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tosophes de la Grèce (Leipzig, 1780) ; Système dEmpédocle (Gœttingue, 1781) ; Quss fuerit artium magicarum origo (Marbourjr, 1787, in-4o)  ; Esprit de la philosophie spéculative aepuis T/talès jusqu’à Berkeley (Mai-bourg, 1790-1797, 6 vol. in-8o), son ouvrage capital, qui de nos jours encore est bon à consulter, car l’auteur y a fait une histoire compléta de In philosophie théorique accompagnée d’appréciations souvent très-justes et très-ingénieuses des différents systèmes philosophiques ; Theœtet ou le Savoir humain (Francfort, 1794) ; Des avantages que les nations modernes peuvent tirer de leurs connaissances sur l’état des sciences chez les anciens (Berlin, 1798, in-8), ouvrage couronné par l’Académie de Berlin ; Lettres sur l’idéal (Berlin, 179S, in-8") ; Manuel de psychologie (Leipzig, 1804, in-8<>).

TIEDEMANN (Frédéric), physiologiste et anatoniiste allemand, fils du précédent, hé à Cassel en 1781, mort à Francfort-sur-le-Mein en 1861. Il fit ses études à l’université de Marbourg, où son père était professeur de philosophie, et montra de bonne heure un goût particulier pour les sciences naturelles. En 1804, il prit ses grades universitaires, puis se rendit à Paris, où il suivit les leçons de Cuvier, de Geoffroy Saint-Hilaire, de La-marck, etc., et, de retour en Allemagne, Il obtint une chaire d’anatomie et de zoologie a l’université de Landshut (1805). En 181G, il fut nommé professeur à l’université de Heidelberg, où, jusqu’en 1849, il fit des cours dauatomie et de physiologie qui obtinrent un grand et durable succès et où affluèrent les étudiants de tous pays. À partir de cette dernière année, Tiedemann prit sa retraite et vint habiter Francfort-sur-le-Mein, où il est mort. Il était membre d’un grand nombre de sociétés savantes et, entre autres, de l’Institut de Fiance. A diverses reprises, il avait visité les principales contrées de l’Europe et s était mis en relation avec les savants les plus illustres. Sa vieillesse fut cruellement éprouvée par la perte de ses trois fils, qui périrent en défendant la causa de la liberté en 1848. Ce savant s’était fait remarquer dès sa jeunesse par son esprit d’observation et par sa rare sagacité. Il a été longtemps regardé comme le chef de la physiologie en Allemagne et a rendu de grands services à cette science. Ses expériences sur la digestion notamment ont été le point de départ des travaux qui ont éclairé cette partie de la science. l’artisan de la méthode empirique, Tiedemann fit un nombre considérable d’observations et de recherches curieuses, s’attachant avec un soin minutieux k l’examen des faits particuliers. C’est dans l’exploration de ces laits que le savant physiologiste excella surtout. Personne peut-être ne les a étudiés avec plus de sagacité, plus de profondeur, par des méthodes plus originales et plus neuves. Son admirable étude de la formation du cerveau humain est restée comme un modèle d’observation et de sagacité. Nous citerons, parmi les ouvrages de ce savant : Zoologie (Landshut, 1808-1810) ; Anatomie du cœur du poisson (Landshut, 1809) ; Anatomie et histoire naturelle du lézard volant (Nuremberg, 1811) ; Anatomie des monstresacéphales (Landshut, 1813) ; Anatomie et histoire de la formation du cerveau dans le fœtus humain (Nuremberg, 1816), trad. en français par Jourdan (1823) ; Anatomie de l’holothurie, de l’étoile de mer couleur d’orange et du hérisson de mer (Heidelberg, 1828), ouvrage couronné ; Tabuls nervorum uteri (Heidelberg, 1828) • Tabulai arteriarum corporis humani (182G)| avec un Supplément (1836) ; Icônes cerebri simiarum (1822) ; Expériences sur la digestion (Heidelberg, 1826-1827), trad. par Jourdun (1826-1827, 2 vol.) ; Physiologie de l’homme (Darmstadt, 1830-1836), trad. en français par Jourdan (1830) ; Du resserrement et de l’occlusion des artères dans certaines maladies (Heidelberg, 1843) ; Vers et insectes vivants dans les organes olfactif» de l’homme (Manheim, 1844) ; Histoire du tabac (Francfort, 1854). En outre, M. Tiedemann a rédigé, de concert avec MM. Reinhold et Treviranus (1824-1835), le Journal de physiologie.

TIEDEMANNIE s. f. (ti-de-ma-nî — de Tiedemann, sav. allem.). Moll. Genre de mollusques ptéropodes.

— Echin. Genre d’échinodermes, du groupe des holothurides.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu des peucédanées, dont l’espèce type croît dans les lieux marécageux de L’Amérique du Nord.

TIÈDEMENT adv. (tiè-de-man — rad. tiède). Avec tiédeur, sans ferveur : Aimer tièdement. Servir tièdement ses amis.

TIÉDEUR s. f. (tié-deur — rad. tiède). État de ce qui est tiède : La tiédeur de l’eau. La tiédeur d’un breuvage. La tiédeur de l’air.

— Fig. Manque de passion, de zèle, d’ardeur, de ferveur : Agir avec tiédeur. Tomber dans la tiédeur. Les passions de la jeunesse ne sont guère plus opposées au salut que la tiédeur des vieilles gens. (La Rochef.) L’amitié a ses moments de tiédeur comme la dévotion. (Mme de Sév.)

Une licha tiédeur s’empara des courages.

Boileau.

— Acte tiède ; action fitito sans énergie,

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sans passion, sans ferveur : Que d’infidélités dans tout le cours de ma viel que de tiédeurs et de lâchetés ! (Bourdal.)

TIËDGE (Christophe-Auguste), célèbre poète allemand, né k Gardeleben, vieille marche de Brandebourg, en 1752, mort en 1841. Il étudia le droit k Halle et devint ensuite secrétaire au collège du conseil provincial de Magdebourg ; mais il renonça, en 1781, à la carrière administrative pour accepter un emploi de précepteur k Elrich, dans le comté d’Hohnstein. Il se lia dans cette ville avec les poètes Gœcking, Gleim et lilamer Schmidt, ainsi qu’avec la baronne de Recke, et alla, en 1788, rejoindre Gleim à Halberstadt, où ils vécurent ensemble jusqu’en 1792 ; il devint alors secrétaire du chanoine de Stedern. Après la mort de ce dernier, il demeura chargé de l’éducation de ses deux filles et se rendit plus tard avec elles et leur famille à Magdebourg., puis à Quedlinbourg (1793). Gleim lui avait fait obtenir un canonicat à Halberstadt, m ; iis il le céda bientôt à son frère puiné et résida alternativement à Halle et à Berlin, où il se rencontra de nouveau avec Mme de Recke. Il fit avec elle plusieurs voyages en Allemagne, en Suisse et en Italie (1805-1808) et ne la quitta plus jusqu’au jour où elle mourut (1833). Elle avait eu soin de pourvoir par son testament aux besoins des dernières années de son vieil ami, qui lu rejoignit huit ans plus jtard dans la tombe. Tiedge, qui a été surnommé le Nestor de la poc>ie allemande, commença k se faire un nom par ses épîtres poétiques, genre qui était ■ alors fort goûté en Allemagne. En isoi.il publia Urania (Essen, 1859, 17c édit.), poëme lynco-didaetique, qui obtint un succès universel et dont la partie lyrique fut mise en musique. Bien que le rationalisme sentimental qui domine dans cette œuvre soit passé de mode aujourd’hui, on ne peut s’empêcher de louer la perfection du plan du poëme, le profond sentiment de délicatesse inorale qui y règne et la beauté de ses différents détails ; l’auteur l’a en quelque sorte continué dans ses Excursions à travers le marché de la vie (Halle, 1833, 2 vol. ; 1836, 2° édit.). On a encore de Tiedge : Elégies et poésies mêlées (Halle, 1803 ; Halle, 1814, s vol., 2* édit.), recueil qui n’obtint pus moins de succès que l’ouvrage précédent ; l’Echo ou Alexis et Ida (1812j, roman idyllique ; Monuments du temps (Halle, 1814), recueil dans lequel l’auteur exhale sa douleur sur l’asservissement de sa patrie, puis la joie que lui cause son affranchissement ; Aimette et Bobert (1815), roman poétique ; Anne-Charlotte-Dorothée, duchesse de Courtaude (Leipzig, 1823), biographie intéressante de cette princesse. Une édition des Œuvres complètes du poSte fut donnée de son vivant par Eberhard, son ami (Halle, 1823-1829, 8 vol.) ; ce dernier a, en outre, fait paraître : Coup d’ceil sur la vie de Tiedge et d’Elisa (Berlin, 1844), et l’on peut encore consulter l’ouvrage publié par Falkenstein sous ce titre : Vie et œuvres posthumes de Tiedge (Leipzig, 1841,4 vol.). La société fondée kDresdesous le nom de Fondation de Tiedge (Tiedgés Stiftung) avait primitivement pour objet de pourvoir à l’entretien du tombeau du poète et d’assurer des secours aux poètes et aux artistes ou à leurs veuves et k leurs enfants. Au début, son action ne s’étendait pas au delà de la Saxe ; mais en 186-0 elle reçut la concession d’un tiers du produit net de la loterie de Schiller, établie à Maxen par le major Serre, et put alors non-seulement étendre son action sur toute l’Allemagne, mais encore accorder des prix aux œuvres poétiques d’un mérite reconnu. À la fin do l’année 1866, le capital de cette société, garanti et administré par le ministère des cultes, s’élevait k environ 656,000 francs ; sur le revenu de cette somme, 13,000 francs avaient été distribués en prix la même année.

TIÉDIR v. n. ou intr. (tïé-dir — rad. tiède). Devenir tiède : Faire tiédir àe l’eau.

— v. a. ou tr. Rendre tiède, échauffer. Le Midi se déclare déjà par un gai soleil qui tiédit les dalles. (Th. Gaut.)

T1EFFENTHALER (Joseph), missionnaire allemand, né à Bolzano (Tyrol) vers 1715, mort après 17S0. Entré de bonne heure dans l’ordre des jésuites, il partit en 1742 pour les îles Philippines et, de là, passa dans les Indes, où, jusqu’à sa mort, il se consacra aux travaux apostoliques. Il pénétra, durant ce long intervalle, dans des régions qui étaient demeurées presque entièrement inexplorées jusqu’à cette époque et s’appliqua surtout à étudier les mœurs, la religion et la langue des Indous, ainsi que la géographie et l’histoire naturelle de leur pays. En 1759, il fournit à Anquetil-DupeiTon, sur sa demande, de précieux renseignements concernant l’histoire et les antiquités du Mogol, et, dix-sept ans plus tard, il informa ce savant qu’il venait d’envoyer k Copenhague différents traités manuscrits sur la géographie, la religion, l’état scientifique et l’histoire naturelle de l’Indoustau. Auquetil-Duperron se hâta de faire l’acquisition de la partie géographique de ces manuscrits, qu’il traduisit du latin en allemand et en français et qu’il publia dans ces deux langues sous le titre de Description géographique de l’Indoustau (Berlin, 1785, et Pans, 1786, 3 vol. in-4o). Cet ouvrage a encore aujourd’hui beaucoup de valeur pour la connaissance de certaines régions de cette j

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contrée, surtout pour celle du pays des Sikhs ; il renferme, cependant, de nombreuses erreurs géographiques, mais on peut facilement les corriger au moyeu des travaux plus récents des Anglais, de ceux du major Rennel en particulier.

TIEFTHBNK (Jean-Henri), philosophe allemand, né à Stove, près de RoStock, en 1759, mort en 1837. Sa vie présente peu d’incidents remarquables. Après avoir été recteur du gymnase de Joachimsthal, dans la marche de l’Uker, il devint, en 1792, professeur de philosophie k l’université de Halle et ne résigna cette chaire que peu de temps avant sa mort. Élève et admirateur de Kaiit, il s’occupa surtout dans ses écrits de populariser et de mettre en application le rationalisme qui devait son origine au système de ce philosophe. Cest k quoi sont spécialement consacrés, parmi ses ouvrages, ceux que nous allons citer : le Seul but possible de Jésus développé d’après la loi fondamentale de la religion (Berlin, 1789 ; 1793, 2e édit.) ; Censure de l’idée théorique protestante chrétienne, d’après les principes de la critique religieuse (Berlin, 1791-1794, 3 vol.) ; XEmancipation de lareligion (Berlin, 1800, 2 vol.). Les idées de liant en droit et en morale trouvèrent aussi en lui un champion éloquent, ainsi que le prouvent les deux ouvrages suivants : Recherches philosophiques sur le droit privé et public (Berlin, 1797-1799, 2 vol.) et Recherches philosophiques sur l’idée de la vertu (Halle, 1805, 2 vol.), qui ne doivent être considérés que comme un commentaire de la

métaphysique du droit et des mœurs de liant, tandis que ses Principes de morale (Halle, 1803, 2 vol.) sont un ouvrage complètement original et indépendant de 1 influence de tout autre philosophe. Parmi les autres écrits de Tieftrunk, il faut encore mentionner : l’Univers d’après l’opinion humaine (Halle, 1821) et la Logique dans un vêtement purement allemand (Halle, 1825). Il avait, en outre, donné une excellente édition des Œuvres mêlées de Kant (Halle, 1799-1800, 3 vol.).

T1EH (ODADY-), vallée d’Égypte, qui s’étend depuis le S.-É. du Caire jusqu’au golfe de Suez, en se dirigeant au S.-E.

TIELCKE (Jean-Théodore), écrivain militaire allemand, né dans la Thuringe en 1731, mort en 1787. Entré au service comme simple soldat, il fit les campagnes de la guerre de Sept ans et, promu ensuite capitaine d’état-major d’artillerie, fut envoyé k Freyberg, où il résida jusqu’à sa mort. Il consacra ses loisirs à consigner dans différents ouvrages les résultats des observations qu’il avait faites pendant sa carrière active, et, bien qu’il n’eut eu d’autre maître que lui-même, ses écrits sont encore fort estimés en Allemagne. Nous citerons, entre autres : Instruction pour les officiers du génie (Freyberg, 1769), traité élémentaire, dont Frédéric II faisait le plus grand éloge et qui obtint, en peu de temps, cinq éditions, outre qu’il fut traduit en anglais ; Qualités et devoirs d’un bon soldat (1773, in-8o) ; Mémoires pour servir à l’art militaire et à l’histoire de la guerre de 1756 à 1763, avec plans et cartes (Freyberg, 1776, 5 vol., 2» édit.), l’un des ouvrages les plus complets que, l’on possède sur cette période de l’histoire militaire de l’Europe. Il en avait étéy commencé k Freyberg une traduction française, mais le premier volume fut seul publié.

TIELEMANS (Jean-François), jurisconsulte et homme politique belge, né k Bruxelles en 1799. Il étudia le droit à Liège, où il passa son doctorat en 1823, puis entra dans le journalisme et défendit les idées libérales dans le Journal de Gand. En 1827, M. Tielemans reçut la mission d’aller étudier en Allemagne les divers systèmes d’enseignement ’ en usage dans les universités..L’année suivante, il fut attaché au ministère des affaires étrangères, mais il n’en continua pas moins k servir la cause libérale, devint un des chauds partisans de l’autonomie de la Belgique et fournit des articles à divers journaux, notamment au Belge et au Courrier des PaysBas. Poursuivi le 30 avril 1830, avec- son ami de Potter, comme excitant à la révolte contre le gouvernement, M. Tielemans fut condamné à sept ans de bannissement et passa en France. À la suite de la révolution de septembre de la même année, qui amena la séparation de la Belgique et de la Hollande, M. Tielemans revint dans son pays. Il remplit les fonctions d’administrateur général de l’intérieur, entra dans la commission de constitution et proposa d’introduire dans la nouvelle charte que, au bout de trois ans, un congrès serait élu pour examiner k nouveau s’il fallait adopter le gouvernement monarchique ou le gouvernement républicain. Celte proposition fut rejetée. De février k mars 1831, il fut mis k lu tète du ministère de l’intérieur, puis il devint gouverneur des^rovinces d’Anvers et de Liège. Nommé en 1831 conseiller à la cour d’appel du Brabant, il dut, par suite de la loi des incompatibilités, opter eu 1847 entre les fonctions judiciaires et le mandat de député, que lui avaient donné les électeurs de Bruxelles, et renonça à la vie politique active. Depuis lors il a été nommé président de chambre à la même cour. Un des fondateurs de l’université libre de Bruxelles, M. Tielemans y a fait pendant longtemps un cours de droit administratif. Qn lui doit un

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ouvrage important et très-estimé : Répertoire de l’administration et du droit administratif de la Belgique (Bruxelles, 1843-1846, 7 vol. in-8o).

T1ELLEN-HEAD, cap d’Irlande, à l’entrée septentrionale de la baie de Donégal, par 54" 40’ de latit. N., 10» 45’ de longit. O.

TIEN, TIENNE adj. possess. (tiain, tiè-ne

— lat. tuus ; de te, accusatif de tu, toi). Qui t’appartient, qui est à toi : Un tien cousin. Ton bien n’est réellement tien que si tu en jouis.

— Pron. possess. Le tien, La tienne, Celui, celle qui est à toi, qui t’appartient : J’ai mes chagrins, tu as les tiens. Je n’ai pas de chapeau, prête-moi le tien. Il Plusieurs grammairiens, considérant dans ce cas le nom

comme sous-ontendu, font de tien un adjectif et n’admettent pas l’existence du pronom.

— s. m. Le tien, Ce qui est à toi, ce qui t’appartient  ; Je ne te demande rien du

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Le tien et le mien, La propriété : Le tien et le mien engendrent beaucoup de guerres et de procès.

— Y mettre du tien, Y mettre de ton argent : Tu voudrais pouvoir passer pour généreux sans Y mettre du tien. Il Faire des concessions : Si tu tiens à te réconcilier, mets-y du tien. Il Inventer, exagérer, amplifier : Ton récit est fort extraordinaire, mais je crois que

tu Y METS DU TIEN.

Faire des tiennes, Faire des folies : On dit que tu as fait des tiennes dans ton jeune temps.

— PI. Les tiens, Tes alliés, tes proches, les membres de ta famille : Les tikns 11e te sont pas plus chers que toi-même.

TIEN, nom sous lequel les Chinois honorent le ciel suprême et universel. Ils l’appellent aussi Chang-ti.

TIENE, ville du royaume d’Italie (Vénétie), au pied de montagnes, k 20 kilom. N.-N.-O. de Vicence ; 5,000 hab. Commerce et fabrique de draps, chapeaux de laine, toile et soie grége.

Ticu-heou (temple de), célèbre temple chinois construit k Meichow. De tous ceux qui ont été consacrés par les Chinois à Tieuheou, c’est assurément le plus remarquable sous le rapport monumental. Il fut construit sur une petite île située non loin de la côte du Fou-kien, et il se voit de fort loin en pleine mer. Il s’élève au-dessus d’énormes rochers au milieu desquels bondit un torrent, et l’ensemble du monument et du site forme, au dire des voyageurs qui les ont visités, uu des coups d’œil les plus grandioses et les plus majestueux qu’il soit possible de voir. Beaucoup de temples chinois sont, du reste, ainsi construits sur des rochers qui s’avancent dans la mer, afin que les marins qui passent sur leurs lourdes jonques puissent faire en chemin leurs dévotions, qui consistent à brûler de l’encens et du papier doré. Le temple de Meichow se compose de plusieurs bâtiments qui s’élèvent graduellement les uns au-dessus des autres jusqu’au sommet de la hauteur. Ils renferment des statues dorées eolof.sales. Dans l’un des bâtiments inférieurs il y a, entre autres merveilles, un cheval gigantesque, d’une exécution admirable. Les prêtres, qui ne sont qu’au nombre de huit, exercent une surveillance très-active sur leur sanctuaire. Ils rendent un culte spécial à la Reine du ciel et, bien que cette divinité ne soit pas d’origine bouddhique, ils chantent néanmoins eu son honneur des hymnes en langue pâlie. De nombreux ex-voto sont suspendus aux murs du temple, qui est très-vénéré dans la contrée et où loti se rend de tous côtés en pèlerinage. Aucune jonque ne passe dans ces eaux sans mettre en panne et rendre hommage k la divinité du lieu.

TIEN-SU, personnage chinois, qui se rendit célèbre par la sainteté de sa vie, par son habileté surprenante, dans tous les arts, et devint une des divinités du royaume de Tonkin. C’est son intervention salutaire qu’on invoque lorsque l’on met dans ce pays un enfaDt en apprentissage.

TIEN-TÉ, en chinois Vorlu célede, nom

donné k Hung-serr-tseuen, chef des taïpings, insurgés chinois, V. taïpings.

TIEN-TS1N ou THIANG-TSIN, ville da Chine (Tché-li), ch.-l. de département, a l’embouchure du Pei-ho, à 124 bilom. S.-E. de Pékin, par 39" 10’ de latit. N. et 104" 53’ 55" de longit. E. ; 400,000 hab. Un grand nombre de jonques d’un fort tonnage appartiennent à Ce port, qui est très-fréquenté. Il s’y fait un commerce important, et c’est de cette ville que la capitale tire la plus grande partie de ses approvisionnements. Nous extrayons la description suivante de l’excellent livre publié en 1866 par M. Poussielgue, d’après les notes de M«« de Bourboulon.

« La ville de Tien-tsin est naturellement divisée en trois parties par le Pei-ho et le canal Impérial. Sur la rive sud du fleuve est située la ville murée, qui est bordée k l’est par le canal ; au delà du canal et sur le même côté du Pei-ho est, un grand faubourg très-commerçant, qui est relié k la ville par un pont de bateaux ; c’est le centre des affaires