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TARC

dans le di-triet de Kyle, sur l’Ayr ; pop. 3,000 hab. On s’y livre au tissage du coton, de la liiine, du fil et de la soie.

TARBOPHIS s. m. (tar-bo-fiss — du gr. tarbos, craint ? ; ophis, serpent). Erpét. Genre de reptiles ophidiens, formé aux dépens des couleuvres, et dont l’espèce type habite la Dalmatie.

TARBOROUG on TARBURG, ville des États-Unis (Caroline du Nord), ch.-l. du comté d’Edgecombe, k 50 kilom. d’Halifax et à 100 Kilom. E. de Raleigh, sur la droite dti Tor ; 4,000 hab. Commerce de bœufs, porcs, mais, tabac, etc.

TARBOUCH ou TARBOUCHE s. m. (tarbouch — turc lharbouck, même sens). Coiffure des Turcs et des Grecs, consistant en une espèce de bonnet rouge qui porte un gland de soie bleue : Un simple tarbouch de feutre rouge lui seruait de coiffure. (G. de Nerval.) De jeûnes gaillards, coiffés de tarbouchs, dont les longues houppes de soie bleue descendaient jusqu’au milieu du dos comme des gueues chinoises.... (Th. Gaut.)

TARC s. m. (tark). Nom du goudron de pin dans certains pays.

TARCAGNOTA (Jean), historien italien, né k Gaete vers la fin du xve siècle, mort à Ancône en 1566. Il était parent, de Michel Manille. Sans fortune, il chercha des ressources dans les lettres, visita les principales villes de l’Italie et de la Sicile et habita un certain temps Florence, où il obtint un emploi à la cour de Cosme Ier. Tarcagnota était très-versé dans la connaissance du grec et du latin. On lui doit des poésies, des ouvrages historiques et des traductions. Nous citerons de lui : Délie cosemorali de Plutarco (Venise, 1543, 2 vol. in-8o), trad. du grec ; A che guisa si possono e conoscere e curare la infermita dell’ animo (1549, in-8o), trad. de Galien ; YAdone, poSrae (1550, in-8o) ; Del silo e lodi délia ciltà di Nttpoli (Naples, 1566, iti-8"), description en forme de dialogue : Dell’ istorie del mondo (Venise, 1562, 2 vol. in-4o), le premier essai d’histoire universelle tenté k cette époque. Dans cet ouvrage, écrit d’un Style obscur et défectueux, on ne trouve aucun esprit critique. Les faits y sont accumulés sans méthode et, au vide d’idées, au désordre de la narration, Tareagnota a joint la faute d’admettre les bruits les plus vagues pour expliquer d’une manière extraordinaire les événements les plus simples.

TARCAGNOTA (Michèle Marullo), poste latin. V. MaRULLE.

tarche s. f. (tar-che). Ichthyol. Nom vulgaire de la plie, dans certains pays.

TARCH1 (Angelo), compositeur italien, né à Naples en 1759, mort k Paris en 1814. 11 reçut des leçons de Sala et de Tarantino au Conservatoire de Naples, où il devint ensuite professeur. En 1781, il fit représenter son premier opéra, VArchitetto, puis en composa plusieurs autres, qui furent joués avec succès sur les principaux théâtres de l’Italie. En 1797, Tarchi partit pour la France. Arrivé k Paris, il écrivit pour la première fois de la musique sur des paroles françaises ; mais, comme il connaissait fort mal notre langue, il éprouva une gêne, Un embarras qui se trahirent par un grand décousu d’idées dans sa musique. Toutefois, quelques-uns de ses opéras, tels que le Cabriolet jaune, le Trente et quarante (1799), D’auberge en auberge (1800), obtinrent un véritable succès ; mais la chute d’Asioiji/ie et Allia (1S02) le détermina k renoncer k écrire désormais pour le théâtre. Il se borna, dans les dernières armées de sa vie, k donner des leçons de chant et à composer la musique des romances. Tarchi était doué d’une assez grande facilité pour trouver d’heureuses mélodies ; mais ses chants, quoique vifs et spirituels, ne coulent pas toujours de Source et manquent souvent d’originalité. Outre six opéras écrits sur des paroles françaises, ce compositeur a produit sur les scènes italiennes de nombreuses œuvres, parmi lesquelles nous nous bornerons k citer : La Caccia de Enrico IV, opéra-bouffe (1783) ; Adetnira, opéra séria (1785) : Ihgenia in Tauride (1786) ; // Trionfo di Clelia ; Paolo e Virginia (i"S7) ; Le Due rivali (1788) ; Mitridale (1788), dont le succès fut très-grand k Milan ; Alessandro nell’ Indie(~t§) ; YApoteosed’Ercole ; VEzio (1790) ; La Morte di Nerone (1792), etc. On lui doit aussi des oratorios, des messes, etc.

TARCHONANTHE s. m. (tar-ko-nan-tedu gr. jareftea, funérailles ; anthos, fleur). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant cinq ou six espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance : On cultive dans les jardins de botanique le tarchonantiih camphré. (Th. de Berneaud.)

— Encycl. Les tarchonanth.es sont des arbustes k feuilles entières, duveteuses, blauchaires ; les capitules k réceptacle velu, entourés d’un involucre turbiné, sont groupés en panicule terminale ; l’akène est surmonté d’une aigrette plumeuse. Les espèces peu nombreuses de ce genre croissent au Cap de Bonne-Espérance. Le tarchonanthe camphré atteint, dans nos cultures, la hauteur de 5 mètres ; sa tige, rameuse au sommet, porte des feuilles persistantes, oblongues, entières,

TARD

coriaces, glabres en dessus, tomenteuses-argentées en dessous. Cet arbuste se cultive en orangerie, et demande un sol sablonneux, un peu substantiel, frais, mais bien drainé. Il est très-vigoureux et se multiplie de boutures et de marcoUf s faites au printemps et à l’automne. Ses feuilles, quand on les froisse, exhalent une odeur de camphre ou de romarin.

TARCHONANTHE, ÉE adj. (tar-ko-nan-tê — du rad. tarchonanthe). Bot. Qui ressemble ou se rapporte au tarchonanthe.

— s. f. pi. Section de la tribu des astérées, dans la famille des composées, ayant pour iype le genre tarchonanthe.

TARCZAL, bourg des États autrichiens (Hongrie), dans le comitat de Zempltn, nu pied de la montagne de Tokay ; pop. 3,500 hab. On y récolte des vins, fameux sous le nom de vins de Tokay.

TARD adv. (tar — lat. tarde, même sens). Après, et dans un tempv ; relativement éloigné : Il est arrivé bienTMt.o. Lj fat ne va pas où on l’attend ; il arrive tard où il n’est pas attendu. (Desmahis.) La Bruyère a écrit tard ; il est mort jeune. (S. de Sacy.) L’amour, comme la petite vérole, est d’autant plus dangereux qu’il vient plus tard. (Bussy-Rab.) La raison vient tard aux gouvernements comme aux hommes. (Volt.) Malheur à gui se trompe tard ! il ne se détrompera pas. (J. Joubert.) Un amour qui vient tard est souvent plus violent. (Ste-Beuve.) La vieillesse arrive tard pour les hommes. (Mme de Rémusat.)

Le corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

La Fontaine.

— Aune heure très-avancée de la journée : Il n’est pas arrivé tard, puisqu’il faisait jour encore.

Trop tard, Postérieurement à l’époque, au moment convenable : Partir, arriver trop tard. Il est moins dangereux de prendre un mauvais parti que de n’en prendre aucun ou d’en prendre un trop tard. (Fên.)Le meilleur conseil est l’expérience, mais ce conseil arriva toujours trop tard. (Mme Ancelot.) Trop tard I... e*7 un mot qui résume toute notre histoire depuis soixante ans. (E. de Gir.) On ne verse dans l’abîme que parce qu’on l’a vu trop tard pour l’éviter. (E. de Gir.)

On se couchait trop tôt, on se levait trop tard.

La Fontaine. Pour corriger un fou, il n’est jamais trop tard.

C. DEtAVIQNE.

Tôt ou tard, Un jour inévitablement : Cela se fera tôt ou tard.

Plus tôt que plus tard, Plutôt tôt que tard : Assurément, j’irai vous voir plus tôt que plus tard. (P.-L. Courier.)

Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard. Attacher ua grelot au cou de Hodilard.

La Fontaine.

Le glus tard que, À une époque aussi tardive, k un moment aussi reculé que : Je partirai LE flus tard QUE je pourrai. On renonce à ses erreurs le plus tard quk l’on peut. (Montesq.)

— Prov. Il vaut mieux tard que jamais, Il vaut mieux faire les choses trop longtemps différées que de les omettre complètement.

— s. m. Sur te tard, À la nuit, k une heure avancée de la soirée : Sur lk tard, que tout était muet et coi partout, à l’heure du meilleur somme, un bruit s’entend. (P.-L. Courier.) On s’égaya SUR le TARD. (E. About.) La bécassine donne sur le tard ; les belles pécheresses aussi. (Tousseiiel.)

Au plus tard, Dans l’hypothèse où la chose se ferait aussi tardivement que possible : Soyez ici à deux heures, au plus tard.

— Adjectivem. Tardif, qui se produit après le tempsj le moment convenable : Il es/tard. Il se fait tard. Si vous avez du mal à dire de votre mari, dépêchez-vous, car il est tard. (Mol.) Il est trop tard pour me coucher entre deux draps. (Le Sage.) Je ne vous cacherai point qu’il est très-T&RD.., . Or donc, adieu. (J.-J. Rouss.) Il n’est jamais trop tard pour apprendre. (Oomergue.)

— Allus.bist. Il eai trop tard, Réponse célèbre faite k la royauté en 1830.

Ce mot date de la révolution de juillet 1830, et voici dans quelle circonstance il fut prononcé. Un dernier orage avait renversé pour toujours le trône de la branche aînée des Bourbons ; on était au vendredi 30 juillet, le peuple était entièrement maître de Paris et une commission, que présidait La Fayette, siégeait k l’Hôtel de ville. Charles X, k Saiut-Cloud, en proie au funeste aveugle ;-, ment qui lui avait fait jouer sa couronne, conservait encore des illusions et espérait que quelques concessions le ramèneraient sur le trône. M. de Sussy, porteur de dépêches qui révoquaient les fatales ordonnances du 25, se présente k l’Hôtel de ville et remet ces nouvelles ordonnances k La Fayette. Celui-ci lui fit alors cette réponse fameuse : // est trop tard ! Quelques jours après, le duc d’Orléans, chef de la branche cadette, montait sur le trône. Mais, étrange retour des choses d’ici-bas, k dix-huit ans de lk et dans des circonstances k peu près analogues, la même réponse était faite k Louis-Philippe. Lui aussi devait entendre M. de Lamariine

TARÏ)

répondre k ses concessions tardives : Il est trop tard !

« Voltaire était dans la loge de la marée li ; i’e de Villars, assis entre elle et sa belle-fille, la duchesse de Villars. Le parterre, enthousiaste, sel tourna vers lui pour l’acclamer. Tous les spectateurs auraient voulu l’embrasser. « Eh bien, dit un enthousiaste, que madame la duchesse de Villars l’embrasse pour tout le monde. » La maréchale de Villars, celle-là que Voltaire avait adorée, se leva pour embrasser le poëte. « Non, nonl la plus jeune ! » s’écria-t-on de toutes parts. Voltaire aurait pu lui dire, à cette amoureuse rebelle : Il est trop tard ! »

Arsène Houssaye.

TARDAVEL s. m. (tar-da-vèl). Bot. Syn. de spermacoce, genre de rubiacées.

TARDEBIGG, bourg d’Angleterre, comté de Worcester, sur le canal de Worcester à Birmingham et sur un chemin de fer ; 5,000 hab.

TARDENOIS, en latin Tardenensis Ager, petit pays de l’ancienne France, dans le Soissonnais (Ile-de-France). Il faisait partie de la Brie pouilleuse et son chef-lieu était La Fère-en-Tunlenois. Il est compris aujourd’hui dans le département de l’Aisne.

TARDER v. n. ou intr. (tar-dé — lat. tardare ; de tarde, tard). Différer, attendre longtemps, mettre du retard : Il tarde à m’ècrire ou de m’ècrire. Ne tardez pas un moment. La Itévotulion, qui était la nourrice de Napoléon, ne tarda pas à lui apparaître comme une ennemie ; il ne cessa de la battre. (Clmteaub.) Que ton retour tardait & mon impatience !

Racine. Qu’il tarde k revenir ! Quel tourment que l’attente t

Racine. Si le sens dé vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre.

Boileau.

— Mettre de la lenteur dans une action : Ne tardez pas en chemin.

Allons, c’est le trahir que tarder un moment.

Voltaire.

— Impersonnelle ! ! !. 77 lui tarde de, Il est impatient de il attend impatiemment que : Il me tarde de le voir, A entendre les discours, à voir la conduite de beaucoup de gens, il semblerait qu’il, leur tarde D’être malheureux. (Boiste.)

Se tarder v. pr. Véner. Faire des pas moins grands : Quelquefois les cerfs sont si gras qu’ils SB tardent de cinq ou six pouces. (E. Chapus.)

— Gramm. L’infinitif placé après le verbe neutre tarder est quelquefois précédé de la préposition de, mais beaucoup plus souvent de la préposition à ; On a trop tardé à envoyer ce secours. Au contraire, c’est toujours de qu’on met devant l’infinitif qui suit le verbe impersonnel il tarde exprimant l’idée d’un désir pressant : Il me tarde de le voir.

Les temps composés prennent l’auxiliaire avoir, et le participe passé est invariable.

— Syn. Tarder, différer, reculer. V. DIFFÉRER.

TARDES, rivière de France. Elle prend sa source dans un petit étang situé à 4 kilom. N.-O. de Croc, dans l’urrond. d’Aubusson (Creuse) ; se dirige au S.-O., puis au N.-E., se grossit de la Vouize et, après un cours de G7 kilom., Se jette dans le Cher, près de la limite du département de l’Allier.

TARDETS, bourg et commune de France (Busses-Pyrénées), chef-lieu de canton, arrond. et k 13 kilom. S. de Mauléon ; pop. aggl., 714 hab. —pop. tôt., 1,004 hab. Foires.

TARDE VEN1ENTIBBS OSSA (A ceux qui viennent tard les os). Ces mots s’emploient au propre et au figuré. Dans ce dernier cas, ils s’appliquent k tous ceux qui, par négligence ou par oubli, manquent une bonne affaire.

< Boisrobert, qui arrivait au milieu du souper, s’annonça de loin par de grands éclats de voix et prit en entrant un air tellement rébarbatif, que Bautru, s’imaginant que ce convive retardataire s’indignait de n’avoir pas été attendu, s’arma de plusieurs gros os qu’il venait de ronger et les montra ironiquement k l’abbé, en lui disant : Tarde venientibus ossa ! »

Le bibliophile Jacob. ■ à On peut être franc avec M. de Rémusat. Si on lui reproche tout bas son demi-acquiescement k une mauvaise littérature, on peut le lui dire tout haut ; car il pense que la postérité n’est pas faite pour* nous, qui venons trop tard : Tarde venientibus ossa. »

Paulin Limayrac.

« La foule enflait toujours.

« On étouffe 1 < criaient les femmes. « Çk, vous allez me trouer mon habit neuf avec vos os pointus, » disait un garçon tailleur k une maigre et sèche fille de trente ans, qui menaçait son mari futur du vieux proverbe, si généralement vrai, de toutes les tables et de toutes les filles : Tarde venientibus ossa.Alpuomse Esquiros.

TARD

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TARDIED, famille de graveurs français distingués, dont les principaux membres furent les suivants :

TARDIEU (Nicolas-Henri), graveur, né à Paris en 1674, mort dans la même ville en 1749. Il fut un des meilleurs élèves de Gérard Audian, Il se fit remarquer par son talent k rendre le sentiment et la couleur des tableaux qu’il gravait et devint membre de l’Académie en 1720. Parmi ses meilleures estampes, on cite : les Bataillesd’Alexandre, d’après Le Brun ; l’Appart(Km de Jésus à la Madeleine, d’après Bertin ; Y Embarquement pour Cythère, d’après Watteau ; un Plafond du Palais-Royal, d’après Coypel ; le Recueil des tombeaux historiés des hommes illustres, etc. — Sa femme, Marie-Anne Hortemels, née à Paris en 1682, morte en 1727, a exécuté également de bonnes gravures, notamment les portraits du Régent et du cardinal de Rohan.

TARDIEU (Jacques-Nicolas), graveur, fils des précédents, né k Paris en 1716, mort en 1791. Il entra k l’Académie en 1749 et donna des preuves de son mérite. Ses portraits surtout sont très-estimés. On cite de lui ; le Déjeuner flamand et les Misères de la guerre, d’après Teniers ; Y Apparition de Jésus à la Vierge, d’après le Guide ; les portraits de Marie-Antoinette, de Claude Lorrain, de Don Boullongne, etc.—Sa femme, Elisabeth-Claire TouRNAY, née en 1731, morte en 1773, cultiva le même art et laissa, entre autres gravures : la Vieille coquette, le Joli dormeur, le Concert, la Marchande de moutarde.

TARDIEU (Charles-Jean), dit Tardieu-Cochin, graveur, fils des précédents, né k Paris en 1765, mort en 1830. Il s’adonna k la peinture et reçut les leçons de Reguault. Ses principaux tableaux sont : la Conversation du duc de Joyeuse ; la Halte en Égypte ; Jean Barl à la cour ; l’Aveugle au marché des Innocents, etc.

TARDIEU (Pierre-François), graveur, neveu et élève de Nicolas-Henri, né vers 1714, mort vers 1774. Il a gravé une partie des dessins exécutés par Oudry pour les fables de La Fontaine, et laissé des estampes, dont les plus estimées sont : Persée et Andromède et le Jugement de Paris, d’après Rubens.

TARDIEU (Pierre-Alexandre), graveur, parentdu précédent, ué k Paris en 1756, mort en 18J i. II pri t des leçons de Jacques-Nicolas Tardieu et de Wille, devint un artiste des plus distingués et entra à l’Académie en 1822. Cet artiste excellait k rendre le style propre k chaque peintre et k donner l’effet général, en quelque sorte la couleur de l’œuvre qu’il gravait. Ses petites estampes surtout sont jort belles. On cite particulièrement dans son œuvre : Saint Michel, d’après Raphaël ; Judith, d’après Allori ; Saint Jérôme, d’après le Dominiquin ; Jluth et Booz, d’après Hersent, et ses portraits de Montesquieu, de Voltaire, de Charles XII, de Henri IV, de Marie-Antoinette.

TARDIEU (Antoine-François), dit l’E.irupode, graveur, frère du précédent, né à Paris en 1757, mort en 1822. Il fut un graveur géographe de beaucoup de talent. Ses cartes se distinguent par un Uni précieux. On cite notamment de lui : YAtlas des guerres des Français en Italie, YAtlas du voyage de Pérou aux terres australes, celui du Voyage d’Anacharsis, une partie de l’Atlas du commerce et de YAtlas de Mendelle, ses cartes des palatinats da Cracovie, de Sandomir, etc.

TARDIED (Ambroise), graveur, fils du précédent, né k Paris en 1788, mort eu 1841. 11 devint graveur du dépôt de la marine et du dépôt des fortifications et fit en même temps un commerce d’estampes et de livres. Il travaillait avec beaucoup de facilité, mais n’apportait pas k ses œuvres tout le fini désirable. On lui doit : Iconographie universelle ou Collection des portraits de tous les personnages célèbres (Paris, 1820-1828, in-8»), contenant environ 800 portraits ; la Colonne de la grande armée d’Austerlitz (Paris, 1822-1823, in-4o) ; VAtlas de la géographie ancienne, par Rollin (Paris, 1818, in-fol.), celui de l’Hittoire universelle de Ségur (Paris, 1836, in-8o). Il a publié un Manuel législatif de la garde nationale (1831, in-12).

TARDIEU (Auguste-Ambroise), ’ médecin, fils du précédent, né à Paris en 181S. Après de brillantes études au collège Charlemagne, il se fit inscrire k l’École de médecine. Interne des hôpitaux de Paris k vingt-deux ans, il fut reçu docteur en 1843, et agrégé l’année suivante. Nommé médecin de Lariboisière après un brillant concours, en 1850, il devint suppléant, puis, en 1861, professeur de médecine légale, en remplacement d’Adelon. La même année aussi, à remplaçait Fleury comme médecin consultant du chef de l’État. Sa remarquable facilité d’élocution et la solidité de son enseignement ramenèrent en foule les élèves dans l’amphithéâtre, presque désert sous son prédécesseur, et M. Tardieu devint en peu de temps un des maîtres les plus goûtés des élèves, qui lui firent aussitôt une réputation méritée.

Cette réputation qu’il avait dans le monde des écoles, il l’eut bientôt dans le public, grâc-> aux nombreux procès dans lesquels il fut appelé en qualité de médecin légiste, notamment dans le procès du docteur Laporameraye et dans l’affaire Armand. Dans cette