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très. On entrait dans l’hôtel par un portail imité de celui de Farnèse à Caprarole. Au delà de la grande cour était un parterre au milieu duquel s’élevait une Vénus de marbre blanc, œuvre de Jean Goujon, portée sur quatre consoles et placée au-dessus d’un bassin en marbre de même couleur. Du côté des rues CoqmlUère et de Grenelle-Saint-Honoré, on avait tracé un autre grand parterre accompagné de plusieurs allées d’arbres servant de promenade publique. Une chapelle, renommée pour sa richesse, s’éleva longtemps à un des angles.

À la mort de Catherine de Médicis en 1589, les créanciers de son héritière, Christine de Lorraine, tirent procéder à la vente de l’hôtel, dit alors hôtel de la Reine. Ce fut Catherine de Bourbon, sœur de Henri IV, qui l’acquit. Enfin, trois ans plus tard, Charles de Soissons, fils de Louis de Bourbon, premier prince de Condé, l’acheta et s’y fixa. L’hôtel de Soissons, apporté en dot par sa fille à Thomas-François de Savoie, prince de Carignnn, fut vendu à la mort de ce dernier et à la requête de ses nombreux, créanciers. Dès lors, morcelé, abattu en partie, le terrain en fut vendu en détail. Enfin, en 1755, la ville de Paris, en vertu de lettres patentes, lit l’acquisition de la plus grande partie de l’emplacement de l’hôtel de Soissons, qui ne fat plus qu’un souvenir, et y fit jeter les premières fondations de la Halle aux blés.

SOIT adv. (soi — lat. sit subj. de esse, être. V. être). Que cela soit, j’y consens, je le veux bien : La femme, dit-on, est un mal ; soitI mais si nécessaire que nul ne peut s’en passer. (Ch. Nod.)

Oh ! tu seras ainsi tenu pour un poltron.

Soit, pourvu que toujours je branle le menton.

Molière.

Ainsi soit-il. Sorte de vœu par lequel se terminent la plupart des prières de l’Église.

H Se dit, dans la conversation, pour indiquer qu’on voudrait bien voir se réaliser ce dont il est question : Vous pensez donc que cette a/faire réussira ? Ainsi soit-il.

— Conj. Soit... soit, Soit... ou, Ou... ou bien, supposé... ou supposé : Soit du blanc, soit du noir. Soit du blanc ou du noir. Soit qu’il le fasse, soit qu’il ne le fasse pas. Soit qu’il le fasse ou qu’il ne le fasse pas. On coupe l’avoine soit à la faux, soit à la faucille. (M. de Dombasle.) Dieu respecte l’efficacité des êtres libres, soit pour le bien, soit pour le mal. (Lucordaire.) La nature matérùlle est beaucoup plus bornée que la nature morale, soir pour jouir, soit pour souffrir. (Si-Marc Girard.)

Suit prudence, soit pitié. Le Romain ne tua personne.

La Fontaine. Soit que je n’ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j’ai lu si longtemps mon devoir, Soit qu’à tant de bienfaits ma mémoire Adèle Lui soumette en secret tout ce que je tiens d’elle, Mon génie étonné tremble devant le sien.

Racine.

— Supposons : Soit quatreà multiplier par six. (Acad.)

— Loc. adv. Tant soit peu, Si peu que ce soit, très-peu : Donnez-lui-en tant soit piiU. Il se souleva tant soit pku. (Acad.)

SOITOUX (Jean-François), sculpteur français, né à Besançon en 1810. Élève de David d’Angers et de Feuehères. il débuta au Salon de 1850 par une Ilêpublique, grande figure d une ampleur magistrale, et obtint une 2e médaille en 1851 avec le Génie des combats, une statue de Montaigne et une statue de Denis Papin, trois morceaux destinés à la décoration du nouveau Louvre. De 1851 à 1S66, il exposa divers bustes, entre autres, cette dernière année, un buste en plâtre de Paul de Flotte ; il avait encore, au même Salon, divers grands morceaux décoratifs destinés au palais des Tuileries : la Force génératrice, fronton en pierre ; la Force matérielle et la Force intellectuelle, bas-reliefs ; deux statues en pierre, Erato et Clio. Depuis cette époque, M. Soitoux n’a plus rien exposé.

SOIXANTAINE s. f. (soi-san-tè-ne — rad. soixante). Soixante ou environ : Une soixantaine de jours. Une soixantaine depersonnes.

— Age de soixante ans : Avoir passé la soixantaine. Il approche de la soixantaink. Il touche à sa soixantaine. Il passe ta soixantaine. (Acad.)

— Gramm. Ce substantif devient un collectif quand il est suivi ou censé suivi de la proposition de et d’un pluriel quelconque. Il suit alors la règle que nous avons donnée au mot collectif,

SOIXANTE adj. (soi-san-te — latin sexaginta, mot qui correspond au sanscrit shasli, au zend khsvasli, grec exêkonta, etc. Sexaginia est formé de sex, six, en sanscrit shash, en zend khsvas, en grec ex, etc., en composition avec ginta, <jui est le suffixe des dizaines et qui correspond au suffixe sanscrit çata, çati, çat ou ti, zend çaiti, çata ou li, grec ka, kaii, kosi, kato, konta, latin ginti, ancien irlandais cat, cet, kymrique cent, geint, cal, armoricain gent, gont, cant, gothique tigus, lithuanien szimti, szimla, ancien slave sati, suto, etc. Tous ces suffixes sont des débris du nom de nombre dix, qui a été mutilé de plusieurs manières pour éviter l’emploi incommode de composés trop longs). Six fois

SOJA

dix, cinquante plus dix : Soixante Sommes. Soixante francs. SoiXANTE-deua ; écus. Soixante-AwiV chevaux.

On est vieux à vingt ans, libertin a soixante. C. d’Harleville.

Et quel âge nveî-vous ? vous aveï bon visage.

— Hé ! quelque soixante ans...

RacihS.

... Croyez ce que je dis, 11 faut pour gouverner être soixante-àïi.

V. Huao.

— Soixantième : Page soixante,

— s. in. Nombre soixante : Le carré- de soixante est trois mille six cents.

— Gratr.m. Parmi les nombres qui se forment en ajoutant a soixante un autre nombre, depuis un jusqu’à dix-neuf, l’Académie en cite deux pour lesquels soixante doit être suivi de la conjonction et : soixante et un, soixante et dix. Cependant elle constate qu’on dit aussi, mais moins bien pour l’euphonie : soixante-un, soixante-dix. Il faut une oreille bien fine pour reconnaître en quoi soixante' dix est moins euphonique que soixante-deux, que l’Académie donne comme étant la seule forme admise par tout le monde. Notre avis est qu’il faut dire soixante et un, parce qu’on dit quarante et un, cinquante et un ; que soixante-dix doit être préféré à soixante et dix, et qu’enfin il faut dire soixante et onze, parce que onze commence par une voyelle comme un et renferme d’ailleurs l’idée de un joint à dix. Nous croyons pouvoir ajouter quel’usage, bien observé, confirme ces principes appuyés sur l’analogie.

— — Hist. Les soixante-douze. Les membres de la Commune de Paris qui furent exécutés après le 9 thermidor. Il Les soixante-treize, Les membres de laConventionqui protestèrent contre les actes du 31 mai 1705. Encycl. Hist. Les soixante-treize. On appelle de ce nom les conventionnels qui se rattachaient au parti de la Gironde et qui signèrent la fameuse protestation contre la proscription de leurs nmis au 31 mai. Emprisonnés ou forcés de fuir, ils furent rappelés dans le sein de la Convention par la réaction thermidorienne, y rentrèrent altérés de vengeance et furent les principaux instigateurs des violences réactionnaires qui succédèrent si celles de la l’erreur.

Soixante (SOCIETE des). C’est la plus ancienne société littéraire qui nous soit connue. Elle exista au ive siècle avant notre ère. Athénée en parle dans son Banquet des savants (liv. XÏY, ch. il). Voici ce qu’il en dit : « Il y avait à Athènes des citoyens qui avaient le talent de plaisanter. Ils se rassemblaient, au nombre de soixante, dans le temple d’Hercule, à Diomies, bourg de l’Altique, et on les appelait dans la ville les Soixante ; et si l’on venait de leur assemblée, on disait : « Je viens des Soixante. • Parmi eux, comme le rapporte Téléphane dans son livre sur Athènes, on citait Cnllimédon, surnommé le Crabe, Deinias, Mnasigeton, Ménechnias. Leur réputation d’esprit était telle que Philippe de Macédoine, en ayant entendu parler, leur envoya un talent afin qu’ils lui écrivissent leurs plaisanteries. • Nous ne voyons pas qu’il y ait eu en Grèce d’autres sociétés littéraires, soit plaisantes, soit sérieuses ; du moins tes ouvrages qui nous sont parvenus n’en font pas mention. Pour trouver dans les auteurs une autre société de ce genre, il. faut aller à Rome, sous les empereurs, où les poëtes avaient formé une sorte d’Académie, dont parle Martial, et qui se réunissait dans un lieu particulier nommé Schola poetarum.

Soixante-six (lu), opérette en un acte, paroles de M. Laurencin, musique de M. Oifenbach ; représentée aux Bouffes-Parisiens le 31 juillet 1856. Il y a du sentiment dans cette gentille pièce. Le Tyrolien Franz croit posséder le numéro "gagnant à la loterie, l’heureux 86, et s’empresse de faire mille folies, d’oublier même sa fiancée Grettly ; mais il se trouve qu’il a pris à la hâte le numéro 99 pour le 6S. Adieu tous les projets de grandeur, toutes ses fantaisies. Il ne lui reste plus que la honte. Ses bons amis le consolent et lui pardonnent un moment d’oubli. La musique est des plus agréables ; il y a surtout une romance mélancolique et une joyeuse tyrolienne qui formeut un contraste gracieux. Jouée par Gerpré, Guyot et Mlle Mareschal.

SOIXANTER v. a. ou tr. (soi-san-té-rad. soixante). Agric. Chauffer à soixante degrés : Soixantkr du blé pour détruire les insectes.

— v. n. ou intr. Jeux. Compter soixante au lieu de trente. Le point, une quinte basse et quelques mauvaises tierces l’ont fait soixanter. (Acad.)

SOIXANTIÈME adj. (soi-san-tiè-me — rad. soixante). Qui occupe une place, un rang marqué par le nombre soixante : Soixantième chapitre. Il est dans sa soixantième année.

— Qui est contenu soixante Ibis dans le tout : La soixantième partie.

— s. m. Soixantième partie d’un tout : Il a un soixantième dans cette affaire.

SOJA s. m. (so-ia). Bot. V. soya.

SOJA., rivière de la Russie d’Europe. Elle prend sa source dans le gouvernement de Smolensk, cercle de Jelnia, coule au S.-O., entre dans le gouvernement de Mohilev, dont elle arrose la partie orientale du N. au S., sék pare pendant quelques kilomètres les gouver SOKO

nements de Mohilev et de Tchernigov et se jette dans le Dnieper, h 65 kilom. N.-O. de Tchernigov, après un cours de 498 kilom.

SOJARO (Bernardino Gatti, dît il), peintre italien. V. Gatti.

SOKAL. ville d’Autriche, dans la Galicie, cercle et à 57 kilom. N.-E. de Zolkiev, sur la rive droite du Boug ; 3,100 hab., dont un tiers juifs.

SOKHONDO, montagne de l’Asie orientale, faisant partie de la chaîne des monts Jublonoï, dans la Daourie, à 10 kilom. S.-O. de Nertschinsk, à 80 kilom. de la frontière de Chine ; 2,640 mètres d’altitude.

SOKMAN 1er AL-COTHBY, fondateur de la dynastie des Schuh-Armen (rois d’Arménie), mort en 1112. Turoomun de naissance et d’abord esclave, il fut, en 1100, invité par les habitants de Kélat, ville d’Arménie, à venir régner sur eux. Devenu souverain de cette ville, il s’empara de plusieurs provinces voisines, prit le titre de Schah-Armen et se joignit à la grande armée que le sultan de Perse envoya comre les Francs de Syrie. Il eut pour fils Dhabir-Eddyn Ibrahim.

SOKMAN II, fils de Dhabir-Eddyn Ibrahim et petit-fils de Sokman 1er, né vers 1120, mort eu 1184 ou 1185. IL n’avait que six ans lorsqu’il fut appelé à succéder à son oncle Ahmed. Inanedj-Khatoun, aïeule paternelle du jeune prince, exerça la régence pendant quelque temps. Elle l’ut étranglée par les grands en 1133. Après une longue période de paix, Sokman eut à combattre, en 1161, les Géorgiens et fut complètement battu. Deux ans plus tard, avec l’aide de l’atabek Yldihouz et du sultan Arslan-Schah, il prit sa revanche sur les Géorgiens. En 1182, il secourut Mas’oud, roi de Mossoul. Celui-ci se reconnut vassal du roi de Kélat. Sokman proposa en vain la paix à Saladin et se retira sans oser lui livrer bataille.

SOKMAN, fils d’Ortok, souverain de Jérusalem, mort en 1105, 11 hérita, en 1091, avec son frère Yighaz, de la souveraineté de Jérusalem. Les Égyptiens enlevèrent cette ville aux deux frères en 1098. Sokman fut vaincu par lvorbouga, émir de Mossoul, chassa de Mardin son neveu Ali et obtint, en 1101, du Turcoman Mousa, compétiteur de Djorkarmisch, émir de Mossoul, la forteresse de Hisn-Keïfuh, En 1104, secondé par les troupes de Mossoul, Sokman secourut la ville de Hurran contre les Francs. Il remporta la vieloiresur ces derniers etfit prisonnier Baudouin, comte d’Edesse, l’archsvêque de cette ville et Joscelin de Courtenay. Sokman enleva de plus aux Francs plusieurs des places qu’ils occupaient en Mésopotamie.

SOKO, ville d’Afrique, dans la Guinée supérieure, capitule d’un petit royaume de même nom, tributaire du Dahomey, à 200 kilom. N. de Coumassie.

SOKOLKA, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 36 kilom. N.-E. de Bialystok, chef-lieu du district de son nom ; 3,008 hab.

SOEOLMCKI (Michel), général polonais, né dans la Posuanie en 1760, mort à Varsovie en 1816. Entré à l’école des cadets de Varsovie, il passa à l’école du génie et alla ensuite professer la topographie à l’établissement militaire fondé par Jasinski à Wilna. Attaché comme ingénieur à l’armée de Lithuanie (1792), il prit une part glorieuse à l’insurrection de 1794 et forma l’avant-garde de Dombrowski. Tombé aux mains des Russes, il recouvra sa liberté à l’avènement de Paul Ier, vint en France et, incorporé dans la légion polonaise, combattit en Italie, en Allemagne et à Saint-Domingue, Il rentra en Pologne en 1806, fut nommé gouverneur da Cracovie et général de division, fit les dernières campagnes de l’Empire et commandait, en 1814, les élèves de l’École polytechnique aux buttes Chaumont. On lui doit : Opuscule sur l’hydrodynamique (Paris, 1811, in-4°) ; Hecherches sur tes lieux où périt Varus (Paris, ia-8°) ; Journal historique des opérations de la 7« division de cavalerie légère faisant partie du, 4e corps d’armée (Paris, 1814, in-8u).

SOKOLOF (Pierre), peintre russe, mort vers 1791. Il fut élève de Torelli, puis de Battoni, à Rouie. De retour à Saint-Pétersbourg, il peignit des sujets historiques et mythologiques. On vanta surtout son tableau représentant Mercure endormant Argus.

SOKOLOF (Pierre), grammairien russe, né à Moscou en 1766, mort à Saint-Pétersbourg en 1835. Il fut nommé, en 1786, professeur au gymnase académique de Saint-Pétersbourg. Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences depuis 1802, il fut nommé conseiller d’État. On a de lui (en russe) : Éléments de grammaire russe (1788 ; 5e édit., 1810) ; Courte grammaire russe (1809) et un recueil de morceaux en prose et en vers intitulé : l’Abeille (1809). Il traduisit en russe les Métamorphoses d’Ovide et eut une grande part à la rédaction du Dictionnaire et de la Grammaire publiés par l’Académie de Saint-Pétersbourg.

SOKOLOW, bourg de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Lublin, cercle et a 33 kilom. N. de Siedlec, sur la petite rivière de Cetynia ; 3,000 hab.

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SOKOLOWSKI (Stanislas), iélèbre prédicateur polonais, né en 1537, mort en 1593. Il se fit recevoir, en 1568, docteur en philosophie et en théologie h l’académie de Cracovie, et. après avoir fait de longs voyages à l’étranger, il fut nommé professeur de théologie et d’éloquence à l’université des Jagel- ’ Ions. Lorsque Étienne Bathori fut appelé au trône, Sokolowski devint son confesseur et son prédicateur. Comme il faisait ses sermons au roi en latin, il dut chaque fois les répéter pour la cour en polonais. Ses œuvres ont été réunies et publiées en latin en 1591.

SOL s. m. (sol — latin sotum, mot qui appartient à la même famille que le kymrique swl, i-oroique sot, sol ; kymrique sait, comique set, base, fondement ; ancien irlandais sal, talon, armoricain seul, même sens, soi, semelle, latin so/ea, ’semel !e, sandale ; gothique sulja, sandale, anglo-saxon solen, souliers ; Scandinave sali, ancien allemand sola, grec uliai, souliers ; persan sulxoah, soulier, pantoufle, salù, espèce de gros souliers, kourde sul, sol, soulier, ossète tzuluk, même sens ; allemand sholle. semelle. Toutes ces formes pourraient fort bien se rattacher à la racine sanscrite sal, aller, se mouvoir. Comparez le grec pedon, sol, terre, de la racine sanscrite pad, aller. Cependant Eiehhoff croit qu’il faut rapprocher le latin solum du grec tetos et du sanscrit talan, surface plane, fond, base, de la racine tal, fixer, établir). Portion de la superficie de la terre : Tomber sur le sol. Ddtir sur un sol mouvant. Le soi, tremblait sous nos pas.

On entend le tambour aux sons vifs et pressés. Et le sol qui frémit sous les pas cadencés,

Méry et Bartuélemy.

— Terrain considéré quant à sa nature ou à ses qualités productives : Sol granitique, calcaire, argileux. Un sol léger, sablonneux, marécageux. Ce sol est propre pour la vigne. Le sol ne peut pas nourrir pendant longtemps ta même espèce de plantes. (M. de Dombasle.) Le sol appartient légitimement à celui qui se l’approprie par le travail. (L. Faucher.) C’est sur les fruits du sol et proportionnellement aux frais qu’ils ont coûtés que l’impôt doit être perçu. (PrOudh.) Aujourd’hui le SOL est mi» poinoer, tes forêts un bosquet, les fleuves des rigoles, la nature une nourrice et une servante. (H. Taine.)

Le laboureur déchire Un sol avare et dur.

Ta. Gautier.

IlTirruiiL considéré comme propriété : Bâtir sur le Soi, d’autrui. La propriété industrielle est devenue une propriété plus réelle et plus puissante que celle du sol. (B. Const.)

— Contrée, pajfs : La Providence a, pour ainsi dire, attaché les pieds de chaque homme à son sol natal par un aimant invincible. (Chateaub.) L’homme prend tous les caractères du sol qu’il habite. (Pariset.) La prospérité des peuples ne peut naître que de leur propre sol. (De Barante.) Les Anglais, n’ayant pas les mêmes racines que les Français dans le soi, émigrent où il y a profit. (Miohelet.)

— Eig. Nature propre, qualités foncières : Les productions de certains esprits ne viennent pas de leur sol, mais de l’engrais dont il a été couvert. (J. Joubert.j

— Blas. Champ de l’écu. Il Peu usité.

~~— Mar. Endroit où l’on arrime les marchandises.

— Agric. Aire à battre les grains, dans certaines parties de la France, il Sol actif, Partie du terrain qui est atteinte par le travail des instruments aratoires. Il Sol inerte, Partie du terrain superposée au sous-sol, mais que les instruments n’atteignent pas.

— Géol. Sol primordial, Premiers terrains dans l’ordre de superposition.

— Mirf. Muraille, partie de la roche sur laquelle une mine ou un filon est appuyé.

— Encycl. Agric. Le sol joue en agriculture un rôle des plus importants. C’est, en effet, la couche de l’écorce terrestre qui, modifiée de mille manières dans ses propriétés physiques ou mécaniques comme dans sa composition chimique, fournit aux végétaux cultivés le support où ils sont fixés et le milieu dans lequel ils puisent par leurs racines tout ou partie des substances nécessaires à leur développement. On distingue le sol végétal, dans lequel s’étendent les racines des plantes ; le sol arable, qui est pénétré par les instruments aratoires, et le sous-Sol, couche inférieure ou inerte, qui n’exerce pas une action directe sur les plantes. Ce dernier est quelquefois de même nature que le sol, et en clitfere seulement en ce qu’il est plus coinpacte et moins aéré ; d’autres fois, il est d’une composition chimique différente ; dans tous les cas, il peut être converti partiellement en sol et agit toujours plus ou moins sur celui-ci par ses propriétés.

Le sol, comme le sous-sot, emprunte ses éléments h diverses sources : aux débris des roches qui constituent l’écorce du globe ; aux détritus provenant de la destruction des êtres organisés ; aux matières fournies par les eaux ou par l’atmosphère. Sa composition est donc très-diverse et souvent très-complexe ; de plus, elle varie continuellement à cause des réactions chimiques qui s’opèrent constamment dans son intérieur. Les éléments qui