses chefs-d’œuvre, un Culuaire, à l’hôpital’ de las Bubas, et le fameux tableau de lu Génération de Jésus-Christ, connu surtout sous le nom de la Gamba, à cause d’une jambe d’Adam qui parait sortir de la toile. C’est encore un des plus beaux ornements de la cathédrale de Séville. Le Louvre possède de lui : la Vierge et l’enfant Jésus dans une gloire (musée espagnol) et une Sainte famille (collection Staudish).

VARGAS MAC1UCCA (Francesco), marquis DE VaTOLLA, littérateur italien, né à Teramo (Abruzzes) en 1699, mort en 1785. Il montra fort jeune beaucoup de goût pour les beaux-arts et fut envoyé à Kome pour y étudier les œuvres des maîtres anciens ; mais il s’y occupa plutôt de littérature et, à peine ûgé de vingt ans, traduisit en italien le Vrtti système intellectuel de l’uuiaers de Cudworlh. Il fut alors nommé membre de la Société royale de Londres, à laquelle il avait fait hommage do cette traduction, dont il ne publia cependant que quelques chapitres en 1723. Il étudia ensuite la physique et construisit lui-même des télescopes, des microscopes et des miroirs ardents. Il upprit aussi la musique vers la même époque et acquit en harmonie assez de connaissances pour pouvoir écrire un Traité du contre-point. Enfin, cédant au désir de sa famille, il étudia le droit et, aprè avoir exercé quelque temps la profession d’avocat, entra dans la magistrature, où il parvint aux dignités les plus éievées. Vurgus avait une mémoire prodigieuse. Outre les ouvrages précités, on a de lui quelques mémoires et des discours.

VARGAS-MAC1UCCA (Michel, duc Du), archéologue ilulieu de la famille du précédent, né k Sulerne en 1742, mort en 1794. Il suivit la carrière de la magistrature et consacra ses loisirs k l’étude de l’hébreu, de l’étrusque et du phénicien. On a de lui ; Délie antiche colonie venute à Napoli (1764, 2 vol. in-4»J ; Spiegazione di un ruro marmo greco, nel quale si vede l’antico modo di celebrare i guiocchi lumpadici (1791, in-4").

VARGAS Y PONCE (José), géographe et marin espagnol, né à Cadix vers 1755, mort en 1821. Entré de bonne heure dans la marine, il y fil preuve de talents et de connaissances qui lui valurent d’être chargé de travaux importants. Ce fut ainsi qu’il dirigea la publication de l’Atlas des cales d’Espagne et qu’il dressa le plan des Iles Baléares. Il quitta le service uvee le grade de capitaine de frégate et, après la révolution de 1820, devint membre des cortès.-On a de lui : Éloge d’Alphonse le Sage, couronné et publié eu 1782 par l’Académie royale de Madrid ; Description des îles Puyuses et Baléares par ordre supérieur (Madriu, 1787, in-4") ; Itettition du dernier uuyaye dans le détroit de Magellan fait par la (régate la Suntu-Maria-de-la-Cabeza (Madrid, 1788, in-4<>).

VARGASIE s. f. (var-ga-zl — de Vargas, sav. espagu.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, dont l’espèce type croit k Caracas. Il Syn. douteux de banistkhis et de thouinik, autres genres de végétaux.

VA1U1ELY, la Sarmixegethuta des Daces,