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vince de la Terre d’Otrante, district et mandement de Lecce ; 2,145 hab.

SUBBOUCHAGE s. m. (sur-bou-cha-je••ad. surboucher). Action de surboucher, bouchage additionnel

SURBOUCHE s. f. (sur-bou-che — du préf. sur, et de bouche). Entom. Chaperon de ia bouche des insectes.

SUBBOUCHER v. a. ou tr. (sur-bou-ché

— du préf. sur, et de boucher). Boucher par-dessus le bouchon : Le liège ne s’oppose pas suffisamment à l’évaporation de certains liquides, et il est -nécessaire de les surboucher avec de l’étain ou de la cire.

SURBOUT s. m, (sur-bou — du préf. sur, et de bout). Constr. Grosse pièce de bois tournant sur un pivot, qui reçoit des assemblages de charpente, et que l’on emploie dans diverses machines.

SURBRISER v. a- ou tr. (sur-bri-zé — du préf. sur, et de briser). Blas. Briser de nouveau, en parlant d’armoiries déjà brisées.

SURBRISURE s. f.(sur-bri-zu-re — rad, surbriser). Blas. Nouvelle brisure ajoutée à un écu qui en a déjà une.

SURCALCINER v. a. ou tr. (sur-kal-si-né

— du préf. sur, et de calciner). Calciner fortement, à l’excès.

SURCARBONATE s. m. (sur-kar-bo-na-te

— du préf. sur, et de carbonate). Chim. Carbonate ayant un excès de base.

SURCASE s. f. (sur-ka-ze — du préf. »-.ir, et de case). Jeux. Case où il y a plus de deux dames, au trictrac.

SURCENS s. m. (sur-sanss — du préf. sur, et de cens). Jurispr. féod. Rente seigneuriale qu’un héritage devait payer par-dessus le cens. Il Surcens foncier, Rente non seigneuriale, imposée sur le fonds par le propriétaire depuis le bail à cens.

— Encycl. On désignait par le nom do surcens, au moyen âge, par opposition au cens primitif, une seconde rente, dont le.tenancier grevait sa terre ou sa maison déjà chargée du cens. Cette nouvelle rente était constituée tantôt au profit du seigneur, tantôt au profit d’un étranger ; dans le premier cas, comme indemnité pour l’abolition d’un service pénible ou pour la concession d’un privilège ; dans le second cas, comme intérêt d’un capital avancé ou d’arrérages de la rente primitive capitalisés.

SURCHAIR s. m. (surchèr — du préf. sur, et de chair). Corara. Nom donné à des gants fabriqués à Grenoble.

SURCHARGE s. f. (sur-char-je — du prêt. sur, et de charge). Nouvelle charge, charge ajoutée à une autre : Débarrasser un cheval

de sa SURCHARGE.

— Imposition excessive.

— Augmentation de peines, de maux : Il avait déjà de la peine à subsister, et, par surcharge, il lui est survenu deux enfants. (Acad.) C’est une grande surcharge à un homme gui était déjà si accablé de douleur. (Acad.)

^ — Trop grande abondance : Il n’y a point d’éloquence où il y a surcharge d’idées. {Volt.) On ne trouve, dans les vers de Racine, pas un moi de surcharge ou d’e>, flure. (Rigoley de Juvigny.)

— Mots écrits sur d’autres mots : Les actes publics doivent être écrits sans rature ni surcharge.

— Turf. Surplus de poids imposé aux chevaux qui ont déjà gagné certains prix,

— Comm. Poids excédant le poids des bagages que chaque voyageur a droit de faire porter gratuitement avec lui. Il On dit aujourd’hui EXCÉDANT BE BAGAGES.

— Constr. Excès de charge donné à un plancher. Il Surélévation d’un mur. il Surcroît d’épaisseur donné à un enduit.

— Typogr. Ce qui, dans une composition, sort des conditions ordinaires, comme les tableaux, les sommaires, les notes et, généralement, toutes les parties accessoires dont l’exécution, étant plus difricile ou plus longue que celle d’un texte uniforme, nécessite une augmentation dans le prix établi pour ce dernier.

SURCHARGÉ, ÉE (sur-char-jé) part, passé du v. Surcharger. À qui l’on a donné une surcharge, une nouvelle charge, une charge excessive : Cheval surchargé. Mur surcharge.

— Qui supporte une peine, une fatigue, une charge : Être surchargé de travail. État surchargé d’impôts. Ménage surchargé d’enfants.

— Qui abonde à l’excès : Le code des prêtres est surchargé de lois étranges, destructives des lois naturelles. (B. Const.) Les tables des riches, surchargées de viets autsi ezguis que variés, sans cesse agacent l’appétit au delà du besoin, (Virey.)

Et, surchargé de jours, il n’aspire qu’au terme. J.-B. Rousseau.

— Qui est couvert par une surcharge, par une autre écriture : Mot surchargé.

Fourneau surchargé, Fourneau de mine dans lequel le rayon de l’entonnoir eit plus

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grand que la distance du centre des poudres a la surface du sol.

— Blas. Se dit d’une pièce chargée d’une autre pièce qui en porte une troisième : De Combeau d’Auteuil : D’or, à trois merlettes de sable, au chef de gueules, chargé à dextre d’un écusson du champ, surchargé d’un lionceau de gueules et de huit coquilles du même en orle.

SURCHARGER v. a. ou tr. (sur-ebar-jérad. surcharge. Prend un e après le g devant a et o : Je surchargeai ; nous surchargeons). Imposer une charge, une charge excessive : Surcharger un 'cheval. Surcharger un mur. Suhcbarger un bateau. Surcharger un commissionnaire.

— Écrire un autre mot ou d’autres mots sur : Surcharger un mot, une ligne.

— Donner une charge, des soins, des travaux excessifs à : Surcharger ses employés.

— Lever des impôts excessifs sur ; Surcharger une ville, un département.

— Charger, embarrasser inutilement : Prenons garde de surcharger nos décrets de formules oiseuses. (Mirab.) Sous Louis XIV, les dames surchargèrent leur front d’un édifice colossal nommé fontange. (De Ségur.)

Des riens approfondis dans un long répertoire, Sans éclairer l’esprit, surchargent la mémoire.

Voltaire.

Surcharger son estomac, Manger ou boire excessivement.

Se surcharger v. pr. Être, devoir être surchargé : Une voûte ne se surcharge pas ainsi.

— S’imposer une surcharge : Se surcharger de travail, d’affaires. Je ne veux pas qu’on se surcharge d’obligations. (Ganganelli.)

SURCHAUFFAGE s. m. (sur-cbô-fa-jerad. surchauffer). Action de surehautîer ; Surchauppage de la vapeur.

SURCHAUFFER v. a. ou tr. (sur-chô-fédu préf. sur, et de chauffer). Techn. Chauffer à l’excès : On brûle te fer quand on le surchauffe.

— Surélever la température de : Surchauffer de ta vapeur.

•SURCHAUFFEUR s. m. (sur-chô-feurrad. surchauffer). Appareil servant à surchauffer la vapeur, dans les locomotives.

SURCHAUFFURE s. f. (sur-chô-fu-rerad. surchauffer). Techn. Défaut du fer ou de l’acier surchauffé.

SURCHOIX s. m. (sur-choi — du préf. sur, et de choix). Comm. Premier choix, première qualité : SURCHOIX de cacao.

SURCHROMATE s. m. (sur-kro-ma-tedu préf. sur, et de chromaté). Chim. Chromate qui contient un excès de base.

SURCILIER, ÈRE adj. (sur-si-lié). Anat. Syn. de sourciller.

SURCILIO-CONCHIEN, IENNE adj. (sursi-li-o-kon-ki-ain, i-è-ne — de sourcil, et de conque). Anat. Se dit d’un muscle qui s’étend du sourcil à la conque de l’oreille.

— s. m. Muscle surcilio-conchien : Le&VR-

C1LIO-CONCHIEN.

SURCOMPENSÉ, ÉE adj. (sur-kon-pan-sé

— du préf. sur, et de compensé). Qui est plus que compensé.

— Miner. Se dit des cristaux dans lesquels un des bords reste intact, tandis que deux autres subissent chacun deux décroissements.

SURCOMPOSÉ, ÉE adj. (sur-kon-po-sédu préf. sur, et de composé). Gramni. Se dit des temps des verbes que l’on conjugue en redoublant l’auxiliaire avoir : /’aurais eu fait, vous auriez eu dit sont des temps surcomposés. (Acad.) Il Peu usité.

— Bot. Syn, de surdécomposb.

— Miner. Se dit des cristaux ayant un grand nombre de facettes qui résultent do diverses lois de décroissement.

— Ane. chim. Corps surcomposés ou substantiv. Surcomposés, Corps qui résultent de la combinaison de corps composés.

SURCOMPOSITION s. f. (sur-kon-po-zisi-on — du préf. sur, et de composition). État de ce qui est surcomposé.

SURCOSTAL, ale adj. (sur-ko-stal, a-le

— du préf. sur, et de costal). Anat. Qui est situé sur les côtes : Muscles surcostaux.

— s. m. Muscle surcostal : Les SURCOStaux servent d l’élévation des côtes et, par suite, à l’inspiration.

— Encycl. Muscles surcostanx. Ce nom a été donné par les anatomistes à des muscles triangulaires, petits, au nombre de douze, situés en arrière du thorax. Ils s’insèrent par leur base sur le bord supérieur de la côte, entre la tête et la tubérosité, et, en haut, par leur sommet, à l’apophyse transverse de la vertèbre qui est au-dessus. Le premier s’insère à 1a septième vertèbre cervicale et à la première côte. Les muscles surcostaux élèvent les côtes.

SURCOT s. m. (sur-kô — du préf. sur, et de cotte). Espèce de spencer collant que les femmes mettaient autrefois par-dessus leur corsage, et qui les enveloppait jusqu’aux

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hanches. Il Sorte de casaque que portaient les chevaliers.

Surcot de sauvetage. Vêtement de sûreté à l’usage des nageurs, qui se compose d’une veste sans manches, en toile de coutil, rembourrée avec de la sciure de liège, fermant sur la poitrine avec des cabillots de bois et des boucles de fine corde, munie devant et derrière de bottes de métal fermées hermétiquement.

SORCOUF (Robert), célèbre corsairiTfrançais, né à Saint-Malo le 12 décembre 1773, mort dans cette ville le 8 juillet 1827. Par sa mère, il appartenait à la famille de Dugay-Trouin. Son père, qui était un propriétaire aisé, l’envoya d’abord à l’école de Cancale, puis dans un collège dirigé par un ecclésiastique, près de Dinan. D un caractère fougueux, indiscipliné, Surcouf ne manifesta aucun goût pour l’étude. Il avait treize ans, lorsqu’un jour, son professeur ayant voulu lui infliger une verte correction, il entra en révolte ouverte, s’enfuit du collège et revint chez son père qui, ne sachant trop que faire de lui, consentit, sur la demande de l’enfant, à le laisser s’embarquer sur un navire côtier. Mais ce genre de navigation ne convenait guère a l’humeur aventureuse de Surcouf, qui obtint de s’embarquer pour les Indes. Pendant ce voyage, il apprit le métier de marin, montra une aptitude peu commune et fit preuve de tant d’intrépidité et de sangfroid pendant le naufrage du navire qu’il montait, que, de retour en Euiope, son capitaine le prit pour lieutenant (1791). Surcouf avait alors dix-sept ans. Après avoir-fait de nouveaux voyages à Madagascar et à l’Ile de France, il passa, en qualité d’enseigne, sur un navire de guerre qui faisait la truite des noirs et qui la continua clandestinement lorsque la traite eut été abolie par la Convention. L’autorité en ayant été informée, des commissaires furent chargés de visiter le navire. Pour éviter les poursuites dont il allait être l’objet, Surcouf menaça les commissaires de lever l’ancre et de les conduire au milieu des noirs s’ils ne certifiaient que le navire avait été accusé à faux. Par cette menace, il obtint tout ce qu’il voulut. Peu après, il prit le commandement de VEmilie, corsaire ayant 4 canons et 30 hommes d’équipage, mais il ne put obtenir des lettres de marque du gouverneur de l’île de France, Malartic, qui le chargea d’aller chercher des grains aux Séchelles (1795). Pendant le voyage, il se vit poursuivi par des navires anglais, auxquels il parvint à échapper, pénétra dans le golfe du Bengale, s’empara successivement de trois navires chiirgés de bois et de riz, d’un brick-pilote, sur lequel il s’installa, captura un autre navire près de Calcutta, aborda au moyen d’une ruse le Triton, vaisseau de la Compagnie des Indes, que défendaient 26 canons et 150 hommes d’équipage, et s’en rendit maître après avoir tué le capitaine. Ce fut avec ces riches prises que Surcouf revint à l’Ile de France en mars 1796 ; mais le gouverneur, sous prétexte qu’il n’avait pas de lettres de marque, confisqua toutes ces prises. Après en avoir appelé sans succès devant le tribunal de commerce de la colonie, Surcouf revint en France, en appela au Directoire et au conseil des Cinq-Cents et obtint gain de- cause. Les prises furent restituées a l’armateur de l’Emi/ie. Le hardi marin se vit adjuger une somme de 1,700,000 fr. ; mais il se borna k ne réclamer du gouvernement colonial que 660,000 fr. En 1798, il reprit la mer sur le corsaire la Clarisse, armé de 14 canons, et retourna dans les mers de l’Inde. Là, il donna de nouvelles preuves de son audace en capturant successivement deux navires anglais chargés de poivre, un navire danois, un navire portugais contenant 116,000 piastres (1799), un navire de ÎO canons avec sa riche cargaison, un bâtiment chargé de riz et un navire américain (1800). 11 conduisit ces prises à l’île de France, où il laissa la Clarisse, qui était fort endommagée, et arma en guerre un excellent navire, la Confiance, avec laquelle il continua ses audacieuses entreprises. Les Anglais, pour se débarrasser d’un corsaire qui était devenu un Ûéiiu pour leur commerce, mirent sa capture à prix. Surcouf, loin de se laisser intimider par cette mesure, redoubla d’audace. Ayant rencontré le Kent, vaisseau monté par 400 hommes d’équipage et portant 38 canons, il n’hésita point à l’attaquer, s’élança à l’abordage avec ses hommes et s’en empara après une lutte des plus sanglantes. Il conduisit sa capture à l’île de France, qu’il quitta en 1801 pour revenir en France avec une riche cargaison. Grâce à son sang-froid, à ses marches savantes, il parvint à échapper aux croiseurs anglais et jeta l’ancre à La Rochelle. De retour dans sa famille et possesseur d’une grande fortune, il se maria et se fixa à Saint-Malo. Après la rupture de la paix d’Amiens, Bonaparte, désirant faire entrer dans la marine de l’État un marin si redoutable, lui offrit le commandement de deux frégates avec un grade supérieur. Mais Surcouf, qui tenait essentiellement à son indépendance, refusa. Malgré ce refus, il fut décoré. Il lança alors à la mer plusieurs corsaires, armés à ses frais, et qui rirent une guerre acharnée aux Anglais. Las de son long repos, Surcouf prit, en. 1807, le commandement du Revenant, excellent navire qu’il avait fait construire et qui portait 18 pièces de canon, et reprit la route de l’Inût,

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Bien que vivement poursuivi par des vaisseaux anglais, il parvint à capturer en peu de temps cinq bâtiments chargés d’une énorme quantité de riz et arriva avec eux k l’île de France (février 1808). Là, il eut de vifs démêlés avec le général Decaen, qui lui donna l’ordre de conduire en France le Charles, richement chargé, et de prendre à son bord l’état-major d’un vaisseau portugais. Surcouf, après la traversée la plus périlleuse, arriva à Suint-Malo en février 1809 et apprit peu après que les biens qu’il possédait dans la colonie avaient été confisqués parce qu’il avait refusé d’obéir au second ordre de Decaen. Surcouf partit aussitôt pour Paris, s’adressa au ministre de la marine Decrès et se fit remettre en possession de ses propriétés coloniales. Ce fut sa dernière campagne. Mais il n’en continua pas moins, par les nombreux corsaires qu’il équipait, à faire une guerre acharnée aux Anglais, dont il était l’implacâble ennemi. Après la chute de l’Empire, il se borna à se livrer à de vastes entreprises commerciales et maritimes et devint un des plus riches armateurs de France. Il savait racheter ce que son caractère avait de brusque et d’emporté par une bonté réelle, par son humanité et par une générosité qui lui avaient gagné l’affection de ses concitoyens. M. Cunat a publié une Histoire de Robert Surcouf (Paris, 1827, in-8°).

SURCOUPE s. f. (sur-kou-pe — du préf. sur, et de coupe). Jeux. Action de surcouper : Faire une surcoupe,

SURCOUPER v. a. ou tr. (sur-kou-pé — du préf. sur, et de couper). Jeux. Couper avec un atout supérieur à celui avec lequel-un autre joueur vient de couper.

SURCRÉNELÉ, ÉE adj. (sur-kré-ne-lédu pref. sur, et de crénelé). Qui est doublement crénelé.

SURCROISSANCE s. f. (sur-kroi-san-sedu préf. sur, et de croissance). Croissance excessive, extraordinaire.

SURCROÎT s. m. (sur-krot — rad. surcrottre). Accroissement, augmentation : Surcroît de munitions, de provisions. Voici un surcroît de compagnie. (Acad.) Augmentation de convives, surcroît de plaisir. (Le Sage.) Les lettres de condoléance ne sont que des surcroîts d’affliction. (La Font.) Les propos qu’on tient aux malades sont des surcroîts d’affliction. (Mme de Sommery.) A-t-on manque de vigilance, c’est un tort qu’il faut racheter par un surcroît de fermeté. (E. de Gir.)

Paix ! silence ! Il me vient un surcroît de pensée

Reuturd* Surcroît de biens est l’ame d’un ménage.

Voltaire. Il est des consolations Qui sont surcroît d’afflictions.

La Fontaine.

Pour surcroît de, Pour augmenter, de façon à mettre le comble à : Pour surcroît de bonheur, il lui est échu une succession à laquelle il ne pensait pas. (Acad.)

Et, pour surcroît de maux, un sort malencontreux Conduit en cet endroit un grand troupeau de bœufs.

Boileau.

— Loc. adv. Par surcroit. De surcroit, Eu outre, par-dessus, de plus : Cherches d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. (Évangile.) Aimons te bien avant d’aimer la science, et la science nous viendra par surcroît. (E. Alaux.) Et du foin que leur bouche au râtelier laissait, De surcroit une mule encor se nourrissait.

Boileau. SURCROÎTRE v. n. ou intr. (sur-kroî-tre — du préf. sur, et de croître). Croître au delà des bornes ordinaires ou convenables : Il faut couper la chair qui surcroît dans cette plaie, qui commence à y surcroîtrk. (Acad.)

— v. a. ou tr. Augmenter sans mesure, accroître au delà des bornes : On vint tout à coup à surcroître le prix des denrées, il Peu usité.

SURCUIRE v. a. ou tr. (sur-kui-re — du pref. sur, et de cuire). Soumettre à une nouvelle cuisson : Surcuire de la chaux.

SURCUISSON s. f. (sur-kui-son — du préf. sur, et de cuisson). Nouvelle cuisson d’un objet déjà cuit : La surcuisson de la chaux.

SURCUIT, UITE (sur-kui, *ui-te) part, passé du v. Surcuire. Qui a subi une seconde cuisson.

— s. m. Chaux qui a subi un excès de cuisson.

SURCULATION s. f. (sur-ku-la-si-onrad. surcute). Bot. Syn. de germination.

SURCULE s. m. (sur-ku-le — du lat. surculus, rejeton), bot. Tige des mousses.

SURCULEUX, EUSE adj. (sur-ku-leu, eu-ze — rad. surcute). Bot. Qui porte des rejetons.

SURCULIGÈRE adj. (sur-ku-li-j’è-re — du lat. surculus, rejeton ; gero, je porte). Bot. Se dit de l’embryon de quelques plantes aquatiques, dont la plumule s’allonge en un jet filiforme.

SURCULOTTE s. f. (sur-ku-lo-te — du préf. sur, et de culotte). Sorte de vêtement

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