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VACQUE s. f. (va-ke). Forme ancienne du mot VACHE.


VACQUERIE (Jean DE LA), magistrat français, né à Arras au commencement du XVe siècle, mort en 1497. Il habitait sa ville natale, qui appartenait à Marie de Bourgogne, lorsque Louis XI voulut s’en emparer (1476). La Vacquerie résista avec une grande énergie aux attaques du roi, qui, frappé de sa fermeté, lui accorda sa faveur et le nomma premier président en 1481. Dans ce poste important, il se distingua par une grande intégrité et par la plus rare dignité. Louis XI ayant envoyé au parlement des édits onéreux pour être enregistrés et ayant accompagné cet envoi de cruelles menaces pour le cas de résistance, le premier président se rendit au palais à la tête de sa compagnie et fit au roi des représentations si énergiques, qu’il obtint la révocation des édits. Sous la régence d’Anne de Beaujeu, il fit aussi dans diverses circonstances des protestations très-fermes. Le chancelier de L’Hospital a fait son éloge dans un de ses discours.


VACQUERIE (Auguste), littérateur et journaliste français, né à Villequier en 1819. Il fut admis fort jeune dans le cénacle romantique et devint un admirateur passionné de Victor Hugo, dont son frère Charles épousa la fille, Léopoldine. Ces liens de famille furent brusquement rompus par la fin tragique de Charles Vacquerie et de sa jeune femme, qui trouvèrent la mort dans une promenade en bateau à Villequier, près du Havre, en 1843 ; mais l’attachement que M. Auguste Vacquerie portait à la famille Hugo ne fit que s’accroître encore à la suite de ce deuil commun. Doué d’une imagination vive et originale, mettant en pratique les principes littéraires mis au jour par Hugo dans sa célèbre préface de Cromwell, M. Vacquerie débuta en 1840 par un recueil de poésies, l’Enfer de l’esprit (in-8°), et publia dans le Globe, puis dans l’Époque, des articles littéraires et critiques qui brillaient moins par le goût que par la recherche paradoxale, l’éclat du style et les fioritures de l’esprit. En 1844, il fit représenter à l’Odéon une traduction en vers de l’Antigone de Sophocle, en collaboration avec M. Paul Meurice, et publia, l’année suivante, Paroles, d’après Shakspeare, et les Demi-teintes (1845), recueil de poésies fantaisistes et quintessenciées, dans lequel on trouve son fameux sonnet à la neige (v. sonnet). En juillet 1848, il fit représenter à la Porte-Saint-Martin un drame bouffon en cinq actes et en vers, Tragaldabas (v. ce mot), dont la chute fut retentissante, tant la pièce renfermait d’énormités. Lorsque, le 1er août 1848, M. Victor Hugo fonda l’Événement, M. Vacquerie devint naturellement un des principaux rédacteurs de cette feuille, qui fut l’organe spécial de la politique du grand poëte. Après avoir soutenu la candidature de Louis Bonaparte à la présidence de la république et manifesté une sympathie médiocre pour les républicains, l’Événement passa avec son directeur dans le camp de la démocratie socialiste. M. Vacquerie s’occupa dans ce journal beaucoup plus de littérature que de politique. Il fut chargé d’y rendre compte du mouvement des lettres et du théâtre. Toutefois, lorsqu’à la suite de condamnations multiples la plus grande partie de la réduction de l’Événement, métamorphosé en Avénement du peuple (1851), se trouva en prison, M. Vacquerie remplaça les absents et écrivit sur la politique courante des articles plus brillants que solides. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, qui amena la suppression du journal, M. Vacquerie suivit volontairement Victor Hugo dans l’exil et vécut pendant longtemps auprès de lui à Jersey. De temps à autre il se rendait à Paris, pour y faire représenter des pièces de théâtre, dont quelques-unes eurent du succès. En 1869, il vint se fixer dans cette ville, où il fonda, avec MM. Rochefort, Paul Meurice, Charles et François Victor Hugo, le Rappel, journal d’avant-garde qui fit une guerre acharnée à l’Empire. M. Vacquerie y mena de front la politique et la littérature. Un de ses articles, intitulé : C’est pour l’enfant (19 avril 1870), y fut particulièrement remarqué. Après le 4 septembre, il appuya le gouvernement de la Défense nationale ; mais, après l’armistice, il se fit le défenseur de la politique radicale, et, après l’insurrection du 18 mars 1871, il se rangea du côté de Paris contre l’Assemblée. Devenu le rédacteur en chef du Rappel, M. Vacquerie n’a cessé depuis 1871 de diriger cette feuille, qui s’adresse à la démocratie la plus avancée et qui, tout en faisant de fortes réclames à son rédacteur en chef, tient une ligne politique bien capable d’étonner ceux qui connaissent le tempérament aristocratique et littéraire de M. Vacquerie. « M. Auguste Vacquerie, dit M. Le Reboullet, est un des gardiens du temple où resplendit la figure surnaturelle de Victor Hugo. Il s’est donné pour profession de desservir ce culte avec un soin jaloux et d’exclure du portique sacré non-seulement les hostiles, mais les indifférents. Il a des dévouements féroces. Peu à peu cette passion s’est emparée de tout son être ; poëte, critique ou polémiste, M. Auguste Vacquerie a dans la voix quelque chose des inflexions du maître ; sa petite flûte se donne un mal infini pour singer le tonnerre. Il voit le nom symbolique de ses rêves écrit sur les murs, sur les édifices, jusque dans les tours de Notre-Dame. On a, de lui un vers qui peint à merveille cet état de son cerveau :

  Les tours de Notre-Dame étaient l’H de son nom.

Du disciple prosterné, il se dégage néanmoins, dans M. Vacquerie, un écrivain brillant, vigoureux et spirituel quelquefois. Par malheur, dans son horreur du banal, il tombe fréquemment dans la recherche, l’afféterie, l’abus de l’antithèse et le cliquetis des mots. C’est ainsi qu’on trouve dans ses écrits de polémiste des phrases comme celles-ci : « Non, tant que Paris vivra, personne ne sera seul, » et encore : « Ah ! que toutes les mères fassent téter à tous les nouveau-nés l’horreur des princes ! » Dans le journaliste perce toujours en lui l’auteur du Sonnet à la neige.

Outre les ouvrages précités, on doit à M. Vacquerie les ouvrages suivants : les Drames de la Grève (1855, in-8°), en vers ; Profils et grimaces (1856, in-12), recueil d’articles ; Souvent homme varie (1859, in-18), comédie en deux actes et en vers, représentée au Théâtre-Français ; Chateaubriand, sa vie publique et intime, ses œuvres (1860, in-8°), avec M. Clergeau ; les Funérailles de l’honneur (1861, in-12), grand drame romantique en sept actes, représenté à la Porte-Saint-Martin (v. funérailles de l’honneur) ; Jean Baudry (1863, in-8°), comédie en quatre actes, jouée avec succès au Théâtre-Français (v. Baudry) ; les Miettes de l’histoire (1863, in-8°), souvenirs sur Jersey ; le Fils (1866, in-8°), comédie en quatre actes, donnée au Théâtre-Français ; Mes premières années de Paris (1872, in-8°), récit en vers de ses débuts littéraires ; Tragaldabas (in-4°), pièce jouée en 1848, publiée pour la première fois en 1874, mais très-modifiée ; Aujourd’hui et demain (1875, in-18), recueil d’articles.


VACUISME s. m. (va-ku-i-sme — du lat. vacuus, vide). Philos. Système de ceux qui admettaient le vide dans la nature.


VACUISTE s.’(va-ku-i-ste — rad. vacuisme). Philos. Partisan du vacuisme.

— Adjectiv. : Philosophe vacuiste.


'VACUITÉ s. f. (va-ku-i-té — lat. vacuitas ; de vacuus, vide, qui appartient au même radical que vacuare, vider, et vacare, être vide, savoir la racine sanscrite vik, vinakmi, éloigner, séparer, d’où aussi le grec eiko pour Feiko, céder, le latin vito pour vicito, éviter). État de ce qui est vide : La vacuité de l’estomac.

— A signifié Vacance, vacation.


VACUNA, déesse des loisirs, chez les Romains et les Sabins. Les laboureurs l’honoraient après la récolte.

VACUNALES s. f. pi. (va-ku-na-le — lat. vacunalia, même sens). Antiq. rom. Fêtes qu’on célébrait en l’honneur de la déesse Vacuna.

Vacuole s. f. (va-ku-o-le — dimin. du lat. vacuus, vide). Anat. Nom donné à de petits espaces vides : Les vacuoles du tissu pulmonaire.

— Miner, Interstice : Les cristaux de tel minéral laissent entre eux des vacuoles plus ou moi/is grandes. (Littré.)

VACUUM s. m. (va-ku-omm — mot lat.). Physiq. Espace vide, sans matière.

VADA, cap de la Tunisie, Afrique septentrionale, à l’entrée du canal de Kerkenna. Sur ce cap, par 35" 11’ de latit. N. et 8° 49’ de longit. E., s’élève une haute tour, appelée Burdj-Kadija, qu’on aperçoit de très-loin en mer et qui sert de phare.

VADDÈRE (Jean-Baptiste de), historien —belge, né k Bruxelles vers 1640, mort à Anderlecht en 1691. Ayant suivi la carrière ecclésiastique, il fut successivement chapelain à Tervueren, secrétaire de l’archevêque de Matines, puis chanoine d’Anderlecht. Ou cite de lui : Traité de l’origine des ducs et duché de Brabant (Bruxelles, 1672, in-4<>) et divers ouvrages historiques restés manuscrits.

VADE s. f. (va-de — du lat. vade, impératif du verbe vadere, aller). Jeux. Nom que l’on donne, dans certains jeux de cartes, à la première mise : La vadb est de vingt francs.

— Fam. Pour sa vade, Pour son compte : Personne ne croit que le nom d’Arnautd ait eu sa part à la disgrâce de Pomponne ; peutêtre aussi qu’il y est entré POUR SA vadb. (Mme de Sèv.) Dans une affaire, chacun y est pour sa vade, c’est-à-dire pour son compte. (St-Sim.)

— Argot. Foule, rassemblement.

VADÉ(Jean-Joseph), chansonnier etauteur dramatique français, né à Ham (Picardie) en 1720, mort à Pans en 1757. Il était fils d’un petit marchand quivints’établir à Paris vers 1725 et qui essaya inutilement de lui faire faire de bonnes éludes. Mais Vadé, doué d’une remarquable intelligence, d’un esprit vif, suppléa plus tard par la lecture au tond d’instruction classique qui lui manquait presque complètement. En 1739, il fut pourvu d’un emploi dans les finances et envoyé successivement à Soissons, k Laon et à Rouen. Rappelé à Paris en 1745, il obtint, grâce à ses amis et à ses protecteurs, une sinécure dans la même administration, et il put dès lors consacrer tout sou temps aux lettres. Vadé était fort recherché de la haute société parisienne, que ses grivoiseries chatouillaient agréablement ; malheureusement, des excès

VADE

de toute nature abrégèrent sa joyeuse existence. Un abcès dans la vessie lui survint et nécessita une opération qui, bien que pratiquée par un chirurgien habile, détermina une hémorragie à la suite de laquelle H succomba, âgé seulement de trente-sept ans.

Avant Vadé, personne n’avait tenté d’imiter le langage poissard, ce qui lui valut la surnom de Collai de la poésie. Il étudia ce genre trivial dans les faubourgs, aux barrières, dans les bojjges et les cabarets de la place Maubert. Il s’est ainsi créé une place à part dans la littérature et une originalité étroite, mais vivante, qui a maintenu son nom. V. poissard.

Voici la liste de9 pièces de Vadé : la Pileuse, parodie à’Omphale (1752) ; le Poirier, opéra-comique (1752) ; le Bouquet du roi, opéra-comique (1752) ; le Suffisant, opéracomique (1753) ; le Rien, parodie (1753) ; les Troqueurs, opéra-comique (1753) ; le Trompeur trompé, opéra-comique (1754) ; Il était temps, parodie (1754) ; la Nouvelle Bastienne, opéra-comique (1754) ; la Fontaine de Jouvence, gratta ballet mêlé de chants (1754) ; les Troyennes en Champagne, opéra-comique (1755) ; Jérôme et Fanchonnelte, pastorale (1755) ; Follette ou 'Enfant gâté, parodie (1755J ; Nicaise, opéra-comique (1-756) ; les Racoleurs, opéra-comique (1756) ; Y Impromptu du cœur (1757) ; le Mauvais plaisant ou le Drôle de corps (1757) ; la Veuve indécise, parodie de la Mère coquette (ouvrage posthume, 1756) ; la Canadienne, comédie en un acte et en vers (ouvrage posthume). Le reste du bagage littéraire de Vadé se compose de la Pipe cassée, poëme épitragi-poissardi-hèroïcomique, une de ses œuvres le plus souvent citées et les plus caractéristiques ; des Bouquets poissards, des Lettres de la Grenouillère, des Epilres en vers, Madrigaux, Fables, Amphigouris, Chansons. Le tout a été réuni sous ce titre : Œuvres de M. Vadé ou Recueil des opéras-comiques, parodies et pièces fugitives de cet auteur, avec les airs, rondes et vaudevilles notés (Paris, 1775, 3 vol. in-Su).

V«dé (le mariage de), comédie en trois actes, en vers, avec un prologue, par MAI. Amédée Rolland et Jean Du Boys (théâtre de l’Odéou, 8 octobre 1862). Cette œuvre est vive, leste, franche et roi peu gauloise, comme il convenait au personnage principal, à ce poëte singulier qui, malgré les menaces paternelles, ne voulut point faire d’études et inventa la poésie de la rue, le genre poissard. On se doute bien que ce chercheur d’aventures, de dissipations et de débauches, qui vécut du plaisir et qui en mourut, ne consentit jamais à enchaîner sa liberté dans les liens d’une union légitime. Lui qui chantait : Le passé n.’est qu’un songe, Une fichaise, un rien, ne pensait pas mieux de l’avenir et ne voulait sacrifier ni à l’espérance ni au devoir* l’insouciance du jour présent. Aussi n’est-ce pas un vrai mariuge dont il s’agit dans la comédie de MM. Roiland et Du Buys, mais d’une passion un peu plus durable que les caprices ordinaires de Vudé. Cette passion a pour objet Nicole, une aimable éuailière. Mais, même dans cette union passagère, Vadé ne peut garder la fidélité. Unegrande dame, la marquise de Beaupré, vient le chercher au milieu Ues halles au risque de se faire ■ engueuler, » accident auquel elle ne prête pas plus d’attention qu’il ne le fallait alors. C’était en ett’et la mode d’aller à la halle et d’éiuuier le catéchisme poissard. Vade étuil recherché dans le plus grand monde, où ses plaisanteries graveleuses avaient beaucoup de succès. La comédie nous le montre épris des charmes de la marquise et oubliant tout à fait l’écuillère. Il se laisse entraîner dans un bal travesti et s’y trouve fort mal à l’aise sous un costume de cour, Nicole, de son côté, pur esprit de vengeance, fait les doux -yeux U un gentilhomme qui accompagne Mme de Beaupré, dont il est l’amant. Ce geruiltiomiiie, trahi pour le poëte, se fait un malin plaisir de lui ravir sa maîtresse. U l’emmène au même bul où Vadé a suivi la marquise. Nicole porte à ravir sou déguisement de grande dame. Le poète en devient plus amoureux que jamais. Il laisse, avec le costume dont il s’était affub.é, l’éiiquetie et la gêne si peu d’accord avec son esprit indépendant. Adteu le monde, la marquise, le luxe des vêtements et l’hypocrisie des paroles 1 II reprend sa liberté, son écaillère et ses chansons.

VADE-IN-PACE s. m. (va-dé-inn-pa-sémots laiins qui signifient va en paix) : Prison de couvent, dans laquelle on enfermait les moines ou les religieuses. Il PL vade-inpace.

— EnCycl. V. OUBLIETTES.

VADEL s. m. (va-dèl). Mar. Manche de guipon.

VA-DE-LA-GUEULE s. Pop. Goinfre, personne qui mange gloutonnement.

VA-DE-LA-LAN CE s. m. Argot. Homme licencieux dans sa conduite ou dans ses discours.

VADEMANQUE s. f. (va-de-m : m-ke — de vade, et de manque). Banque. Diminution du fonds d’une caisse, u Vieux mot.

VADE-MECUM s. m. (va-dé-mé-kommdu lat. vade, .va ; mecum, avec moi). Titre donné quelquefois à certains ouvrages d’un

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format portatif, contenant les principaux éléments d’une science, d’un art, etc. ti Ouvrage qui, sans porter ce titre, y a droit par sa disposition, son utilité : Horace estlevAPK- mkcum de tous les littérateurs. Ce livre est le vadk-mecum obligé de tous les voyageurs.

— Par ext. Objet qu’on a toujours avec soi : Le boudoir était meubtéavec coquetterie, mais il y manquait certaines bagatelles gracieuses qui sont le vade-mecum de la femme. (P. l’éval.)

— Quelquefois ou dit veni-mecum (viens avec moi) au lieu de vade-mecum.

VA-DE-PIED s. m. Domestique qui va à pied, n PI. VA-DE-PIED.

VADE RETRO, SATANAS1 (Retire-toi, Satan), Paroles de Jésus à Satan, lorque celui-ci, seion l’Évangile, le tenta sur la montagne.

« Le tentateur parle aux femmes un autre langage : « Vous êtes jeunes, vous êtes

« belles ; voyez ces dentelles, ces soieries, ces chiffons, tout cela est h vous I » Ainsi parla M. D..., et cette fois Véronique n’eut pas la force de crier : Vade rétro !

L. Jourdan.

  • Voyez-vous celui-ci ? Un philosophe qui.

marche de visions en visions et de ténèbres en ténèbres, quand il devrait s’avancer de clartés en clartés. Il est content de lui, car il est en train de rompre l’unité du genre humain I II a fait de Dieu lui-même un être désarmé, un être inutile, un être perfide et menteur : Vade rétroI lui dit-il, et il se frotte les mains de joie en songeant à sa victoire.» Jules Janin.

« Rien ne va moins à tout ce qui est chré « tien que le bruit et l’éclat. • C’est le révérend Père Lacordaire qui a écrit ces mois édifiants dans le premier volume de ses œuvres complètes, consacré à la vie de saint Dominique. Il semblerait dès lors que, pour conformer ses actions à ses paroles, l’auteur eût dû repousser énergiquement l’offre d’une place k l’Académie et répondre à M. de Faltoux : Vade rétro, Salanas I ■

Taxilb Delord.

Par trop bien boire, un seigneur de Bourgogne De son pauvre œil se trouvait déferré. Un docteur vient : • Voici de la besogne Pour plus d’un Jour. — Je patienterai.

— Ça, vous boirez... — Eh bien ! soit je boirai.

— Quatre grand» mois... — Plutôt douîe, mon maître.

— Cette tisane... — A moi ?... Voyeice traître 1 Vade rétro : guérir par le poison !

Non, par ma soif ! perdons une fenêtre Puisqu’il lo faut, mais sauvons la maison. • J.-13. Rousseau.

VA-DEVANT s. m. Vin fait plus tôt que les autres, il Vieux mot.


VADIANUS (Joachim), historien et érudit allemand. || V. Watt (de).


VADICASSES ou VIDUCASSES, ancien peuple de la Gaule, dans la Belgique IIe, au S.-O. desSuessiones et à l’E. de> Silvanectes. Leur villa principale était Noviomagus (Lisieux) ; leur territoire forma dans lu suite lo pays appelé Valois.


VADICASSES ou VIDUCASSES, peuple de la Gaule, dans la Lyonnaise IIe, entre les Baïoeasses à l’O. et les Lexoviensàl’E. Leur pays est compris aujourd’hui en grande partie d<ms le département du Calvados.


VADIER (Marc-Guillaume.-Alexis), constituant et conventionnel français, né duns lo comté de Foix en 1736, mort à Bruxelles en 1828. Il était conseiller au ur-ésidial de Pomiers, lorsque le tiers état de la sénéchaussée de Foix le nomma député aux états généraux, où il siégea dans le rang des constitutionnels. Après l’arrestation du roi à Varennes (juin 1791), Vadier demanda que, dépouillé de son inviolabilité, Louis XVI fut traduit devant la haute cour de justice ; mais, s’étant rétracté en partie le sur lendemain, il fut traité de renégat par la feuille de Morat. Elu député à la Convention par le département de l’Ariége, il prit place dans les rangs de la Moniagne, vota la mon de Louis XVI sans appel ni sursis, contribua a la chute des girondins, entra au comité de Sûreté générale le 14 septembre 1793 et s’y signala par son ardeur à poursuivre les contre-révolutionnaires. Le rapport le plus célèbre qu’il ait fait au nom de ce comité est celui qui concerne l’utfaire de Catherine Théot. On lui a reproché la mort de quatorze habitants de l’Ariége, .qu’il fit traduire lui-mèiuo au tribunal révolutionnaire, et doni il pressa le jugement avec une incroyable activité ; mais il put dire pour sa défense que c’étaient des ennemis jurés du nouveau régime et qu’ils avaient excité dans le département des troubles qui menaçaient de prendre autant d’importance que ceux de la Vendée. Au 9 thermidor, Vadier fut un des accusateurs de Robespierre ; mais, devenu à son tour suspect à la faction dominante, il se vit condamner à la déportation (2 murs 1795), avec Billaud -Varennes, Collot d’Herbois et Barère, ses anciens collègues aux comités de gouvernement. Caché dans Paris, U