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SUIT

travail ou par don, le seigneur ne peut rien en exiger.

— Ane. coût. Faire suite, Poursuivre en justice.

— Jurispr. Les meubles n’ont pas de suite

fiar hypothèque, On ne peut pas hypothéquer es meubles.

— Ane. mus. Sonate : Les suites de Hsendel.

— Véner. Faire une suite, Suivre la voie d’un animal : Dès que le chien aura fait plusieurs belles suites, il faudra lui apprendre à détourner. (E. Chapus.)

— Mathém. Termes qui se succèdent suivant une certaine loi.

— s. f. pi. Techn. Opérations successives faites sur un même bain de teinture, dans le but d’obtenir des couleurs de plus en plus pâles.

— Loc. adv. De suite, Immédiatement, l’un après l’autre : Pygmalion ne coucha jamais deux jours de suite dans la même chambre, de peur d’être égorgé. (Fén.)

Les mnlheurs vont de suite, on n’en a pas pour un,

La Chaussée. Il Sans interruption : Ne pouvoir dire deux mots de suite. Il y a eu plusieurs siècles DE suite où on n’a point avancé d’un pas vers la vérité. (Thomas.) Les animaux peuvent apprendre à faire mille fois ce qu’ils ont fait une fois, à faire de Suite ce qu’ils ne faisaient que par intervalles. (Buff.) Les serpents jeûnent parfois six mois de suite., (L. Cruveilhier.) il Selon l’ordre prescrit : Mettre, rangerdes livres, des médailles dk suite.

Tout de suite, Sans délai : Il faut que les enfants obéissent tout de suite. Les gens du peuple sont prenables ou tout de suite ou jamais. (Mme de Staël.) Celui qui veut conserver toutes les libertés de son esprit doit se mettre, et tout de suite, à l’abri des nécessités de la vie. (J. Janin.) Il On emploie souvent de suite dans le même sens ; mais les grammairiens condamnent cette manière de parler.

Par suite, Par une conséquence naturelle : On rejeta cet article du projet et, par suite, toutes les dispositions qui s’y rapportaient. Acad.)

— Loc. prov. Par suite de, Kn conséquence de : Par suite des arrangements pris entre eux, vous serez payé. (Acad.) La raison et la moralité se produisent duns le monde par Suite de l’existence d’un certain organisme. (Renan.)

À la suite de, Dans le cortège de : Être A la suite de la cour, d’un ambassadeur.

Tantôt deux cents valets paraissent à sa suite, Puis a dix seulement on la trouve réduite.

La Fontaine.

Il Après : Marcher À la suite de quelqu’un.

Il Comme conséquence de : Partout où se trouve établi l’esclavage domestique, la polygamie marche À sa suite. (fortalis.) La modération amène presque toujours le bonheur k sa suite. (Mme C. Fée.) La vérité mène A sa suite l’analyse scrutatrice, la raison aux cent yeux. (Domergue.)

Le lâche fuit en vain, la mort vole d ta suite.

Voltaire. Quelle foule de maux l’amour traîne à sa suite.'

Racine. Il Être à ta suite d’un tribunal, Suivre une affairu devant un tribunal. Il Être à la suite d’une affaire, La poursuivre, en observer les détails : // est depuis dix ans k la suite de cette affaire, -personne n’en sait mieux que lui tous les délaits. (Acad.)

— Art milit. A la suite, Officier attaché momentanément à un corps dont il ne fait pas partie et attendant son tour pour prendre rang.comme titulaire d’un emploi de son grade.

— Gramm. De suite se dit des choses qui viennent l’une après l’autre sans interruption, nui sont disposées dans un ordre régulier : Faites-les marcher de suite ; Il ne saurait dire deux mots de suite ; Ces médailles ne sont pas de suite. Tout de suite peut signifier aussi sans interruption ; il le signifie même avec plus de force et peut être considéré comme équivalant à tout à fait sans interruption, sans aucune interruption : Il but trois rasades tout de suite. Mais on l’emploie le plus souvi-nt pour signifier sur-le-champ, sans délai, et de suite ne devrait jamais être employé dans ce sens ; Il faut que les enfants obéissent tout de suite.

Suites du il bal masqué (LES), Comédie en

un acte, en prose, par Mmc de Bavr ; représentée sur le Théâtre-Français le 9 avril 1813. Tous les bals masqués n’ont pas de suites aussi agréables que celui-ci ; le plus souvent on en rapporte désillusions et regrets ; bien heureux encore quand, le masque tombé, la femme ne reste pas. Dans la comédie dont nous allons parler, les suites du bal masqué sont le commencement d’une passion, la Sa d’un procès et un mariage. Versac a un procès contre Mm« de Belmont, une jeune provinciale venue tout exprès k Paris pour suivre elle-même son affaire. Un ancien ami de Mme de Belmont avait, à l’insu de celle-ci, offert sa main à Versac pour terminer le procès qui semblait interminable. Versac l’a refusée par un effet de sa prévention contre le caractère des provinciales. Ce jeûna homme,

SUIV

plus occupé de bals que de son procès, a été vivement intrigué pendant plusieurs nuits, et dans des maisons différentes, par la comtesse de Mareuil, une jeune veuve très-vive et très-enjouée. Ce n’est qu’après de longues recherches que Versac est enfin parvenu à découvrir le nom de l’aimable masque qui l’a si fort lutine, et il écrit à Mme de Mareuil pour lui exprimer le désir qu’il a de la voir. Mais la jolie veuve a un amant jaloux qu’elle ne veut pas désespérer ; elle répond à Versac qu’elle le verra le soir même, mais à la condition qu’il quittera son nom et se présentera sous celui de Gerville ; et, en même temps, elle prie son amie M»« de Belmont, qui loge chez elle, de recevoir cette visite en sa place. M™o de Belmont y consent ; Gerville arrive et trouve la daine fort à son gré. Il en devient subitement amoureux et s’étonne seulement de ce qu’elle est chez elle si raisonnable et si douce, tandis qu’au bal c’est un véritable petit démon. Gerville, après la retraite de ûlnsc de Belmont, rencontre son ami Saint-Albe, qu’il ne sait pas être l’umantjaloux de Mme de Mareuil, et naturellement il n’a rien de plus pressé que de lui raconter ses aventures de bal masqué, son changement de nom, sa visite à sa belle inconnue et, enfin de compte, son amour pour l’adorable comtesse de Mareuil. Saint-Albe est furieux ; il court chez elle pour lui demander des explications, rencontre Mm« de Belmont qui le rassure et le desabuse ; le mystère se découvre, et tout finit par un mariage. Les Suites d’un bal masqué ont eu, dans leur temps, une longue série de représentations. L’action- est vive et gracieuse ; les scènes sont bien liées entre elles ; rien ne languit ; le dialogue est rapide, enjoué, naturel, sans ombre de verbiage ; les plaisanteries sont de bon goût, l’esprit est de bon aloi, et le style, suffisamment pur et correct, est d’une élégance qu’on chercherait vainement dans la plupart des œuvres théâtrales de cette époque.

SUITÉE adj. f. (sui-té— rad. suite). Econ. rur. Se dit d’une jument suivie d’un poulain.

SUITES s. f. pi. (sui-te — par corruption de luites). Véner. Testicules du sanglier : Dès que le sanglier est tué, les chasseurs ont grand soin de lui couper les suites, c’esl-à-

I dire les testicules, dont l’odeur es ! siforteque, si l’on passe seulement cinq on six heures sans

I les ôter, toute la chair est infectée. (Bulf.)

1 SUIVABLE adj. (sui-va-ble — rad. suivre). Qu’on peut, ou qu’on doit suivre, il Peu usité.

— Techn. Fil suivable, Fil égal et sans noeud.

] SUIVANT prép. (sui-van — de suivre. Comparez la préposition latine secundum, également tirée de seq.ui. Suivant est donc une forme verbale mise au rang des prépositions ; on doit tantôt la considérer comme un gérondif où la préposition en se trouve sousentendue, tantôt elle doit être regardée comme un participe présent ; dans ce cas elle se rapporte au substantif qui précède et a pour complément le substantif qui suit : Suivant cette opinion, tout se transforme et rien ne périt, c’est-à-dire en suivant celle opinion. Ce magistrat jugea suivant sa conscience ; c’est le magistrat qui suit sa conscience). Conformément à, en proportion de : Traiter les gens suivant leurs mérites. On est traité dans te monde suivant ce qu’on y paraît. (Le Sage.) Notre bonheur consiste à vivre suivant la nature et ta vertu. (B. de St.-P.) On a des devoirs suivant la portée de son esprit. (H. Beyle.)

— Dans la direction de : Les secousses des tremblements de terre sont généralement dirigées suivant l’axe de la chaîne ou de la vallée qui les ressent. (A. Maury.)

— Au dire de, selon l’opinion de : L’homme, suivant les Perses, ne pouvait atteindre à la lumière incréée. (A. Maury.)

Suivant tous les anciens et ce qu’Us ont écrit, L’homme est de sa nature un anima ! qui rit,

Regnard.

— Loc, conj, Suivant que, Selon que : Je le récompenserai suivant Qu’t’i m’aura serui, (Acad.)

— Syn, Suivant, selon. V. SELON.

SUIVANT, ANTE adj. (sui-van, an-terad. suivre). Qui suit, qui vient après : Livre suivant. Jour suivant. Les bons exemptes passent jusqu’aux siècles suivants. (Mass.) Les véritables grands hommes sont ceux qui ont rendu leurs pareils moins nécessaires aux générations suivantes. (Mme de Staël.)

Fille ou demoiselle suivante, Femme attachée au service d’une grande dame :

Ces dames ont, chacune, une fille suivante.

Desmauis. ... Vous êtes, ma mie, une fille suivante Un peu trop forte en gueule et fort impertinente.

Molière.

— Substantiv. Personne qui suit, qui vient après : Les premiers assaillants restent dans le fossé et font fascine de leurs corps aux suivants. (E. Augier.)

— Personne qui est au Service de quelqu’un et qui l’accompagne quand il sort : Avoir de nombreux suivants. Inviter quelqu’un et ses suivants. Il n’est pas d’usage que les griset les aient des dames de compagnie ou des suivantus lorsqu’elles trottent par la ville. (Th. Gaut.)

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— Fig. Chose qui dépend d’une autre ou qui sert à la réalisation de celle-ci : L’envie, en toute sorte de profession, est un des apanages de la nature humaine et une des suivantes de son infirmité. (Gui Patin.)

— Imitateur, disciple :

Suivant de Démocrite, en cette solitude, Ce n’est qu’avec des ours que j’ai quelque habitude.

Reûnard.

— Poétiq. Suivants d’Apollon, Poètes, littérateurs. 0 Suivantes de l’Aurore, Heures.

Il Suivantes de Vénus, Courtisanes.

— s. m. Ane. véner. Animal qui tette encore et qui suit sa mère.

— s. f. Théâtre. Soubrette confidente : J’ai trouvé la suivante

D’un minois revenant et fort appétissante.

REQNÀE.D.

Suivante (la), comédie de Corneille, en cinq actes et en Vers (1634). Cette pièce est un des premiers essais de l’auteur. On y trouve tous les défauts du temps, mais avec un caractère plus élevé et moins trivial. Corneille reconnaissait lui-même que le style de cette comédie était plus facile que celui de ses autres pièces. Il y règne d’ailleurs un défaut essentiel, en ce que le principal personnage, à qui s’adressent tous les compliments et sur qui roule toute l’intrigue, est une simple soubrette, n’ayant aucune qualité qui la fasse sortir de son état et mériter ce rôle. On y remarque un autre défaut, dans l’entretien de Daphnis et de Clorimond, au troisième acte : ces deux personnes, par une affectation assez singulière, ne disent cha-I eune qu’un vers à la fois. Cela sort tout à fait du vraisemblable ; on ne peut être si mesuré lorsqu’on s’entretient sur un sujet quelconque.

La Suivante n’a point été commentée par Voltaire, Elle n’est plus au répertoire.

SU1VER v. a. ou tr. (sui-vé — rad. suif). Enduire de suif : Suiver une cheville, une mèche. Suiver un mât de cocagne, il On dit plus ordinairement suifper.

SUIVI, IE (sui-vi, 1) part, passé du v. Suivre. Que l’on suit, après qui l’on va : LesLacédémoniens, suivis de trois mille Tégéates, défilèrent au pied du Cithéron. (Barlhè.) Les pauvres bohèmes, alors qu’ils voyagent suivis de leurs enfants, portent sur leur dos une mauvaise harpe d’un bois grossier, dont ils tirent des sons harmonieux. (M"»« de Staël.)

11 vit passer une dame jolie, Leste, pimpante et d’un pnjre suivie.

La Fontaine.

— Accompagné, après quoi une chose se produit : Ces paroles furent suivies d’une nouvelle accolade qu’il me fallut essuyer, au hasard d’avoir le sort d’Antée. (Lu Sage.) Toutes les fêtes religieuses, chez tes sauvages et même chez les peuples policés, sont suivies de festins où l’on boit à perdre la raison. (B.deSt.-P.)

De mille maux la vieillesse est suivie.

La Fontaine. Un nuage sinistre û passé sur ma vie ; Ma jeunesse s’en va de longs regrets suivie.

A. GuiRAUD.

— Qui a des auditeurs ou des spectateurs : Prédicateur, professeur fort suivi. Acteur fort suivi. Pièce fort suivie : Les représentalions de Mustapha sont très-peu suiviics et très-peu applaudies. (La Harpe.) Il Qui a des imitateurs, des partisans : Celui qui met l’intérêt personnel à la base de sa morale ne peut manquer d’être suivi.

— Pratiqué, observé : La bienséance est la moindre de toutes les lois et la plus suivie. (l.a Rochef.) Le meilleur calcul du monde, sans être le plus suivi, est celui de la probité. (S.-Dubay.)

— Qui est continu, sans interruption : Travail suivi. Correspondance suivie. Helations suivies. Les Indiens, non plus que les Grecs, n’avaient pas de théâtre suivi. (Th. Gaut.) Bien n’est plusinégat et moins suivi que ce qui se passe dans le cœur et dans l’esprit de certains hommes. (La Bruy.) La lecture suivie du Coran est pour nous à peu près insoutenable, (Renan.)

— Dont les parties sont bien liées et disposées : Discours, raisonnement suivi.

— Littér. Vers suivis, Vers qui ont tous la même mesure.

— Manège. Se dit d’un cheval dont les lignes sont harmonieuses et agréablement combinées, sans heurt ni disproportion.

— Techn. Se dit, en termes de tisseur, de toutes les opérations régulières relatives aux divers montages, dont l’ordre ne subit aucun changement.

SUIVRE v. a. ou tr. (sui-vre — du vieux français seure, qui représente l’infinitif latin barbare sequere, pour sequi, suivre, lequel reproduit, selon Eichhoff, la racine sauscrite seik, aller, approcher, également conservée par le grec ekà, je viens, le gothique sokian, suivre ; allemand suchen, anglais to seek, et le lithuanien seku, russe sieszezu, même sens. Je suis, tu suis, il suit, nous suivons, vous suivez, ils suivent ; je suivais, nous suivions ; je suivis, nous suivîmes’ ; je suivrai, nous suivrons ; je suivrais, nous suivrions ; suis, suivons, suivez ; que je suive, que nous suivions ; que je.suivisse, que nous suivissions ; suivant ;

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suivi, te). Aller, marcher après quelqu’un : Suivre quelqu’un de près, de loin. Suivrb quelqu’un de rue en rue, de ville en ville. Sufvrb quelqu’un partout. Suivre quelqu’un à la piste, à la trace. Suivre quelqu’un pas à pas. SuiVEZ-moi. Je vous suis.

À la porte de la salle

Us entendirent du bruit :

Le rat de ville détale, "

Son camarade le mit.

La Fontaine.

Il Accompagner, escorter quelqu’un dans ses déplacements, ses émigrations : Suivre 101 prince. Suivre la cour. La canaille suivait Jésus-Christ. (V. Hugo.) Quand Néron allait donner des représentations, il se faisait SUI-VRE de ses claqueurs. (L. Veuillot.)

— Poursuivre, chercher à atteindre : Ses ennemis te suivaient ô la piste, (Volt.)

— Mourir après : Sa mère est morte et il l’x suivie de près.

— Être porté, transporté après : Ma lettre vous suivra dans cette ville. Votre malle vous suivra à un jour de distance,

— Marcher aussi vite que : Je ne puis vous suivre. Je vous suivrai, car j’ai don pas. Certains coureurs peuvent suivre un cheval lancé au galop.

Vous marchez d’un tel pas qu’on a peine a vous suivre. Molière.

— Examiner la marche, le mouvement, le déplacement de : Suivre de l’œil, des yeux une personne, une chose. Suivre du regard un vaisseau aussi longtemps qu’on peut le distinguer.

Tu n’a9 pas remorqué qu’il nous suivait de l’œil ?

C. Delavignë. L’œil suit les plis mouvants de sa robe flottante.

DgMLI.E.

Il Imaginer, se représenter le mouvement, le déplacement de ; se représenter quelqu’un dans les différents endroits qu’il parcourt : C’est être avec ses amis que de pouvoir les suivre en idée. (Mme de Sév.)

— Observer, épier, examiner dans son développement, son évolution : SUIVRE la conduite de quelqu’un. Suivre les progrès d’un jeune homme. Suivre les événements du siècle. Suivre tous les détails d’une affaire, il Etudier et diriger avec persévérance : Suivre une a/faire, une entreprise. Suivre un procès. À la cour, il faut arranger ses pièces et ses batteries, avoir un dessein, le suivre, parer celui de son adversaire. (La Bruy.)

— Écouter avec attention et persévérance : Suivre un discours, une discussion. Il Écouter avec attention et persévérance les discours de : Cet orateur parle di rapidement, qu’il est difficile de le suivre. (Acad.) Vous étiez distrait, prêtez-moi votre attention et suivkz- moi. (Acad.) Il tëtre assidu aux leçons, aux discours, aux exercices de : Suivre un prédicateur, un professeur, un acteur. |] Écouter et comprendre les paroles de : On a peine à suivre ce professeur.

— Rester au niveau de : Cet élève a peine à suivre sa classe.

— Parcourir en détail : Suivre la chaîne des événements. L’esprit humain a des folies trop nombreuses pour les suivre dans toutes leurs ramifications. (Chateaub.)

— Rester toujours avec, ne jamais quitter : Ce bâton m’K suivi dans tous mes voyages. Ce paquet doit me suivre partout. Les mœurs anglaises suivent partout les Anglais. (Chateaub.) La vanité suit l’homme jusqu’à sa dernière heure. (Alibert.)

Dans le fond des forêts votre image me suit.

Racine.

— Parcourir, aller dans la direction de : Suivre un chemin, un sentier. Suivre son chemin. Suivre les pas, tes traces de quelqu’un. Suivre une allée d’arbres. Suivre les bords de la mer, te cours d’un fleuve. Suivre les côtes de l’île. Bateau qui suit te fil de l’eau. Lorsqu’on suit une roule, il faut y mar cher franchement, rondement. (Chateaub.) Il Marcher, persévérer diins : Suivre le chemin, le sentier de la vertu. Suivre le chemin de la gloire. Suivre les traces, les pas de ses devanciers, de ses ancêtres.

— Se laisser guider, conduire par : Il faut se résoudre à mettre en panne au milieu de cette mer, ou suivre le vent qui nous pousse vers Chypre. (I.amart.) Il S’abandonner, se livrer à : Suivre sou imagination, sa pensée, son idée, sa fantaisie. Suivre sa passion, son caprice. Suivre ses goûts, ses penchants.

Toujours boire et manger, carnassier animal ! C’est bien fait : suis toujours ton appétit brutal.

Reonard. Le peuple turbulent qui suit sa passion Est une proie acquise à chaque faction.

Ponsard. ...... Le songeur ne fait cas

Que d’un coin retiré du monde et du fracas, Ou l’on puisse a loisir suivre un rêve bizarre.

| Tu. Gautier.

I — Prolonger, étendre, pousser plus loin : Le sentiment de l’immortalité et la pensée d’un

1 avenir sont pour l’âme comme deux ailes qui

'. l’élèvent et ta soutiennent ; mais ces ailes, s’il m’est permis de suivre cette image, ne sont

. pas toujours déployées. (iMannoutel.)

. — S’engager »t persévérer dans : Suivre le

1 parti de quelqu’un.