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SORT

espiègles et mutins. On compte plus d’une victime dans cette joyeuse mêlée, et déjà nous en apercevons une mordant la poussière sur le premier plan, à côté du chef de file qui lance sa babouche en l’air en signe de réjouissance. Et tandis qu’un camarade compatissant cherche à relever l’imprudent qui s’est laissé, choir, un autre, emporté par une gaieté folle, exécute les pirouettes les plus effrénées. « Quel entrain, quelle vie, quel naturel dans cette scène ravissante ! dit M. Anatole de Laforge (la Peinture contemporaine) ; comme tout ce petit monde se rue avec bonheur dans la cour des récréations ! quel hymne au grand air, au soleil, à la liberté fut jamais plus expressif et plus éloquent que cette sortie folle de gentils marmots pris sur nature par Deeamps ? Aucune phrase, aucun écrit ne saurait rendre cela avec lu concision et la vérité du pinceau donnant aux minois de la bande musulmane l’aspect varié de tant de physionomies différentes, t Si nous ajoutons que le dessin de cette composition joint la pureté et la précision à une vivacité des plus spirituelles, et que le coloris est à ia fois plein de force et d’harmonie, on comprendra que ce chefd’œuvre, bien que simplement exécuté à i’aquarelie, uit atteint le prix de 34,000 francs à la vente de la collection de la comtesse Le Hon, en 1861. La Sortie de l’école turque, exposée pour la première fois au Salon de 1812 et réexposée en 1855, a été lithographies par Achille Sirouy.

Le sujet traité pur Deeamps prête trop au pittoresque pour n’avoir pas tenté d’autres artistes. M. Édouard Frère a peine la Sortie de l’école des filles et la Sortie de l’école des garçons, deux jolis pendants qui ont paru au Salon de 1869. Une Sortie de l’école a été exposée par M. Antigna en 1850 ; une autre par M. Luugée en 1861 ; une troisième par AI. Joseph Beaume en 1872. Le même sujet a été gravé par Benedetti, d’après F. Waldmùller.

SORTILÈGE s. m. (sor-ti-lé-je — d’un type latin sortilegium, venu du Iulin sortilegus, devin, prophète, qui est composé de sors, sort, | et de légère, lire). Maléfice de sorcier : Il n’y a ni magie ni sortilège qui résiste à une enquête scientifique assez sincère pour tenir compte de tous les faits. (A. de Gasparin.) Depuis qu’on ne brûle plus les sorciers, il n’y a plus de sortilèges. (K. de Gir.)

— Fig. Moyen de nuire : L’envie et la médiocrité ont aussi leurs sortilèges. (Mma de Staël.)

— Syn. Sortilège, charme, conjuration, etc. V. CHARME.

— EnCyCl. V. SORCELLERIE.

SOUTINO, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province, district et a 25 kilom. N.-O. de Syracuse, ch.-l. de mandement ; 7,821 hab.

SORTIR v. n. ou intr. (sor-tir. — Quelquesuns rattachent ce verbe au latin sortiri, dans le sens de faire un partage ; de sors. Ils appuient cette explication de L’analogie de partir, du latin pariiri, diviser, séparer ; mais différentes considérations, tant de forme que de signification, s’opposent à cette étymologie. Suivant l’exemple de Ménage et de Frisch, qui proposaient un type latin surrectire, Scheler présume pour primitif de sortir un adjectif du vieux français sort, italien sorlo, qui répondrait à un type latin surctus, contraction du latin surreclus, de surgere, se lever, surgir, sourdre : Je sors, tu sors, il sort, nous sortons, vous sortez, ils sortent ; je sortais, nous sortions ; je sortis, nous sortîmes ; je sortirai, nous sortirons ; je sortirais, nous sortirions ; sors, sortons, sortez ; que je sorte, que nous sortions ; que je sortisse, que nous sortissions ; sortant ; sorti, ie). Aller hors : Sortir de la chambre. Sortir de sa place. Sortir de la aille. Sortir du bain. Une source qui sort du rocker. Le sang sortait abondamment de la blessure. Le coup lui a fait sortir un œil de la tête. Hommes sages et prudents, sortez de toute maison qu’on étaye. (J.-J. Kouss.) Les Français sortent rarement de leur pays. (F. Wey.)

Ce n’est pas tout de boire, il faut torlir d’ici.

La Fontaine»

Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne 1 De quel côté sortir ? D’où vient que je frissonne ?

Racine.

Je sors de chez un fat qui, pour m’empoisouner, Je pense, exprès chez lui m’a força de dîner.

BOILBAU.

Lorsque Venus, sortant du sein des mers, Sourit aux dieux, charmés de sa présence, Un nouveau jour éclaira l’univers.

Pabnt.

Il Aller dehors : Sortez, on vous attend. Je suis prêt à sortir. Tout le monde est sorti. Il ne fait que de sortir. Il vient de sortir. Ne faire qu’entrer et sortir. Sortir au-devant de quelqu’un. (Acad.) Il serait inconvenant pour une jeune fille de sortir seule. (Mme Roraieu.) Le liégent rencontra le comte de Boru en flagrant délit chez la marquise de farabère. Sortez, fit-ii. — Monseigneur, nos ancêtres eussent dit : Sortons. Je vais, je viens, je rentre et sors quand bon me plate

C. d’Harleville.

Après dîner, l’indolente Glycere,

Sort pour sortir, sanB avoir rien à faire.

Voltaire.

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— Être parti à l’instant même : Cette dame ? elle sort d’ici, elle n’est pas encore au bout de la rue.

— Aller hors de la maison où l’on était retenu jusque-là par une maladie :

C’est par trop vous hâter, monsieur, et votre mal. Si vous sortez si tût, pourra bien vous reprendre.

Molière.

— Aller hors du lieu de la célébration, de l’audition, de l’assistance : Sortir de la 7nesse, du sermon, du bal, du spectacle, d’une audience.

— Cesser d’être employé à quelque service, à quelque fonction : Il y a longtemps que cette bonne est sortie de cette maison. Il désire sortir du ministère.

— Arriver à la fin : Sortir de la vie. Sortir de l’hiver. Sortir de l’enfance. Sortir de charge. Celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit t’est de vous parfaitement. (La Bruy.) Au xvo siècle, la société sortit de l’enfance. (De Bonald.) L’homme m’est sorti de la sauvagerie que pour devenir pendant de longs siècles un forçat. (Proudh.)

— Se tirer, se dégager  : Il y a tant de chemins coupés dans cette forêt, qu’on ne sait par sortir. Nous ne sortirons jamais de ces montagnes. (Acad.) Il Être délivré, libéré : Sortir de prison. Sortir de maladie. Il Se tirer, être débarrassé, affranchi : Sortir d’affaire. Sortir d’intrigue. Sortir de difficulté. Sortir d’un grand péril, d’un grand embarras. Il est sorti d’un mauvais pas. Il est Sorti d’une épreuve difficile. Il fallait en sortir à quelque prix que ce fût. J’en suis sorti à mon honneur. (Acad.) Rien n’est plus difficile à l’homme que de sortir de la mauaise voie quand il y a longtemps marché. (Guizot.) Dans le malheur, la fortune laisse toujours une porte pour en sortir. (DamasHinard.)

Que d’embarras ! comment sortir d’affaire ? Voltaire.

Le ciel parfois seconde un dessein téméraire, Et l’on sort comme on peut d’une mauvaise affaire.

Molière.

— Avoir été l’élève, avoir reçu son éducation, son instruction : Il sortait de l’école de David.

— S’écarter, s’éloigner : Sortir du sujet. Vous sortez de la question. Sortir des bornes. Sortir de son caractère. Sortir de sa modération habituelle. Sortir du respect. Sortir de son devoir, des bornes de son devoir, des bornes de la modestie, de la bienséance. (Acad.) Si le fat pouvait craindre de mal parler, il sortirait de son caractère. (La Bruy.)

Ce style figuré, dont on fait vanité. Sort du bon caractère et de la vérité.

Molière.

Ne forcez pas ce peuple à sortir du devoir, Et, par pilié pour vous, craignez son désespoir. C. DELAVIONS.

— Se déplacer, se séparer, s’isoler : Une porte qui sort des gonds. Je traînais de méchants souliers éculés qui sortaient à chaque pas de mes pieds. (Chateaub.) Il Être tiré, mis en dehors : Les envieux SORTENT rarement de l’obscurité. (Alibert.)

— Faire saillie : U»e pierre qui sort du mur. H Avoir du relief, en parlant d’un objet peint ou dessiné : Celle figure sort bien, ne sort pas assez. Il Avoir de l’effet, de la vigueur, en parlant d’une pensée, d’une expression : Celte pensée ne sort pas assez. Il faut faire sortir cette pensée, il Se montrer, se manifester, se produire au dehors : C’est Machiavel qui a dit qu’il y a toujours dans les hommes une disposition vicieuse cachée, qui n’attend que l’occasion pour sortir. (SteBeuve.)

Le naturel toujours sort et sait se montrer.

Boileau.

— Pousser au dehors, commencer à paraître : Les fleurs sortent à peine. Les blés, les herbes sortent de terre. Cet enfant n’a plus la fièvre depuis que la petite vérole, la rougeole est sortie. Les dents canines SORTENT ordinairement vers le neuvième ou dixième mois. (Buff.) Dès la fin de novembre, tes tulipes sortent de terre. (E. About) Il S’exhaler,

! se répandre hors : Une agréable odeur sort

de ces fleurs. Une grande chaleur sort de ce fourneau. Une épaisse fumée sortait de ce brasier.

— Être issu : Il SORT de bon lieu, de bonne race. Il SORT de gens de bien. Il sort de parents illustres. Il sent le lieu d’où il sort. (Acad.) Croyez-vous que ce nous soit une gloire d’ÈTRK sortis d’un sang noble quand nous vivons en infâmes ? (Mol.) Chacun de nous est un être à part, différent des êtres dont il sort. (A. Fée.) L’homme sort de l’homme. (Renan.) Un brave homme est pour moi chose belle et touchante.

Qu’il vive sous le marbre ou sous un toit de buis, Qu’il sorte du bas peuple ou descende des rois.

A. Barbier.

11 Provenir, être le produit, l’ouvrage, le résultat : Cela SORT des mains d’un habile ouvrier. Les étoffes qui sortent de cette fabrique sont très-estimées. Les ouvrages qui sont sortis du pinceau de cet artiste. C’est le meilleur ouvrage qui soit sorti de sa plume. Le jugement sort de l’esprit et retourne à l’esprit, (Ch. Bailly.) Tout ce que nous savons

SORT

dit monde physique sort de ce que nous voyons. (J. Jouffroy.) Le désordre s’use de soi-même, et du mal, tôt ou tard, sort le remède du mal. (Lamenn.) La profonde vérité ne sort que du profond amour. (H. Heine.) L’expérience seule et le raisonnement qui sort de nos propres réflexions peuvent nous instruire. (A. de Vigny.) Toutes les généreuses irradiations sociales sortent de la science, des tel' très, des arts, de l’enseignement. (V. Hugo.) La philosophie d’un siècle sort de tous les éléments dont un siècle se compose. (V. Cousin.) C’est du ve au xe siècle que se fit le travail sourd et comme le broiement d’où sortirent les idiomes modernes. (Ste-Beuve.) Chaque famille d’idiomes est sortie du génie de chaque race, sans effort, comme sans tâtonnement. (Renan.) De la puissance de faire le mal est sortie pour l’humanité la nécessité de faire le bien. (A. Martin.) Le bien suprême sort de l’excès du mal. (Vacherot.)

La folie agita ses grelots.

Et notre amour naissant sortit d’une rasade, Comme autrefois Vénus de l’écume des flots.

A. de Musset.

Sortir de table, Quitter la table où l’on prenait son repas : Il faut beaucoup de caractère pour sortir de table avec appétit. (Brill.-Sav.)

Sortir du collège, Sortir de dessus les bancs. Achever ses études : La plus belle récompense que désire l’enfant au collège, c’est d’un sortir. (P. Janet.)

Sortir à peine de la coquille, Être un tout jeune homme : Il sort À peine de la coquille et veut faire l’homme blasé.

Sortir du monde, Mourir : Pour sortir du monde plus légèrement, il s’est déjà déchargé lui-même d’une partie de son corps. (Boss.)

Sortir de chez l’ouvrier, des mains de l’ouvrier, Être tout neuf, venir d’être achevé.

Sortir des mains de quelqu’un, Avoir été élevé, formé par lui.

Sortir de ta bouche de, Être prononcé, proféré par : Quel mot est sorti de votre bouche 1

Sortir de la mémoiré, de l’esprit de, Être oublié par : Ce fait est sorti de ma mémoire. Ce souvenir ne sortira jamais de mon esprit. Il Sortir de la tête de, Être effacé de l’esprit de : Rien n’a pu faire sortir cette idée DE SA TÈTE.

Sortir de soi-même, Faire abnégation de sa propre personne ; s’effacer, s’annihiler, s’oublier. Sortir de soi-même pour aller à Dieu, c’est la vie. (Boss.) Marchez, avancez, boutez de vous-mêmks et Dieu s’avancera vers vous. (Boss.) // faut que les juges de ia terre Sortent comme d’eux-mêmes pour aller à Dieu par une piété simple. (Kiéch.) Par l’amour, on sort de soi pour se donner à d’autres êtres. (Le P. Félix.)

Sortir plus vite qu’on n’était entré, Sortir très-précipitamment : Je sortis de chez

lui PLUS VITE QUE JE n’y ÉTAIS ENTRÉ. (Le

Sage.)

Sortir les pieds en avant ou les pieds devant, Sortir mort, être emporté mort : Je souffre tant de votre violence que, si j’en crois mes pressentiments, je ne sortirai d’ici que LES PIEDS EN AVANT. (Balz.)

Sortir des gonds, hors des gonds, Se mettre en grande colère, hors de soi : Ne vous opiniâtres pas contre lui, vous ie feriez sortir hors des gonds. (Acad.)

Les yeux lui sortent de la tête, Il est animé d’une grande fureur qui bouleverse les traits de son visage. Il Le feu lui sort par les yeux, 11 a les yeux allumés de colère, de passion.

Ne pas sortir de là, Soutenir fermement, résolument ce qu’on a avancé ; n’en vouloir pas démordre ; Vous avez tort.Mais... Vous avez tort, et je me sors pas de là. (Scribe.) Je me veux plus sortir de là, c’est fait. (Th. Leclercq.)

Je sors d’en prendre, Je viens d’en prendre, d’en boire ou d’en manger, je n’en accepterai plus. Il Je n’en veux pas : Moi, m’associer avec luit merci ! je sors d’en PRENDRE.

Sortez de là, Essayez de vous tirer de là, de répondre k ces arguments.

D’où sonent-ils ? Quelles sont ces gens-là ? Se dit ordinairement avec une intention méprisante.

D’où sortez-vous ? Où étiez-vous donc ? D’où vient qu’on ne vous a pas vu depuis si longtemps ? Il Comment se fait-il que vous soyez si naïf, si ignorant de ce qui existe, de ce que tout le inonde sait ?

— Prov. La faim fait sortir le loup du bois, La nécessité l’ait négliger toute prudence.

— Impersonnellem. : Il sort de cette source une grande quantité d’eau. Il sort de la fumée de cette caverne. Il sort une agréable odeur de ces fleurs. Il SORT une grande qua)itité de chaleur de ce fourneau.

— Chorégr. Sortir de cadence, Ne plus danser eu cadence.

— Mus. Sortir de mesure, Ne plus chanter, ne plus jouer en mesure. Il Sortir du ton, Détonner, passer d’un ton dans un autre.

— Escrime. Sortir de mesure, Se mettre hors d’état de porter une botte de pied ferme à sou adversaire.

SOSI

— Manège. Sortir de la selle, N’être pas assis sur la selle.

— Turf. Quitter l’enceinte du pesage, pour aller prendre le galop d’essai : Les jockegs

SONT SORTIS.

— Véner. Sortir du fort, Quitter son gîta ou sa tanière.

— Mar. Sortir de l’eau. Apparaître à l’horizon, en ayant l’air d’émerger de la mer, par l’effet de la convexité de la terre.

— Typogr. Faire sortir une ligne, La terminer dans la marge, quand elle est trop longue pour être contenue dans la justifl cation. Il Sortir de feuille, Empiéter d’une feuille sur l’autre.

— v. a. ou tr. Porter hors, porter dehors : Il est temps de sortir les orangers de la serre. Sortez ce cheval de l’écurie. Sortez la voiture de la remise. Il faut sortir les enfants le plus souvent qu’on peut.

— Pousser hors : La folie a cela de commun avec le crime, qu’elle nous sort violemment de l’humanité. (Vinet.) Il Tirer, faire sortir : li faut sortir la France de sa léthargie bureaucratique, (li. de Gir.) Il Délivrer, débarrasser, affranchir : Vous hi’avez sorti de peine.

— Jeux. Sortir les dames, Tirer les dames hors du tritrac.

— Loc. prép. Au sortir de, Tout en sortant ; au temps, au moment où l’on sort de : Au sortir de cette maison. Je l’attendis au sortir du conseil, au sortir du lit, de ta table, de table. Au sortir du collège, ses parents l’engagèrent à s’attacher aux affaires. (Bailly.) au sortir de son bureau, il traversait la grande place, non sans jeter un regard sur le marché à la marée. (H, Berthoud.) On encloitrait autrefois d’innocentes créatures presque au sortir du berceau. (Chateaub.)

On bavarde, on écrit, mais se corrige-t-on ? lie villageois s’enivre au sortir du sermon.

Anorieux.

11 À l’issue, à la fin de : Les écureuils muent au sortir de l’hiver. (Buff.)

Dans les temps orageux de mon n.-îissant empire. Au sortir du baptême on courait au martyre.

Uoileau.

— Gramm. Comme verbe neutre ou intransitif, sortir se conjugue le plus souvent avec l’auxiliaire être, parce que c’est presque toujours la situation, l’état que l’on veut exprimer. Mais quand on veut simplement énoncer le fait, on emploie l’auxiliaire avoir ; Il a sorti, mais il vient de rentrer. (Acad.)

— AlluS. littér. El «i voua n’en aortes, voua

en devez lonir, Vers de Boileau dans sa satire V (Sur la noblesse). Le poète trace les caractères de la véritable noblesse : Respectez-vous les loiB, fuyez-vous l’injustice, Savez-vous pour la gloire oublier le repos Et dormir en plein champ le harnois sur le dos ; Je vous connais pour noble à ces illustres marques Alors soyez issu des plus fameux monarques, Venez de mille aïeux, et, si ce n’est assez. Feuilletez & loisir tous les siècles passés ; Voyez de quel guerrier il vous plaît de descendre : Choisissez de César, d’Achille ou d’Alexandre ; En vain un faux censeur voudrait vous démentir. Et si vous nV» sortes, vous en dettes sortir.

L’application de ce vers est le plus souvent plaisante :

a Si maître Jean a des aïeux, s’il descend de quelqu’un, c’est de ce bon président, Ut si vous 7Ïen sortez, vous devez en sortir, maître Jean Broë. »

P.-L. Courier.

SORTIR v. a, ou tr, (sor-tir — du lat, sortiri, même sens. Je sortis, tu sortis, il sortit, nous sortissons, vous sortissez, ils sortissent ; je sortissais, nous sortissions ; que je sortisse, que nous sortissions au prés, et à l’imp. ; sotiissant. Les autres temps se conjuguent comme ceux du verbe précédent). Obtenir, avoir en partage, il Vieux mot.

— Ane. pratiq. Sortir nature de propre, Être considéré et partagé comme bien propre.

— Comm. Assortir, mettre par sorte : Sortir des marchandises.

SORUBIM s. m. (so-ru-bimm). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des siluroïdes, qui habite le Brésil.

SOS, bourg d’Espagne, province de>Saragosse, ch.-i. de la juridiction de son nom, à

12 kilom. S.-E. de Sanguesa ; 3,000 hab. Ce bourg, situé sur une montagne, est entouré de vieilles murailles, percées de sept portas, et défendu par un château fort, où naquit, en U58, Ferdinand le Catholique, dont le père, Jean II, anoblit pour ce motif tous les habitants du bourg.

SOSIE s. m. (so-zl — n. pr.). Personne qui a une parfaite ressemblance avec une autre ; par aliusion au Sosie de ('Amphitryon de Piaule et de l’Amphitryon de Muliei e, qui rencontre dans Mercure un autre Sosie, un autre lui-même.

— Eucycl. V. l’article ci-après.

SOSIE, Personnage de l’Amphitryon, co médie de Molière. Dans cette pièce, Jupiter a pris les traits d’Amphitryon absent, époux d’Alcmène, et s’esi fan accompagner de Mercure, qui, lui-même, a revêtu la figure du valet Sosie, envoyé par son maître auprès d’Alcmène. Rien n’égale l’étonné-