Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 2, Tous-Vama.djvu/378

Cette page n’a pas encore été corrigée
Cette page n’a pas encore été corrigée

752

VALO

d’hui ; les tanneries et les fabriques de draps de Valognes étaient renommées. La disparition de ces divers éléments de prospérité a considérablement réduit le chiffre de la population, qui atteignait 12,000 âmes en 1766.

VALOIR v. n. ou intr. (va-loir — lat. valere, même sens. Je vaux, tu vaux, il vaut, nous valons, vous valez, ils valent ; je valais, nous valions ; je valus, nous valûmes ; je vaudrai, nous vaudrons ; je vaudrais, nous vaudrions ; vaux, valons, valez ; que je vaille, Que nous valions, que vous valiez, qu’ils vaillent ; que je valusse, que nous valussions ; valant ; vaht, ue). Avoir une valeur de : Cette montre ne vaut pas cent francs. Le commerce est l’art d’acheter trois francs ce qui en vaux six et de vendre six francs ce qui en vaut trois. (Eourier.)

— Fig. Avoir un certain mérite, une certaine importance, une certaine utilité : Cette femme ambitieuse et vaine croit valoir beaucoup quand elle s’est chargée d’or et de pierreries. (Boss.) De bien des gens, il n’y a que le nom qui vaille quelque chose. (La Bruv.) L’honneur qui se vend, si peu qu’on en donne, est toujours payé plus c/ier qu’il ne vaut. (Uuclos.) Il Mériter : La vérité vaut bien qu’on s’engage un peu pour elle. (Yillem.)L’amour

Ne vaut pas qu’on l’achète alors qu’il est it vendre.

E. AuoiER.

— Absol. Avoir de la valeur, du prix, du mérite : L’homme ne vaut que par la bonne foi. (E. de Gir.) Les billets ne valent qu’autant qu’ils sont nantis. (Proudh.) Les peuples ne valent qu’en raison du respect dont ils entourent la femme. (Toussenel.)

Valoir de l’argent, Valoir beaucoup d’argent, avoir une valeur considérable : Voilà un tableau qui vaut dk l’argent.

Mon aryent vaut celui des autres, En pavant, lions avons tous les mêmes droits auprès des marchands, et ceux-ci ne doivent faire aucune distinction entre leurs clients.

Valoir son pesant d’or, Avoir une très-grande valeur : Voilà une statue qui vaut son pesant d’or. Cette femme vaut son pesant d’or.

Valoir son prix, Avoir de la valeur, valoir quelque chose :

{autre.

Je valus, dans mon temps, mon prix tout comme un

Këonaed.

1 ! Avoir sa valeur entière, produire tout l’effet possible : Les urnes humaines veulent être accouplées pour valoir tout leur prix. (J.-J. Rouss.)

Valov la peine de ou que, Être assez important pour, pour que : voilà un livre qui vaut la peine qu’on le lise. Au théâtre, ce qui ne vaut pas la peine D’être dit, on le chante. (Beaumarch.) Il Mériter que : Vous ne valez pas la peine Qu’on vous réponde. Il Ne valoir pas la peine, Être.de peu d’importance, ne valoir pas qu’on se donne la peine que cela coûterait : Je vous remercie, Monsieur.Cela N’en vaut pas la peinb. N’ailes pas à cette exposition ; cela N’en vaut pas la peine. Il faut rendre service aux hommes tant qu’on le peut, quoiqu’ils N’en vaillent

GUÈRE LA PEINE. (Volt.)

Ne valoir rien, Être mauvais, n’avoir pas de valeur, de prix, de mérite, de qualité : Ce vin me vaut absolument rien, ifn vieux poète, un vieil amant, un vieux chanteur et un vieux cheval me valent rien. (Volt.) Il Être nuisible : Ce remède me vaut rien pour ce malade. Le grand air me vous vaut bien. Le bon air de la campagne me vaut rien pour les Parisiens pur sang. (Mme E. de (jir.) La passion est bonne comme auxiliaire ; elle NE yaut rien comme règle. (J. Simon.) il Être dangereux, méchant, malintentionné : C’eut un homme en dessous ; il me vaut Rien, La meilleure me vaut rien. Il Être de tuneste augure : Les faubourgs s’agitent, les ouvriers chôment et s’assemblent, cela me vaut rien.

Ne valoir pas un sou, pas un clou à soufflet, pas le diable, pas les quatre fers d’un chien, pas une pipe de tabac, /.as le ramasser, Ne valoir pas cher, Ne valoir guère, Avoir très-peu de valeur, au propre ou au figuré : Votre vin me vaut pas le diable. C est un mauvais drôle qui me vaut pas une pipe de tabac. La vraie vertu est iudulyente, et une femme qui ne sait pas compatir aux faiblesses W autrui me vaut Pas cher. (E. Abum.)

Valets souvent ne valent guère.

La Fontaine.

Valoir mieux, Être préférable, avoir plus de valeur, plus de prix : Le bien vaut Mieux que le mieux ; tout ce qui est le meilleur ne dure guère. (J. Joubert.) L’estime vaut Mieux que la célébrité, la considération vaut maux, que la renommée et l’honneur vaut mieux que tu gloire. (Chuinfort.) Nos enfants vaudront mieux que nous. (Chaleaub.) On peut valoir mieux que sa réputation, mieux que sa conduite, mais jamais mieux que ses principes. (Latenti.)

L’ignorance vaut mieux qu’un savoir affecté.

Boileau.

Il Impersonnellem. Il vaut mieux, Mieux vaut, Il est plus a propos, plus expédient : Il vaut mieux avoir des douleurs que des remords. (Voit.) Il vaut mieux se faire agréer que de se faire valoir. (J. Joubert.) llien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ; Mieux vaudrait un sage ennenii.

La Foktami.

VALO -

  • Mieux vaut, tout prisé.

Cornes gagner que perdre ses oreilles.

La Fontaine.

Il Cela vaut mieux pislole qu’il ne valait écu, vaut mieux denier qu’il ne valait maille, Cette chose a été singulièrement améliorée, a singulièrement augmenté de valeur. Loc. vieillie.

Savoir ce qu’en vaut l’aune, Connaître par expérience les difficultés, les inconvénients d’une chose : Ne plaides pas, croyezmoi : je sais ce qu’en vaut l’acne.

Rien qui vaille, Rien qui ait de la valeur, rien de bon, rien d’utile : // n’y a bien qui vaille dans ce magasin. Il ne fait, il ne

dit RIEN QUI VAILLE.

Faire valoir, Rendre productif : Faire valoir son bien. Il ne sait pas fairk valoir son argent. Charlemagne kit valoir ses domaines avec sagesse. (Montesa.) Il Tirer parti de : C’est trop souvent aux dépens de leurs devoirs que les hommes font valoir leurs droits. (S.-Dubay.) Les droits ne sont rien où n’est plus la force de les faire valoir. (Guizot.) [| Donner du prix, de l’apparence, de l’importance à  : Il fait bien valoir tout ce qu’il dit. One imagination ornée et sage est le seul mérite qui puisse faire valoir un livre. (J. Joubert.) Le mérite de la difficulté vaincue n’est une qualité que là où elle fait valoir les choses, et non l’écrivain, (D, Nisard.)Xoi’n d’absorber tes formes, la couleur les fait resplendir et valoir. (Th. G.aut.) [| Vanter, exalter : Il fait trop valoir ses services. Il faut assaisonner un service de ce qui peut le rendre obligeant sans le faire valoir. (Eén.) |] Faire valoir sa marchandise, Proprement exalter, vanter les qualités de ce qu’on vend, et Fig. Vanter, exalter ce qu’on dit, ce qu’on fait, ce qu’on a : On ne fait des préfaces que pour faire valoir sa marchandise, n Se faire valoir, Faire ressortir ses qualités ou ses droits : On a le droit de SE faire valoir ce qu’on vaut et rien de plus. L’art de se faire valoir donne souvent plus d’éclat que ce qu’on vaut.

■(St-Evrem.) Il vaut mieux se faire agréer que de se faire valoir. (J. Joubert.)

Autant vaut, Il s’en faut excessivement peu, c’est tout comme : Il est m6rt ou autant vaut. (Volt.) L’affaire est donc finie ? Autant vaut. (Regnard.)

Est-il disgracié ?—Bien pis. — Mort ? — Autantvaut.

La Chaussée.

Vaille que vaille, Quoi qu’il en soit, quoi qu’il doive arriver :

Enfin, vaille que vaille,

J’aurais sur le marché fort bien fourni la paille.

Racine.

— Prov. Un liens vaut mieux que deux tu l’auras, Il vaut mieux tenir une chose que d’être réduit à eu espérer deux fois autant :

Ifn tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras ; L’un est sur, l’autre ne l’est pas.

La Fontaine.

Il Tant vaut l’homme, tant vaut la terre, Le produit d’une terre dépend du travail qu’on lui donne.

— Jeux. Tout coup vaille, Bien que le coup ne soit pas décidé : Le coup est douteux, mais l’on verra ; jouez votre boule, tout coup vaille.

— Jurispr. Valoir ce que de raison, Avoir sa vuleur, son effet naturel : Acte lui en sera donné, pour à lui valoir ce que de raison.

Ii Donner et retenir ne vaut, Il faut se dessaisir de la propriété qu’on a, par un acte, abandonné & autrui.

— Comni. A valoir sur, A déduire de : Reçu 1,400 francs, À valoir sur plus forte somme qu’il me doit.

— v. a. ou tr. Fournir, procurer, produire, causer : Celte action lui A valu une réprimande. Cette terre me vaut 12,000 francs par an. Les seules questions que l’on a faites sur les choses ignorées ont valu souvent plus d’une découverte, (Bull.) Nous estimons moins les gens ce qu’ils valent que ce qu’ils nous valent. (Petit-Senn.) La mer Rouge parait devoir la couleur qu’elle prend parfois et qui lui a valu son nom a une algue microscopique.^. Maury.)

— Avoir autant de mérite, de prix ou de pouvoir que : Monsieur vaut bien Madame et Madame VAUT bien Monsieur. Pour former l’âme d’unejeune fille, toutes les religieuses du monde ne valent pas sa mère. (V. Hugo.) Quelle poésie vaut ta nature ? (M»B L. Colet.)

A gens d’honneur promesse vaut serment.

Voltaire.

Hate-toi, mon ami, tu n’as pas tant à vivre ; Je te rebats ce mot, car il vaut tout un livre.

La Fontaine.

Cela vaut fait, CeUt est si sûr et si prochain, qu’on peut le considérer comme accompli : // aura la place aujourd’hui ; cela vaut fait. (Le Sage.)

Le jeu ne vaut pas la chandelle. Proprement On joue si petit jeu, qu’on ne pourrait payer les frais d’éclairage avec le gain, et au figure Cela ne vaut pas l’argent ou la peine qu’on y met.

— Prov. Un bon averti ou Un homme averti en vaut deux, Un homme bien et dûment averti doit être doublement sur ses gardes.

Se valoir v. pr. Avoir autant ou aussi peu de valeur, de mérite l’un que l’autre : Ces deux raisons se valent, car elles sont aussi mauvaises l’une que l’autre.

VALO

— Gramm. L’Académie regarde valoir comme verbe actif quand il signifie procurer, d’où il résulte que, dans ce sens, le participe valu doit s’accorder avec le complément direct quand celui-ci le précède : La gloire que ses exploits lui ont value rendra son nom immortel. Mais comme elle considère toujours valoir comme verbe neutre dans le sens propre de valeur, on doit laisser valu invariable dans les phrases comme celle ci : Ce cheval ne vaut pas aujourd’hui les deux mille francs qu’il a valu autrefois. Cette décision ne s’accorde guère avec celle que la docte assemblée a formulée sur le participe coûté ; mais on est forcé de reconnaître qu’elle paraît fondée en raison, et l’on regrette seulement qu’elle n’en ait pas porté une semblable sur coûté. Ajoutons, toutefois, qu’il est impossible de méconnaître, comme l’a fait l’Académie, le sens actif du verbe valoir quand il signifie égaler en valeur, comme dans des phrases telles que celle-ci : Madame vaut bien Monsieur. Le jeu ne vaut pas la chandelle.

— Allus. hist. Paris vaut bien une me»»o. V. MESSE.

— Allas, littér. Le reste ne vaut pas I honneur (l’être nommé. V. RESTE.


VALOIS, en latin Valesiensis Ager, petit pays de l’ancienne France, dans la province de l’île-de France, entre le Soissonnais au N., la Champagne à l’E., la Brie au S., le Beauvoisis à l’O. Le chef-lieu du Valois était Vez, puis Crespy. Les autres localités principales étaient : Senlis, Villers-Cotterets, Compiègne et La Ferté-Milon. Ce pays était habité, à l’époque de la conquête romaine, par les Vadicasses et fut compris dans la Belgique IIe ; au XIIe siècle, il porta le nom de comté de Crespy ; en 1284, il fut donné par le roi Philippe le Hardi à son fils Charles, père du roi Philippe VI et tige de la branche capétienne de Valois. En 1402, il fut érigé en duché-pairie par Charles VI, en faveur de son frère, Louis d’Orléans. Louis XIV donna le Valois à son frère Philippe d’Orléans, dont la maison conserva ce duché jusqu’à la suppression des apanages en 1790. Le Valois est aujourd’hui compris dans la partie orientale du département de l’Oise et dans la partie méridionale de celui de l’Aisne.


VALOIS (maison royale des), dynastie française qui a occupé le trône depuis Philippe de Valois (1328) jusqu’à Henri III (1589). V. France.


VALOIS (Charles, comte de), troisième fils de Philippe le Hardi. V. Charles.


VALOIS (Charles de), duc d’Angoulême, fils naturel de Charles IX et de Marie Touchet. V. Angoulème.


VALOIS (Marguerite de), sœur de François Ier. V, Marguerite.


VALOIS (Marguerite de), première femme de Henri IV. V. Marguerite de France.


VALOIS (Henri de), en latin Valesius, historiographe du roi, né à Paris en 1603, mort en 1676. Il suivit d’abord la carrière du barreau, pour se conformer aux volontés de son père, mais il ne tarda pas à l’abandonner pour se livrer entièrement à la culture des lettres grecques et latines. Il acquit une renommée européenne et fut chargé, par l’assemblée du clergé, de publier une édition des auteurs grecs qui ont écrit l’histoire de l’Église. Mazarin lui accorda ensuite une pension et le fit nommer historiographe du roi (1654). On lui doit une édition très-soignée des Histoires ecclésiastiques d’Eusèbe, de Socrate, de Sozomène, de Théodoret et d’Evagre, enrichie d’une traduction latine, de notes et de dissertations savantes (Paris, 1659-1673), une édition d’Ammien Marcellin (1636) et divers opuscules réunis par Burmann, sous le titre de H, Valesii emendationum libri V, et De critica libri II (Amsterdam, 1740).


VALOIS (Adrien DE), historien, frère du précédent, né à Paris en 1607, mort en 1692. Il reçut une brillante instruction et s’attacha spécialement à étudier l’histoire de France et tous les monuments qui s’y rapportent ; puis il se fit connaître avec éclat par un ouvrage intitulé Gesta Francorum (Paris, 1646-1658 ;) c’est une histoire très-savante des Gaulois et des Francs depuis le règne de l’empereur Valérien jusqu’à la déposition de Childéric II (de 254 à 752). Notre histoire lui est encore redevable d’un autre ouvrage important pour la connaissance des deux premiers siècles : Notitia Galliarum (1676). En 1664, il avait été nommé historiographe du roi. On a encore de lui les ouvrages suivants : P. Montmauri opéra in II iomos, illustrata à Quinto Januario Frontone (Paris, 1643, in-4o), opuscule qui, sous ce titre pompeux, ne renferme que deux pièces de vers latins, accompagnées de notes satiriques et d’épigrammes sur le fameux parasite Mouimaur ; De basilicis quas primi Francorum reges condiderunt (Paris, 165S-1660, 2 vol. in-8») ; De laudibus Ludovici à Deo dati régis (Paris, 1664, in-4») ; De coena Trimalcionis (Paris, 1666, in-8o) ; De vita H. Valesii (Paris, 1677, in-12) ; Notitise Galliarum defensio (Paris, 1684, in-40). Il avait, en outre, édité deux vieux poèmes latins, intitulés : De taudibus Berengarii Augusti et Adalberonis episcopi Laudunensis ad Robertum, regem Francorum, Carmen (Paris, 16G3, in-so).

VALO


VALOIS DE LA MARE (Charles DE), érudit français, fils du précédent, né à Paris en 1671, mort dans la même ville en 1747. Numismate distingué, il devint membre de l’Académie des inscriptions et publia plusieurs ouvrages remarquables, entre autres une Dissertation sur les amphictyons, une Histoire de la première guerre sacrée, une Histoire de la seconde guerre sacrée et divers mémoires (dans le Recueil de l’Académie des inscriptions). On lui doit aussi, sous le titre de Valesiana (Paris, 1694, in-12), la publication de remarques historiques et critiques de son père.


VALOIS (Louis Le), jésuite français, né à Melun en 1639, mort à Paris en 1700. Admis dans l’ordre de Loyola, il s’adonna d’abord à l’enseignement, puis dirigea des communautés et fit à Pnris des retraites qui eurent du succès. Le Valois devint confesseur du petit-fils de Louis XIV et supérieur de la maison professe de la rue Saint-Antoine. On a do lui des lettres, des exhortations et des entretiens sur des sujets pieux, lesquels ont été réunis sous ce titre : Œuvres spirituelles (Paris, 1758,3 vol. in-12).


VALOIS (Yves), physicien et théologien français, né à Bordeaux en 1694, mort vers 1765. E.tre chez tes jésuites, il occupa, à l’École de La Rochelle, une chaire d’hydrographie pendant plus de trente ans et consacra ses loisirs à la composition de livres destinée à propager parmi les marins l’instruction

religieuse. Ses principaux ouvrages sont : la Science et la pratique du pilotage(L>u- Rochelle,

1 1357, in-4o) ; Conjectures physiques sur ta cause, la nature et les propriétés du set marin (1744) ; Observations sur les auteurs qui cachent leurs noms par de mauvais motifs (1749, in-4») ; Entretiens sur les vérités fondamentales de la religion, pour l’instruction des officiers et gens de mer (1747, 2 vol. in-12) ; Entretiens sur les vérités pratiques de la religioiK{Lyoa

’ 1751, 2 vol. in-12) ; Avis sur l’incrédulité moderne (1766, iii-s") ; Avis charitables à ceux qui ont le malheur de vivre dans l’incrédulité (1767, iu-8°), etc.


VALOIS (Achille-Joseph-Étienne), sculpteur, né à Paris en 1785, mort dans la même ville en 1862. Élève de Louis David et de Chaudet, il fut, à ses débuts, protégé par la maison de Bourbon et obtint le second grand prix de Rome en 1808, sur ce sujet : Dédale mettant des ailes à son fils Icare. Valois n’alla point à Rome. Il se mit à parcourir la France, allant de château en château faire des bustes mieux payés que réussis. Eu 1814, il exposa le Buste de Louis XVIII, qui eut un succès d’actualité. Puis vinrent les bustes de la Duchesse d’Angoulême, de Chaudet et de la Comtesse de *** ; un Groupe d’enfants, destiné à la fontaine de la place delà Bastilie, et une Étude de jeune fille qui lui valut une médaille d’or. Quelque temps après, il fut nommé statuaire de Mm8 la duchesse d’Angoulême et chevalier de la Légion d’ho.meur. Depuis ce moment jusqu’en 1848, à exécuta une longue série de travaux lucratifs. Nous citerons, entre autres : le Maréchal de camp Richer-Drouet, buste en marbre ; la Duchesse d’Angoulême, François Ier, bustes en plâtre ; Louis, duc d’Orléans, d’après Cressent ; le Général de division comte de Cauluincourt, bustes en marbre ; Statue en marbre du roi Charles V, dit le Sage ; Statue en plâtre de Godefroy de Bouillon ; les Statues en marbre de Louis X VI'et de Michel de L’Hôpital : Léda, bas-relief (1S47), etc. Ces morceaux nombreux forment à peine la moitié de ceux que l’on doit au ciseau trop fécond de Valois, et, bien qu’ils soient les moins faibles de l’œuvre tout entier, ils n’attestent qu’un médiocre talent.


VALOIS (Jeanne de), célèbre aventurière, qui joua un grand rôle dans la fameuse affaire du collier. V. La Motte (les époux).


VALOMBREUSE, vallée d’Italie. V. Val-

, LOMBREUSE.

VALON (À) loc. adv. (va-Ion). Navig. A ’, la dérive, sans gouverner : Aller A valon.

— Fig. Sans effort pour tvsister : Quoi que < nous fassions, il nous faut passer par où les autres ont passé, et le plus prudent serait de

! se laisser aller À valon, comme disent les bateliers. (A. Kart’,)

j VALON (Charles-Marie-Ferdinand-Alexis,

! vicomte de), littérateur français, né à Tulle

’, en 1818, mort en 1851. Il fit ses études à

Paris, puis, au sortir du collège, ilparcourut

Je midi de l’Europe, et à sou retour il publia le récit de ses excursions sous ce titre : Une année dans le Levant (Paris, 1847, 2 vol. iii-8»). Des articles sur l’Espagne et s’r l’Exposition universelle avaient attiré l’„ttention du public sur son nom, lorsqu’il trouva lu mort dans une puetie de plaisir : il se noya dans une promenade en bateau sur un étang. On cite, parmi les principaux travaux de ce littérateur : VAndalousie à vol d’oiseau (Revue des Deux-Mondes, 1" décembre 1849) ; les Prisons de France sous le gouvernement républicain, Aline Dubois, le Châle vert, le Marquis de Favras dans le même recueil ; Catalina de Eranso et François de Civitle, dans le Musée des familles.

VALONA, ville de la Turquie d’Europe. V.

AULONA. •

VALONIEs.f. (va-lo-nl—deValon, n.pr.i. Bot. Syu. de physvdre.