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pre un traité. Nul traité qui ne soit comme un monument de la mauvaise foi des souverains. (Vauven.)

— Marché, convention entre particuliers, ou de l’administration, du gouvernement avec des particuliers : Passer un traité avec l’administration municipale. Discuter les clauses d’un traité. Passer un traité avec les entrepreneurs.

— Fam. Accord mutuel, convention verbale : Je veux faire un traité avec vous : c’est que vous m’aimerei pendant six mois. (Volt.)

— Syn. Trait*, accord, contrat, etc. V. ACCORD.

— Encyel. Hist. polit. Dès que les tribus nomades dont se composait l’humanité primitive se fuient établies dans des demeures fixes, dès que les premiers germes d’une société policée se furent constitués sous la forme de monarchies ou de républiques, il dut y avoir des conventions internationales et une sorte de droit des gens. Chez les sauvages eux-mêmes, il existe des conventions verbales et des cérémonies, telles que celles du calumet de paix, qui servent à établir des relations amicales entre deux peuplades. Mais nous n’avons à nous oc’cuper ici que des traités formels, conservés par l’écriture ou mentionnés par les écrivains anciens. L’un* des plus anciens documents de ce genre que nous possédions est un traité conclu par Ramsès et datant de l’époque de Moïse ; il fut passé entre deux souverains égyptiens. C’est un traité de paix fore curieux, dans lequel deux monarques s’assurent la paisible possession de leurs peuples. Ils se promettent de se rendre les sujets qui auraient émigré de l’un chez l’autre, à condition toutefois que les déserteurs ne soient pas punis. C’est en même temps un traité d’alliance offensive et défensive. Il a été publié par M. Brugsch dans son Voyage en Égypte et traduit par M. Egger dans l’ouvrage cité plus loin. Dans l’histoire du peuple hébreu nous trouvons également la mention de mainte convention internationale ; mais il ne semble p.as que ce peuplé aie eu des notions bien nettes du droit des gens ; l’Ancien Testament semble parfois appeler la vengeance de Jéhovah sur les violations les plus flagrantes de la parole donnée.

Chez les Grecs et les Romains, chez qui l’État se confond à l’origine avec la cité, chez qui un.même peuple se fractionne à l’origine en tribus innombrables, le mSrcellement intini de la nation amène, dans les temps héroïques, des froissements continuels, des luttes sanglantes auxquelles il devint bientôt nécessaire de mettre un frein au moyen de conventions solennelles et de règles internationales. Ces règles se rencontrent déjà dans Homère, où nous trouvons le principe fondamental du droit des gens : l’inviolabilité des ambassadeurs ou hérauts.

Dans l’époque historique, nous voyons en Grèce toutes les variétés de convention que l’on connaît encore de nos jours : trêves ou suspensions d’armes, traités de paix, d’alliance défensive et offensive pour, un temps plus ou moins long, de commerce, etc. Les traités d’alliance se sont conclus tantôt contre un ennemi donné et pour une campagne seulement, comme ce fut le cas, par exemple, lors de l’invasion des Perses ; tantôt d’une manière plus ou moins définitive. Parmi les plus anciens traités d’alliance conclus entre deux villes, il faut citer celui des habitants d’Elis avec ceux d’Hersea, conservé par une inscription sur bronze découverte en 1813. Ce traité, rédigé en vieux grec dorien, est un type de laconisme ; c’est bien l’enfance de l’art : « l’acte des Eléens et des Héréens. Qu’il y ait alliance de.cent ans ; qu’elle commence cette année. S’il est besoin de parler et d’agir, que l’on s’unisse, et pour toute chose, et pour la guerre. Ceux qui ne s’uniraient pas payeraient à Jupiter Olympien un talent d’argent pour amende. Si quelqu’un détruit l’écriture que voici, soit simple allié, soit magistrat, soit ville, il sera soumis à l’amende ici inscrite. » Certes, on remarque ici l’absence de toutes les formules, de tous les détails inventés peu à peu par la diplomatie et qui ne rendent pas les traités plus durables et plus efficaces. Les traités faits entre plusieurs cités pour un temps plus considérable constituaient un moyen de réunir en un seul faisceau les tribus de même race. Les Grecs jouissaient aussi d’une institution qui, sans constituer précisément la nation en état fédératif, fournissaitcependant à tous l’occasion de vider leurs querelles sans effusion de sang : c’était l’nmphictyonie de Delphes, sorte de tribunal permanent d’arbitrage entre les cités. Mais nous ne voyons pas que son influence ait été bien considérable depuis les guerres médiques. L’arbitrage d’une ville neutre, en revanche, est prescrit dans un assez grand nombre de traités, et nous en connaissons mainte application ; ainsi dans la convention enli e Argos et Lacédémone, où la ville arbitre n’est pas déterminée, mais laissée au libre choix des parties. On a même conservé des inscriptions qui contiennent la sentence arbitrale intervenue en vertu de traités semblables ; ainsi deux villes de Thessalie, Mélité et Péra, font trancher par les Étoliens une question de rectification de frontières et en même temps déterminer certaines règles de droit international et commercial. Parfois aussi on prenait pour arbi TRAI

tre un homme éminent ; ainsi Bias, un des [ sept sages de la Grèce, fut.appelé à trancher un différend entre Priène et Samos. Les sentences arbitrales devenaient ainsi de véritables traités qu’on invoquait à l’occasion.

Pour se faire une idée exacte des stipulations minutieuses qui pouvaient être contenues dans les traités des anciens, on doit surtout consulter deux monuments épigraphiques dont l’un contient un traité entre Hierapytna et Priausos, qui semble s’être étendu aussi à la ville de Gortyne. C’est l’une des conventions les plus libérales que nous ait laissées l’antiquité ; on y trouve le droit de libre établissement garanti aux citoyens des deux villes, l’égalité complète en matière de commerce ; on y institue, en cas de litige, des tribunaux d’arbitres ; des amendes sont infligées aux magistrats qui oublieraient de lire tous les ans la convention en public ou qui la violeraient. On trouve d’autres traités semblables dans le livre de M. Egger. Le second document est une sorte de circulaire diplomatique, par laquelle Athènes proclame devant la Grèce son alliance avec Thèbes, Chios et Mitylène et fait appel aux autres alliés qui voudront entrer dans la ligue contre Lacédémone. On y remarque la clause formelle par laquelle sont assurées, à chaque membre de la ligue, la souveraineté pleine et entière, la liberté pour lui de choisir ia forme de gouvernement qu’il lui plaira, enfin l’absence de tribut. Athènes n’avait pas toujours été désintéressée ; il y avait eu un temps où, sous prétexte de ligue contre les barbares, elle s’était emparée delà suprématie sur toutes les îles et les villes d’Asie Mineure, c’est-à-dire qu’elle avait imposé sa volonté aux Ioniens tout en les frappant de tributs considérables et en intervenant dans la forme de leur gouvernement. Ce nouveau traité date de 378, et ce fut lui qui permit aux Grecs de secouer le joug de Sparte.

Les traités jouent aussi un rôle très-grand dans l’histoire de la Rome républicaine. C’est grâce à des conventions habilement combinées que le sénat parvint à soumettre l’Italie, pui3 le monde. Le point de départ d’une conquête fut presque toujours un traité d’alliance. C’est au nom du traité qui unissait les Latins que Rome prétendit les empêcher de faire la guerre sans son consentement. D’abord simple membre, à titre égal, d’une confédération, la ville aux sept collines finit par s’emparer de l’hégémonie en renversant Albe, puis par transformer le traité égal en traité onéreux. Les Romains concluaient en effet trois sortes de traités : le traité égal, le traité inégal ou onéreux et le traité d’amitié ou de bonnes relations. Ce dernier seul était vraiment égal pour les deux parties ; il se faisait surtout avec les peuples et les princes éloignés et réglait les relations internationales. On peut citer comme exemple le

traité de commerce avec les Carthaginois, conclu peu après la soumission du Latium et fixant la limite de navigation entre les deux peuples. Ce traité est fait au nom des Romains et de leurs alliés. On y voit que la côte du Latium était déjà alliée, c’est-à-dire sujette des Romains. Les villes d’Italie qui se soumettaient volontairement à la domination romaine obtenaient un traité soi-disant égal, c’est-k-dire que, dans la forme, elles étaient déclarées indépendantes ; mais il y avait une clause par laquelle elles s’engageaient à reconnaître la majesté du peuple romain et à la cultiver avec courtoisie (majeslatem populi romani comitér colunto) ; en fait, le résultat d’une pareille convention était la perte de l’indépendance. L’État allié était obligé de fournir des troupes et au besoin de l’argent au peuple romain, qui s’engageait, il est vrai, à le défendre contre tout ennemi, mais qui ne le consultait nullement pour entreprendre une guerre. Quant aux peuples soumis par les armes, ils étaient obligés d’accepter un traité inégal ; c’est-à-dire qu’on leur enlevait une partie de leurs terres, qu’on établissait chez eux des colons romains et qu’on leur dictait des lois suivant lesquelles ils devaient vivre. Au fond, toutes les cités qui avaient des traités égaux ou inégaux avec Rome étaient comprises dans cette désignation trompeuse de villes alliées, villes astreintes par un traité (fœderati). Les pays soumis à la domination des successeurs d’Alexandre, la Grèce elle-même, furent bientôt enlacés par ce même système. On offrait dans des termes doux et aimables une alliance, toujours acceptée. Même après la défaite de l’ennemi, on se donne des airs de générosité, comme, par exemple, lorsque Quinetius Flumininus déclara la Grèce libre. Les Romains procédèrent toujours le miel sur la bouche et le fer dans la main. Ce S3*stème les mena à la conquête du monde civilisé.tout entier. Ils s’arrêtèrent en face des barbares, et, à dater de la fondation de l’empire, on ne trouve que rarement des conventions internationales.

Il nous reste maintenant à rappeler la manière dont on concluait le traité, les formalités qu’on remplissait pour cela et quels étaient les personnages chargés des négocia-tions. M. Egger énumère ainsi les divers actes mentionnés dans les auteurs anciens ou les inscriptions : les propositions préliminaires ou ouvertures de paix ; la délibération du peuple dans les États démocratiques, du sénat dans les oligarchies et à Rome ; la suspension d’armes ; la trêve. I ! faut d’ailleurs

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distinguer la trêve absolue de celle qui n’est faite que pour des raisons religieuses, par exemple pour la célébration de quelque fêta nationale. Quand le pacte est conclu, il est suivi presque toujours de serments, que les magistrats d’une cité vont prêter dans l’autre, et réciproquement.

Les porteurs des premières propositions de paix étaient les hérauts, ou parlementaires ; les ambassadeurs, ordinairement il y en avait plusieurs, avaient le titre d’envoyés ou orateurs ; on en distinguait les plénipotentiaires, qui arrivaient avec de pleins pouvoirs. S’il y avait quelquefois de véritables congrès où des ambassadeurs discutaient avec d’autres ambassadeurs, il était plus fréquent, cependant, de voir les négociations se passer d’une manière toute différente. Les envoyés plaident directement la cause de leurs mandataires devant le peuple ou le sénat, ce qui ne laissait pas que de présenter quelque difficulté. Mais du moins, de cette façon, le gouvernement ne pouvait pas engager la nation sans son assentiment. C’est dans l’assemblée du peuple, à Athènes, que se passent toutes les transactions diplomatiques. Les ambassadeurs étrangers y sont admis à la tribune ; on discute avec eux, et s’ils parviennent à persuader les citoyens de l’utilité d’une paix ou d’une alliance, la rédaction du traite et sa ratification doivent encore se faire en public. Décide-t-on, au contraire, d’envoyer d’Athènes des ambassadeurs à une autre cité, alors ces ambassadeurs sont élus par le peuple et l’on délibère en pleine assemblée sur les instructions à leur donner. À Rome, c’est devant le sénat qu’ont lieu d’ordinaire ces délibérations, portées cependant aussi quelquefois devant le peuple.

L’échange des ratifications se faisait à peu près comme de nos jours ; les exemplaires officiels étaient munis du sceau public ou des cachets particuliers des ambassadeurs. En outre, on gravait le texte du traité sur le marbre ou le bronze et on l’exposait ordinairement auprès d’un temple, dans l’enceinte sacrée. De3 cérémonies religieuses et des imprécations accompagnaient la prestation du serment, et les formules employées dans ce but se trouvent ordinairement reproduites dans le texte même de l’inscription.

L’élaboration des traités est soumise aujourd’hui à des formes beaucoup plus compliquées qu’autrefois. Des personnages diplomatiques, ambassadeurs, envoyés, ministres, etc., se réunissent dans un lieu convenu, parfois dans une ville neutre, et, -munis des pouvoirs et des instructions de leurs gouvernements respectifs, y discutent les conditions de la paix, ou les conditions de conventions quelconques, que l’on veut établir ; c’est ainsi que se concluent généralement tous les traités. Les questions militaires, que l’on débat presque toujours, sont l’occupation partielle pendant un certain temps, ou l’évacuation des pays conquis, le payement des frais de la guerre, la nouvelle délimitation des frontières, l’échange des prisonniers de guerre, etc.

Dans l’état actuel de la civilisation, c’est encore, comme aux siècles de barbarie, la nation la plus forte, et non celle qui a pour elle le droit, qui reste maîtresse de dicter les conditions de la paix à la nation la plus faible ; il n’existe encore de nos jours aucune juridiction supérieure qui puisse faire respecter le droit entre nations ; les congrès et conférences tendent toutefois à amener peu à peu cette juridiction.

—Bibliogr. On peut consulter, sur la question des traités, les ouvrages suivants : Dumont, Mecueil des traités de paix, d’alliance, de commerce, etc. (Amsterdam, 1710, 2 vol.) ; Roussel, Recueil historique d’actes, négociations, mémoires et traités de paix (La Haye, 1728-1752, 25 vol. in-12) ; Murtens, Recueil des traités de paix, d’alliance, etc. (Paris, 1857, 47 vol. in-S») ; Schoeli, Histoire abrégée des traités de.jtpix (1832, 23 vol. in-8«) ; Garden, Histoire générale des traités de paix et autres transactions générales entre foutes les puissances de l’Europe (1848, et suiv., 20 vol. in-8<>) ; Ghilland, Recueil des traités de paix européens les plus importants, trad. en français par Schnitzler (1855, 2 vol. in-8°).

Traité de l’amour de Dieu, par saint François de Sales (1616). L’ouvrage, divisé en douze livres, débute par quelques considérations touchant la prédominance de la volonté sur les autres facultés de l’âme et ses rapports avec l’amour. L’auteur trace ensuite l’historique de la génération et de la naissance céleste de l’amour divin, de ses progrès et de sa perfection, de la décadence et de la ruine de la-charité. Ayant pour but d’aider l’âme déjà dévote à avancer eu son desseinet à progresser dans la direction sainte, > cet ouvrage.contient parfois des considérations très-mystiques. On saisit péniblement l’enchaînement des chapitres, qui n’est pas toujours suffisamment indiqué. Quant aux points da théologie qui y sont touchés, l’auteur les expose nettement, sans jamais discuter. On retrouve dans le Traité de l’amour de Dieu des fragments de sermons de saint François de Sales fort curieux, comme dans le chapitre .xii du livre VII. Un de ses plus grands mérites, c’est la pureté des termes. Saint François de Sales n’est pas seulement un Père da l’Église, c’est un écrivain distingué, tenant le milieu entre Amyot et Montaigne. Il a un

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style particulier, excellent en son genre, inimitable. L’Académie le plaçait, comme modèle pour notre langue, à côté de Malherbe, et il le mérite.

Trahi de l’amour de Dieu, par Malebranche (1697), portant en sous-titre : En quel sens cet amour doit être désintéressé. Le jésuite dom François Lami ayant dans une thèse justifié l’amour pur et désintéressé, c’est-à-dire la doctrine fondamentale du quiétisme, par quelques lignes empruntées aux Conversations métaphysiques, Malebranche ie réfuta en écrivant son Traité de l’amour de Dieu. Dans cet ouvrage, il proteste également et contre l’amour mercenaire et contre l’amour absolument dégagé de tout intérêt. ■ Assurément, dit-il, Dieu est la seule fin de notre amour, mais nous trouvons dans cet amour notre félicité qui ne nous est pas indifférente. Si donc nous n’aimons pas Dieu en vue de nous-mêmes, ce qui toutefois nous entraîne à l’aimer, c’est le sentiment de ce qui doit faire notre bonheur personnel. Mais c est là un pur sentiment et non un calcul ; or, c’est le calcul qui rend l’amour mercenaire.. » Partant de ce principe, Malebranche étudie à fond la question • de savoir jusqu’à quel point l’amour de Dieu doit être désintéressé et réfute le sentiment de ceux qui, à l’exemple du Père Lami, soutiennent que l’on doit être prêt à accepter la damnation éternelle pour effectuer le salut d’un grand nombre d âmes et se conformer ainsi a la volonté de Dieu qui veut toujours le plus grand bien possible.

« N’avoir que de l’indifférence pour sa béatitude, pour sa perfection et pour son bonheur, dit Malebranche, n’est pas seulement impossible ; mais il est très-dangereux d’y prétendre, parce que cela ne peut qu’inspirer une nonchalance infinie pour son salut qu’il faut opérer, comme dit l’Apôtre, avec crainte et tremblement. Plus nous aimons Dieu, plus nous devons aspirer k la plus haute perfection, parce qu’en effet plus le bonheur des saints est grand, plus ils jouissent parfaitement de Dieu, plus aussi leur amour est ardent et leur transformation parfaite. D’ailleurs, ceux qui voient Dieu tel qu’il est l’aimeraient au milieu des plus grandes douleurs, et ce ge serait pas l’aimer réellement, comme il mérite de l’être, que de l’aimer seulement à cause qu’il est le seul qui puisse causer en nous des sentiments agréables. »

Traita tbeoiogico-poiiilque, par Spinoza. V. une analyse détaillée de cet ouvrage, au mot critique (tome V, page 545).

Pour un grand nombre d’autres ouvrages publiés sous le titre de Traité, V. le mot indiquant l’objet principal de ces traités.

TRAITEMENT s. m. (trè-te-man — rad. traiter). Manière dont on traite quelqu’un ; façon dont on agit, dont on se comporte avec lui : Bon, mauvais traitement. Être en bulle à des traitements cruels. Les mauvais traitements ne font qu’aigrir les aines.

Corneille.

— Cérémonial, étiquette observée dans les cours à l’égard de certains fonctionnaires de haut rang : Il y a certains traitements attachés au caractère d’ambassadeur. (Acad.) || Repas offert par le souverain, en certaines occasions, aux ambassadeurs et envoyés étrangers : Le maître d’hôtel du roi fut chargé du traitement de tel ambassadeur. (Acad.) Il Vieux dans ces sens.

— Emoluments attachés à une fonction, à un emploi : Demander une augmentation de traitement. Il y a des prélats dont te traitement s’élève à plus de deux cent mille francs. (Dupin.)

— Manière d’opérer sur certaines matières ’ qu’on vent transformer : Quels que soient les traitements, la matière première brute est transformée en pâte, et celle-ci en papier. (Laboulaye.)

— Mar. Traitement de table, Allocation supplémentaire accordée aux officiers de marine pour leurs dépenses de table.

— Méd. Mode de médication employé dans une maladie : Suivre un traitement. La même maladie né demande pas le même traitement pour tous les malades.

— Sylvie. Mode d’exploitation d’une forêt.

— Syn. Traitement, appointements, émoluments, etc. V. APPOINTEMENTS

TRAITER v. a. ou tr. (trè-té — latin tractare, fréquentatif de trahere, tirer. Traiter signifie donc proprement tirer en tout sens, manier, cultiver). Exposer, développer verbalement ou par écrit : Traiter une question. Traiter les questions politiques, financières. Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant ou sublime, Que toujours la raison s’Accorde avec la rime.

BoiLEAU.

— B.-arts. Exécuter, représenter : Ce peintre A traité plusieurs épisodes de la Révolution.

— Agir, se comporter avec : Traiter durement ses domestiques. La bonté avec laquelle un homme nous traite nous attache a lui. (J.-J. Rouss.) Un auteur doit traiter le public comme ses amis. (Mme Necker.)

— Négocier, discuter, travailler h conclure : Traiter un bon marché. Traiter un mariage.

— Recevoir à sa table : Traiter ses amis, à l’occasion de sa fête. Il Donner, pour de l’ai>