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poids. La même expérience fut répétée avec de l’hydrogène et de l’oxygène ; cette fois encore il obtint de l’eau et il conclut de là que les deux gaz mélangés en proportions convenables produiraient de l’eau en disparaissant complètement eux-mêmes.

Malheureusement, Cavendish était un partisan forcené de la théorie du phlogistique. Aussi, au lieu de voir tout simplement dans l’eau une combinaison d’air vital (oxygène) et d’air inflammable (hydrogène), il conclut de ses expériences que ■ l’air déphlogistiqué est seulement de l’eau privée de son phlogistique et que l’air inflammable est de l’eau phiogistiquée. •

Un assez grand nombre de préparations ne sont que des synthèses. Ainsi, quand on brûle du soufre à l’air, il se forme de l’acide sulfureux ; c’est la synthèse de cet acide. On peut en dire autant de la préparation de l’acide chlorhydrique par le chlore et l’hydrogène, etc. Il se produit continuellement dans les laboratoires des synthèses minérales ; il n’est pour ainsi dire pas de décomposition qui ne softaccompagnée d’une synthêse. Vient- on à réduire un oxyde métallique par le chaibon, l’oxyde d’argent par exemple, il se forme de l’argent métallique et il se dégage do l’oxyde de carbone ; en môme temps qu’il y a en réduction, on a fait la synthèse de ce gaz. Quand nous brûlons d< ; la houille ou du bob, nous opérons la synthèse de l’oxyde de carbone, « celle de l’acide carbonique de l’eau et d’un certain nombre d’hydrocarbures. Les exemples de synthèses en chimie minérale ne portent pas seulement sur la reproduction du corps en tant que composé chimique. On a été jusqu’à reproduire la forme, l’aspect, la couleur des composés. Les belles expériences de MM. de Sénarmont, Dautrec, Deville, Becquerel, etc., sur la reproduction artificielle des minéraux ne sont rien autre chose que des synthèses. En chimie organique, les difficultés étaient beaucoup plus grandes. La plupart des chimistes étaient convaincus que les corps de la chimie organique étaient soumis à des lois telles que nous ne pouvions les connaître toutes ; c’était, pour beaucoup d’entre eux, le p’rincipe vital ; nous pourrions, disaient-iis, faire un composé, mais comment lui donner la vieî Mais la science a marché depuis, et, grâce aux travaux d’un grand nombre de chimistes, à la tête desquels il faut placer JVfM. Berthelot, Wurtz et Liebig, bon nombre de synthèses ont été exécutées, et cela en suivant le même procédé qu’emploient les végétaux. On a utilisé dans les laboratoires la réduction de l’eau et de l’acide carbonique ; dans les deux cas, la réduction a pour effet de mettre en présence le carbone, l’hydrogène et l’oxygène, à équivalents égaux. C’est ainsi que se produisent, aussi bien dans les végétaux que dan.» les laboratoires, les premiers hydrocarbures.

Au nombre des plus remarquables synthèses, il faut signaler celle de l’alcool faite par M. Berthelot.

L’acide acétique peut être obtenu synthétiquement soit par l’oxydation de l’alcool, soit par la décomposition d’un cyanure organique par la potasse bouillante. D’autres acides gras volatils ont été aussi obtenus, l’acide l’ormique, entre autres ; là encore nous retrouvons le nom de M, Berthelot ; c’est à lui que nous devons de savoir que, si l’on chauffe pendant longtemps des tubes scellés à la lampe et contenant de l’oxyde de carbone et de la potasse, on obtiendra du formiate de potasse CO*+ KOH = COïKH. M. Dumas a montré que le chloral chauffé avec les hydrates alcalins se dédouble en formiates et en chloroforme. L’acétone a été obtenu synthétiquement en traitant le chlorure d’acétyle par le zinc méthyle. M. Vonkly a fait la synthèse de l’acide propionique. M. Berthelot a aussi obtenu l’acétylène en faisant passer le courant voltaïque entre deux charbons plongés dans l’hydrogène. Enfin nous ne devons pas omettre de dire que MM. Pelouzeet Gélis ont les premiers réalisé la synthèse d’un corps gras eu fussant passer un courant de gaz chlorhydrique dans un mélange d’acide butyrique et de glycérine. II s’est formé de la butyriue. La plupart des composés organiques ont donc pu être ainsi obtenus artificiellement, et l’on peut dire sans crainte de se tromper que la chimie organique n’est point au bout de ses découvertes, qui se multiplient tous les jours.

— Antiq. rom. La synthèse était le vêtement habituel des repas. La toge, avec ses longs plis, eût embarrassé le convive couché sur ie lit du tricliuium, et, d’un autre côté, la tunique de ville pouvait être tachée par les sauces ou par te vin. On ne se plaçait donc à table qu après avoir revêtu une sorte de par-dessus, que le maître de la maison tenait à la disposition de ses convives. C’est ce qu’on nommait la synthèse ; Martial l’appelle le vêtement de table, vestis cœnatoria. On la représente assez ordinairement comme une sorte de robe, se rapprochant du pallium ; mais d’un passage de Suétone, où cet historien décrit la manière dont s’habillait Néron, et d’un passage de Dion Cassius, il semble résulter que lu synthèse ressemblait plutôt à une tunique. C’était un vêtement assez étroit et par conséquent commode. La synthèse était ordinairement de toile blanche ; elle se portait sans ceinture. On ne l’avait qu’à table, si ce n’est dans la fêle des saturnales. Elle

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était, en ces jours, de mode dans les rues de la ville et devenait comme un signe de cette liberté et de cette facilité des mœurs qui allaient souvent jusqu’à la licence. Quoique les Romains en eussent emprunté le nom à la langue grecque, il ne pavait pas que les Grecs aient employé ce vêtement avant eux, et dans les rares occasions où l’on trouve chez des écrivains grecs le mot dans ce sens, on peut remarquer qu’il a pour objet un usage romain ou utie imitation de la vie k Rome.

Les Latins donnèrent aussi le nom de synthèse à un ensemble da vêtements, à une garde-robe complète ; cette signification se rapporte bien mieux à l’éiymologie du mot.

Synthèse chimique (la), par M. Berthelot (l vol., 1875). Le nom de M. Berthelot doit sa première célébrité à un livre publié en 1860, sous le titre de Chimie organique fondée sur la synthèse. Au lieu de procéder par l’analyse, comme la plupart des chimistes, il recommençait la chimie en quelque sorte par en bas et s’appliquait à refaire synthétiquement les composés organiques, et il

y a si bien réussi qu’il a eu le droit de dire : a J’ai trouvé des routes nouvelles et plus directes pour réaliser la formation totale des premières combinaisons de carbone et d’hydrogène, qui servent ensuite à préparer toutes les autres. » L’objet que se propose M. Berthelot dans ce nouvel ouvrage, c’est de faire connaître les idées fondamentales de la méthode synthétique.

On a cru longtemps que la synthèse ne pouvait rien ajouter aux connaissances obtenues par l’analyse des composés organiques. ■ L’obscurité ; dit l’auteur, résultait de l’intervention de la vie dans la formation des principes immédiats : on avait prétendu, et à la rigueur il aurait pu se faire qu’une telle intervention imprimât à ces substances un caractère propre, impossible à imiter par un art fondé sur des conditions purement physiques et mécaniques. Ce doute ne pouvait être levé que par la synthèse ; elle seule a démontré que les différences entre les composés organiques et les composés minéraux n ont rien de radical, et que les deux espèces de substances résultent de l’action des mêmes forces. »

Le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote sont les éléments que M." Berthelot a cherché à combiner entre eux. Il a formé des composés binaires, des carbures d’hydrogène ; puis les composés ternaires, les alcools. En combinant les alcools avec les acides, il a créé les éthers, qui forment les principes odorants des fruits, ainsi que les principes contenus dans l’ail, la inoutarde, les baumes, etc. Les alcools unis à l’ammoniaque donnent des alcalis artificiels et font espérer qu’on pourra reproduire la morphine, la quinine, la strychnine, la nicotine, etc. Les alcools soumis à l’action de l’oxygène engendrent les aldéhydes, qui comprennent une foule d’essences et de principes odorants. En augmentant la dose de l’oxygène on obtient l’acide du beurre, celui du vinaigre, de la valériaue, du benjoin, etc. Ces acides, en s’unissant à l’ammoniaque, forment les amides. On est ensuite parvenu à faire la synthèse de l’urée, ce qui paraissait impossible ; on a fait aussi celle de la taurine, du sucre de gélatine, de la leucine, de l’acide hippurique. On parviendra sans doute un jour à reproduire artificiellement les principes albumineux, et alors la chimie organique sera devenue une science complète. Dès aujourd’hui l’on peut dire que les forces chimiques, les affinités suffisent pour construire à elles seules tous les matériaux de la vie organique ; elles les construisent sans le secours, de la vie elle-même, et le vitalisme perd ainsi le dernier soutien qui semblait lui assurer encore une certaine apparence de réalité.

SYNTHÉTIQUE adj. (sain-té-ti-ke — grec sunthetikos ; de sunthesis, synthèse). Qui a rapporta la synthèse ; qui se fait par synthèse : Méthode synthétique. Démonstration synthétique. L’enseignement dans l’antiquité ne pouvait être que synthétique. (E. Chevreul.)

Jugement synthétique, Dans la philosophie de liant, Jugement oui affirme plus que le concept du sujet, et qui ajoute par conséquent à nos connaissances.

SYNTHÉTIQUËMENT adv. (sain-té-ti-keman

— rad. synthétique). D’une manière synthétique : Démontrer synthétiquement une proposition. Procéder SYNTHÉTiQUEMliNT. (Acad.) Le sens commun est à la fois raison et expérience synthétiquement unies. (Proudh.)

SYNTHÉTISER v. a. ou tr. (sain-té-ti-2êrad. synthèse). Réunir par synthèse : Synthétiser des faits.

— Absol. Faire de la synthèse : Décomposer, recomposer, analyser, synthétiser : uoilà toute la science humaine. (Ch. Dollfus.)

Se synthétiser v. pr. Être synthétisé : Tôt ou tard te travail, après s’être particularisé,

SIS SYNTHÉTISERA. (Proudh.)

SYNTHÉTISME s. m. (sain-té-ti-smerad. synthèse). Clhir. Ensemble des quatre opérations nécessaires pour réduire et maintenir une fracture, savoir : l’extension, la réduction, la coaptation et le bandage.

SYNTHLIBONOTE s. m. (sain-tli-bo-no-te

— du gr. sunthlibâ, je comprime ; nàlos, dos).

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Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des eléonides, dont l’espèce type habite la Colombie.

SYNTHLIBORHYNQUE s. m. (sain-tli-borain-ke

— du préf. sunlhlibô, je comprime ; rhugehos, bec). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type habite l’Afrique australe.

SYNTHOQUE s. m. (sain-to-ke). Entom. jSenre d’insectes coléoptères tétramères, de là famille des charançons, tribu des byrsopsides, comprenant cinq ou six espèces, qui habitent le Sénégal et l’Afrique australe.

SYNTHRÔNE adj. (sain-trô-ne — gr. sunthronos ; ie sun, avec, et de thronos, trône ; littér. assesseur de tous les dieux). Antiq. Se disait de certaines divinités admises accessoirement à l’honneur de siéger sur un trône.

SYNTHYMIE s. f. (sain-ti-mt — du préf. syn, et du gr. thumos, ardeur). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des noctuides.

SYNTHYR1S s. m. (sain-ti-riss — du préf. syn, et du gr. thuris, petite porte). Bot. Genre de plantes, de la famille des personnées, tribu des digitalées, comprenant quatre espèces, qui croissent dans l’Amérique du Nord.

SYNTOME s. m. (sain-to-me — du gr.suntomos, raccourci). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des troncatipennes, dont l’espèce type habite la Suède et la Norvège.

SYNTOMlDEs.f. (sain-to-mi-de-gr.sunfomos, raccourci). Entom. Genre d’insectes lépidoptères crépusculaires, de la tribu des zygénides, dont l’espèce type habite l’Europe : Les chenilles des syntomides sont diurnes et munies de faisceaux de poils. (H. Lucas.)

— Encycl. Les syntomides ont pour caractères : des antennes simples, grêles, un peu renflées au milieu ; des palpes très-courtes, cylindriques, velues ; la trompe épaisse, longue, roulée en spirale ; le corps allongé, glabre ; le thorax robuste ; l’abdomen annelé de jaune ou de ronge ; les ailes oblongues, allongées, noires ou bleuâtres, tachées de blanc ou de jaune transparent, les ailes inférieures beaucoup plus courtes. Les chenilles, munies de petits tubercules hérissés de poils, se roulent comme celles des chélonides et se changent en chrysalides al longées, cyliudro-eoniques, renfermées dans un tissu très-léger. Ce genre renferme un assez grand nombre d’espèces, répandues dans l’ancien continent et en Australie. Leurs mœurs sont à peu près celles des zygènes ; mais leur vol est plus long et moins lourd ; elles aiment à voltiger en plein soleil, et on les voit souvent en très-grand nombre autour des buissons,

SYNTOMIE s. m. (sain-to-ml — dugr.jwntomos, raccourci). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la tribu des oxytèles, dont l’espèce type habite le nord et le centre de l’Europe.

SYHTOMOPE s. m. (sain-to-mo-pe — du gr. suntomus, raccourci ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des chalcidiens, dont l’espèce type habile l’île de Wight. li Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des amphipyrides, dont l’espèce type habite l’Europe centrale.

SYNTONINE s. f. (sain-to-ni-ue — du préf. syn, et du gr. teinô, je tends). Ch’un. Nom qu’on a donné à la variété de fibrine qui forme les fibres musculaires.

— Encycl. Liebig a donné le nom de s^niont’ne à une variété de fibrine que l’on peut retirer du tissu musculaire, ou, d’une manière plus générale, de tout tissu contractile. On lave bien les muscles (la chair) pour les débarrasser de sang, on les coupe en très-petits morceaux, et même on les hache, et on les lave ensuite à l’eau jusqu’à ce que les eaux de lavage ne renferment plus d’albumine. On traite alors la masse par dix fois son volume d’eau, aiguisée de 1 pour 100 d’acide chlorhydrique, et on laisse reposer la tout pendant vingt-quatre heures. La solution acide, après avoir été passée à travers un linge, puis filtrée, doit être neutralisée avec soin par du carbonate de sodium. Il en résulta un précipité que l’on recueille et qu’on lave. Il faut opérer le lavage aussi vite que l’on peut et à une température aussi basse que possible, sans quoi le produit se décompose.

La syntonine, préparée comme nous venons de le dire, est une masse blanche, opaque, gélatineuse, qui se sépare facilement en flocons et en pellicules. Elle renferme 54,06 de carbone, 7,28 d’hydrogène, 16,05 d’azote, 21,50 d’oxygène et 1,11 de soufre. Elle se dissout facilement dans l’acide cblorydrique étendu, dans les liquides faiblement alcalins, comme une solution de carbonate sodique, dans l’eau de baryte, dans l’eau de chaux, etc. ; elle est tout à fait insoluble dans la solution de chlorure de sodium, quel qu’en soit le degré de concentration.

La solution dans l’acide chlorhydrique à. 1 pour 100 n’est pas coagulée par la chaleur ; mais, lorsqu’on y ajoute k froid du chlorure de sodium, de calcium ou d’ammonium, ou bien encore du sulfate de sodium ou de magnésium, il se produit un trouble laiteux, si

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la solution de syntonine -est étendue, et un précipité gélatineux qui se sépare en flocons par l’ébullition, si la dissolution de syntonine est concentrée. La solution de carbonate de sodiumàl pour 100 dissout lasjmloiiine et donne une liqueur que la chaleur ne coagule pas, mais qui devient trouble à froid, soit par l’addition de chlorure de sodium, soit parl’addition d’un mélange de sulfate de magnésium et de chlorure ammonique. Le trouble s’accroît à mesure que l’on fait bouillir le mélange, et il finit par se former une mousse qui se concrète en petits flocons opaques. La solution de la st/ncoiu’ue dans l’eau de chaux n’est pas non plus coagulée par la chaleur, mais elle mousse considérablement, et la mousse renferme des flocons qui se déposent par le repos. Une partie seulement de la syntonine se coagule toutefois ; ainsi, la même solution de la syntonine dans l’eau de chaux ne se trouble pas sensiblement à froid par l’addition du chlorure de sodium, d’ammonium et de magnésium, mais donne, après cette addition, un coagulum plus ou moins volumineux quand on la fait bouillir. Le sulfate de magnésium y produit, à froid, un léger trouble et un précipité floconneux par l’ebullitiion ; le sulfate sodique n’y détermine jamais aucun trouble, ni à froid ni à chaud. Une solution calcique de syntonine, qui a été bouillie et abanoonnée au repos, conserve encore ces mêmes caractères. L’anhydride carbonique précipite la syntonine de ses solutions alcalines. Bien que les solutions alcalines de ce corps ne soient pus plus coagulées par la chaleur que les solutions acides, il suffit de mettre de la syntonine en suspension dans l’eau et de la maintenir pendant quelques minutes à la température de 85" pour la modifier et la rendre insoluble. L’acide acétique cristallisable forme avec la syntonine une masse gélatineuse trouble. Une solution de syntonine dans l’acide chlorhydrique étendu posi-ède un pouvoir spécifique lévogyre de 72& pour le rayon jaune.

Quoique le tissu musculaire fournisse le moyen le plus simple de préparer la syntonine, on peut cependant encore se procurer ce corps par d’autres moyens. Si l’on traite, par exemple, la fibrine ou l’albumine coagulée par i acide chlorhydrique fumant, qu on filtre et qu’on étende de % volumes d’eau, il se forme un précipité volumineux. Celui-ci, séparé et redissous dans l’eau, donne une solution identique par ses réactions avec la solution acide û& syntonine. Si l’on précipite par l’acide acétique une solution d’albuminate potassique, On obtient une masse qui, après lavage, est soluble dans l’acide chlorhydrique étendu du 1 pour 100 avec lequel elle forme une solution impossible à distinguer da la solution de syntonine. L’albumine non coagulée du blanc "d’oeuf, traitée par une quantité suffisante d’acide chlorhydrique à 1 pour 100, forme une solution qui, après vingt-quatre heures de repos, devient incoagulable par la chaleur, et possède alors tous les caractères de la syntonine. En fait, toutes les formes de l’albumine produisent de la syntonine avec une facilité plus ou inoins grande sous l’influence de l’acide chlorhydrique étendu. La "flarapeptone de Meissner (le premier stage de la peptoniticution) ne peut être distinguée de la syntonine par aucune de ses réactions. Enfin les solutions alcalines de la syntonine ne paraissent pas différer de l’albuminate potassique ordinaire. 11 n’est donc pas juste de considérer, avec Liebig, la syntonine comme la forme d’albumine propre aux muscles, ni comme un produit de décomposition de celle-ci, quoiqu’elle se forma plus facilement aux dépens de la myosine qu’aux dépens de toute autre substance protéique. La syntonine est un produit d’altération de toutes les substances albuminoïdes eu général.

SYNTONIQUE adj. (sain-to-ni-ke —gr. suntoni/cos ; de sun, avec, et de tonikos, tonique). Mus. anc. Se disait, chez les Grecs, d’une espèce du genre diatonique : Le genre syntoisiquu de Ptotémée.

— Encycl. Le genre diatonique des Grecs résultait d’une des trois règles principales qu’ils avaient établies pour l’accord des tétracordes. Aristoxène divise Je genre diatonique en deux espèces : le diatonique tendre ou mol, et le diatonique syntonique ou dur.

Le genre syntonique résulte de la division du tétracorde en un demi-ton.et deux tous égaux. Le syntonique de Ptolémée résulte de la division du tétracorde eu un deini-tou mujeur, un ton majeur et un ton mineur. Le syntonique (diatonique) de Dydirne résulte de la division du tétracorde en un derai-ton majeur, un ton mineur et un ton majeur.

SYNTONO-LYDIEN adj. m. (sain-to-no-lidi-ain

— de syntonique, et de lydien). Mus. anc. Se disait d’un des modes employés par les Grecs : Platon, dit que les modes mixolydien et syntono-lycien sont propres à pro vaquer l’effusion des larmes.

SYNTRICHIE s. f. (sain-tri-kl — du préf

    1. «, et du gr. thriic, poil). Bot. Genre de plantes,

de la lumille des mousses.

SYNTROPHIQOE adj. (sain-tro-fi-ke — du gr. suntrephô, je nourris avec). Bot. Se dit des plantes fausses parasites, li feu usité.

SYNUQUE s. m. (si-nu-ke — du préf. syn, et du gr. uchios, nuit). Eutoiu.’Syu. de ïa-

tHiUK.