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munes qui commencent à midi. Le Sun prime tous ses rivaux : un intervalle de vingt minutes au plus sépare le moment où les sténographes quittent la plume de celui où le journal part pour la province. Sa troisième édition, qui paraît à dix heures du soir, donne les débats parlementaires jusqu’à neuf heures et demie. Il est sans rivaux au point de vue des informations.

SUNAM, ville lie la Palestine ancienne, dans la tribu d’Issachar, à 25 kilom. S.-O. de Nazareth, à l’ouest et près du mont Hermon. C’est là que campèrent les Philistins avant la bataille de Gelboé ; c’est là que naquit Abisag, concubine du roi David ; c’est là aussi qu Elisée fut reçu par la Sunamite, dont il ressuscita plus tard le fils. Sur l’emplacement de l’ancienne ville biblique s’élève aujourd’hui le village de Soulim, entouré de jardins et d’arbres verdoyants, mais n’offrant aucun reste d’antiquités.

SUNAMITE s. et adj.(su-na-mi-te). Géogr. anc. Habitant de Sunam ; qui appartient à Sunam ou à ses habitants : Les Sunamites. La Sunamite de l’Écriture. La femme sunamite. ij V. Abisag et Sulamitb.

SU-NAN s. m. (su-nan). Art culin. Nid de salangane comestible, très-estimé en Chine.

SUNBULITE s. m. (sun-bu-Ii-te — de Simbul, nom du fondateur). Hist. relig. Membre d’un ordre monastique musulman, fondé vers le xvie siècle, à Oonstantinople, •

SUNBCRG, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Pensylvanie, à’230 kilom. N.-O. de Philadelphie, sur Je Susquehannah ; 3,970 hab.

SUND (c’est-à-dire détroit, dans les langues germaniques), détroit de l’Europe septentrionale, entre la côte N.-E. de l’île danoise de Seeland et la côte S.-O. de la Suède, faisant communiquer le Cattégat avec la mer Baltique. Sa longueur, depuis l’ilo danoise d’Amajrer au S. jusqu’à la pointe suédoise de Kullen, est de 75 kilom. ; sa largeur varie entre 4 et 25 kilom. Son point le plus étroit se trouve entre le château danois de Kronsberg et la ville suédoise de Helsingborg. La profondeur du Sund, plus grande du côté de la Suède que du tôle du Danemark, varie entre 14 et 32 mètres. Le Danemark y entretient de temps immémorial des phares et des pilotes. Pour passer le Sund, les navires marchands de toutes les nations payaient naguère au Danemark un droit qui so percevait à Elseneur. Les droits de péage du Sund étaient pour le Danemark une importante source de richesses ; ils s’élevaient annuellement à 10 millions de francs ; ils furent établis il y a plusieurs siècles à l’époque où des hordes de pirates infestaient la mer du Nord et la mer Baltique. Le Danemark s’engagea alors à protéger tous les navires de commerce contre ces hordes redoutables, à condition que chaque navire lui payerait une indemnité. Peu à peu, l’indemnité devint un impôt régulier, les pirates disparurent et le Danemark n’eut plus qu’une minime dépense à faire pour avoir une frégate en station à l’entrée du passage, pour entretenir le phare de la côte et la forteresse de Kronsberg. Mais, à côté de la question d’argent, s’en présentait une*autre tout aussi sérieuse pour le commerce. Ce passage, fréquenté annuellement par plus de 20,000 navires, se trouvait souvent encombré aux mois de juin et de juillet par suite des vérifications à opérer et des formalités à remplir. Dans ces mois, en effet, où la navigation de la Baltique reprend toute son activité, il arrive à Elseneur jusqu’à cent et quelquefois deux cents bâtiments par jour, d’Angieterre, de France, d’Espagne, de Russie et d Amérique. Malgré la célérité de l’opération du péage, les navires perdaient un jour et quelquefois deux à Elseneur. Afin de mettre un terme k ces lenteurs nuisibles aux transactions commerciales, un traité a été conclu le 14 mars 1857, pour le rachat du péage du Sund, entre le Danemark et les principales puissances maritimes. Eu vertu de ce traité, les navires qui passent le Sund, les Belt et les canaux reliant la Baltique à la mer du Nord sont libres de tout droit de péage. Comme dédommagement, les puissances maritimes ont dû payer au Danemark la somme de 30,476,325 nsdales (85,714, GG5 francs)’, répartie sur les divers États selon l’importance de leur navigation dans ces purages.

Le passage du Sund, point stratégique très-important, fut forcé en 1801 et 1S07 par les Anglais, malgré les ouvrages qui le défendent, et dont le plus important eut la forteresse de Kronsberg.

Cette forteresse est bâtie à la pointe de 111e qui s’avance dans la mer. Il y avait là, dans les temps les plus anciens, une tour, un rempart grossièrement construits. AU xve siècle, on commença à élever sur cet emplacement un édifice plus large, et, au xvi» siècle, Frédéric II bâtit à ses propres frais le château que l’on voit aujourd’hui. C’est un vaste bâtiment carré tout en pierre de taille, assez semblable par sa forme extérieure aux vieux châteaux princiers qu’on voit encore dans le nord de l’Allemagne, et défendu de tous côtés par de larges contrescarpes et de puissants bastions. On y montre aux étrangers une immense salle, appelée la salle des

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Chevaliers, et des casemates, des voûtes profondes, où plusieurs régiments pourraient, en cas de guerre, trouver un refuge et amasser des provisions pour plusieurs mois. On y montre aussi une pauvre chambre humide et triste, éclairée par unéseule fenêtre, dont les vitres, protégées par d’épais barreaux, s’ouvraient presque au niveau de la mler. C’est là que la reine Mathilde, forcée de quitter le Danemark, attendit pendant de longues heures la frégate anglaise qui devait la transporter en Allemagne, En face des remparts du château dont nous venons de parler est la ville de Helsingborg ; la côte de Suède avec ses montagnes ondulantes, ses coteaux bleuâtres de Kullen, qui, au dire de Rudbesk, l’intrépide savant, étaient tout simplement les vraies colonnes d’Hercule. Entre ces rives de Suède et celles du Danemark s’étend la mer, rayonnante de mille couleurs, parsemée de petites barques, de navires de commerce, de bâtiments de guerre ; en portant ses regards sur le sol de Seeland, on aperçoit des forêts de hêtres, des prairies riantes, une colline boisée qu’on appelle encore, comme au temps du paganisme, Scandinave, et, au pied de cette colline, une pierre, un tombeau, devant lequel tous les amis de la belle poésie doivent s’incliner avec respect : c’est le tombeau d’Hamlet. Shakspeare le savait, et, bien longtemps avant Shakspeare, Saxon le Grammairien, Saxo Grammaticus, avait longuement narré la ti es-dramatique histoire d’Hamlet, prince de Danemark.

SUNDARU, prince et poète indou, connu par des poésies qui furent publiées à Berlin en 1834, avec une traduction latine par P. Bohlen. Ce prince, devenu amoureux de ia belle Vidya, fille de Vira-Singhi, roi de Buidweiti, voulut l’enlever ; mais il fut surpris par Vira-Singhi, qui l’enferma dans un cachot et plus tard le condamna à mort. C’est dans le cachot même où il était enfermé qu’il composa des vers où l’on trouve l’expression d’une passion ardente et toute l’exubérance d’images qui distingue en général les productions poétiques de l’Orient.

SUNDERLAND, ville maritime d’Angleterre, dans le comté et à 21 kilom. N.-E. de L)utham, à l’embouchure de la Wear dans la mer du Nord, où elle a un bon port de commerce très-fréquenté ; 104.490 hab. Raffineries de sel, verreries, corderies ; fabrication importante de toiles à voiles, chaînes-câbles, ancres et autres articles nécessaires à l’armement desnaviies ; chantiers de construction très-importants. Commerce actif de bois de construction, fer, eau-de-vie, fruits, pommes de terre, oignons et autres légumes venant des ports de la Manche ; les principaux, articles d’exportation sont les houilles, les ouvrages de terre, les verreries, etc.

La ville de Sunderland, actuellement vaste et populeuse, n’était, dans l’origine, qu’une dépendance de Bishops-Wearmouth. Ce bourg, qui fait aujourd’hui partie de la ville, communique avec Monk - Wearmouth par un beau pont en fer d’une seule arche de 79 mètres d’ouverture, et assez haute (33 mètres) pour laisser passer les bâtiments avec leur mâture. Malgré son industrie active et son riche commerce, Sunderland est une ville sale et triste, entourée d’une atmosphère épaisse et noire que forme la poussière de l’immense quantité de charbon de terre qu’on y consomme. Il y a peu d’édifices remarquables, et, parmi les rues, une seule est grande, large et assez bien bâtie. L’église, dédiée à la Sainte-Trinité, est belle et spacieuse ; le théâtre et la salle des assemblées méritent seuls d’être mentionnés.

Le port de Sunderland, un des plus importants de l’Angleterre, est large, commode et formé par deux jetées à l’embouchure de la rivière. Sur cette rivière, on a construit un pont, haut de 31 mètres, large de 79, et sous les arches duquel peuvent passer des navires de 300 tonneaux. À l’extrémité de la jetée septentrionale s’élève un phare élégant.

La spécialité de Sunderland est la construction des navires et le commerce du charbon. Pendant de longues années, ce port a été renommé comme chantier, et il y a à peine quelques années encore que l’on pou- ’ vait dire que c’était le premier port de construction maritime. Même maintenant, aucun autre port ne l’emporte sur celui-ci pour la construction des navires à voiles. Ainsi, les navires construits en 1870 et 1871 à Sunderland se répartissent comme suit : En 1870, 27 navires à voiles et 83 navires à vapeut : total, 110 ; on 1S71, 12 navires à voiles et 112 navire^ à vapeur : total, 124. Ce qui fait 234 navires d’un tonnage total de r64,972 tonneaux, construits dans une période de deux années dans ce seul port. Quant au commerce du charbon, Sunderland est, après Neweastle, le premier port de l’Angleterre. Les docks construits dans ce port n’ont pas peu contribué à sa prospérité. Toutefois, ils sont tous d’assez récente dale. Le dock du Sud, nommé maintenant Hudson Dock, a été ouvert le 20 juin 1850 ; Hudson Dock South, qui n’est que la continuation du pre| mier, l’a été en novembre 1S54 ; le Heu| don Dock ne l’a été qu’en 1808. Le port de Sunderland fut bâti vers le vie siècle environ après la fondaiion de Rome. Bède est le premier écrivain qui fasse mention d< ce port. Il nous apprend que Bénédiet, en

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échange de présents considérables, obtint du roi saxon Alefride ou Alfride, alors régnant en Northumbrie, le don de 104 arpents de terre (tkree hides of land) dans le sud de la "Wenr, et qu’il y bâtit un monastère. Telle fut l’origine de la ville qui, d’après le docteur Linagra, dut son nom à sa position (to sunter, couper ; land, terre). Cette version est soutenue par un autre écrivain, qui décrit la ville en ces termes : «Une presqu île située dans le N.-E. de l’évêché de Durhani, juste à l’embouchure delà Wear, et qui a pris le nom de Sunderland par la raison que la mer l’a presque séparée de la terre, p Ptolémée parle de la rivière la Wear, qu’il nomme Vedra, et il dit que le monastère construit par Bénédiet fut édifié avec les matériaux provenant des ruines d’une station romaine appelée Ad ostium Vedra. On trouve d’ailleurs de nombreux vestiges de l’occupation romaine, tels que médailles à l’effigie de Constantin, poteries, dieux lares, etc. Pendant des siècles après la mort de Bède, la ville resta peu connue. Dans le ixe siècle, les Danois la détruisirent en partie. Elle ne fut relevée qu’après la conquête. Vers l’année 1634,1a ville obtint une charte et sa population prit un grand accroissement. En 1681, elle était de 2,490 âmes ; un siècle plus lard, elle atteignait presque 21,000 âmes ; de 26,511 en 1 soi, elle est arrivée, en 1870, à dépasser 100,000 habitants.

SUNDERLAND (Henri Spencer, comte dk), un des partisans les plus dévoués de Charles Ier, né à Althorp en 1620, mort en 1643. Un de ses ancêtres avait été un des favoris d’Édouard 111. Henri Spencer reçut une excellente éducation à Oxford, et épousa, en 1639, la belle Dorothée Sidney, dont la m ; dn avait été recherchée par les plus grands seigneurs de l’Angleterre, et que le poêle Waller a célébrée sous le nom de Sacharissa. Après son mariage, il se rendit à Paris, où Son beau-père était ambassadeur, et entra, en 1641, à la Chambre haute. Bien qu’opposé aux mesures prises par Charles Ier, lorsque commença entre ce prince et la nation la grande lutte qui devait aboutir à la décapitation du roi, bien que reconnaissant que la justice était du côté du peuple, Spencer ne crut pas moins de son devoir de sujet de s’attacher à la cause de Charles Ier, qu’il suivit à York. Il Combattit vaillamment pour lui à Edge-Hill, à Bristol, à Glocester, reçut, en juin 1643, le titre de comte de Sunderland, et fut tué à la bataille de Ne-wbury. Sa femme se remaria en 1652 et mourut en 1684, à l’âge de soixante-quatre ans.

SUNDERLAND (Robert Spencer, comte de), homme d’État anglais, fils du précédent, né à Paris en 1640, mort à Althorp en 1702. 11 compléta son instruction par des voyages sur le continent et se rit remarquer à la cour de Charles II par son esprit insinuant et souple. Ce prince le nomma (1671) ambassadeur en Espagne ; mais, malgré son habileté, Sunderland ne put entraîner cette puissance à se déclarer contre la Hollande. Eu quittant Madrid, il alla remplir une mission pri-s ia cour de Versailles, siégea ensuite au congrès de Cologne (1673), puis retourna à Londres. Envoyé de nouveau en France en 1678, il ne parvint pas à empêcher la signature d’un traité de paix particulier entre Louis XIV et les états généraux. À son retour, nommé, en dépit de ces échecs, secrétaire d’État, il contribua à la prorogation du Parlement de 1679, vota contre le bill d’exclusion du duc d’York et se prononça l’année suivante contre cemême prince, ce qui le fit exclure du conseil (1681). Mais, grâce h l’influence de la maitresse du roi, la duchesse de Portsmouth, et aussi par ses plates adulations envers le duc d’York, dont il parvint à calmer l’irritation, il rentra dans^le cabinet en 1682, et, à la mort de Charles II, ce fut lui qui signa l’ordre de le proclamer roi d’Angleterre, sous le nom de Jacques H (1635). Ce prince le maintint au pouvoir, le nomma président du conseil privé et lui conféra l’ordre de la Jarretière. Courtisan souple, effronté, sans principes, uniquement occupé du soin de ses intérêts et de sou ambition, Sunderland n’hésita point à se faire catholique pour plaire au roi. Il fit disgracier tous ceux dont il redoutait l’influence et dirigea les affaires de concert avec le roi, Castlemaine, le P. Petre et Tyrconnel, qui formaient un petit comité occulte uniquement occupé des intérêts catholiques. Comme il dépensait beaucoup d’argent au jeu, il consentit, pour réparer les brèches faites à sa fortune, à recevoir de Louis XIV une forte pension, en échange de laquelle il s’engiigea à servir ses intérêts. Lorsqu’il vit Jacques II marcher vers sa perte par sa politique inepte, le comte de Sunderland, qui tenait essentiellement à rester au pouvoir, engagea le roi à faire des concessions ; mais ces conseils furent fort mal accueillis. Vainement, pour regagner l’entière faveur du roi, il se déclara ouvertement catholique, il tomba en disgrâce et dut quitter le pouvoir (octobre 1688). Il entra alors en pourparlers avec le prince d’Orange, qui devint roi d’Angleterre ; mais, complètement décrié, il dut quitter son pays, passa deux ans à Amsterdam, puis revint à Londres. Guillaume II, dont l’adroit courtisan sut gagner les bonnes grâces, le nomma grand chambellan (1095). Le comte de

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Sunderland continua k recevoir de l’argent de Louis XIV, se démit de son emploi en 1697 et se retira dans son beau château d’Althorp. Cet homme d’État, qui montra une grande habileté d ; ms les affaires, fut un des personnages politiques les plus immoraux de son temps, qui en compta un si grand nombre. Il se vendit successivement à tous les partis et les trahit tous au gré de ses intérêts.

SUNDERLAND (Charles Spencer, comte de), diplomate et homme d’État anglais, fils du précédent, né en 1674, mort à Londres en 1722.11 débuta dans la carrière politique avec le titra de représentant, à la Chambre des eommsjnes, des bourgs de Heydon et de Tiverton, épousa ensuite la seconde fille de Maribofough, puis, en 1705, il fut nommé envoyé extraordinaire près de l’empereur Joseph Ier. Après avoir terminé d’importantes négociations avec la Prusse, le Hanovre et la Hollande, il revint à Londres et reçut à son retour les remercîments des deux Chambres. Successivement l’un des commissaires chargés de traiter de l’annexion de l’Ecosse, membre du conseil privé, secrétaire d’État (1707), il fut destitué par la reine Anne à l’instigation des membres delahaute Église, et peut-être en haine de sou beaupère, le duc de Marlborough (1710). Mais il rentraon faveur à l’avènement de George Ier, qui le fit tour à tour lord lieutenant d’Irlande (1714), lord garde du sceau privé (1715), vice-trésorier d’Irlande, gouverneur de Charter-Hotise, trésorier d’Irlande (1716), secrétaire d’État (1717), président du conseil privé, premier commissaire de la trésorerie, premier gentilhomme de la Chambre. Le roi le nomma, en outre, l’un des lords justiciers chargés de gouverner le royaume pendant le voyage que le souverain fit en Hollande. Sunderland conserva ses emplois et resta à la tète des affaires jusqu’à sa mort.

SUNDEW1T, petit pays de Prusse, dans la partie orientale du Slesvig, dont il fait partie, sur le Petit-Belt, vis-a-vis de l’île d’Alsen. Ce pays, très-fertile, fut, de. 1848 à 1850, te principal théâtre de la guerre du SlesvigHolstein.

SUNDSVALL, ville de Suède, dans le lan et à 55 kilom. S.-O. d’Hernœsand, sur une petite baie du, golfe de Bouiie, où elle a un petit port de commerce, entouré de montagnes élevées ; 2,100 hab. Commerce actif. Aux environs, forges de fer.

EUNET s. m. (su-nè). Moil. Coquille du genre donace.

SUNIADE adj. f. (su-ni-a-de). Mythol. gr. Surnom de Minerve, adorée au cap Sunium.

SUN1ATOR ou SUNIATES, Carthaginois, mort vers 387 avant notre ère. Ayant conçu contre Hannon une haine profonde et voulant le perdre, il écrivit en grec à Denys, tyran de Syracuse, pour lui apprendre que Carthage préparait contre lui une expédition et pour lui faire connaître que le commandant de l’armée serait Hannon, qui, disait-il, était un général inepte. Cette lettre ayant été interceptée, Suniator fut traduit devant le sénat de Carthage et condamné à mort. En même temps, ce corps politique interdit aux habitants d’écrire en grec et de parler cette langue.

SUNIPIE s. f. (su-ni-pl — du gr. sunepeia, série). Bot. Genre de plantes épiphytes, de la famille des orchidées, tribu des vandêes, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Népaul.

SUNIUM (cap), promontoire de la Grèce ancienne, formant l’extrémité S.-E. de l’Attique, et appelé de nos jours cap Colonnes, à cause des restes du fameux temple de Minerve qui s’élevait sur ce point de la côte. Ce cap, formé par l’extrémité de la chaîne du Laurium, était déjà consacré du temps d’Homère à Minerve et à Neptune. Il est peu élevé au-dessus de la mer qui, dans les gros temps, couvre d’écume les ruines de l’édifice consacré à la tille de Jupiter. De ce point, autrefois fortifié et habité, aujourd’hui complètement désert, le regard s’arrête sur une campagne morne et désolée. Là où les Athéniens faisaient, aux petites panathénées, leurs joutes navales, là où Platon discourait avec ses disciples, il n’y a plus de nos jours une cabane de pêcheur. Le Ilot a rongé les rochers et semble vouloir détruite la biise puissante de l’édifice. « Le célèbre temple do Sunium, dit Joanne, était un hexastyle dorique ; mais il ne reste aucune colonne de la façade. Le nombre primitif des colonnes des côtés est incertain, mais il reste debout neuf colonnes du côté sud et trois du côté nord, avec leur architrave, ainsi que les deux colonnes et un des pilastres du pronaos, qui portent aussi leur architrave. Les colonnes du péristyle avaient 1 mètre de diamètre à la base et om,87 sous le chapiteau ; l’entre-colonnement était de li>,48. La hauteur avec le chapiteau était de Sm, "^. Le marbre, fortement corrodé à sa surfuee, provenait sans doute des montagnes voisines. Il est d’un grain moins homogène et moins fin que le marbre pentélique. Les murs de ja forteresse étaient de la même pierre. L’entablement du péristyle était orné de sculptures dont on a retrouvé des restes parmi les ruines. Une grande quantité de dalles en marbre qu’on avait prUes pour des fragments

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