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Couverture ; ce dernier mot est inconnu aux Italiens, qui ont toujours appelé sinfonia la préface instrumentale placée en tête d’un opéra) pour précéder leurs opéras. Les ouvertures de Lulli et de Rameau étaient généralement reconnues des modèles dans ce

genre, qu’on ne devait même pas tenter d’imiter. Gossec comprit que, .quelque jolis que soient des airs de danse, quelque intérêt que puissent offrir les morceaux fugues que 1 on appelait ouvertures, il y avait un rôle plus important à faire jouer à l’orchestre ; il voulut créer et créa la musique de concert. C’est en 1754, après trois années d’essais et d’études, qu’il fit entendre sa première symphonie. Par un singulier hasard, dans cette même année où il croyait inventer ce genre, Haydn écrivait sa première symphonie, qui fut suivie de tant d’autres. Mais ce n’est que vingt ans jlus tard que ces chefs-d’œuvre immortels lurent connus en France, et, dans cette période, Gossec régna sans partage, et le titre de roi de la symphonie lui fut décerné sans contestation. Les succès que Gossec obtint dans la symphonie n’eurent pus d’abord tout l’éclat que méritait la valeur de ses compositions. L’auditoire habituel des concerts de M. de La Popelinière était trop accoutumé aux formes surannées des morceaux avec lesquels on le berçait depuis si longtemps, pour se laisser séduire par des innovations aussi hardies que celles de Gossec. Il fallut que ses symphonies fussent exécutées à plusieurs reprises aux Concerts spirituels qui se donnaient aux Tuileries, aux époques consacrées pur la religion, où les théâtres étaient fermés, pour conquérir toute la faveur du public... «

Ecoutons maintenant ce que dit M. Fétis au sujet d’Haydn, cet autre père de la symphonie : « On ne peut guère prononcer le nom de symphonie sans réveiller le souvenir d’Haydn. Ce grand musicien a si bien perfectionné le phin et les détails de ce genre de musique, qu’il en est en quelque sorte le créateur. L’histoire des progrès du génie et du talent de cet homme étonnant est 1 histoire même des progrès de l’art. Déjà ses premiers ouvrages annonçaient sa supériorité sur ses contemporains ; mais ils étaient bien inférieurs a ceux qui, depuis, sont sortis de sa plume. Si l’on n’oublie pas que ces mêmes ouvrages ont toujours été mesurés au degré d’habileté des exécutants, habileté qu’il a lui-même provoquée et dont il est en partie cause, on concevra sans peine quelle profondeur de talent il a fallu pour produire des chefs-d’œuvre en se conformant ainsi à des entraves et à des considérations particulières. Si Haydn était venu dans un temps où le savoir des exécutants eût été ce qu’il est aujourd’hui, il n’aurait rien laissé à faire à ses successeurs. Le talent principal de Haydn consiste à tirer parti de l’idée la plus simple, k la développer de la manière la plus savante, lu plus riche en harmonie, la plus inattendue en ses effets, sans jamais cesser d’être gracieux. Une autre qualité le distingue : c’est Ta rectitude et la netteté du plan, qui sont telles que l’amateur le moins instruit en suit sans peine les détails comme le musicien le plus habile... •

Après Haydn vint Mozart qui, moins profond peut-être qu’Haydn dans l’agencement même de la symphonie et se souciant moins du développement à donner à l’idée première,

f>arce qu’il avait à son service le charme et a grandeur d’une passion expansive et brûlante, modifia quelque peu le genre et remplaça la sérénité exquise et inaltérable de sou devancier par une sensibilité chaude, à laquelle la grâce naturelle et juvénile de son génie venait se joindre pour lui prêter un charme attendri. Il a trouvé, comme l’a fort bien dit M. Fétis, dans cette sensibilité exquise dont il était si abondamment pourvu, « une puissance d’émotion qui entraîne toujours 1 auditoire et qui lui fait partager sa passion. ■

Quant à Beethoven, qui vînt couronner par l’effort de son puissant génie l’œuvre déjà si belle imaginée par Haydn et continuée par Mozart, ce n’est pas le roi, mais le dieu de la symphonie qu’il faut l’appeler. Peut-être un grand artiste, un génie inspiré l’égalera-t-il un jour en apportant dans le plan et l’ordonnance de la symphonie des modifications, des hardiesses, des nouveautés de forme qu’on ne saurait prévoir aujourd’hui ; mais Beethoven n’a pas été surpassé. Sa puissance, son éclat, sa grandeur, sa magnificence sont tels qu’ils semblent délier les outrages du temps, ce grand destructeur en fait de musique ; sa pensée est si noble et si pure, son allure est si Hère et si majestueuse, sa passion si intense, si brûlante et si poignante, son orchestre est si riche, si varié, si magnifique en son essor grandiose, que Beethoven symphoniste vous transporte d’admiration. Beethoven a pourtant eu bien de la peine à s’acclimater en France, et nous pouvons en

croire M. Berlioz, lorsqu’il s’exprime ainsi au sujet de la première audition d’une des œuvres symphoniques du maître, qui eut lieu à Paris : «Le fait de l’exécution des fragments de Beethoven à l’Opéra était d’une grande importance ; nous pouvons en juger, puisque sans lui, très-probablement, la Société du Conservatoire n’eût pas été constituée. C’est a ce petit nombre d’hommes intelligents et au public qu’il faut faire honneur de cette belle institution. Le public, en effet, le public véritable, celui qui n’appartient à aucune co SYMP

te rie, ne juge que par sentiment, et non point d’après les idées étroites, les théories ridicules qu’il s’est faites sur i’art ; ce public-là, qui se trompe souvent malgré lui, puisqu’il lui arrive maintes fois de revenir sur ses propres décisions, fut frappé de prime abord par quelques-unes des éminentes qualités de Beethoven. Il ne demanda point si telle modulation était relative de telle autre, si certaines harmonies étaient admises par les magisters, ni s’il était permis d’employer certains rhythmes qu’on ne connaissait pas encore ; il s’aperçut seulement que ces rhythmes, ces harmonies et ces modulations, ornés d’une mélodie noble et passionnée et revêtus d’une instrumentation puissante, l’impressionnaient fortement et d’une façon toute nouvelle. En fallait-il davantage pour exciter ses applaudissements ? L’intérêt manifeste que le public commença dès lors a prendre à Beethoven doubla les forces de ses défenseurs, réduisit, Sinon au silence, au moins à l’inaction la majorité de ses détracteurs, et peu à peu, grâce à ces lueurs crépusculaires annonçant aux clairvoyants de quel côté le soleil allait se lever, le noyau se grossit et l’on en vint a fonder, presque uniquement pour Beethoven, la magnifique Société du Conservatoire, aujourd’hui à peu près sans rivale dans le

monde. •

En dehors des innombrables modifications apportées.par ce grand génie dans le plan, la coupe et l’allure de-la symphonie, il est une innovation particulière que nous devons signaler et constater, c’est celle du, scherzo (mot italien qui signifie jeu, badinage) dont Beethoven a inventé la forme et par lequel il a remplacé, dans presque toutes ses œuvres instrumentales, le menuet d’Haydn et de Mozart, moins rapide de moitié comme mouvement et d’un caractère tout à fait différent. C’e>t encore à M. Berlioz q, ue nous allons avoir recours pour caractériser ce genre de morceau et voir tout le parti qu’en a su tirer cet artiste extraordinaire. Voici ce que dit M. Berlioz du scherzo de la symphonie en ut mineur, la plus célèbre et certainement la plus admirable du maître : « Ce scherzo est une étrange composition, dont les premières mesures, qui n’ont rien de terrible cependant, causent cette émotion inexplicable qu’on éprouve sous le regard magnétique de certains individus. Tout y est mystérieux et sombre ; les jeux d’instrumentation, d’un aspect plus ou moins sinistre, semblent se rattacher à cet ordre d’idées qui créa la fameuse scène du Bloeksberg, dans le Faust de Gœthe. Les nuances du piano et du mezzo forte y dominent. Le milieu (le trio) est occupé pur un trait de basses, exécuté de toute la force des archets, dont la lourde rudesse fait trembler sur leurs pieds les pupitres de l’orchestre et ressemble assez aux ébats d’un éléphant en gaieté... Mais le monstre s’éloigne et le bruit de sa folle course se perd graduellement. Le motif du scherzo reparaît en pizzicato ; le silence s’établit peu à peu ; on n’entend plus que quelques notes légèrement pincées par les violons et les petits gloussements étranges que poussent les bassons donnant le la bémol aigu, froissé de très-près par le sol octave du son fondamental de l’accord de neuvième dominante mineure ; puÎ3, rompant la cadence, les instruments à cordes prennent doucement avec l’archet l’accord de la bémol et s’endorment sur cette tenue. Les timbales entretiennent le rhythnie en frappant avec des baguettes couvertes d’épongés de légers coups qui se dessinent sourdement sur la stagnation générale du reste de l’orchestre. Ces notes de timbales sont des ut ; Je ton du morceau est celui d’ut mineur ; mais l’accord de ta bémol, longtemps soutenu par les autres instruments, semble introduire une tonalité différente ; de son côté, le martèlement isolé des timbales sur l’ut tend à conserver le sentiment du ton primitif. L’oreille hésite, on ne sait où va aboutir ce mystère d’harmonie, quand les sourdes pulsations des timbales, augmentant peu à peu d’intensité, arrivent aux violons qui ont repris part au mouvement et changé l’harmonie, à l’accord de septième dominante, sol, si, ré, fa, au milieu duquel les timbales roulent obstinément leur ut to/iigue ; tout l’orch’estre, aidé des trombones qui n’ont point encore paru, éclate alors dans le mode majeur sur un thème de marche triomphale, et le finale commence. On sait l’effet de ce coup de foudre, il est inutile d’en entretenir le lecteur. »

Arrivons maintenant à la forme particulière de la symphonie. Celle-ci se compose de ijuatre morceaux, dont le caractère est nettement tranché : 1" allegro maestoso ou allegro agitato ; 2» andanle ou adagio, ou allegreito, quelquefois convariazioni. particulièrement chez Haydn, qui a souvent employé cette forme ; 3° minuetto (menuet) ou scherzo ; 4° finale allegro. Le premier morceau, qui établit généralement le ton général de la symphonie, est souvent précède d’une sorte d’introduction d’un mouvement lent qui sert à faire pressentir le début de l’allégro qui va suivre, lequel est coupé en deux parties ou reprises d’une étendue à peu près égale entre elles et ayant ensemble une corrélation étroite, non-seulement au point de vue mélodique, mais aussi sous le rapport harmonique. L’anaante, qui constitue le second morceau, forme tantôt une sort* d’élégie, tantdt une espèce d’idylle musicale, selon le caractère d’ensemble de l’œuvre ; Haydn a apporté dans lu plupart de

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ses morceaux de ce genre une grâce naïve, élégante et enchanteresse ; Mozart y a mis toutes les tendresses, toute la passion touchante qui débordaient son âme ; Beethoven y a fait entrer le feu qui le brûlait et semble avoir écrit ces pages immortelles avec un fer rouge. Le troisième morceau, tantôt menuet, tantôt scherzo, comme nous l’avons dit, conçu dans un style vif, preste, animé dans le second cas, souriant, délicat et fin dans le premier, contraste singulièrement, par sa nature et son mouvement, avec l’adagio ou Validante qui précède ; ce morceau a toujours deux reprises, sans compter le retour souvent obligé de la première. Enfin, le finale, tantôt sautillant et gai, surtout chez Haydn, tantôt plus mouvementé, comme chez Mozart, partois, enfin, martial et fulgurant, comme chez Beethoven, est toujours aussi composé de deux reprises et vient clore dignement l’œuvre. N’oublions pas de dire que, selon la règle généralement adoptée, le premier allegro, le menuet ou le scherzo et le finale doivent tous trois être écrits dans le même ton, soit majeur, soit mineur ; seul, l’adagio n’est pas soumis à cette loi et il suffit qu’il, soit écrit dans un ton relatif.

L’orchestre symphonique, en dehors du quatuor des instruments a cordes (premiers et seconds violons, altos et basses), sa base essentielle et inaltérable, comprenait, avec Haydn, une flûte, deux hautbois, deux cors, deux bassons, quelquefois deux trompettes et enfin les timbales. Mozart l’accrut quelquefois d’une seconde flûte et de deux clarinettes. Beethoven le compléta en employant toujours deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, deux trompettes, des timbales et soit un, soit deux, soit trois trombones.

Nous n’avons parlé jusqu’ici, en ce qui concerne les musiciens qui ont traité le genre de la symphonie, que des créateurs et des vrais novateurs : Gossec, aujourd’hui totalement oublié, Haydn, Mozart et Beethoven. Il est juste de dire cependant qu’un certain nombre de compositeurs ont fait en ce sens des efforts estimables, souvent heureux, et dont il faut leur tenir compte, quoiqu’ils n’aient pointréussi à égaler leurs maîtres. En France, nous avons eu Ignace Pleyel, élève d’Haydn ; Méhul, qui n’a réussi que médiocrement dans ce genre tout particulier ; puisOnslo’W, qui y a gagné une renommée honorable ; de nos jours, nous avons pu entendre des œuvres symphoniques, souvent très-bien réussies, de M Si. Scipion Rousselot, Henri Reber, Emile Douay, Hector Berlioz, Félicien David, Théodore Gouvy, Charles Gounod, Camille Saint-Saens, Léon Kreutzer, et même d’une femme remarquable, Mnie Louise Farrenc. Mais c’est surtout l’Allemagne qui est la terre d’élection de la symphonie, et c’est là que les traditions s’en sont conservées, sinon dans tout leur éclat, du moins avec une vigueur et une persistance réelles. Pour ce pays, il faut citer en première ligne Mendelssohn, musicien élégant et poétique, au style pur, à l’orchestre original, mais qui malheureusement manque de sobriété et pousse les développements à outrance ; puis Robert Schutnann, artiste nébuleux parfois, mais puissant et hardi jusqu’à la témérité ; puis Frauz Schubert, Taeglichsberk, Schwenk, Rosenhain, Niels Gade (celui-ci est Danois), etc. Pour l’Italie, la symphonie n’existe pas.

— Bot. Les symphonies sont des arbres à feuilles alternes, simples, rapprochées ; les fleurs, groupées en cymes omueilifoniies terminales, présentent un calice profondément divisé en cinq lobes arrondis ; une corolle à cinq pétales coiiaces, presque arrondis, conniventa en forme de giobe ; cinq étamuies, à filets soudés en un tube cylindrique ; un ovaire surmonté de cinq stigmates ; le fruit est une baie à cinq loges monospermes. La symphonie gloàutifère est un arbre qui rappelle le laurier par son feuillage et l’arbre à thé par ses fleurs ; il croît à Surinam ; son fruit, couvert d’un épicarpe coriace, renferme une pulpe mucilagineuse, que l’on mange dans Le pays comme rafraîchissante.

Symphonies, poésies, par M. Victor de Laprade (Paris, 1855). Ce volume est divisé en trois livres et contient la formule la plus complète du talent de l’auteur. II s’ouvre par une noble et touchante dédicace du poste à son père et se continue par une Symphonie des saisons, sorte d’ode écrite suivant les procédés de la musique ; ce sont des variations sur un théine éternel. A lui seul, ce morceau, qui est d’un puissant effet, suffirait a signaler ie volume. La Coupe est un toast porté à l’ivresse. Les Vers en sont beaux, mais il leur manque cependant quelque chose ; il semble qu on entende un buveur d’eau célébrer le vin avec plus d’éclat que de conviction. Le Bûcheron est une élégie symbolique ; Utopie annonce les progrès de l’humanité, en nobles strophes, rappelant un peu l’églofue de Pollion. Le livre second s’ouvre par la ymphonie du torrent, L’Hymne à l’épée est un bel échantillon de poésie héroïque. Certains passages ont la grâce et la sévérité de l’antique :

Donc, A vousl restez ceints du glaive,

Fiers amants de la liberté !

La vie est un combat sans trevo

Pour ie droit toujours insulté.

Restez armés en sentinelles,

Amis tics gloires iHernelles,

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Luttez pour les cœurs déraillants ; Veillez dans votre armure austère ; Dans Je ciel comme sur la terre. Le prix n’appartient qu’aux vaillants.

Le troisième livre débute par la Symphonie des morts, sinistre vision où l’on voit des fantômes, où l’on entend des chocs d’armures, où le monde mystérieux et terrible vient effrayer les vivants. La Mort apparaît en personne et veut faire croire qu’elle n’a rien que de rassurant :

Pourquoi, vous qui rêvez d’unions éternelles,

Maudissez-Yc-us la mort ?

Est-ce bien moi qui romps des Ames fraternelles

L’indissoluble accord ?

Viens, 0 cœur fatigué qui me craignis naguère,

Vois si je te trompais !

Hepose-toi ! la vie est l’éternelle guerre,

Et moi je suis ta paix !

Les Symphonies ont achevé de fixer la renommée poétique de M. de Laprade, et c’a été justice. Richesse de couleurs, variété de tons, souplesse de rhythmes, ce recueil renferme toutes les grandes qualités poétiques et, par-dessus tout, l’élévation, la grâce, l’élégance, la fraîcheur et l’énergie. ■ Les bruits de la vie, dit excellemment M. Laurent-Pichat, échappent souvent à M. de Laprade, ou il les dédaigne. Ce qu’il entend, ce qu’il sait reproduire, ce sont les mélodies de la rêverie. L’orchestration splendide dont il dispose embrasse l’ensemble, et le lecteur peut se croire transporté dans mie solitude où parlent les voix mystérieuses. Peu à peu, l’ivresse du silence tçsgne notre âme, et les chants de la nature arrivent à nous, dominés par un vaste accompagnement des vagues de l’Océan ou du vent dans les chênes. L auteur des Symphonies exerce un channe étrange par sa poésie. C’est comme un éblouissement produit par je ne sais quoi de blanc et de marmoréen ; cette lecture équivaut a une promenade dans les blanches entrailles des monts de Carrare, ou à une course à travers les glaciers et sur les neiges vierges. Cette muse se fait aimer comme Galatée ; on la presse entre ses bras ; on ne se lasse pas de la regarder ; on lui adresse des prières comme Pyginalion, et quand on reçoit île sa lèvre un doux et chaste baiser, on en est plus fier que des tendresses ardentes et faciles de tant d’autres inuses. >

Symplionle (La) Ou Matlre Albert, opérftcomique eu roi acte, paroles de M. de Saint-Georges, musique de Clapisson ; représenté à l’Opèra-Comique en octobre 1839. On compositeur nommé Albert fait exécuter une symphonie à la cour du duc d’Oldenbourg. La duchesse, tille de ce dernier, échange quel. ques paroles avec un jeune seigneur, son fiancé, pendant l’exécution du morceau. Albert, qui est épris de cette duchesse, s’en aperçoit ; le bâton de mesure lui échappe des mains. Le duc apprend la cause du son émotion et le fait jeter en prison. Le malheureux artiste devient fou. Ce n’est qu’après plusieurs années qu’il recouvre sa raison, en entendant quelques mesures de cette symphonie fatale. Il est inutile d’ajouter que, par reconnaissance, la belle duchesse lui accorde sa main. La partition est élégante et l’orchestration offre d’heureux effets. Les morceaux les plus applaudis sont le nocturne : Sans espérance, aimer toujours, chanté par Mocker et MU* Rossi, et la grande scène chantée par Marié, qui a débuté dans cette pièce.

SYMPHONISTE s. m. (sain-fo-ni-ste — rad symphonie). Mus. Celui qui compose des symphonies : L’oratorio de la Tentation place le compositeur Josse au rang de nos bons symphonistes modernes. (Aug. Humbert.) Il Musicien exécutant qui fait mi partie dans une symphonie : Ce violon sera pour nos concerts un symphwistb très-utite. (Acad.)

SYMPHORÈME s. m. (sain-fo-rè-me — du gr. sumphorèma, réunion, assemblage). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des verbenacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde.

SYMPHOR1CARPB s. m. (sain-fo-ri-kar-pe

— du gr. sumphoros, groupé ; karpos, fruit). Bot. Syn. de symphorinb : Le SYMphoriCArfb à grappes est ainsi nommé de la disposition de ses fleurs et de ses fruits. (Th. de Berneaud.)

SYMPHORIE s. f. (sain-fo-rî — du gr.sumphora, gioupe). Bot. Syn. de symphorinb.

SVMPHOHIËN (SAINT-), bourg de France (Gironde), ch.-l. de cant., arrond. et à 23 kiloin. U. «Je Buzus ; pop. aggl., 544 hab.pop. tôt., 1,948 hab. Commerce do miel, cire, bestiaux, résine et bois.

SYMPHOR1EM (SAINT-), bourg et comm. de France (Indre-et-Loire), cant., arrond. et à 1 kiloin. N. de Tours, sur la Loire ; pop. aggl., 1,205 hab. — pop. tôt., 2,536 hab.

SYMPHOKIEN-SUR-C01SE(SA.IKT-), bourg de France (Rhône), ch.-l. de cunt., arrond. et à 34 kilom. S.-O. de Lyon, sur la Coise ; pop. aggl., 1,660 hab.— pop. tôt., 1,882 hab. Fabrication de mousseline, draps, chapeaux, clous et cuirs, chaussures. Ancien château. Pendant la Révolution, on appela ce bourg Chausse-Armée, à cause de ses fabriques de Souliers,

SVMI’HOKIBN-OK-LAY (SAINT), ville do France (Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 17 kilom. S.-E. de Roanne, près do la rive droite de la Loire ; pop. uggi., 1,5135 hab.-