THIC
parmi les écrivains dramatiques les plus estimés des théâtres du premier ordre ; en s’a■ bandonnant à sa verve facile, en se hâtant de produire, en cédant sans beaucoup de mesure k la mode, au caprice du jour, à la circonstance, il a rencontré la réussite passagère, mais il n’a pas trouvé le succès durable ni la gloire. Nous n’osons dire que rien ne lui survivra ; mais si deux ou trois pièces restent au répertoire quelques années encore, son nom, effacé par celui de quelque collaborateur plus heureux ou simplement vivant, s’oubliera peu à peu. Quoi qu’il en soit, il restera longtemps encore de ce bon garçon, au sourire épanoui et cordial, un heureux souvenir. Ce souvenir, ses amis ont vouiu le rendre plus durable-en lui construisant, par voie de souscription volontaire, un tombeau sur lequel le catholique M. Louis Veuillot a trouvé bon de jeter quelques railleries de sacristain en goguette, avant la Îiose même de la première pierre, et dès le endemain de la mort de ce jeune écrivain, trop tôt frappé. Outre les ouvrages déjà cités, Lambert Thiboust laissait plusieurs pièces inachevées, entre autres, une féerie attendue par le Châtelet, le Petit chaperon rouge, en collaboration avec M. Grange. Le Palais-Royal répétait son dernier vaudeville, la Puce à toreille, pendant qu’un accès de rhumatisme au cœur le tuait à l’iuiproviste.
THIBOUVILLE (Charles, baron d’Erdigny,
sieur DE), né k Rouen en 1655, mort k Thibouville
(Eure), en 1730. «Il vécut longtemps,
dit Th. Lebreton, dans une grande intimité
avec Fontenelle, son compatriote et son ami
d’enfance. II eut comme iui beaucoup de cet
esprit d’agrément qui faisait alors réussir
dans la société ; il fit des madrigaux, des
épigrammes et quelques chansons qui au
mérite de l’à-propos joignaient encore celui
de la pensée exprimée avec autant de facilité
que d’étégance. Ce pofite avait aussi
composé, dans sa jeunesse, un poème intitulé :
l’Ar< d’aimer, publié a tort dans une
édition des œuvres de l’abbé de Grécourt.
Les poésies de Tiiibouville sont, pour la plupart,
restées à l’état de munuscrit, entre les
mains de sa famille. >
THIBOUVILLE (Henri-Lambert D’ERDIGNY, marquis DE), littérateur, parent du précédent, né à Paris en 1710, mort à Rouen en 1184.
Il suivit d’abord la carrière des armes et il
était colonel des dragons de la reine lorsque,
ayant reçu l’ordre de rejoindre l’armée d’Italie,
vers 1745, il fut saisi d’une telle peur à
la pensée d’aller affronter pour la première
fois le feu de l’ennemi, qu’il renonça k se
mettre k la tête de son régiment et dut se
démettre de son grade. Le marquis de Thibouville,
à défaut de courage, avait une
grande fortune et beaucoup d’esprit. Ses mœurs étaient extrêmement relâchées et Collé va jusqu’à l’accuser d’un vice honteux, auquel Voltaire a fait allusion dans son po6me de la Pucelte. Ce dernier entra en relations intimes avec Thibouville, qui devint son constant intermédiaire auprès des acteurs qui jouaient ses pièces, et il lui écrivit un grand nombre de lettres. Thibouville était un littérateur médiocre. On lui doit les ouvrages suivants, qui ont paru sous" le voile de l’anonyme : Thëlamire, tragédie en cinq actes (Paris, 1739, in-8»), pièce qui otfre de l’intérêt, mais dont la versification est faible ; l’École de l’amitié, roman (Amsterdam, 1767, vol, in-12) ; le. Danger des passions on Anecdotes syriennes et égyptiennes (Paris, 175g, 2 vol. in-12) ; Béponse d’Abailard à Hétoïse, héroïde (Paris, ]75S, in-12) ; Qui ne risque rien n’a rien (Paris, 1772) ; Plus heureux que sage (1772, in-8°). Ces deux derniers ouvrages sont des proverbes en trois actes et en vers.
THICKNESSE (Philippe), littérateur anglais,
né dans le comté de Northampton en
1719, mort en 1792. A l’âge de seize ans, il
fut attaché k la mission du général Ogtethorpe
en Géorgie, servit ensuite, comme
lieutenant, k la Jamaïque, passa, en 1741,
dans un régiment de la marine, et devint, en
1749, gouverneur du fort Landguard. Il était
veuf pour la seconde fois, lorsqu’il se (remaria,
en 1763, avec l’héritière d’un procureur ;
mais ses goûts de dépense et son amour des
voyages eurent bientôt diminué considérablement
sa fortune, et ce fut alors qu’il songea
à se créer de nouvelles ressources par
des travaux littéraires. Il visita la France,
voulut aller s’établir en Espagne, mais en
fut empêché par les événements politiques,
et vint alors habiter Bat h, où il avait fait
bâtir une magnifique maison, que l’état précaire
de sa fortune le força plus tard à vendre.
Enfin, en 1791, il vint passer quelque
temps k Paris, revint en Angleterre, et se
décida, l’année suivante, à retourner en
France pour s’y fixer définitivement. Ce fut
au cours de ce voyage qu’il mourut subitement
à quelque distance de Boulogne. On a
de lui, entre autres écrits : Analyse de l’art
de l’accoucheur (1765) ; Observations sur tes
coutumes et les mœurs de la nation française,
dans lesquelles cette nation est justifiée des
calomnies de quelques écrivains (1707) ; Conseils utiles à ceux qui font le voyage de France
(1767, in-8°) ; Esquisses et caractères des personnages les plus éminents et les plus singuliers actuellement vivants (1770) ; Traité de
l’art de déchiffrer (1772) ; voyage d’une année en France et en Espagne (1777, 2 vol.
in-8") ; Nouveau guide à Bath (1778) ; Guide
TÏ-IIE
du valétudinaire à Balh ou Moyens d’obtenir la santé et une longue vie (1780) ; Voyage d’une année dans les Pays-Bas autrichiens (1784) ; Mémoires sur la oie et les tableaux de Gainsborough (1788) ; Mémoires de Philippe Thicknesse, ex-gouverneur du fort Landguard, et malheureusement père de Georges Touchet, baron Audley (1788, 2 vol. in-8°), ouvrage qui obtint un grand succès de curiosité et de scandale, et auquel l’auteur ajouta un troisième volume en 1791. La Correspondance de Thicknesse, précédée de sa biographie, a été insérée par J. Nichols dans le tome IX de ses Anecdotes littéraires du xvme siècle.
THIE s. f. (tl). Petit instrument de métal, qu’on ajoute quelquefois à la partie supérieure du fuseau à filer, pour faciliter l’enroulement du fil.
— Zool. Syn. de thia.
THIÉBAUDIE s. f. (tié-bô-di). Bot. Syn. de THIÉBAUTIE ou BLÉTIE.
THIÉBAULT (Timothée-François), jurisconsulte français, né à Nancy (Lorraine) en 1700, mort à Bains en 1771. Le roi Stanislas
le nomma conseiller d’État et lieutenant général
au bailliage de Nancy. Il acquit la réputation
d’un savant jurisconsulte et devint
membre de l’Académie de cette ville. On lui
doit les ouvrages suivants : Tableau des avocats (1739, in-12) ; Histoire des lois et usages de la Lorraine dans les matières bénéficiales (1763, in-fol.) ; la Femme jalouse, comédie en
cinq actes et en vers.
THIÉBAULT, écrivain ecclésiastique français,
mort à Lesenfeld-sur-le-Mein en 1795. Il
fut successivement professeur de théologie,
curé à Metz, supérieur du collège de Saint-Simon
dans la même ville, puis alla siéger
aux états généraux de 1789. Thiébault se prononça
contre toutes les idées et les réformes
nouvelles, émigra après la session et
passa en Allemagne, où il termina sa vie.
On lui doit divers ouvrages ascétiques, entre
autres : Homélies sur les évangiles de tous les dimanches et principales fêtes (Metz, 1761, 4 vol. in-12) ; Homélies sur les épîtres des dimanches et fêtes (Metz, 1761, 4 vol. in-12) ; Doctrine chrétienne en forme de prône (Metz, 1772, 6 vol. in-12) ; Explication littérale, dogmatique et morale des Évangiles (Metz, 1776, 4 vol. in-12).
THIÉBAULT (Dieudonné), littérateur français,
né à La Roche (Vosges) en 1733, mort à Versailles en 1807. Il fut élevé.par les jésuites qui, frappés de sa vive intelligence, le
pressèrent d’entrer dans leur ordre, ce qu’il
fit, sans recevoir toutefois la prêtrise. Thiébault
professa d’abord les humanités dans divers
collèges de sa compagnie, se livra en
même temps à des travaux littéraires et
écrivit des poésies françaises et latines. En
1762, il quitta l’habit de jésuite et se mit à
étudier le droit. Mais, s’étant rendu quelque
temps après à Paris, il résolut de suivre la
carrière des lettres. Il entra en relation avec
les hommes les plus distingués du parti philosophique,
commença à se faire connaître par quelques ouvrages écrits avec une extrême facilité et obtint, en 1765, sur la recommandation de d’Alembert et de d’Olivet, la chaire de grammaire générale à l’École
militaire de Berlin. Parfaitement accueilli
par Frédéric II, il gagna bientôt entièrement
la confiance du roi, devint le lecteur
de tout ce que ce prince envoyait à l’Académie,
le correcteur d’un grand nombre de ses
ouvrages et l’éditeur de presque tout ce qu’il
faisait imprimer. Pendant vingt ans, Thïébault
vécut dans l’intimité de ce souverain,
qui lui avait donné une pension et une placé
à l’Académie. Toutefois, en 1784, il retourna
en France et s’y fixa. C’est alors qu’il rédigea
deux projets, l’un sur la formation d’une
compagnie d’assurance contre l’incendie, l’autre
sur la réorganisation de la librairie. Le
premier de ces projets, qui devait être réalisé
plus tard, fut repoussé alors comme inexécutable ;
le second, au contraire, plut tellement à M. Vidaud de La Tour, directeur
de la librairie, que celui-ci le nomma
chef de ses bureaux (1785), place à laquelle
il joignit ensuite celle de garde des archives
et inventaires du garde-meuble de la
Couronne. Lors de la convocation des assemblées
nationales et provinciales, il reçut
le privilège de créer l’unique journal qui serait
autorisé à parler des travaux de ces assemblées,
et fut chargé, au commencement de la Révolution, de la direction de la librairie. Peu après, il perdit les diverses fonctions
qu’il occupait ; mais, comme il était
très-favorable aux idées nouvelles, il devint
successivement inspecteur des rôles à Épinal,
commissaire pour la réunion du Tournaisis
à la France, directeur d’une poste aux
chevaux, chef du secrétariat du Directoire
(1795) et président de l’École centrale de la
rue Saint-Antoine, où il enseigna la grammaire
générale (1799). Enfin, en 1803, il fut
nommé proviseur du lycée de Versailles, Indépendamment
des mémoires insérés dans le Recueil de l’Académie de Berlin, d’articles publiés dans le Journal littéraire de cette
ville (1772-1776) et dans le Journal de l’instruction publique (1793-1794), on lui doit de nombreux écrits, parmi lesquels nous citerons :
Apologie des jeunes ex-jésuites qui ont signé le serment prescrit par arrêt du 6 février 1764 (1764, in-12) ; Discours sur la prononciation (Berlin, 1785) ; Les adieux du duc de Bourgogne et de l’abbé de Fénelon ou Dialogues sur les différentes formes de gouvernement (1772, in-12) ; Essai synthétique sur l’origine et la formation des langues (1774,
in-8°) ; De l’enseignement dans les écoles centrales (1796, in-8°) ; Traité de l’esprit public (1798, in-8°) ; Traité du style, un des meilleurs ouvrages de l’auteur, publié en 1774 sous le titre d’Essai sur le style ; Grammaire philosophique (1802, 2 vol, in-8°) ; Principes de lecture et de prononciation (1802, in-8°) ; Mes souvenirs de vingt ans de séjour à Berlin (Paris, 1804, 5 vol. in-8°), recueil plein de
faits curieux.
THIÉBAULT (Paul-Charles-François-Adrien-Henri-Dieudonné, baron), général et écrivain français, fils du précédent, né à
Berlin en 1769, mort à Paris en 1846. Il venait
de faire ses études de droit, lorsque
éclata la Révolution, dont il adopta chaleureusement
les principes. Thiébault s’enrôla
dans l’armée du Nord après le 10 août, se
distingua à Blatow, à Bernisart, à Nerwinde,
fut emprisonné après la défection de Dumouriez
et fut sauvé par Granvelle, qui le prit
pour secrétaire dans son ambassade de Danemark.
Étant rentré ensuite dans l’armée,
il prit part aux campagnes du Rhin, de Hollande
et de Belgique, sous les ordres de Pichegru,
d’Italie en 1796, et y remplit d’une
façon brillante les fonctions de chef d’état-major.
Sa vaillante conduite à la prise de
Naples, en 1799, lui valut le grade d’adjudant
général. Thiébault concourut ensuite à
la défense de Gênes sous Masséna et fut
promu général de brigade (1800). Après avoir
rempli divers commandements à l’intérieur,
il passa, en 1805, à la grande armée, contribua
au succès de la bataille d’Austerlitz
(1805), en se maintenant au village de Pratzen,
malgré la grande infériorité de ses
troupes, y reçut une grave blessure et devint
gouverneur de Fulda (1806). Envoyé en Portugal
en 1807, il combattit sous les ordres de
Junot, fut promu, en 1808, général de division,
passa ensuite en Espagne, devint gouverneur
de la Biscaye, de la Vieille-Castille,
puis de Salamanque, de Toro, de Zaïnora, de
Ciudad-Rodrigo-d’Almeida, reçut la titre de
baron en 1811, et quelques mois plus tard celui
de comte. Il battit, cette même année,
l’arrière-garde de Wellington à Aldea-de-Ponte.
Rappelé en 1813, il se rendit à l’armée
d’Allemagne et prit le gouvernement de
Hambourg, puis de Lubeck. Après la chute
de Napoléon, Louis XVIII donna à Thiébault
le commandement de la 18e division militaire.
Après une courte disgrâce, il passa
dans le corps d’état-major et fut mis à la retraite
en 1824. C’était un homme instruit
qui aimait et cultivait les lettres. L’université
de Salamanque lui conféra le titre honorifique
de docteur. On lui doit les ouvrages suivants : les Soupers du jeudi (Paris, 1789, in-8°) ; Vues sur la réorganisation des quartiers généraux et des états-majors (Paris, 1800, in-8°) ; Manuel des adjudants généraux et des adjoints employés dans les états-majors (Paris, 1800, in-8°) ; Journal des opérations militaires du siège et du blocus de Gênes (Paris, 1801, in-8°) ; Recueil de pensées (Paris, 1811, in-8°) ; Du chant et particulièrement de la romance (1813, in-8°) ; Manuel général du service des états-majors (Paris, 1813, in-8°) ; Relation de l’expédition de Portugal faite en 1807 et 1808 (Paris, 1817, in-8°) ; Réflexions sur le corps d’état-major (Paris, 1820, in-8°) ;
Influence d’une noblesse héréditaire et du droit de primogéniture sur la civilisation et la liberté (Paris, 1825, in-8°) ; la Défense de Paris (Paris, 1841, in-8°), etc. On lui doit, en outre, des Mémoires en 8 vol. restés manuscrits, ainsi que divers autres ouvrages, et des articles insérés dans l’Encyclopédie, les Annales militaires et le Spectateur.
THIÉBAULT (Jean-Gabriel), général français,
né k Montmédy (Meuse) en 1783, mort
en 1874. Élève de l’École polytechnique, puis
de l’École de Metz, il servit dans le génie,
passa en Espagne en 1809 et fit partie du
corps d’armée dont Dupont signa la capitulation
k Baylen. Rendu peu après à la liberté,
il reçut le grade de capitaine, fut attaché
comme aide de camp au général Rogniat
et assista à plusieurs sièges. Envoyé k
la grande armée en 1813, il Se distingua k
Bautzen, fut alors promu lieutenant-colonel,
reçut la mission de diriger les travaux de
défense de l’Elbe et fut, après la prise de
Dresde, emmené prisonnier en Hongrie. A
son retour en France, il fut attaché au
3e corps comme chef d’état-major et assista
k ce titre k la bataille de Waterloo. Thiébault
était colonel depuis 1825, lorsqu’en 1837
il fut envoyé en Afrique, où il dirigea le génie
et contribua k la prise de Constantine.
L’année suivante, il reçut la mission de construire
les fortifications de Lyon et obtint en
1843 le grade de général de brigade. Peu
après, il fut placé dans le cadre de réserve.
THIÉBAULT, prince bohémien. V. Théobald.
THIÉBAUT DE BERNEAUD (Arsène), savant et littérateur français, né k Sedan en
1777, mort k Paris en 1850. Enrôlé volontaire
en 1792, il se signala en maintes circonstances,
particulièrement k la bataille de
Itaiserslaulein (1793), y reçut cinq blessures
et fut déclaré, par décret de la Convention,
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avoir bien mérité de la patrie. Ses blessures lui rendant désormais impossible le service actif, il quitta l’armée avec le grade de capitaine, obtint une place dans l’administration et remplit par ordre de Ûarnot, en 1796, une mission auprès du général Moreau, en Bavière. De retour en France, le jeune Thiébaut se livra a l’étude des lettres et des sciences, puis se mit k voyager pour accroître son instruction. Il visita l’Italie, les îles voisines, quelques parties de la Grèce, mais ne put, par suite des événements politiques, visiter tout le bassin de la Méditerranée, comme il en avait le projet. À son retour k Paris, il" entra comme bibliothécaire k la bibliothèque Mazarine (1808). Élevé dans les
idées républicaines, il y était resté constamment fidèle, et on le vit refuser, en 1807, la croix de la Légion d’honneur qui venait de lui être décernée. C’était un grand ami de A. Tissot, dont il partageait les opinions, un esprit droit, un savant distingué, dont tous les ouvrages sont le fruit d’observations particulières. Thiébaut de Berneaud a beaucoup écrit, et sur des sujets très-divers. Indépendamment de nombreux articles insérés
dans la Bibliothèque des propriétaires ruraux, la Bibliothèque physico-économique, les Annales des voyages, les Annales de la Société linnëenne, dont il était membre et secrétaire ; le Cours’ pratique d’agriculture, le Dictionnaire d’histoire naturelle, {’Encyclopédie des gens du monde, la Biographie universelle, etc., et divers ouvrages inédits, nous citerons de lui ! Voyage à ttle des Peupliers (1798), réédité en 1819 sous le titre de Voyage à Ermenonville ; Traité du père de famille (Paris, 1799) ; Exposition du tableau philologique des connaissances humaines (l-’aris, 1802, in-8°), ouvrage dans lequel il reprit la travail de Bacon et de Condorcet et qui lui valut les suffrages de l’Institut ; Voyage à Vile d’Elbe, suivi d’une notice sur les îles de la mer Tyrrhénienue (Paris, 1808, in-S°) ; Du genêt sous le rapport de ses espèces et de ses propriétés (Paris, 1810, in-8°) ; Annuaire de l’industrie française au Recueil des inventions, découvertes, etc. (Paris, 1811-1812, 2 vol.) ; Préjugés particuliers à l’agriculture (Paris, 1812, in -8«) ; Traité de l’éducation des animaux domestiques (Paris, 1820-1823,2 voi.) ; Recherches sur les plantes connues des anciens sous le nom d’ulva (Paris, 1822) ; Manuel du vigneron (Paris, 1823) ; Manuel du cultivateur français (Paris, 1829), *Mémoire sur les dahlias (Paris, 1834) ; Bibliothèque du propriétaire rural et de ta ménagère (Faris, 1839) ; Nouveau manuel complet de la laitière (Paris, 1842), etc. On lui doit encore des Éloges historiques de Sonnini, de Palisot de Beanvois, de A.-P. Tissot, de l’abbé Hozier, de Broussonnet, do Thouin.
THIÉBAUTIE s. f. (tié-bô-sl — de Thiébaut de Berneaud, botan. fr.). Bot. Syn. de
BLÉTiE, genre d’orchidées.
THIÉBLBMONT, village et commune de France (Marne), ch.-l. de cant., arrond.et k 12 kilom. de Vitry-le-François ; 363 hab.
TUlÉDEVILtB, village de France (Seine-Inférieure), cant. de Bacqueville, arrond. de
Dieppe, sur la Saône ; 308 hab. Ses environs offrent de nombreux débris d’antiquités romaines, tels que tuiles k rebords, poteries rouges, monnaies, etc. Dans l’opinion des habitants, ce vilage occupe l’emplacement d’une anciennéville qui portait le nom de Tiède.
TH1EFFRIES DE BEÀUVOIS (le comte
Félix-Gaspard), officier français, né vers 1750, mort après 1830. À dix-sept ans, il entra dans l’armée comme sous-lieutenant, visita l’Allemagne pour ueoroKre ses connaissances militaires et se "signala, dès le commencement de la Révolution, par l’ardeur
qu’il mit k soutenir la cause royale. Pendant l’invasion de la Belgique, a laquelle il prit part comme capitaine, Thieffries, accusé d’avoir contribué k la déroute par des cris de sauve qui peut, tors de la première rencontre des Français avec l’ennemi, s’enfuit et passa à l’armée des princes. Peu après il rentra en France, se rendit en Vendée, fut chargé par Charette, en 1794, de recruter des officiers pour l’armée royale (1794), tomba entre les mains des autorités républicaines et subit un long emprisonnement, k la suite duquel il se réfugia en Allemagne. De retour en France, il vécut dans la retraite jusqu’au retour des Bourbons, dont il n’avait cessé de soutenir la cause ; mais, malgré les services qu’il leur avait rendus, il n’obtint alors que le grade de chef de bataillon et une pension de 600 livres. On lui doit : Mémoires sur l’agriculture et te commerce (Paris, 1822, in-8») ; Conduite politique et services militaires du comte Tliieffries (Paris, 1825) ; Administration générale du royaume (Paris, 1830, in-8°).
T111EL ou THEL, ville de Hollande (Gueldre), sur le Wubai, k 29 kilom. S.-E. d’Utrecht ; 4,100 hab. Toiles, lainages, raffineries de sel, commerce de transit. Elle fut prise par Turenne en 1672. Patrie du général Chassé.
THIÈLE, TOILE ou ZlHL.rivièredeSuisse. Elle prend sa source dans le canton de Vaud, sur le versant oriental du Jura, entre dans le lac de Neucbâtel, sort de l’extrémité N.-E. de ce lac, forme bientôt celui de Bienne et se jette dans l’Aar, par la rive gauche, après un com3 d’environ 125 kilom. L’Orbe est sou