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TERE

d’Alexandre Dumas (Opéra-Comique, 6 février 1832). Ce drame doit à une circonitance particulière de figurer dans lo répertoire de l’Opéra-Comique.

N’ayant a cette époque aucune nouveauté qui pût ramener les spectateurs à ce théâtre, le directeur, M. Laurent, imagina de monter l’ouvrage d’un écrivain populaire, en y ajoutant des morceaux de musique, joués pendant les enti’actes, tels que l’ouverture de Stratonice, de la Flûte enchantée, d’Oàeron et de Freiscliûts, Une ballade chantée par Féréol fut même composée par M, Rifaut, expressément pour le drame.

Térésa est une pièce toute brûlante de passion. « La scène s’ouvre, dit G. Planche, par une conversation entre Amélie et Arthur, qui doivent se marier dans quelques jours. Arthur raconte comment il a connu à Nnples une Italienne, Térésa, qu’il a sauvée et recueillie dans une barque, pendant une éruption du Vésuve ; comment il l’a aimée d’un amour ardent ; et il ajoute qu’il l’a demandée en mariage et qu’il n’a pu l’obtenir. Amélie, bonne et douce jeune tille, ignorante et naïve, et qui croit que les passions éteintes ne se rallument pas, conçoit et pardonne l’amour d’Arthur pour une autre femme, se confie dans ses serments et se livre à des espérances de bonheur avec toute la sérénité d’un ange. Le père d’Amélie, le baron Delaunay, donne un Lai ce soir même et annonce à sa fiile et à son gendre l’arrivée de sa nouvelle épouse, d’une Italienne qu’il a connue à Naples et qu’il a prise en secondes noces, lui vieux et sexagénaire, elle jeune et belle, âgée do vingt ans a peine. Arthur frémit en écoutant le récit de son beau-père, et tremble déjà comme s’il pressentait le coup qui va le frapper. On annonce la baronne Delaunay. Arthur so retourne et reconnaît Térésa. Ce premier acte est bien posé et prépare habilement ceux qui vont suivre. Le second et le troisième manquent d’animation et de rapidité. Arthur et Térésa luttent vainement contre le destin qui les emporte. Arthur veut fuir et quitter Amélie. Térésa le décide à devenir son gendre. Enfin, vers la fin du troisième acte, Arthur trouve Térésa seule et sans défense ; il pénétre dans son appartement et l’adultère se consomme. Au quatrième acte, les deux coupables, sous le poids du remords, trahissent leur faute par les soins qu’ils prennent pour la cacher. Amélié, dont les veux se dessillent par un instinct mystérieux, se résout k dérober un portefeuille de son mari. Au moment où elle va l’ouvrir et s’éclairer, entre son père. Elle se trouble, balbutie quelques réponses confuses et finit par lui livrer le portefeuille. Aux premiers mois d’une lettre, le baron Delaunay ne peut plus douter de son déshonneur et du malheur de sa tille ; ils sont trahis, tous deux l 11 n’a bientôt plus qu’un désir, une idée, la vengeance 1 Le plus léger prétexte lui suffit pour provoquer son gendre. Au cinquième acte, Delaunay, prêt à se battre en duel, hésite et chancelle. Faire sa fille veuve ou orpheline ! Cruelle et déchirante alternative 1 11 ne se battrapas.il fait appeler Arthur et lui adresse des excuses pour 1 insulte de la veille. Arthur se jette aux genoux du vieillard et eonfesse son crime. La scène est admirable ; il n’y a rien dans Shakspeare ou dans Corneille qui émeuve plus profondément, ni qui élève l’âme à de plus sereines régions. Cette magnanimité de malheur arruclie les larmes. Térésa survient. La rougeur lui monte au front. Elle succombe sous la honte et s’empoisonne en reprochant à son amant son indigne lâcheté. » Il est un personnage dont M. Gustave Planche a omis k dessein de parier. C’est qu’en effet, outre qu’il n’est aucunement lié à l’action, c’est la plus étrange création qu’on puisse imaginer. Paolo est un valet italien, toujours sur les pas de Térésa, comme une parodie vivante de l’amour platonique, à côté de l’adultère, espèce de Werther en livrée, dont la passiin s’est aitumée à la flamme du Vésuve un | >ur d’éruption, qui ramasse une rose tomba» u> la parure de sa maitresse, et en a pour ui : mois d’extase, qui s’estime le plus heureux des hommes de faire sentinelle à la porte de Térésa pendant que son amant s’est glissé dans sa chambre, et qui meurt enfin, content d’avoir baisé respectueusement le par de sa robe.

On a reproché à Dumas d’avoir fait une pièce immorale ; il est certain qu’il y a ça et là quelques mots peu circonspects, et au troisième acte une scène scabreuse, celle qui prélude k la consommation de l’adultère. Mais l’adultère est par lui-même peu moral, et si on l’enlevait aux. auteurs dramatiques, que leur resterait-il ?

TÉRÈTE adj. (té-rè-te — du lat. teres, arrondi, cylindrique). Hist. nat. Uni. sans angle, sans aspérité. Il Peu usité.

TÉRÉTICAUDE adj. (té-ré-ti-kô-de — du lat. teres, cylindrique ; cauda, queue). Zool. Qui a une queue cylindrique.

TÉRÉTICAULE adj. (të-ré-ti-kô-le — du lat. teres, cylindrique ; caulis, tige). Bot. Qui u une tige cylindrique.

TÊRÉTICOLLE adj. (té-ré-ti-ko-le — du lat. teres, cylindrique ; collum, cou). Zool. Qui a le cou ou le corselet cylindrique.

TÉRÉTIFOLIÉ, ÉE adj. (té-ré-ti-fo-li-édu lat. teies, cylindrique ; folium, feuille). Bot. Qui a des feuilles cylindriques.

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TÉ3ÉTIFORME adj. (té-ré-ti-for-me — du lat. teres, cylindrique, et de forme). Hist. nat. Cylindrique, en forme de cylindre.

TÉRÉTIROSTRE adj. (té-ré-ti-ro-stredu lai. teres, cylindrique ; rostrum, bec). Zool. Qui a le bec ou le rostre cylindrique.

TÉRÉTRIE s. m. (té-ré-trî — du gr. teretron. tarière). Entom. Genre d’insectes co- i léoptères, du groupe des histéroïdes. I

TÉRÉTULARIÉ, ÉE adj. (té-ré-tu-la-ri-é — dimin.du lat. teres, cylindrique). Helminth. Qui tx une forme cylindrique allongée.

— s. in. pi. Famille de vers apodes aquatiques, voisine des planariés, et comprenant les genres tubulan, borlasie, bonellie, etc.

« TÉRÉTULE s. m. (té-ré-tu-le — dimin. du lat. teres, cylindrique). Ichthyoi. Genre de poissons cyprinoïtles, qui habite l’ûhio. „

TERF, cnp de l’Algérie, dans le département d’Alger, entre l’îlot d’Acheck et l’embouchure de l’Oued-Menelmau.

TERFEX s. m. (tèr-fèkss). Bot, Nom donné à une espèce de truffe d’Afrique : .bterfex est de la grosseur d’une orange. (V. de Bomure.)

TERGAL, ALE adj. (tèr-gal, a-le — du lat. tergum, dos). Etitom. Qui a rapport au dos, en parlant clos insectes : Anneaux turgaux.

TERGÉMINÉ, ÉE adj. (tèr-jé-mi-né — du lat. ter, trois fuis, et de géminé}. Bot. So dit des feuilles qui sont trois fois géminées.

TERGILLE s. m. (tèr-ji-Ue ; Il mil. — dimin. du lut. tergum, dos). Arachn. Genre d’arachnides, de l’ordre des acariens.

TERGIPE s. m. (tèr-ji-pe — du lat. tergum, Clos ; pous, pied). Moll. Genre de mollusques gastéropodes, comprenant quelques espèces, qui habitent la mer Rouge et l’océan Indien,

TERGIPÈDZ s. m. (ter-ji-pè-de). Moll. Syn. de tekgipe : Les tergipeues toii(placés entre les éalides et tes laniogères. (IL Hupé.)

TERGIVERSATEUR, TRICE S. (tèr-ji-vèrsa-teur, tri-se— rail, tergicerser). Personne qui tergiverse, qui use de tergiversations.

TERGIVERSATION s. f. {tèr-gi-vèr-sasi-on — rad. tergiverser). Action de tergiverser : On trouve qu’il biaise, et cette tergiversation sera plus forte qu’un aveu. (Boss.) Il gro/irfa manière de mes tergiversations. (Chateaub.)

TERGIVERSER v. n. ou intr. (tèr-ji-vèrsé ; — lat. teryiversari, de tergum, dos, et de versare, tourner). Hésiter, éviter de conclure, de se décider : Il tergiverse et ne cherche qu’à gagner du temps. Quand j’ai affaire à des garnements, je ne tergiverse pas. (Fr. Soulié.) Non, il n’a pas voulu vous tromper ; seulement, il A tergiversé. (A. Fréiny.)

TERGLOU (mont), le point culminant des Alpes Juliennes (3,398 met.), a leur jonction avec les Alpes Carniques, dans les États autrichiens (Carniole), à 20 kilom. S. de Villach.

TERGNIKK, village de France (Aisne), cant. de La Fère, arrond. et k 31 kilom. de Laon, station du chemin de fer du Nord, sur le canal de Crozut ; 1,800 hab. Atelier de construction et de réparation de machines du chemin de fer du Nord ; fabriques de sucre.

TERGOES ou GOES, ville de Hollande, dans l’Ile de Sud-Beveland ; 5,400 hab. Elle est fortifiée et communique avec l’Escaut oriental par un canal qui lui forme un petit port. Nous extrayons de ('Histoire des Provinces-Unies, par Lothrop Motley, le récit de la défense héroïque qu’opposa, en 1572, à une armée de patriotes, la faible garnison espagnole qui défendait Tergoes. « Les Zélandais, maîtres de la mer, empêchaient les secours espagnols d’arriver. Un officier flamand, attaché à la cause royale, conçut l’idée d’envoyer des secours par le pays noyé (Verdronken) aux défenseurs de Tergoes. Guidé par deux paysans, il accomplit deux fois ce dangereux trajet, long de quatre lieues, et développa son plan à un vieil officier espagnol nommé de Mondragpn. 3,000 hommes choisis, Espagnols, Wallons et Allemands, furent secrètement réunis près de Berg-op-Zoom. On plaça dans des sacs une provision de pain et de poudre, que les soldats devaient porter sur leur tête. L’automne était avancé, mais le temps était propice. Le 20 octobre, à la marée basse, le colonel Mondragon, malgré son âge, se plongea résolument dans les flots, suivi de son armée qui marchait à la file. L’eau s’élevait parfois jusqu’aux épaules des hommes. La distance devait être parcourue en six heures, avant que la marée montante vînt engloutir les troupes. Le jour n’était pas encore levé quand le détachement mit le pied sur la terre ferme, près du village d’Irseken ; neuf hommes seulement s’étaient noyés. À l’approche du jour, ils partirent d’Irseken, situé à 4 lieues de Tergoes. La terreur de leur arrivée inopinée précéda l’attaque. L’armée patriote se réfugia précipitamment sur les vaisseaux, pendant que les Espagnols poursuivaient et détruisaient l’arrière-gurde. La petite garnison reçut alors les braves vétérans qui étaient si héroïquement venus à son secours. >

TERGOVITZ, ville des Principautés-Unies (Valachie), dans une situation très-agreabie au pied des Karpathes, sur la Salomnitza, à 90 kilom. N.-O. de Bukarest ; 5,000 hab. ; ch.-l. du district de Dumbovii^a, Elle fut la

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résidence des vayvodes de Valachie jusqu’en 1C9S, époque où Constantin Bessaraba transféra le siège du gouvernement à Bucharest.

TERGUM s. m, (tèr-gomm — mot lat. qui signif. dos). Entom. Partie dorsale des segments du thorax, chez les insectes.

TERHOUNA, chaîne de montagnes de l’Afrique, dans la régence de Tripoli. Elle s’étend du N.-E. au S.-O.

TÉRIAS s. m. (té-ri-ass — du gr. tereâ, }e perce). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes, de la tribu des papilionides, comprenant plus de cinquante espèces, toutes étrangères à l’Europe, et dont la plupart habitent 1 Amérique du Sud.

— Encycl. Le genre térias a, pour caractères : tête courte inclinée, un peu cachée par le bord costal des ailes supérieures ; yeux nus, de grandeur médiocre ; palpes très-courts, médiocrement comprimés, garnis de poils peu allongés, écailleux, assez serrés ; le dernier article petit, grêle, nu, un peu saillant, moins long que le précédent ; antennes grêles, de longueur moyenne, terminées en une massue ovoïde ; corps assez grêle ; thorax très-court ; abdomen comprimé, à peu près de la longueur des ailes inférieures ; ailes minces, délicates, assez larges, à cellules ciiscoïdales fermées, les ailes supérieures ayant le bord costal assez fortement arqué vers la baie, les ailes inférieure : embrassant l’abdomen en dessous ; chenilles grêles, effilées, linéaires, pubescontes ; chrysalides un peu arquées, légèrement comprimées, carénées en dessus, dépourvues de pointes terminales, Les térias sont les plus petitsdes lépidoptères de la tribu des piérides, remarquables par leurs ailes, qui sont ordinairement jaunes avec le sommet des ailes supérieures d’un noir vif. Quelque sespèces cependantsontblanches en dessus et plus ou moins jaunes en dessous ; d’autres sont entièrement blanches de part et d’autre. Quant aux différences sexuelles, elles ne consistent guère que dans la couleur, qui est plus pâle dans les femelles que dans les mâles. Ce genre a été divisé en six groupes. Nous citerons, dans le premier groupe, le térias nicippe, type du genre, qui habite la Géorgie, la Caroline, la Virginie, les Antilles et le Mexique.

TER1M, ville d’Arabie (Hadrajnaout), au milieu de montagnes, à 4 kilom. E. de Sana. Résidence d’un chef. Fabriques de châles de soie.

TÉRIN s. m. (té-rain). Ornith. Nom vulgaire du tarin.

TER1NJÎDS SINUS, golfe de la mer Tyrrhénienne, auj. golfe de Sainth-Euphémie,

TÉRITS ou TÉRIZ s. m. (té-rits — onomatop. du cri de l’oiseau). Ornith. Nom vulgaire du bruant proyer.

terk s. m. (tèrk— autre forme de terec). Techn. Brai ou goudron.

TEKK1IAN-K.ilATOUN, sultane de Perse, morte en 1094 de notre ère. Elle était femme du sultan seldjoucide Mélik-Schah. Pour faire donner le trône à son fils Mahmoud, elle provoqua la disgrâce du sage ministre Nizamel-Molouk ; mais, après la mort du sultan, lo frère de ce dernier, Barkyarok, s’empara du trône (1092). Terkhan-Khatoun parvint néanmoins à faire couronner Mahmoud à Ispuban. Barkyarok la vainquit, mais consentit toutefois à lui laisser cette ville, où elle mourut en même temps que son fils.

TERKIIAN-KHATOUN, sultane du Kharism, née dans la seconde moitié du jlii* siècle de notre ère. Elle était fille du kan de la horde turque des Kang-li, et elle épousa le sultan Takasch. Après la mort de ce prince, elle exerça une grande influence sur son fils, le sultan Mohammed, reçut le titre de Dame du momie (Kliodautmde-Djihan), prit celui de Uciuc de» femme* et vit ses ordres souvent exécutés avant ceux du sultan. Comme elle détestait la mère de Djelal-Eddyn, l’aîné des enfants de Mohammed, elle voulut, mais inutilement, amener Mohammed à donner le trône à son second fils Cothl-Eddyn. Irritée d’éprouver un refus, elle abandonna la capitale du Kharism, alors menacée par Gengis-Khan, et se retira avec d’immenses trésors dans la forteresse d’Ilan ou Klak, où elle fut bientôt assiégée par les Mongols. Ne pouvant se résoudre à chercher un asile auprès de Djelal-Eddyn, elle préféra l’esclavage, l’opprobre et les traitements les plus rigoureux à une protection qui eût blessé son orgueil. Forcée de capituler (1220), elle fut envoyée à Gengis-Khan, qui fit mettre à mort toutes les personnes mâles de sa suite. On raconte que, lorsqu’il était à table, le fameux conquérant faisait parfois venir l’ancienne sultane du Kharism et lui jetait, ^comnie on jette à un chien, quelques morceaux des mets dont il avait mangé.

TERUNCTHUN, hameau de Fronce (Pasde-Calais), canton, arrond. et k 1 kilom. de Boulogne-sur-Mer. C’est là qu’eut lieu la distribution des croix de la Légion d’honneur, le 16 août 1804, ainsi que le rappelle une inscription gravée sur un bloc de marbre gris qui occupe la place même du trône de Napoléon 1er, C’est à Terlincthun que Henri VIII avait installé son quartier général, pendant le siège de Boulogne, en 1544.

TERUZZI, ville du royaume d’Italie (Terre

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de Bari), dans une plaine, près du lac de Jaconi, à 20 kilom. S.-E. de Trani ; 10,000 hab. Evêché. Vieux château fort, qui a servi da résidence aux rois Alphonse et Ferdinand d’Aragon. Patrie du poète Felice de Pau et du littérateur Paolo de Gemnis. On la croit bâtie sur l’emplacement de l’ancienne Turricum. Elle était déjà, au xvie siècle, une ville royale.

TERLON (Hugues nu), diplomate françiis, né à Toulouse au commencement du xvne siècle, mort vers 1690. Il devint gentilhomme de Mazarin, fut chargé par lui, en 1G55, d’une mission auprès du roi de Suède Charles-Gustave et plut tellement à ce monarque, qu’il le demanda pour ambassadeur de France à Stockholm, l’emmena dans son expédition de Seeland (1658) et l’employa la même annéeaux préliminaires de In paix entre la Suède et le Danemark, paix qui fut ratifiée par le traité de Copenhague (1660). Terlon engagea le roi de Danemark Frédéric III à se délivrer de l’opposition constante de sa noblesse. Il conclut avec la Suède le traité de Stockholm (1602), qui renouvelait l’alliance de Fontainebleau, fut chargé, en 1664, d’une seconde ambassade pour faire accéder la Suède k l’alliance de la France et du Danemark, parvint à rompre les négociations de l’envoyé britannique et reçut (1666) comme collègue la marquis de Pomponne ; mais ils ne purent obtenir que la neutralité de la Suède. Ce diplomate remplit ensuite, de 1667 à 16"2, les fonctions d’ambassadeur à Copenhague. Il a laissé des Mémoires sur ses négociations de 1656 i> 1661 (Paris, 1681-16S2) ; ils sont mîï écrite é mais contiennent des faits importants.

TfiRMAGANT, dieu qui était, disait-on, adoré par les mahométans, ot qu’invoquaient les enchanteurs, il On trouve aussi Teuva-

GANT.

TERMATOSAURE s. m. (tèr-ma-to-sô-redu gr. terma, borne ; sauros, lézard). Erpêt. Genre de sauriens fossiles.

— Encycl. Ces reptiles du trias ont été établis sur quelques dents, longues d’un demipouce à un pouce et demi, presque cylindriques avec une pointe en cône mousse. L’émail, à cannelure très-distincte, présente des stries longitudinales demi-cylindriques, très-élevées, séparées par des sillons profonds et un peu étroits. La pointe de la dent est souvent lisse, et la substance en dessous de l’émail est finement fendillée dans sa longueur. La termatosaure Aiberti vient des terrains supérieurs du trias du Wurtemberg.

TERME s. m. (tèr-me — du lat. terminus, terme, extrémité, borne. Il n’y a aucun doute que ce mot ne soit identique au grec terma et au sanscrit iarman. Le sanscrit tarman, qu’Eichhoff rapporte à une racine tar, pénétrer, traverser, désigne le sommet du poteau où l’on attachait la victime. Le grec terma, clans Homère, désigne spécialement le poteau du cirque autour duquel les chars devaient tourner. Le sens s’est ensuite généralisé. Le gallois tervyn, limite, extrémité, parait dérivé du latin ; mais il n’en est pas du même de l’irlandais tarman ou tearmonn, erse tearmann, qui se rapproche du sanscrit pour la forme et qui signifie un sanctuaire, un refuge, un asile). Borne destinée à marquer la limite d’un champ : Planter des termes. Jupiter, sous ta forme d’un terme, gardait la limite des champs. (Al. Giraud.)

— Fin, borne, limite : Arriver au terme. Mettre un terme. Le terme de la vie. Je ne vois pas de terme à ce procès. Tout doit avoir un tekMis. Il n’y a pas de terme à ta vérité, il y en a un à la vertu. (Le Bonald.) Sujtposer un terme à l’affection, c’est en détruire te charme. (La Rochef.-Doud.) Les efforts ont un terme, passé lequel il est plus difficile de faire mieux qu’autrement. (Dus.iault.) Il y a à tout un terme que la prudence ne doit pas se permettre d’outre-passer. (Griinin.) L’empire ottoman est arrivé au terme de son existence européenne. (Mich. Chev.)

Tout marche vers un ferme et tout naît pour Unir.

Lamartine. Le sage sait régler ses goûts et ses désirs, Mettre un but a sa course, un terme k ses plaisirs.

Voltaire.

— But, fin dernière : Ce qu’il y a de meilleur en nous a son terme eu Dieu. (De Custine.) Il l’eu usité.

— Temps de la parturition, de l’accouchement naturel : litre à son terme. Accoucher avant terme. Nailre à terme. La grandeur de l’enfant né à termu est ordinairement de vingt et un pouces. (Buff.)

Une lice étant sur son terme...

La Fontaine.

— Époque à laquelle doit s’effectuer un payement : Le terme que vous m’offres est trop rapproché. Il Époque à laquelle ou doit effectuer le payement du prix d’un loyer : Ce n’est pas sans effroi que je vois arriver mon terme, il Durée de trois mois, pendant lesquels on habite un logement pris en location : Ce TERME m’a paru bien long. Il Somme à payer pour une location de trois mois : Un marchand de sagesse n’en vendait pas, en trois mois, de quoi payer son terme, (a. Guyard.)

— Mot, expression, diction : Terme propre. Terme impropre. Terme figuré. Terme noble. Terme bas. Il commença en cas termes. J’ai