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longtemps, sous l’ancienne monarchie, la construction et l’entretien des travaux publics furent abandonnés soit aux pouvoirs locaux, soit à des associations directement intéressées à l’exécution et à la conservation de ces travaux. Dans le domaine du roi, les ponts et chaussées étaient dirigés et administrés, sans aucune vue d’ensemble, par les agents de l’administration générale. L’entretien de tous les bâtiments et lieux fortifiés appartenant au roi était confié à un officier nommé visiteur général des œuvres. Dès le règne de Charles VI, les fonctions de cet officier furent conférées aux trésoriers déjà chargés des voies de communication.

À partir du xvie siècle, l’action du pouvoir central commença k s’exercer sur l’es travaux publics, qui jusqu’alors avaient eu, pour ainsi dire, un caractère exclusif d’utilité locale. Sully essaya le premier de créer une administration centrale des travaux publics. Aux charges de surintendant des bâtiments et de surintendant des fortifications, il joignit, en 1599, ’celle de grand voyer de France, qui lui donnait des fonctions analogues à celles qu’exerça depuis le directeur général des ponts et chaussées. La centralisation que le ministre de Henri IV avait tenté d’établir dans le service des ponts et chaussées tomba devant la résistance et l’hostilité des pouvoirs locaux ; en 1626, la charge de grand voyer fut supprimée. Au bout de quelques années, on conçut la nécessité de réorganiser un service central. En 1645, on créa trois offices de grands voyers, surintendants des ponts et chaussées. Oolbert institua, dans les pays d’élection, un directeur général chargé de l’ensemble du service. Dès le règne de Louis XI, une commission spéciale pour la recherche des mines avait été instituée ; à la tête du service était un général maître gouverneur et visiteur des mines. En 1601, Sully mit l’administration des mines sous les ordres d’un grand maître surintendant et réformateur général. La Révolution trouva les ponts et chaussées dans les attributions du contrôle des finances et les transporta au département de l’intérieur, où ils reçurent, dès 1791, une organisation plus forte et plus féconde ; la loi du 25 avril-25 mai 1791 attribua au ministère de l’intérieur, entre autres attributions, le maintien et l’exécution des lois touchant les mines, les ponts et chaussées et autres travaux publics, la navigation ut le flottage sur les rivières ; iadirectiondes objets relatifs aux bâtiments et édifices publics ; la surveillance de l’exécution des lois relativement à l’agriculture, au commerce de terre et de mer, aux produits des pêches maritimes, à l’industrie, aux arts et inventions, fabriques et manufactures, aux primes et encouragements. Le commerce, l’agriculture et les travaux publics se trouvaient donc réunis dans la main du ministre de l’intérieur, comme ils l’avaient été dans celle du contrôleur général des finances. En l’an IV furent créés le conseil des. mines, puis le conseil des bâtiments civils.

Le 5 nivôse au VIII, le service des ponts et chaussées forma une direction générale ; en 1810, les mines furent, a leur tour, organisées en direction. L’ordonnance du 19 mai 1830 créa un ministère des travaux publics, chargé de la direction des ponts et chaussées, des mines, etc. ; ce nouveau département n’eut qu’une existence éphémère, et fut réuni au ministère de l’intérieur le 31 juillet 1830. Une ordonnance du 13 mars 1831 organisa le ministère du commerce et des travaux publics, auquel elle donna des attributions très-étendues. Le 6 avril 1834 eut lieu un nouveau remaniement d’attributions entre le département du commerce et des travaux publics et celui de l’intérieur ; les ponts et chaussées, les mines et les bâtiments civils rentrèrent à ce dernier département. Il ne resta au premier que l’agriculture, le commerce et les manufactures, sous le titre de ministère du commerce. Le 2 mars 1836, la direction générale des ponts et chaussées fut, encore une fois, détachée du ministère de l’intérieur et réunie au ministère du commerce, qui reprit le titre de ministère du commerce et des travaux publics. En 1839, nouvelle séparation des ministères du commerce et des travaux publics, constitués isolément ; le 23 juin 1858, les ministères du commerce, " de l’agriculture et des travaux publics furent de nouveau réunis. Mais le 17 décembre 1868 on les sépara de nouveau, et depuis lors le ministère des travaux publics a été maintenu.

Dans les attributions de ce ministère se trouvent : les corps nationaux des ponts et chaussées et des mines ; la nomination aux emplois administratifs dans les travaux publics ; la proposition aux places des fonctionnaires dont la nomination est. réservée au président de la République ; les routes nationales et départementales, sauf, pour ces dernières, les questions de comptabilité qui entrent dans les attributions du ministre de l’intérieur ; la navigation fluviale ; la défense contre les rivières et torrents ; les canaux de navigation ; le contrôle des canaux concédés ; les ports maritimes de commerce : l’éclairage des côtes ; les bacs et dunes, les associations syndicales pour le dessèchement des marais et les travaux d’irrigation ; la réglementation des usines situées sur les cour» d’eau et des usines métallurgiques ; les rechercoes et concessions de mines ; la police des

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mines, carrières, etc. ; les mesures de sûreté pour les appareils à vapeur ; les chemins de fer ; le contrôle des travaux de construction des chemins concédés et le contrôle de l’exploitation ; les palais nationaux et bâtiments civils, la nomination des architectes, régisseurs, etc.

Les services intérieurs du ministère des travaux publics sont organisés ainsi qu’il suit :

Cabinet particulier du ministre ;

Services généraux placés sous la direction du secrétaire général, et comprenant le secrétariat, la division du personnel, la division de la comptabilité et le dépôt des cartes et plans ;

Le service des ponts et chaussées et chemins de fer, placé sous la direction d’un directeur général. Il comprend’ :

10 Pour les ponts et chaussées, division des routes et ponts : 1er bureau, routes r, *^ tionales ; 2« bureau, routes départementales et police du roulage. Division de la navigation : l<" bureau, ports maritimes, canaux de navigation ; 2e bureau, rivières navigables et flottables ; 3B bureau, irrigations, dessèchements, usines et services divers.

2° Pour les chemins de fer, division des études et travaux : 1er bureau, études et concessions ; 2° bureau, travaux. Division de l’exploitation : lor bureau, exploitation commerciale ; 20 bureau, exploitation technique, statistique centrale des chemins de fer.

Le service des mines, placé sous la direction du secrétaire général, comprend, division des mines et usines : 1" bureau, mines, appareils à vapeur ; 2e bureau, usines métallurgiques, eaux minérales, cartes géologiques et cartes agronomiques, statistique de 1 industrie minérale.

La direction des bâtiments civils et des palais nationaux comprend quatre bureaux.

Auprès du ministère des travaux publics sont institués, Sous la présidence du ministre : un conseil général des ponts et chaussées, un conseil général des mines, un conseil général des bâtiments civils, une commission centrale des chemins de fer, une commission des phares et une commission centrale des machines à vapeur.

Dans les services extérieurs du ministère des travaux publics se trouvent compris : les inspections générales des ponts et chaussées ; le service des ponts et chaussées dans les départements ; les inspections générales des chemins de fer ; l’École nationale des ponts et chaussées ; les inspections générales des mines ; lo service des mines dans les départements ; l’École nationale des mines ; l’Ecole des mineurs de Saint-Étienne ; l’École des maîtrès-ouvriers mineurs d’Alais ; enfin le service des palais nationaux.

Terminons par la liste des ministres qui ont dirigé les travaux publics depuis la création de ce ministère.

Capelle, du 19 mai 1830 au 30 juillet suivant. Le ministère est alors supprimé.

Dufaure, 12 mai 1839.

Jaubert, 1er mars 1840.

Teste, 29 octobre 1840.

Dumon, 16 décembre 1843.

Jayr, 9 mai 1847.

Marie, 24 février 1848.

Trélat, 11 mai 1848.

Recurt, 28 juin 1848.

Vivien, 13 octobre 1848.

Léon Faucher, 28 décembre. 1848.

Lacrosse, 29 décembre 1848.

Bineau, 31 octobre 1849.

Magne, 9 janvier 1851.

Lacrosse, 26 octobre 1851.

Magne, 3 décembre 1851.

Lefebvre-Duruilé, 23 janvier 1852.

Magne, 28 juillet 1852. Le 21 juin 1833, le ministère des travaux publics est réuni à celui de l’agriculture et du commerce.

Gressier, 17 décembre 1868.

De Talhouet, 2 janvier 1870.

Plichon, 15 mars 1870.

J. David, 10 août 1870.

Dorian, 4 septembre 1870.

De Larcy, 19 février 1871.

Teisserenc de Bort (par intérim), 22 juin 1872.

Fourtou, 7 décembre 1872.

Bérenger, 19 mai 1873.

Deseilligny, 25 mai 187 ?.

De Larcy, 26’novembre 1873.

Caillaux, 22 mai 1874.

Christophle, 9 mars 1876.

TRAVAIL ou DU TRAVAIL (Alphonse), aventurier français, né à Grenoble, mort, a Paris en 1617. Jusqu’à trente ans, il suivit le métier des armes. Ayantalors donné sa démission d’officier et abjuré le protestantisme, Travail entra chez les capucins et prit le nom de Père Hilarion. Peu après, il se mit, comme espion, aux gages du duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier, qui l’envoya à Paris en 1600. Là, Travail parvint à gagner la confiance de la marquise de Verneuil, maltresse de Henri IV, et lui persuada qu’il obtiendrait facilement du pape la réalisation de la promesse que le roi de France avait faite par écrit d épouser la marquise. Sous prétexte d’aller solliciter la dispense du mariage de la princesse de Bar, Travail obtint de Henri IV des lettres de recommandation auprès d’Ossat, ambassadeur de France à Rome ; Arrivé dans cette ville, il se livra à toutes sortes d’intrigues, et d’Ossat, voyant

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à qui il avait affaire, le fit expulser de Rome. À son retour à. Paris, Travail fut emprisonné, puis relâché. Il quitta alors l’ordre des capucins, endossa la soutane et continua à se livrer à toutes sortes de basses intrigues et prit part, dit-on, à la conjuration formée contre Henri IV par les comtes d’Auvergne et d’Entragues. Devenu par la suite un des agents de Luynes, il joua un rôle dans l’assassinat du maréchal d’Ancre (avril 1617). Il ne put obtenir l’archevêché de Tours, que Luynes lui avait promis, et conspira, dit-on, contre lui. Quoi qu’il en soit, en mai 1617, il fut traduit devant le parlement et condamné k être roué vif et brûlé en place de Grève, comme ayant tenté d’empoisonner la reine mère. Travail marcha au supplice avec une grande fermeté.

TRAVAILLANT, ANTE adj. (tra-va-llan, an-te ; M»mll. — mi. travailler). Qui travaille, qui a l’habitude de travailler : La classe travaillante.

Machine travaillante, Machine qui exécute un travail mécanique.

— Techn. Surfaces travaillantes, Surfaces des meules entre lesquelles s’opère l’écrasement des matières a moudre.

TRAVAILLÉ, ÉE (tra-va-llé ; II mil.) part. passé du v. Travailler. Soumis k un travail, modifié par le travail : Du bois travaillé. De l’ivoireartistemeniTKkVkihhè. Il Elaboré, soumis à un travail de perfectionnement : Livre bien travaillé. Style trop travaillé. Il Dont les œuvres sont soumises à un travail de perfectionnement : Tacite a l’air bien moins travaillé que Salluste, Quoiqu’il soit sans comparaison plus plein et plus fini. (I.aharpe.)

— Fig. Tourmenté, inquiet, agité : Un homme travaillé de la fièvre, de la goutte, de la pierre. Une âme qui «/travailléepar l’ambition. Il Soumis à des sollicitations, à des tentatives de corruption, d’embauchage, d’entraînement : Les juges sont travaillés par la partie adverse,

— Théâtre. Acteur travaillé par le public, Acteur sifflé, hué, assailli d’injures et de projectiles.

— Manège. Accablé de fatigue : Un cheval travaillé. 11 Avoir les jambes travaillées, Avoir les jambes fatiguées, ruinées par le travail.

— Art culin. Sauce travaillée, Sauce à laquelle on a donné la consistance convenable.


TRAVAILLER v. n. ou intr. (tra-va-llé ; Il mil. — rad. travail).- Faire du travail, peiner pour faire quelque chose : Travailler nuit et jour. Elle est en âge de travailler. Travaillons, gagnons notre pain. (Boss.) Travailler est un devoir indispensable à l’homme social. (J.-J. Rouss.) Les contribuables travaillent pour satisfaire les besoins dçs fonctionnaires. (F. Bastiat.) Travailler, c’est dépenser sa vie ; travailler, en un mot, c’est se dévouer, c’est mourir. (Proudh.) Les femmes riches ne travaillent pas assez, et tes femmes pauvres travaillant trop. (J. Simon.) Travailla à loisir, quelque ordre qui vous presse.

BOILEAt).

Travaillez, prenez de la peine, C’est la fonds qui manque le moins.

La Fontaine. Travaille ! est bien facile a dire ; Travaille ! est le cri des heureux.

A. Barbier.

— Avoir de l’ouvrage, une occupation lucrative : Ces pauvres gens sont bien malheureux, ils n’ont pas travaillé de tout Vhioer. (Acad.) Il Être achalandé : Ce négociant travaille beaucoup. Le jour de l’an est l’époque où les confiseurs travaillent le plus.

— Avoir une action féconde : La nature travaille éternellement dans le temps et dans l’espace. (T. Thoré.)

— Agir, volontairement ou non : H a travaillé pour nous en cherchant à nous nuire. On prétend que vous travaillez contre moi.

— Fonctionner activement, en parlant de l’esprit : Son espfit, son imagination, sa tête

TRAVAILLE.

— Exécuter certains tours de force et d’adresse : Travailler dans un cirque, à la foire. Faire travailler des chiens, des singes, des oiseaux.

— Se déformer par un travail qui se produit dans la masse : Ce bois travaille. Cette poutre a travaillé. Ce mur semble travailler.

— Se dénaturer, changer par l’effet d’un travail, d’une réaction chimique qui se produit dans la masse : Celle bière commence à travailler. Quand la vigne est en fleur, le vin travaille. (Acad.)

— Produire un intérêt : Faire travailler son argent.

Travailler à. Faire des travaux pour l’exécution de : On travailles à la façade de l’hôtel de ville. Mes ouvriers travaillent A votre habit, li S’efforcer de réaliser, s’occuper de : Travailler à sa fortune, k faire sa fortune. Je travaille À me débarrasser de lui, (Acad.) Avant déjuger, travaillez A acquérir la justice. (Grimm.) 11 Préparer par ses actes :

Tout vainqueur insolent d sa perte travaille. La Fontaine.

Travailler à la taise, au mètre, Travailler pour un prix convenu par toise, par mè TRAV

tre. N Fig. Travailler à la toise. Faire vite et mal, sans soin, un travail intellectuel ou artistique : Des écrivains, des peintres qui travaillent À la toisb.

Travailler à la tâche, Faire une partie déterminée d’ouvrage pour un prix convenu.

Travailler à la pièce, Exécuter, pour un même prix convenu, des pièces, des ouvrages pareils entre eux. il Travailler à ses pièces, Être payé, non à la journée, mais d’après l’ouvrage que l’on fait.

Travailler au grand jour, Ostensiblement, sans se cacher : Travaillez au grand jour, ne dépendes que de vous. (Th. Leclercq.)

Travailler en grand, Travailler sur un vaste plan, d’après une vue générale et complète.

— Administr. Conférer sur les affaires publiques : Le ministre travailla toute la matinée avec le roi.

— Peint. Se dit des couleurs qui s’altèrent avec le temps : Les bleus de ce tableau ont travaillé.

— Mus. Se dit d’une partie qui fait beaucoup de notes et de variations, pendant que les autres ont des tenues et un jeu plus posé : La basse travaille beaucoup dans ce morceau,

— Manège. Exercer un cheval : Travailler en carré. Travailler aux quatres coins.

— Mar. Être tendu, faire effort : Ce câble travaille. Il Rouler, tanguer : Le bâtiment travailla toute la nuit, il Être fortement agité, en parlant de la mer : Le flot commençait à TRAVAILLER.

— Techn. Travailler à ta main, Former le corps d’un cierge avec de la cire qui n’a pas été fondue. Il Travailler au clou. Attacher h. un clou à crochet la tête de chaque cordon de paille nattée. Il Travailler de rivière, Ramollir les peaux en les trempant dans l’eau.

— Typogr. Travailler à la casse, Remplir toutes les fonctions relatives à la composition. Il Travailler en conscience. Travailler à l’heure ou à la journée, et non à la tâche.

— Mécan. Supporter un. poids, un effort, une pression.

— Min. Se dit d’une couche, d’un filon qui s’affaisse tout doucement, en forçant les bois de soutènement.

— v. a. ou tr. Appliquer son travail à : Travailler son champ, sa terre. Il faudrait un peu plus travailler votre style. (Acad.)

— Tourmenter, causer de la peine à : Cette fièvre le travaille cruellement. L’âme du tyran est esclave de tous les vices gui la peuplent et qui la travaillent. (A. Martin.)

— Agiter, exciter : L’homme se tourmente jusqu’à ce qu’il ait produit au dehors ce qui le travaille au dedans. (Lamart.j

— Solliciter, chercher à gagner : Il avait travaillé (es témoins.

— Exciter au mécontentement, à la révolte : Travailler les esprits. Travailler l’armée.

— Attaquer, tourner en ridicule, dauber sur :

Ah ! le ministre ainsi se mêle de railler ! Dans un article, moi, je vais le travailler.

PB Laville.

— Façonner : Ces gens-là travaillent bien le fer. On ne peut pas mieux travailler le marbre. (Acad.) Nous travaillons te cuivre avec une véritable supériorité. (Mien. Chev.)

— Pop. Travailler les côtes à quelqu’un, Lui donner des coups.

— Art.culin. Travailler une sauce, L’amener à la consistance convenable.

— Manège. Travailler un cheval, L’exercer, le manier ou le fatiguer, il Travailler un cheval de part en part, Le conduire trois fois sur chaque ligne du carré. Il Travailler un cheval ferme à ferme, Le manier, comme au piaffer, sans changer de place. Il Travailler un cheval dans la main ou de la main à la main, I.e changer de main, le conduire par le seul effet de la bride. Il Travailler un cheval aux quatre coins ou de quart en quart, Lui faire faire un tour à chaque coin du carré de la volte, en marquant toujours ce même carré sans s’arrêter.

— Techn. Travailler les glaces, Les mêler ensemble, Il Travailler la composition des glaces, Mêler, avec le dos de la houlette, ce qui est pris avec ce qui ne l’est pas.

Se travailler v. pr. Être travaillé, façonné : Le fer ne se travaille pas aisément.

— Se tourmenter, s’inquiéter, s’efforcer : Il se travaille inutilement à chercher la pierre philosophait. (Acad.) Cest à force de mous travailler pour augmenter notre bonheur que nous le changeons en misère. (J.-J. Rouss.)

Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf. Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille Pour égaler l’animal en grosseur.

La Fontaine.

Il Emploi vieilli.

— Se tourmenter, se nuire mutuellement : Ces deux journaux ne sont occupés qu’à se travailler.

— Encycl. Linguist. Travailler pour le roi de Prusse. L’origine de ce proverbe est fort incertaine, bien que deux versions différentes la fassent également remonter à Frédéric II. Ce qui est certain, &’est qu’on n’en trouve