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TRON

TRONÇONNER v. a. ou tr. (tron-so-nérad. tronçon). Diviser en tronçons : Tronçonnbr une perche. Tronçonner une anguille, un brochet.

■ THONCV (Benoit du), littérateur français, né dans la première moitié du xvie siècle, mort vers 1600. Contrôleur du domaine du roi et secrétaire de la ville de Lyon du temps de la Ligue, il fut destitué lorsque cette cité flt sa soumission à Henri IV, et il réclama vainement tout le reste de sa vie contre cette disgrâce, qu’il prétendait n’avoir point méritée. Troncy publia, sous la titre de Excellant opuscvle de Marc Tvlle Cicéron, par lequel il se console soy-mesme sur la mort de sa fille Tullia (Lyon, 158-*, in-S"), une traduction du traité De la consolation attribué à Cicéron, et il passe pour l’auteur de l’ouvrage facétieux intitulé Formulaire fort récréatif de tous contracts, donations, testamens, codicilles et autres actes qui sont faicts et passés par-devant notaires et tesmoins (Lyon, 1594, in-12), souvent réimprimé.

TROND (SAINT-), en flamand Saint-Truyen, ville de Belgique (Limbourg), chef-lieu ri’arrond., à 15 kilom. S.-O. de Hasselt, sur le Meselbeek ; 11,200 hab. Petit séminaire ; école normale primaire. Tanneries, brasseries, distilleries ; fabriques de sucre de betterave, d’alcool de betterave, d’armes à feu et de dentelles ; commerce de grains. Elle portait au vb siècle le nom de Sarchimum. Sa dénomination actuelle lui vient d’un religieux appelé Trudo qui, vers 655, y fonda un monastère de bénédictins. La ville ayant acquis pou à peu une certaine importance se fortifia en 1058. Au xve siècle, elle tomba au pouvoir de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui la démantela. Le prince d’Orange s’en rendit maître en 1563. Enfin les Français s’en emparèrent en 1794, et Saint-Trond ne fut séparé du territoire qu’après les traités de 1815. De ses nombreux édifices, la ville ne conserve plus aujourd’hui que l’église Saint-Martin, monument de transition où alternent et se marient curieusement le plein cintre et l’ogive, et l’église des Récollets, reconstruite de 1734 à 173S. Quant aux anciens bâtiments claustraux de l’antique abbaye à- laquelle Saint-Trond doit, comme nous l’avons dit, son nom actuel, détruits une première fois par l’incendie en 10S2 et reconstruits presque immédiatement, ils disparurent de nouveau, deux ans plus tard, dans celui qu’alluma la vengeance de l’évêque de Liège. Ils furent cependant rebâtis une troisième fois vers 1100, mais la Révolution de 1792 en amena l’abandon, et ils tombaient presque en ruine quand, en 1799, on prit le parti de les abattre. Il n’en reste aucune trace aujourd’hui.

TRON DE L’AIR interj. (tron-de-lèr — du prov. troun dé l’air, tonnerre de l’air). Fum. Sorte de jurement provençal : Regarde un peu.le bon dîner que nous aurons ! Jïien que des choses que tu aimes, tron de l’air I (Alex, Dum.)

TRÔNE s. m. (trô-ne — du latin thronus, qui représente lui-même le grec ihronos, siège ; du radical qui est dans le verbe thraomai, je m’assieds, tkranos, siège, thréhus, banc, escabeau). Siège élevé sur lequel un souverain s’assied, dans l’exercice solennel de ses fonctions : S’asseoir sur son trône. La salle du trônk. Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul. (Montaigne.) Qu’est-ce quun trône ? Quatre morceaux de sapin recouverts de velours. (Napol.)

— Par anal. Siège allégorique sur lequel les fidèles d’une religion supposent leur dieu assis : Ce sera sans doute un grand spectacle, quand celui qui est assis sur le trônk d’où reliée tout l’univers, prononcera qu’il va renouveler toutes choses. (Boss.)

Jupiter est assis sur le trône des airs.

J.-B. Rousseau Il Siège sur lequel s’assied un évêque, dans les cérémonies religieuses : Le trône épiscopal. il Siège quelconque servant aux mêmes usages qu’un véritable trône : Sur un trône de gazon, comme sur son lit de justice, saint Louis rendait sans délai ses jugements. (Fléch.)

— Par ext. Personne qui siège sur le trône, souverain : Il est rare que la vertu ait accès auprès du trône. (Mass.) Vous voyez que ta philosophie commence déjà trèssensiblement à gagner les trônes. (D’Alembert.) Ceux qui défendent les droits du peuple défendent aussi les droits du trône. (B. Constant.) Préserver le trône des dangers et des abus de l’arbitraire est te plus grand service que l’on puisse rendre au trône. (B. Constant.)

, — Fig. Pouvoir souverain : L’héritier du trône. Aspirer au trône. Un trône électif. Il laissa à son fils âgé de quinze ans un trône affermi. (Volt.) Le besoin éleva tes trônes, les arts et tes sciences les ont affermis. (J.J. Rouss.)

Le trône où je me oieds m’abaiss» «n m’élevant.

CORNEILLE.

Mon trône n’est fondé que sur des mort ; Illustres.

Corneille. Trône, a t’abandonner je ne puis consen’.ir.

COKNEU- E.

Combien le trône tente un homme ambitieux !

Racine.

TRON

Entre le trône et moi je vois un précipice.

Voltaire. Loin du trône nourri, de ce fatal honneur Hélas ! vous ignorez le charme empoisonneur.

Racine. Un roi digne de la couronne Ne sait pas descendre du trône.

V. Huoo.

Il Autorité, influence supposée souveraine par une sorte d’allégorie : La Folie a établi son trône dans Paris.

L’Hiver, au front de neige, assis sur les montagnes, Vieillard qu’un doux soleil ne ranime jamais, Sur son trône de glace affaisse leurs sommets.

Esuénap.d.

Il Ce qui semble rehausser, mettre en relief : La nature est le trône extérieur de la magnificence divine. (Butf.) Le plus beau trône est celui de l’intelligence. (Lacordaire.)

Monter sur le trône, Commencer à régner : Louis-Philippe monta sur le trône en 1830. Il Autour du trône, Dans la famille du souverain : Il voyait autour de son trône les enfants de ses enfants. (Mass.) Il Discours du trône, Discours prononcé par le souverain à l’ouverture d’une session législative. On dit aussi discours de la couronne.

— Poétiq. Trône académique, Fauteuil de l’Académie française :

C’est ce petit rimeur de tant de prix enflé. Qui sifilé pour ses vers, pour sa prose sifflé, Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique, Tomba de chute en chute au trône académique.

Gilbert.

— s. m. pi. Écriture sainte. L’un des neuf chœurs des anges.

— Encycl. Chez les Hébreux, les trônes étaient appelés kisahamatkout, sièges royaux, ou tout simplement kisa. Les rois juifs s’y asseyaient revêtus d’habits d’apparat, lors des audiences officielles (I, Rois, n, 19 ; Esther, v, l) pour recevoir les hommages de leurs sujets (II, Rois, xi, 19) ou pour rendre la justice (Proverbes, xx, 8). C’était un siège un peu plus élevé que la chaire ordinaire, richement orné et muni d’un marchepied ou hadom. C’est bien le troVie des anciens Grecs tel que le décrit Homère (Odyssée, I, 130 ; IV, 136) et celui du roi abyssinien dont il est parlé dans la relation de Brun ; on le retrouve également dans les bas-reliefs des ruines de Persépolis. Le trône était chez les Hébreux, comme chez nous, le symbole du pouvoir suprême, de la roi’auté ; ainsi les livres de la Bible se servent d’expressions métaphoriques tout à fait analogues aux nôtres, telles que s’asseoir sur son trône, pour gouverner (Deutéronome, xvu, 18 ; l, Itois, xvi, 11), s’asseoir sur le trône de quelqu’un, pour lui succéder ([, Rois, i, 13 ; II, Rois, x, 30), etc.

Le terme grec correspondant k notre mot trône signifia d’abord toute espèce de siège ; ensuite il s’appliqua plus particulièrement à une sorte de siège élevé, muni d’un dossier et d’un marchepied. Le trône fut considéré chez les Grecs comme le symbole de la puissance souveraine et attribué aux divinités et aux rois. Les dieux, dans les temples, sont souvent placés sur de vastes trônes en estrade qui forment eux-mêmes de véritables monuments. Quelquefois aussi, au lieu du dieu lui-même, on n’a représenté que son char avec ses attributs, ou son trône. Il existe dans les musées un assez grand nombre de bas-reliefs représentant ces trônes divins. C’était d’ailleurs la coutume de consacrer, comme un hommage, un trône à la divinité, dans les temples les plus célèbres. Dans celui de Jupiter, à Olympie, on voyait, entre autres offrandes, dans le vestibule, un trône offert par Arimnus, roi des Etrusques. Sur le chemin de l’Acrocorinthe, selon Pausanias, il y avait dans un temple une colonne et un trône de marbre blanc, consacrés à Cybèïe. Ces trônes étaient ornés de.tout ce que l’art et l’industrie pouvaient rassembler de plus précieux, bois, métaux, ivoire, émaux, peintures, sculpture, ciselure.

Au moyen âge, les rois et les évêques s’asseyaient sur des trônes, dans les circonstances solennelles. Ces trônes se distinguaient des autres sièges moins par la forme particulière que par les accessoires qui les accompagnaient, tels que gradins, dossiers et dais. Lin fauteuil pouvait devenir un trône du moment, qu’on ie plaçait sur une estrade et qu’on l’entourait de tapisseries. Cet usage u’eutourer ie siège du chef avec des courtines paraît être oriental et rappeler le solennel mystère avec lequel les princes asiatiques se séparaient de leurs sujets au moyen d’un voile. Les Romains n’eurent point ces idées, et leurs empereurs furent continuellement en vue. Leur siège demeurait découvert et, s’il était plus élevé que les nôtres, c’était autant comme marque de dignité que pour faire voir leur personne. Mais lorsque l’empire fut transporté à. Byzance, peu à peu il prit les habitudes asiatiques, et le chef du pouvoir ne se montra plus que comme une châsse entourée précieusement de voiles qu’on ne laissait tomber que lorsque le prince devait exécuter quelque acte public. L’Occident n’emprunta que la décoration byzantine et orna ses trônes sans cacher ses princes. Les formes de ces meubles varient beaucoup durant le moyen âge ; ce sont tantôt des bancs sans dossier, tantôt de larges chaires a. dos, ou des pliants, etc. Les dais qui les surraon TRON

tent ne paraissent pas avoir eu, avant le xive siècle, une forme consacrée ; ce sont de petites coupoles portées sur quatre colonnes, ou des demi-berceaux reposant sur un dossier plein, ou des cadres suspendus au plafond et garnis d’étoffes.

Chez les modernes, le trône est un siège très-orné, surmonté d’un dais à grandes draperies ; il est élevé do plusieurs degrés.

Trâne (place du), une des principales places de Paris, située entre la rue du Faubourg-Suint-Antoine et l’avenue du Trône ; elle appartient pour moitié au Xle et au Xlle arrondissement. Cette place attenait k l’ancienne barrière du Trône, dont on voit encore les deux pavillons construits dans un style assez lourd ; elle doit son nom à un trône que l’édilité parisienne y lit élever en 1660 pour l’entrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse. En 1670, on résolut d’y construire un magnifique arc de triomphe, accompagné de deux hautes colonnes de pierre. L’érection des colonnes fut commencée, et un modèle en plâtre de l’arc de triomphe s’éleva sous la direction de Perrault, qui en avait fait les dessins. Il était, dit-on, de la plus grande beauié ; mais l’inconstance du monarque, occupé alors de Versailles et de Trianon, fit qu’on abandonna les constructions, quoiqu’elles eussent déjà coulé plus d’un demi-million de livres. L’arc do triomphe fut démoli sous la Régence en 1710 ; les deux colonnes restèrent dans l’état où elles étaient et on n’entreprit leur achèvement qu’en 1788. Les travaux furent encore abandonnés et repris seulement k la fin du règne de Louis Philippe (1847). Ces colonnes, fort remarquables, appartiennent à l’ordre dorique ; chacune d’elles est décorée de deux bas-reliefs, par Desbœufs et Simart, représentant, du côté de la ville, le Commerce et l’Industrie, du côté de Vincennes, la Victoire et la Paix. Elles sont surmontées de statues colossales en bronze, Philippe-Auguste, par Dumont, et Saint Louis, par Etex.

Pendantla période révolutionnaire, laplace du Trône fut appelée place du Trône-Renversé. Sous la l’erreur, ce fut le lieu ordinaire des exécutions ; c’est là, entre" autres, que furent guillotinés les condamnés de l’avant-dernière fournée, celle du 7 thermidor, dans laquelle se trouvaient André Chénier, Roucher, Frédéric de Trenck, etc.

En 1860, on reprit pour la place du Trône un projet de décoration monumentale, composé d un arc de îriomphe qui devait être élevé en mémoire de la guerre d’Italie, et de deux grandes fontaines. Les modèles en plâtre de ces- constructions ne satisfirent que médiocrement, et le projet n’eut pas de suite.

Aujourd’hui, la place du Trône est décorée d’un immense bassin, entouré d’arbustes verts et de fleurs, du centre duquel s’élève une magnifique gerbe d’eau. De belles plantations couvrent le reste de l’étendue de la place, restée si longtemps nue et aride comme un Sahara. De nombreuses avenues aboutissent k la place du Trône : l’avenue du Trône, qui est fort courte et relie la place au cours de Vincennes, la voie la plus large de Paris ; l’avenue de Taillebourg ; l’avenue de Bouvines ; le boulevard Voltaire ; l’avenue de Philippe-Auguste ; le boulevard Mazas et l’avenuedu Bel-Air, sans compter la rue de Tunis et la rue du Faubourg-Saint-Antoine.

TRÔNER v. n. ou intr. (tj-ô-né — rad. trône). Siéger sur un trône, il II n’est guère employé au sens propre.

— Fig. Dominer : Sixte-Quint croyait pouvoir toujours trôner et jouer jusqu’à la fin le rôle brillant qu’il s’était tracé. (Saintine.) Il Siéger avec un certain apparat, se pavaner : Poursuivre d’une haine vigoureuse, d’une vengeance implacable le vice, Vinfamie, le crime, qu’ils rampent dans la boue ou qu’ils trônent sur la soie, c’est justice. (E. Sue.)

TRÔNIÈREJ s. f. (trô-niè-re). Embrasure d’une bauerie de canons.

TRONQUÉ, ÉE (tron-ké) part, passé du v. Tronquer. Mutilé : Une statue tronquée.

— Dont on a retranché une partie considérable, intégrante : Une œuvre tronquée. Un passage tronqué.

— Blas. Réduit au tronc, coupé par la tête et par le pied, en parlant d’un arbre :. Un arbre tronqué.

— Archit. Colonne tronquée, Partie dé fût de colonne, servant ordinairement de support à un objet isolé, comme vase, statue, etc.

— Géom. Dont on a retranché le sommet par un plan sécant : Cône tronqué. Pyramide tronquée.

— Hist. nat. Dont l’extrémité offre l’apparence d’une section opérée mécaniquement : Feuilles tronquées. Ailes tronquées.

— Ornith, Se dit d’un oiseau qui a ses lectrices coupées en biais à l’extrémité.

— Entom. Se dit du corselet des insectes, quand le bord antérieur ou postérieur est une ligne droite.

— Miner. Se dit d’une arête qui est remplacée par une facette étrangère k la forme normale du cristal.

TRONQUER v. a. ou tr. (tron-ké — lat. truncare ; de truncus, tronc). Mutiler, diminuer d’une partie considérable : Tronqukb une statue.

TROO

— Priver de quelque partie intégrante : Tronquer un texte. Tronquer une citation.

— Diminuer, amoindrir : Un coup de sabre avait tronqué son nés. {Balz.)

11 trmique son verger contre toute raison.

La Fontainb.

— Techn. Scier sur le tour.

TRONQUETTEs. f. (tron-kè-te). Pop. Jeune fille : C’est une petite tronquettb de douze ans à laquelle il a laissé ses biens. (Balz.)

TRONSON (Louis), écrivain ecclésiastique, né à Paris en 1622, mort dans la même ville en 1700. Admis à la prêtrise en 1647, il devint conseiller et aumônier ordinaire du roi en 1648, entra dans la congrégation de Saint-Sulpice en 1666, reçut par la suite la direction du séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, et fut nommé supérieur général de sa congrégation en 1676. Tronson compta au nombre de ses élèves plusieurs prélats remarquables, notamment Fénelon, qui écrivait de lui à Clément XI : « Il n’y eut personne, si je ne me trompe, qui lui fût supérieur par l’amour de la discipline, l’habileté, la prudence, la piété et enfin pour son discernement à juger les hommes. » C’était un théologien très-instruit. Il combattit les doctrines jansénistes, s’abstint de signer les quatre articles de 1682 et prit part aux conférences d’Issy sur le quiétisme. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Forma cleri (Paris, 1669, 3 vol. in-12), recueil sur les mœurs des ecclésiastiques ; Examens particuliers sur divers sujets propres aux ecclésiastiques, par un prêtre du clergé (Lyon, 1690), livre très-souvent réédité. L’abbé Migne a donné une édition de ses Œuvres complètes (Paris, 1857, 2 vol. in-8°).

TRONSON DU COUDRAY (Philippe-Charles-Jean-Baptiste), chef de brigade d’artillerie, parent du précédent, né à Reims en 1738, mort noyé en Amérique en 1778. Admis dans le corps des mineurs, il fit preuve de talents supérieurs et s’attira par là l’estime de Gribeauval, qui hâta son avancement. Le comte d’Artois, charmé de son courage et de la vivacité de son esprit, le nomma gentilhomme de sa chambre en 1755. Lorsque éclata la guerre de l’indépendance américaine, Tronson, alors chef de brigade d’artillerie, suivit La Fayette aux États-Unis, devint major d’artillerie et trouva peu après la mort en traversant la rivière Schy-Ikill. Tronson était membre correspondant de l’Académie des sciences. Il a laissé de savants ouvrages sur l’artillerie, la fonte des canons et la minéralogie. En voici les principaux : l’Artillerie nouvelle ou Examen des changements faits dans l’artillerie française depuis 1765 (Paris, 1772, in-8°) ; Nouvelles expériences et observations sur le fer (1775, in-8°) ; Discussion sur l’ordre profond et sur l’ordre mince (1776, in-8°) ; Discussions nouvelles des changements faits dans l’artillerie depuis 1765 (1776, in-8°) ; l’Ordre profond et l’ordre mince considérés par rapport aux effets de l’artillerie (1776, in-8°) ; État actuel de la querelle sur l’artillerie (1777, in-8°).


TRONSON DU COUDRAY (Alexandre-Guillaume), éloquent avocat et député français, frère du précédent, né à Reims en 1750, mort à la Guyane en 1797. Il suivit d’abord la carrière du commerce, puis celle du barreau et s’établit à Paris, où il obtint d’éclatants succès. Lorsque Target eut refusé de défendre Louis XVI, il sollicita de la Convention la faveur de le remplacer. Sa demande fut rejetée ; mais le tribunal révolutionnaire le chargea d’office, avec Chauveau-Lagarde, de la défense de Marie-Antoinette (12 octobre 1793). Il déploya dans cette circonstance autant de courage que de talent. Incarcéré quelque temps après, il fut presque aussitôt élargi. Les électeurs de Seine-et-Oise le nommèrent, en 1795, au conseil des Anciens. L’esprit antirépublicain qu’il manifesta dans cette assemblée le fit envelopper dans la proscription du 18 fructidor. Déporté à Sinnamari en septembre 1797, il succomba, le second de ses collègues, aux influences délétères du climat. Six de ses plus beaux plaidoyers ont été publiés en 1829 (in-8°), sous le litre d’Œuvres choisies, avec une notice biographique. On lui doit aussi Instructions rédigées pour mes enfants et pour mes concitoyens (1798, in-8°).


TRONTO, anciennement Truentus, rivière d’Italie. Elle nait dans le nord de la province d’Abruzze Ultérieure Ile, coule au N., arrose Amatiice, pénètre ensuite dans les anciens États de l’Église, traverse la province d’Ascoli, où elle se jette dans la mer Adriatique, par 42" 54’ 22" de latit. N. et 31" 34’ 51" de longit. E., après un cours de 100 kilom. Elle n’est navigable que sur environ 4 kilom. Elle a donné son nom, sous le premier Empire, à un département italien, dont le chef-lieu était Fermo.

TROOLITE s. f. (trou-li-ta — de 2>oos/, nom d’un géologue américain, et du gr. lithos, pierre). Miner. Syn de troOStitB.

TROOST (Corneille), peintre hollandais, né à Amsterdam en 1697, mort dans la même ville en 1750. Élève d’Arnold Boonen, il apprit sous la direction de ce maître la peinture a l’huile, au pastel, en détrempe, et obtint une grande vogue par ses portraits et surtout par ses ta6leaux de genre. Troost exécuta les portraits de plusieurs notabilités de son temps, notamment celui de Boerhaave. On regarde comme son chef-d’œuvre en ce genre Te ta-