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composé des plus hautes cartes l’emporte. (Maigne.)

— s. f. Ornith. Nom vulgaire de la draine. TRICHECHUS s, m. (tri ké-kuss — du gr.

thrix, poil ; écho, j’ai). Mamm. Nom scientifique du genre morse.

TRICHÉLOSTYLE s. m. (tri-ké-lo-sli-Iedu gr. trichelos, velu, et de style). Bot. Section des isolépis, genre de cypéraoées.

TRICHENS s. m. (tri-kains — du gr. thrix, poil). Helminth. Genre de vers nématoïdes, peu connu.

TRICHÉOPS s. m. (tri-ké-opss — du gr. thrix, poil ; ops, face). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des céi-ambycins, dont l’espèce type habite l’Australie.

TRICHER v. a. ou tr. (tri-ché. — Ce mot avait autrefois la signification générale do tromper, duper, décevoir. Il vient, selon Chevallet, du germanique : ancien haut allemand triugan, triegèn, trigén, tromper, duper, décevoir ; ancien allemand trechen, allemand triegen, trùgen, betrùgen, anglais to trick, suédois draga, bedraga. La notion primitive est sans doute celle de nuire en général, dérivée de rompre, briser, broyer, qui est dans la racine sanscrite dhru, briser, broyer, tuer, d’où le grec thrauô, briser, broyer. Peut-être vaudrait-il mieux rapporter tricher au latin tries, embarras, intrigue, qui a donné intricare, embarrasser, embrouiller, sens voisin de tromper. Intriguer et tricher pourraient bien être proches parents). Tromper au jeu : Tricher quelqu’un. Vous me trichez.

■— Tromper d’une matiière quelconque : Un marchand qui triche ses clients.

— v. n. ou intr. Tromper au jeu ; tromper en général : Vous trichez. Sous Louis XIV, les nobles trichaient au jeu ; aujourd’hui, ils ne trichent qu’à la Bourse. (Proudh.) Tricher au jeu sans gagner est d’un sot. (Volt.) La plupart des femmes trichent au jeu et sont malhonnêtes en affaires d’intérêt. (G. Sand.) La galanterie est un jeu où tout te monde triche. (J.-B. Say.)

.... Lorsque Ton n’est pas riche, Pour soutenir son rang, il faut bien que l’on triche.

E. Auoier.

— Techn. Rendre moins sensible un défaut de symétrie, de régularité, en masquant par certains moyens détournés, par certains procédés de métier.

trichÈre s. f. (tri-kè-re). Bot. Section des knauties, genre de dipsacées,

TRICHERIE s. f. (tri-che-r ! — rad. tricher). Tromperie de tricheur : Gagner par tricherie.

— Tromperie quelconque : Il est de la prudence du sage d attendre la confirmation des nouvelles publiques avant que d’y ajouter foi, et de se tenir toujours en garde contre les tricheries de la renommée. (Girard.)

— Ane. prov. Tricherie revient à son maître, Le trompeur est souvent dupe de ses propres inventions : En politique comme au jeu, la tricherie revient à son maître. (Boiste.)

TR1CHET DU FHESNE (Raphaël), bibliophile et numismate français, né à Bordeaux en 16H, mort à Paris en 1661. Le duc d’Orléans lus fil faire plusieurs voyages pour recueillir dos antiquités et des objets d’art. Lors de la création de l’Imprimerie nationale, Triehet y fut attaché comme correcteur (1640), puis il devint, en 1653, bibliothécaire de la reine Christine, qu’il suivit en Italie, où il acheta pour lui et à vil prix un grand nombre de livres rares et précieux. On lui doit : Traltato délia pitlura di L. da Vinci, nuouamente dato in luce, colla vitadell’ istesso autore (Paris, 1651, in-fol.) ; Brie f ce histoire de l’institution des ordres religieux (Paris, 1658, in-4»), traduite de l’italien de Fialetti ; Fables diverses tirées d’Ésope et d’autres auteurs, avec des explications pur 11. D. F. et des figures gravées par Sudeler (Paris, 1659, in-4«).

TRJCHÉTE s", m. (tri-kè-te — du préf. tri, et du gr. chuitê, chevelere). Bot. Syn. et section des trisetums, genre de graminées.

TRICHÈTRE s. m. (tri-kè-tre — dugr. thrix, trichos, poil ; ètron, bas-ventre). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des chélonides.

TRICHEUR, EUSE s. (tri-cheur, eu-zerad. tricher). Personne qui trompe au jeu : Ne vous fiez pas à cet homme, c’est un trichbue. (Acad.)

— Adjectiv. Qui triche, qui aime à tricher : Homme tricheur. Femme tricheuse.

. TRICHIACÉ, ÉE adj. (tri-ki-a-sé — du gr. thrix, poil). Bot. Qui a la forme d’un cheveu,

— s. m. pi. Groupe de champignons filamenteux..

TRICHIADE adj. (tri-ki-a-de — de trichie, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au trichie.

— s. m. pi. Groupe d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, ayant pour type le genre trichie.

TR1CHIASIS s. m..(tri-kia-ziss — gr. trichiasis, même sens ; dérivé lui-même de thrix, trichos, poil, cheveu). Chir. Renversement des cils vers le globe de l’œil, u On dit aussi

3RICHIASB.

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— Encycl. Pathol. Le trichiasis est une maladie dans laquelle les cils, déviés de leur direction naturelle, viennent se mettre en contact avec la surface du globe de l’œil, qu’ils irritent. On l’observe plus communément à la paupière inférieure. Trois causes très-différentes peuvent le produire : 1" il peut dépendre d’un ectropion, c’est-à-dire d’un renversement en dedans du bord palpébral à la suite d’ulcères et de cicatrisation vicieuse ; 2° des poils tombés peuvent repousser dans une direction vicieuse et y donner lien ; c’est ce qui arrive dans le cas où il se trouve le long du bord libre des paupières du tissu modulaire induré qui se prête mal à la sortie du cil ; celui-ci fait alors un détour et va percer la portion muqueuse du rebord palpébral ; 3° le trichiasis peut aussi dépendre de poils nouveaux qui, au lieu de naître sur la ligne médiane, émergent plus en dedans sur la membrane muqueuse. Lorsqu’il y a ainsi deux rangées de cils à la paupière, l’affection prend le nom de distichiasis et celui de tiistichiasis quand il y en a trois rangs. On l’appelle encore, quelquefois, phalangosis. Tantôt le trichiasis est total, c’est-à-dire que toute la rangée des cils est tournée vers la conjonctive, et tantôt il n’est que partiel, c’est-à-dire qu’un seul ou quelques-uns seulement de ces poils sont ainsi déviés. Dans cette affection, l’œil, continuellement agacé, s’enflamme en général d’une manière chronique ; quelquefois pourtant la phlogose est assez vive pour entraîner avec elle de la réaction fébrile. Elle peut même être assez profonde pour ramollir la cornée, l’ulcérer, la perforer et ainener la perte de l’œil. Ici, le diagnostic est facile et l’inattention seule pourrait empêcher de reconnaître la nature du mal.

Le traitement consiste à remédier à l’ectropion lui-même, s’il en existe un ; mais, lorsque la déviation des poils existe sans autre lésion, on a recours à l’un des moyens suivants :

îo Renversement des cils déviés. Le procédé’ le plus simple pour l’obtenir consiste à maintenir pendant quelque temps les cils renversés sur la peau de la région voisine au moyen de bandelettes aggluliiiatives que l’on colle par-dessus ;- on peut encore essayer, si ces cils sont assez rapprochés les uns des autres, de les lier avec un ni de soie qu’on fixe à la joue avec un peu de poix de Bourgogne.

Arrachement simple des cils. (Je traitement n’est que palliatif dans le plus grand nombre des cas, car le poil arraché ne lard« pas à être remplacé par un autre qui pousse dévié dans le même sens et au même degré.

30 Arrachement avec cautérisation. En cautérisant les bulbes pileux avec une longue épingle rougie à blanc, on se propose d’empêcher que les cils ne repoussent ; mais ce moyen douloureux produit rarement le résultat qu’on s’en promet.

40 Extirpation du bord des paupières. C’est un moyen qu’il faut réserver pour les cas les plus graves et les plus rebelles, soit qu’on se décide à exciser avec des ciseaux courbes tout le bord palpébral, soit qu’où ne fasse qu’une excision partielle, car cette méthode laisse toujours après elle une difformité manifeste.

Extirpation des bulbes ciliaires. C’est une opération bien préférable à la précédente sous le rapport des résultats définitifs ; mais son manuel opératoire très-difficile ne la met pas a la portée de tous les chirurgiens.

TRIGH1DIOK s. m. (tri-ki-di-on — du gr. thrix, cheveu). Bot. Ensemble des filaments servant à retenir les graines de certains champignons.

TRICHIE s. m. (tri-kî — du gr. thrix, trichos, poil). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées mélitophiles, type du groupe des trichiades, comprenant sept espèces, dont trois habitent l’Europe.

— s. f. Moll. Genre de mollusques gastéropodes pulmonés, du groupe des hélices ou esuurgots.

— Crust. Genre de crustacés décapodes anomoures, dont l’espèce type vit dans les mers du Japon.

TR1CH1LIE S. f. (tri-ki-lî — du gr. tria, trois ; cheilos, lèvre). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des méliacées, type de la tribu des trichiliées, comprenant une vingtaine d’espèces, qui habitent-l’Amérique et l’Afrique tropicales.

— Encycl. Les trichilies sont des arbres ou des arbrisseaux, à feuilles ternées ou imparipennées ; les fleurs, disposées en panioules généralement axillaires, ont un calice tubuleux, à cinq dents, une corolle U cinq pétales, dix élamiues à filets soudés en un tube cylindrique ; le fruit est une capsule arrondie, à trois loges, dont chacune renferme une graine munie d’un arille. Les espèces assez nombreuses de ce genre croissent dans les régions tropicales de l’Afrique et surtout de l’Amérique. La trichilie cathartique ou purgative croit au Brésil ; c’est un vegétaMoué, dans toutes ses parties, d’une amertume tresprouoncée et que les habitants du pays emploient contre les fièvres intermittentes, les maladies lymphatiques, etc. La trichilie musquée, des Antilles, est remarquable par son odeur, qui lui a valu le nom vulgaire de oel’s de musc.

TRICHILIE, ÉE adj. (tri-lii-lié — rad. tri-

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chilie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la trichilie.

— s. f. pi. Tribu de la famille des méliacées, ayant pour type le genre trichilie. —TRICHINA s. m. (tri-ki-na). Helm. Nom scientifique de la trichine.

TRICHINAL, ALE adj. (tri-ki-nal, a-lerad. trichine). Qui a rapport à la trichine : Affection TRtCHtNALE. h On dit aussi trichi-

NEUX, EUSE.

TRICHINE s. f. (tri-ki-ne — du gr. trichinos, mince comme un cheveu ; formé de thrix, trichos, cheveu). Helm, Genre de vers intestinaux, rapporté avec doute au groupe des nématoïdes, et comprenant plusieurs espèces, qui vivent en parasites dans le corps de l’homme et de divers animaux vertébrés : Tout porterait à croire que les trichines sont les jeunes de quelque autre espèce de nématoïdes. (Dujardin.)

— — Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des tanystomes, tribu des hybotides, formé aux dépens des nybos.

— s. m. Syn. de trichie, genre d’insectes.

— Encycl. Helm. Le 12 janvier 1860, une jeune paysanne, une servante, présentant quelques-uns des symptômes de la fièvre typhoïde, entrait à l’hôpital de Dresde. Elle mourut quinze jours après. Un médecin allemand, M. Zeuker, en fit l’autopsie. Quel fut son étonnement quand, au lieu de rencontrer les lésions propres à la fièvre typhoïde, il trouva des milliers de trichines dans les muscles de la défunte I Les trichines sont de tout petits vers nématoïdes de û", Ool à 0™,002, dont on avait fait la découverte en 1835, en Angleterre, dans les muscles de plusieurs cadavres ; ces vers étaient enroulés sur eux-mêmes et renfermés chacun dans une petite poche ou kyste. À peine le fait fut-il signalé, qu’en Angleterre, en Allemagne, en France, en Amérique les observations du même genre se multiplièrent ; on trouvait des trichines partout. D’où venaient-elles et comment pénétraient - elles dans les muscles7 On expérimenta. Un savant de Gœttingue, M. Herbst, fit manger à des chiens la chair d’un blaireau hanté par les trichines ; les chiens furent envahis. Plus tard, à Berlin, le célèbre anatomiste M. Wirchow fit manger par un chien la chair d’un animal trichine. Trois jours après, il trouva dans l’intestin grêle du chien des vers semblables aux trichines musculaires, mais plus grands et contenant des ovulas. On savait dès lors que les-trichines sont transmissibles d’un animal à l’autre ; mais le mode de transmission restait caché. Tel était l’état des choses quand M. Zeuker fit son observation. Il trouva, avons-nous dit, des milliers de vers dans les muscles de la morte, vers dépourvus de sexe, "comme tous ceux qu’on avait rencontrés jusque-là, libres et non plus enkystés, ce qui prouvait que leur importation était récente. De plus, il rencontra dans l’intestin un grand nombre d’helminthes adultes, les uns mâles, les autres femelles, ces dernières remplies d’embryons semblables aux trichines sans sexe, aux larves qui pullulaient dans les muscles. Celles-ci étaient donc arrivées dans leur lieu d’élection en perçant les parois de l’intestin ; restait à savoir comment les trichines étaient arrivées dans ce dernier. Le médecin fit une enquête. Il apprit que le fermier chez qui la jeune fille-avait été servante avait, vingt-trois jours avant l’entrée de celle-ci à l’hôpital, tué un cochon et que tous ceux qui en avaient mangé avaient été malades. Il se fit remettre de la viande de ce porc ; elle était remplie de trichines. Dès ce moment, l’histoire pathologique de la maladie était fondée.

Ingérées par l’animal qui se nourrit d’une chair infectée, les trichines musculaires, libres ou enkystées, restent dans l’intestin de cet animal, où bientôt chacune d’elles se partage en deux nouveaux individus, l’un mâle, l’autre femelle. Ce couple se reproduit et donne naissance à de nombreuses petites trichines sans vésicules. Celles-ci passent à travers les parois de l’intestin et se glissent dans les veines, où, entraînées par le sang, elles vont gagner le cœur ; de là, le courant artériel les conduit dans la chair musculaire, où elles s’établissent pour s’en nourrir ; au bout de quatre semaines environ, la vésicule et le kyste se produisent, puis elles restent dans cet état et finissent par y mourir, si auparavant la chair musculaire de l’animal qui les contient n’est pas mangée par un autre animal, car c’est dans l’intestin seulement qu’elles peuvent arriver à leur complet développement. Les trichines ont été observées dans la chair musculaire de l’homme, du porc, du chien, du lapin, du hérisson, de la fouine et du rat.

On a désigné sous le nom de trichinose la maladie causée par la présence des trichines dans les muscles. Elle présente souvent des symptômes qui la font confondre avec la fièvre typhoïde. La langue et les paupières se gonflent ; le malade éprouve souvent des sueurs- abondantes. Si la maladie prend une forme aiguë, elle peut amener la mort dans la quatrième ou la cinquième semaine ; mais il arrive le plus souvent que le patient succombe à une longue consomption, ou, s’il revient à la santé, ce n’est qu’après une longue et pénible convalescence. Quand on soupçonne la présence des trichines dans les muscles du malade, on peut la constater au moyen

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d’une petite opération peu douloureuse ; mais, lorsqu’on a reconnu le mal, on est fou embarrassé pour trouver le moyen de le combattre. Afin de prévenir au moins une maladie dont on ne connaît pas le remède, Wirchow recommande de nourrir les porcs de glands et de châtaignes, de ne jamais leur laisser manger de viandes qui pourraient être infectées de trichines, et il conseille à toutes les personnes qui mangent du cochon de soumettre toujours la chair de cet animal à une cuisson bien complète. La trichinose est plus fréquente en Allemagne qu’en France, parce que les Allemands mangent souvent du porc trais très-peu cuit ou même du porc salé cru. L’usage du lard est sans danger, parce que les trichines n’habitent jamais le tissu graisseux, mais seulement le tissu musculaire, qui constitue les parties maigres de l’animal.

TRICHINE, ÉE adj. (tri-ki-né — rad. trichine). Envahi par les trichines : Organe trichine.

TRICHINETJX, EUSE adj. (tri-ki-neu, eu-ze — rad. trichine). Qui esli attaqué de trichines : Pore trichinevjx. u Syn. de trichinal.

TRICHINIE s. f. (tri-ki-nî — du gr. trichinion, tissu de poils). Bot. Genre de plantes, de la famille des amarantacées, tribu des achyranthées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent en Australie.

TRICHINOÏDE adj. (tri-ki-no-i-de — de trichine, etdugr.eidos, torme). Helminth. Qui a de la ressemblance avec une trichine.

TRICHINOSE s. f. (tri-chi-nô-ze — rad. trichine). Pathol. Affection morbide produite par les trichines.

— Encycl. V. trichine.

TRICBIOCÀMPE s. m. (tri-ki-o-kan-pedu gr. thrix, poil ; kampê, chenille). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, tribu des tenthrédides, dont 1 espèce type habite l’Europe.

TRICHIOSOME s. m. (tri-ki-o-so-me — du gr. thrix, poil ; soma, corps). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, tribu des tenthrédides, formé aux dépens des cimbex, et dont l’espèce type habite l’Europe. t

TR1CHIS s. m. (tri-kiss — du gr. thrix, poil). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des troncatipennes, comprenant deux espèces, qui habitent la Nubie.

TRICHISME s. m. (tri-ki-sme — du gr. trichismos, fente semblable à un cheveu, formé lui-même de thrix, cheveu). Chir. Fracture filiforme d’un os.

TRICHITE s. f. (tri-ki-te — du gr. thrix, cheveu). Conchyl. Genre de coquilles fossiles.

— Miner. Schiste alumineux.

TRICHIURE s. m, (tri-ki-u-re — du gr.

thrix, poil ; aura, queue). Ichthyol. Genre de poissons scombéroides, voisin des lépidopes, comprenant trois espèces, qui habitent les deux Océans.

— Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, tribu des bombycites, comprenant deux espèces, qui habitent l’Europe.

— Helm. Syn. de trichocéphale, genre de vers intestinaux,

— Encycl. Ichthyol. Les trichiures ont pour caractères : des dents longues ; le corps comprimé latéralement, en forme de lame ; les opercules des branchies voisins des veux ; la nageoire anale remplacée par des épines ; la queue très-allongee, comprimée, terminée par un filet grêle et dépourvue de nageoire caudale. Ce sont de beaux poissons, auxquels leur couleur argentée et la forme aplatie de leur corps ont fait douiier le nom vulgaire de ceintures ou jarretières marines. Le trichiure lepture, vulgairement nommé ceinture d’argent, dépasse la longueur de 1 mètre, sur om,05 à oiu,06 au plus de largeur ; il vit sur les côtes de l’Amérique du Suu, mais traversa parfois l’Atlantique et a été péché près de Marseille ; c’est un excellent mets. Le trichiure de l’Inde est électrique et fait éprouver des secousses quand ou le saisit.

— Entom. Les trichiures sont caractérisés par des antennes pectiuées chez les mâles, ciliées chez les femelles ; les palpes courtes, velues, conuiventes ; la trompe nulle ; le corselet velu ; l’abdomen du mâle court et terminé par deux bouquets de poils divergents ; celui de la femelle long, cylindrique, terminé par une bourre laineuse couverte de poils. Les chenilles vivent en société dans leur jeune âge, mais se séparent quand elles grandissent. Elles se métamorphosent en chrysalides renfermées dans des coques très-dures. Le trichiure de l’aubépine est un petit papillon, à ailes d’un gris brun ou cendré, commun dans toute l’Europe, surtout au mois de septembre. Sa chenille vit sur l’aubépine, le prunellier, le pommier sauvage, le cerisier et d’autres arbres fruitiers, dont elle dévore les feuilles ; ses dégâts sont souvent assez considérables.

TRIGHIXOS s. m. (tri-ki-ksoss).- Ornith. Genre de passereaux, voisin des turdoïdes, et dont l’espèce type habile Sumatra.

TRICHLIOE s. f. (tri-kli-de — du gr. iris, trois fois ; chlidê, mollesse). Bot. Syn. de moli.ugi.nk, genre de portulacées, et (te polycarpon, genre de paronychiées.