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trefois les condamnés au supplice : Danton leur fit un adieu de la main avec un sourire, et le tombereau continua de rouler. (Balz.)

— Chasse. Petite claie en forme de trémie, dont on se sert pour prendre les oiseaux sur la neige.

— Pêche. Sorte de retranchement pratiqué derrière la bande d’un étang, pour y pêcher, quand la bonde perd de l’eau.

— Encycl. Le tombereau est un véhicule que l’on emploie sur les chantiers de terrassement et de maçonnerie pour transporter les déblais ou les matériaux à de grandes distances ; ils se composent d’une caisse portée sur deux roues placées environ au milieu de sa longueur ; ce système est relié à deux brancards entre lesquels on attache un cheval de trait. Les tombereaux sont ordinairement attelés d’un cheval, ils ont alors une capacité de 0016,500 à omojgoo ; dans quelques localités on les fait plus grands ; ainsi à Paris on en voit qui cubent de 1 mètre à im,50 et qui sont le plus souvent traînés par deux chevaux. Le tombereau le plus généralement employé est celui dit à bascule, dont les brancards sont articulés à l’une des extrémités de la caisse, de façon a permettre de renverser le véhicule sans dételer le cheval et de vider la charge en ouvrant la partie postérieure de la caisse. Sur les routes départementales du département de la Seine, on fait usage de tombereaux à bascule cubant 1™,80 ; ils coûtent 500 francs et pèsent 750 kilogrammes. Dans les terrassements on fait usage du tombereau pour les transports a des distances de 100 mètres à 600 mètres, c’est-à-dire à partir du point où l’emploi de la brouette ne devient plus économique jusqu’à celui ou les wagons traînés par des chevaux diminuent le prix de revient du transport. Dans l’estimation de la dépense occasionnée par ce mode de transport, il y a trois choses k considérer : io le temps nécessaire au chargement ; 20 le temps nécessaire au mouvement ; 3» le temps nécessaire au déchargement et à la mise en marche du tombereau. l« En supposant, ce qui a lieu dans le plus grand nombre de cas, qu’un homme puisse charger 12 mètres cubes de terre en dix heures de travail, si l’on représente par C la capacité du tombereau et par N le nombre des chargeurs, ce temps sera

12 N Le nombre N ne doit pas dépasser 3, car autrement les chargeurs se gêneraient, et il comprend le conducteur qui travaille comme chargeur. Exemple : s’il s’agit de charger un tombereau cubant om,800, on aura

’ 10 x 0,800

T = ’- = oh,222.

12 X 3 ’

2o Un cheval attelé à un tombereau parcourt 30,000 mètres en dix heures ; pour parcourir R relais de 100 mètres, aller et retour, il mettra

Tt-Rx10*g0°,

30,000 ’

d’où

Tt = R x 0^,067 ; pour s relais de 100 mètres, on aura T, = 5 X Oh,067 => oh,335.

3° Le temps nécessaire au déchargement et à la mise en marche du tombereau peut être évalué à o*»,033 ou on,05 suivant la dimension du tombereau.

Ayant ces différents temps pour une capacité C du tombereau, pour avoir les temps nécessaires au transport de l mètre cube de terre, il suffit de multiplier les premiers par le rapport de 1 mètre cube à la capacité C, et en faisant la somme des valeurs obtenues on aura le temps total nécessaire au transport de i mètre cube à R relais de 100 mètres ;

10 x C 12 x N

+ R X 0,067 ■+- 0,033

Ainsi, pour le temps du transport du mètre cube avec le tombereau de om,80 de capacité, on a

0,222 + 0,335 + 0,033 "0,80

= 011,7375.

Un travail ainsi organisé sérail vicieux, puisque les deux chargeurs se reposeraient pendant toute la durée du parcours et du déchargement du tombereau. Pour éviter cela, on emploie deux tombereaux, dont l’un est en charue pendant que l’autre va à la décharge, et, pour que les chargeurs ne perdent pas de temps, il suffit que le nombre R de relais soit tel, que le temps de la charge soit égal au temps employé au mouvement et à la décharge, et que l’on ait par conséquent

—~T = R X 0,067 + 0,033 ; 12 x N ' ' > >

d’où l’on tire pour le casc-ù C=om,80 et N = 3,

10 x 0,8 *.

■ 0,033

R=."— = 2,97,

12 X 3

LOG7

soit un parcours de 297 mètres. Dans le cas où il n’y aurait qu’un chargeur avec le conducteur, ce qui fait N = 2, cette formule donnerait : R = 4,47, soit.447 mètres. Toutes ces formules permettent de calculer

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facilement le prix du transport des terres, sachant ce que sont payés par jour les terrassiers ainsi que le tombereau «vec son conducteur. Si l’on ne disposait que d’un tombereau et que les chargeurs n’eussent’pas d’occupation pendant qu’il est en marche, au lieu de tenir compte, pour les chargeurs, seulement du temps du chargement, il faudrait supposer qu’ils travaillent aussi longtemps que le tombereau. Dans ce genre de transport, les rampes ne doivent être inclinées que de 1/20 (om,05), et l’on ne prend tout de même pour l’équivalent-d’un relais horizontal de 30 mètres qu’une portion de rampe de 20 mètres de base et par conséquent de 1 mètre de hauteur. On admet comme une approximation suffisante qu’une rampe de ora,05 par mètre et de 80 mètres de longueur équivaut à 100 mètres de parcours en plaine. Cette donnée permet de remplacer des transports en rampe par d’autres en plaine équivalents. Dans les devis des travaux publics, on calcule ordinairement les prix des transports au tombereau à l’aide de la formule

P(2D + d)

x =.

Le dans laquelle P est le prix de la journée du tombereau, le conducteur compris ; D la distance à parcourir ; d la distance qui serait parcourue pendant la durée du chargement et du déchargement- ; L la longueur du parcours journalier du véhicule, et enfin c la capacité de la caisse du tombereau,

TOMBERELLE s. f. (ton-be-rè-le — rad. tombereau). Chasse. Grand filet dont on se sert pour prendre des perdrix.

TOMBE.JJR s. m. (ton-beur —rad. tomber). Fain. Athlète, lutteur qui tombe ses adversaires : Un grand tombeur d’hercules forains.

TOHBIGBEE, rivière des États-Unis. Elle

firend sa source dans le comté de Tisheningo Mississipi), se dirige au S., puis àl’E., entre dans l’État d’Alabama, traverse le lac Black■warrior et, après un cours d’environ 450 milles, se jette dans l’Alabama, au-dessus de Mobile.

TOMBISEUR s. m. (ton-bi-zeur — rad. tomber). Fauconn. Premier des oiseaux qui attaque le héron dans son vol : On nomme le faucon qu’on jette au secours du premier tombiseur ; le teneur, c’est-à-dire celui qui termine le combat, est ordinairement un gerfaut. (Castille.)

TOMBOLA s. f. (ton-bo-la — mot ital. qui signif. culbute). Ancien jeu de loto qu’on jouait avec un seul carton qu’il fallait couvrir entièrement pour gagner.

— Loterie de société, où chaque gagnant reçoit un lot en nature.

— Encycl. C’était en 1840 ; la ville de Lyon venait de subir une de ces inondations dont la seconde ville de France a si souvent à souffrir. Les pertes immenses subies par le commerce, par l’industrie, par les pauvres comme par les riches, semblaient avoir ruiné pour longtemps cette malheureuse cité, que les guerres civiles n’épargnaient pas non plus.

Au moment de ce désastre, une troupe d’écuyers italiens était venue planter un cirque sur une des places de la ville ; mais tout leur talent ne pouvait attirer la foule, le vide se faisait tous les jours de plus en plus dans la salle ainsi que dans la caisse. Le directeur, homme inventif, comprit qu’il ne se tirerait d’embarras que par quelque grand moyen.

Le lendemain, sur toutes les murailles de la ville, s’étalaient des affiches multicolores annonçant pour le soir, outre les exercices habituels, une grande tombola ; puis, toute la troupe, superbement habillée, parcourut la ville en tous sens, s’arrêtant à chaque carrefour pour permettre, entre deux airs de musique, à un crieur de promettre, lui aussi, une grande tombola.

La représentation eut lieu, et la tombola fit sortir de chez eux ceux que n’avait point entraînés la promesse d’un spectacle ordinaire. Telle fut l’origine de la tombola en France. Depuis lors, il n’est guère de fête qui ne se termine par une de ces loteries, où chaque spectateur, chaque convive, chaque invité a droit à un billet.

Les lots se composent ordinairement de jouets ou d’objets utiles et de fantaisie. Chaque lot, si l’on veut que la répartition en soit faite avec impartialité, doit être désigné par un numéro particulier écrit sur un morceau de papier placé à côté du lot. On met dans un sac des boules de loto ou des morceaux de papier roulés en nombre égal à celui des lots et portant les mêmes numéros. On distribue à chacun des assistants une carte portant l’un de ces numéros et l’on procède au tirage comme pour toute loterie. Ordinairement, un des plus jeunes membres de la société est invité à tirer un à un les numéros qui se trouvent dans le sac, et, à l’appel de chaque numéro, le gagnant reçoit le lot qui lui est échu.

On peut, lorsqu’on est peu nombreux, au lieu de numéros en double, se servir tout simplement de jeux de cartes : la personne chargée de distribuer les lots fait prendre par chacun des assistants un certain nombre de cartes, ordinairement deux ou trois, jusqu’à ce que les cartes du jeu soient épuisées. On a un second jeu ; on convient alors, s’il y a, par exemple, vingt lots, que les douze premières cartes qui seront appelées n’auront rien, et on les retourne une à une. Ceux qui possèdent les vingt cartes restantes sont sûrs d’avoir un lot, mais ne savent lequel. On procède au tirage en montrant le lot qui doit appartenir à la carte que l’on va retourner, en ayant soin de réserver les plus beaux lots pour les dernières cartes ; le gros lot est réservé à la dernière carte. Dans ces lots, on fait figurer des lots-surprises plus ou moins comiques.


TOMBORO ou TAMBORA, montagne volcanique, dans la partie N. de l’Île de Sumbava, une des lies de la Sonde, par 8° 20’ de latit. S. ; 2,239 mètres de hauteur. Les éruptions de ce volcan surpassent toutes celles qui sont connues jusqu’à ce jour. On cite surtout celle qui eut lieu du 5 au 17 avril 1816 et qui couvrit de cendres non-seulement l’Île entière de Sumbava, mais encore les Moluques, Java, la partie S. de Célèbes, Sumatra et Bornéo, dans un rayon de plus de 1,200 kilom. La ville de Tomboro, située à sa base et qui comptait 12,000 hab., fut détruite.


TOMBOS, Île du Nil, dans le pays de Mahas, en Nubie, près et au S.-E. de Hanneq. Elle est fertile et bien cultivée.

TOMBOUCTOTJ, TEMBOBCTOD ou flM-BO D CTO O, ville du Soudan, dans l’Afrique centrale, sur la limite méridionale du Sahara, à 12 kilom. N. du Niger, près d’un de ses affluents, entre 17050’ de latit. N. et 6»0’ de longit. O. ; 17,000 hab. environ. Située au milieu de plaines de sable blanc et mouvant, cette ville, autrefois entourée d’une muraille en terre et maintenant ouverte, est de forme triangulaire et peut avoir 4 kilom. de circuit. Les rues sont propres et larges. Les maisons, construites en brique, ont soit un rez-de-chaussée seul, soit deux étages terminés en terrasse. Chaque maison forme un carré contenant deux cours intérieures. On voit aussi dans la ville, comme au dehors, beaucoup de cases en paille, de forme presque ronde. On remarque à Tombouctou plusieurs mosquées, dont deux grandes, « qui sont surmontées, dit le Dictionnaire universel de géographie, chacune d’une tour carrée en brique, dans laquelle on monte par un escalier intérieur ; une troisième est aussi surmontée d’une tour, mais moins haute que celle des deux précédentes ; les autres ne se distinguent des maisons particulières que par un minaret. La plus grande mosquée, située à l’O., a une tour de 50 à 55 pieds de hauteur ; son toit est en terrasse ; 1 intérieur offre plusieurs galeries soutenues par des arcades. Au milieu de la ville, il y a une espèce de place, entourée de cases rondes, où l’on trouve quelques palma-christi et un palmier doum, le seul qu’il y ait dans lo pays ; au centre de cette place, on a pratiqué un grand trou pour recevoir les immondices. À l’O.-N.-O. de la ville, il s’est formé de larges excavations d’environ 40 pieds de profondeur ; elles contiennent de 1 eau de pluie. C’est là que les habitants prennent l’eau nécessaire à leurs besoins. Cette eau est assez claire, mais d’un goût désagréable. ■

Le commerce de Tombouctou est très-actif, à cause de la situation de cette ville, qui la rend la station principale pour les caravanes entre l’Afrique septentrionale et le Soudan, dont elle est l’entrepôt. On y dépose tout le sel provenant des mines de Toudeyne. Les caravanes y apportent aussi beaucoup de dattes et des marchandises européennes : les armes à feu, la coutellerie, la quincaillerie, la verrerie, le corail, le tabac, le papier et autres articles qui sont échangés contre la poudre d’or, l’ivoire, les plumes d’autruche, l’huile de palmier, la gomme, etc. Le Niger et la Cabra portent les provisions de bouche dans ce pays d’une complète stérilité.

Le premier voyageur français qui ait visité Tombouctou fut R. Caillié, qui donne les détails suivants sur la population de la ville : « Les habitants de Tombouctou, dit-il, appartiennent à la race nègre. Leur teint est d’un beau noir, leur nez un peu aquilin ; ils ont les lèvres minces et de très-beaux yeux. Leurs femmes sont jolies. Toute la population professe le mahométisme. Les femmes ne sortent pas voilées et jouissent de la plus grande liberté. Cette race est intelligente, industrielle, douce et hospitalière. Le roi est un" nègre très-respecté de ses sujets et très-simple dans ses habitudes. Il ne perçoit au~cun tribut ; le commerce fait toute sa richesse. Les habitants seraient les plus heureux de la terre sous l’administration paternelle de ce roi, sans les incursions continuelles des Touaregs, auxquels le royaume est obligé de payer une contribution annuelle. » Depuis 1873, le souverain qui règne à Tombouctou est Hammadi, fils d’Ahmed-el-Bakkaï.

Toiubourian (voTAGE À), par R. Caillié (1830, 3 vol. in-8°). Il çst singulier de voir un jeune homme pauvre, fort peu instruit et privé de tout appui, s’aventurer au cœur de l’Afrique, s’engager dans des régions inconnues et tracer une route qui reliera un jour les deux possessions françaises en Afrique, l’Algérie et le Sénégal. Au moment où Caillié entreprit son excursion, les frères Lander exploraient le Niger. C’est en vain qu’il demanda l’assistance de l’autorité française du Sénégal <"t de 1 autorité anglaise de Sierra- | — Fig. Division, partie : Croyait-on qu’on

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Leone pour un voyage à Tombouctou. Mais, dominé par un ardent désir de mettre son projet à exécution, il économisa 2,000 francs, somme qui lui servit à acheter des verroteries, du papier, etc., et il passa deux ans à se familiariser avec des Mandingues et des marchands voyageurs de l’Afrique. Il prit le nom d’Abdallah et pratiqua la religion musulmane, puis inventa une fable : enlevé encore enfant, disait-il, par les Français, lors de l’expédition d’Égypte, et affranchi par son maître, il voulait rentrer dans son pays natal et retrouver sa famille. Muni de quelques médicaments, de deux boussoles de poche, d’un costume arabe et du Coran, Caillié partit de. Kakoody, sur le rio Nunez, le 19 avril

1827, en compagnie d’une caravanequi allait sur le Niger. Il traversa le pays des Nalous, des liandamas, des Foulahs, des Mandingues et le Fouta-Dhialon, où Mollien avait pénétré neuf ans auparavant. Après être parvenu, le 11 juin, sur les bords du Dhioiiba ou Niger, au village de Couroussa, pays d’Amon, il passa le fleuve (13 juin) et, s’engageant dans un pays situé à droite du Niger, ïl arriva le 17 à Kunkan, jolie ville de 6,000 habitants, située dans une riche et fertile contrée, et qui est un marché pourvu des produits de l’Europe. Dans ses courses., le voyageur fut obligé de cacher ses instruments et de prendre ses notes en secret, à la dérobée. Il séjourna un mois à Kankan. Dénoncé comme chrétien venu pour faire connaître l’emplacement des mines du pays aux blancs, il se lira djaffaire en sa qualité de médecin empirique ;"il administra du jalap à tous les fiévreux-, ce qui n’empêcha pas le médecin malgré lui d’être pillé dans sa case. Reprenant ses marches, d’autant plus fatigan tes qu’il avait une plaie au pied, Caillié traversa de nombreux villages de Bambaras et arriva, le 3 août, à Timéj où le cadeau d’un parapluie lui valut les bonnes grâces du chef de cette ville. Par contre, une fièvre brûlante le retint cinq mois dans de cruelles souffrances, aggravées par le scorbut ; le malade, soigné par une négresse compatissante, se rétablit à peu près. Reprenant sa marche au nord-ouest le 9 janvier

1828, par une route inexplorée, Caillié arriva le 11 mars à Yenné, ville située dans une lie sur le Niger, ayant une population musulmane de 8,000 à 10,000 habitants et centre d’un grand commerce. Le 25 mars 1823, il s’embarqua pour Tombouctou, capitale du Soudan occidental ; il y arriva le 20 avril. C’est le premier Européen qui ait pénétré dans cette ville mystérieuse, entrepôt du commerce de sel du nord-ouest de l’Afrique. Il ne fit que l’entrevoir et il perdit une partie de ses illusions. Le 4 mai, il s’adjoignit à une caravane en marche pour le Maroc. Une chaleur suffocante, des puits rares, un vent brûlant, des vagues de sable augmentèrent ses souffrances et ses privations. La caravane ne rencontra que deux lieux habités, Araouan et Mourat. Le 19 mai, elle pénétra dans le grand désert du Sahara, où des trombes de sable tourbillonnent, où le mirage augmente la déception. Là Caillié mendie une goutte d’eau de tente en tente. Ses compagnons l’outragent, ses guides le trahissent. Il franchit entin un des cols de l’Atlas, et il arrive à Fez, l’ancienne capitale du Maroc, après trois mois de marche environ. Comme il veut visiter Rabat et Tanger, il annonce qu’il lui faut présenter une adresse au sultan de Maroc, dans l’espoir de recevoir un secours de route. Trois jours après, il se rend à Méquinez, puis à Rabat. Le prétendu agent français de Ra bat, un juif, rebute le voyageur, qui Se réfugie dans un cimetière. Après quinze jours d’une extrême détresse, Caillié part pour Tanger, où il fait son entrée le 7 octobre, la nuit. Il se présente au consul français, M. Delaporte, qui embrasse avec effusion le Marco P.olo de 1 Afrique. Un bâtiment de l’État ramène en France Caillié, rétabli par les soins d’une cordiale hospitalité. La Société de géographie lui décerne un prix de 10,000 francs. Voici comment le docteur Barth apprécie Caillié : • C’est un vrai bonheur pour moi de rendre justice à un voyageur qui a bien dû souffrir des attaques incessantes dirigées contre son caractère et sa véracité, et qui est mort avant d’avoir fait taire la malveillance et la calomnie. Je regarde comme un devoir de proclamer ici, sans scrupule, sans arrière-pensée, René Caillié comme un des plus véridiques explorateurs de l’Afrique. Il ne fut certes pas un homme scientifique ; mais, dépourvu d’instruments et réduit aux moyens les plus infimes, il a fait plus que n’aurait pu faire, dans les mêmes circonstances, aucun autre, voyageur. » C’est M. Jomard, de l’Institut, qui a rédigé la relation de Caillié (Impr. royale, 1830, 3 vol. iti-so),

TOMBOUN, lac de Nigritie, sur la limite du Haoussa et du Bourdon, au S.-E. du pays des Bidis.

TOME s. m. (to-me — lat. tomus, gr. tomos ; de temnà, je divise). Division d’un ouvrage, qui forme ordinairement un volume entier : Il y a deux TOMES o cet ouvrage. Cet ouvrage contient quatre tomes en deux volumes, quatre volumes en deux tomes.

Sur ce vaste sujet, si j’allais tout tracer, Je verrais sous ma main des tomes s’amasser.

BoilbaD.