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fessa à l’université de cette ville dès l’âge de vingt-cinq ans-, puis, vers 1761, il visita l’Angleterre en qualité d’attaché d’ambassade, revint à Padoue remplacer Poloni dans la chaire de mathématiques et de navigation, et enfin suppléa Volta dans son cours de physique à Pavie. Il devint ensuite membre du comité d’instruction publique, président de la junte pour les travaux hydrauliques du duché de Modène, directeur des ponts et chaussées du royaume d’Italie et sénateur. Ses principaux ouvrages sont : lïaccolta di proposizioni d’idrostatica et d’idraulica (Padoue, 1791, in-go) ; Teoria compiuta délia costruzione e del managgio dé baslimenti (177S, in-8o) ; Vocabolnrio di marina (Milan, 1813, 3 vol. in-4o) ; Bibliografia di marina (Milan, 18E3, in-4o). STRATIFICATIONS, f. (stra-ti-fi-ka-si-on , — rad. stratiper). Action de stratifier des substances, de les disposer par couches superposées.

— Anat, Disposition par couches de certains organes.

— Agric. Opération qui consiste à disposer les graines par couches séparées l’une de l’autre par de la terre ou du sable, afin qu’elles conservent plus longtemps leur faculté germinative : Beaucoup de graines germent pendant leur stratification, lorsqu’elle n’a pas été faite assez profondément. (Bosc.) La stratication se pratique d’ordinaire à l’automne et en hiver. (Vilmorin.) La stratification constate à placer alternativement une couche de yraines sur une couche de tgrre ou de sable bien sec, dans un tonneau que l’on met à la cave pour le garantir de la gelée. (Raspa.il.)

— Géol. Disposition des terrains en couches superposées : A partir de la craie, on a observé que les couches terrestres se succèdent généralement en stratifications concordantes. (A. Maury.) Les géologues distinguent, à très-juste raison, entre le terrain primitif et celui de stratification. (Toussenel.)

— Encycl. Agric. Stratification des grainesCe moyen est employé pour conserver la faculté de germer a certaines graines d’arbres ou de plantes qui la perdent promptement à l’air, ou qui sont avidement recherchées des oiseaux pillards, pies, geais, corbeaux, ou des quadrupèdes rongeurs, rats, souris, mulots.

« En général, dit Deterville, toutes les graines qu’on ne sème pas peu de temps après leur chute de l’arbre gagnent à être stratifiées ; mais l’embarras de l’opération fait qu’on n’y assujettit que celles pour qui elle est indispensable. Voici la liste des plus communes de ces dernières : Arbres indigènes.

Cornouiller. Lauréole.

Noisetier. Lyciet.

Châtaignier. Genévrier.

Hêtre. Laurier.

Chêne. Phyllïrea.

Prunier. Bourgène.

Pommier. Groseillier.

Poirier. Sorbier.

Néflier. Sureau.

Micocoulier. If.

Aubépine. Tilleul. Bois-joli.

Arbres exotiques acclimates.

Marronnier d’Inde. Azédarac.

Pécher. Epines d’Amérique,

Abricotier. Mûrier.

Amandier. Olivier.

Noyer. Pistachier. » Magnolier.

La stratification s’opère dans un trou en plein air, ou dans un vase, tonneau, caisse, terrine ; ces derniers récipients sont aujourd’hui les plus employés. La paroi inférieure du vase est percée de trous et recouverte de pierrailles, sorte de drainage que l’on garnit d’une forte couche de terre sablonneuse. Un lit de graines, placées les unes à côté des autres, sans être pressées, est étendu au-dessus ; puis une couche de terre, puis un nouveau lit, et ainsi de suite jusqu’à cinq lits. On transporte le vase dans un lieu sombre.

Très-souvent on se.contente de creuser un trou dans la terre ; on y dépose les couuhes et on recouvra le tout d’un pied de terre.

Dans tous les cas, on arrose une fois ou deux, à peu près au milieu de la période du temps consacré a la stratification ; l’époque de cette dernière est calculée d’après la facilité de germination de la semence.

Lorsqu’on a affaire à des semences rares, à des végétaux délicats, on doit avoir recours à la serre à multiplication et y porter le vase où l’on stratifié ; c est le meilleur moyen d’obtenir la germination.

Une personne exercée n a qu’à jeter un coup d’œil sur une graine pour juger si elle est dans le Cas ou non d’être stratifiée.

Lorsqu’on stratifié, on peut avoir deux buta bien opposés : faire germer certaines semences à 1 abri de tout accident, ou conserver ces semences, qu’elles germent ou non, soit pour les planter en temps voulu, soit pour lés expédier au loin. Dans ce dernier cas, la stratification, bien qu’indispensable, n’est pas sans inconvénient, parce que les semences germent souvent sans qu’on puisse prévenir ni même prévoir cet acte tout naturel ; alors leurs radicules et leurs plantules s’entrelacent, ce qui occasionne la perte de beaucoup 4e pieds.

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« Les graines qui peuvent rester plusieurs — années en stratification, dit Deterville, sont celles qui se conservent saines dans la terre pendant le même temps. ■

— Géol. L’ensemble des conditions relatives à la posî tion et à la pu issance d’une masse minérale déterminent l’allure de cette masse. Les couches successives des différents dépôts sédimentaires qui se sont formés les uns après les autres ont une allure particulière ; ces terrains se sont, en effet, déposés en masses beaucoup plus étendues dans le sens de leur longueur et de leur largeur que dans celui de leur épaisseur, masses qui sont placées les unes au-dessus des autres, sans en croiser ni en couper d’autres ; ces différentes couches portent le nom de strates, et on désigne sous le nom de stratification l’arrangement des terrains sédimentaires qui ont succédé aux diverses périodes géologiques de l’histoire du globe. Dans les intervalles qui ont séparé les dépôts de ces terrains, il s’est produit de nombreux soulèvements qui ont fortement modifié en certains points l’allure des terrains stratifiés ; aussi, dans les dépôts que l’on rencontre aux différentes profondeurs du sol, il convient de distinguer deux sortes de stratification : l’une horizontale, qui est la stratification naturelle suivant laquelle toutes les matières de transport se déposent sous les eaux et dans laquelle il faut comprendre, en général, les couches légèrement inclinées sur l’horizon ; l’autre, plus ou moins inclinée ou relevée, celle des couches que les soulèvements terrestres ont rendues fortement inclinées sur l’horizon ou même verticales. Dans les stratifications relevées, il faut distinguer l’angle formé avec l’horizon et le point de l’horizon vers lequel plongent les couches. Cette dernière partie de l’observation, comme le fait remarquer M. Reudant, détermine nettement la direction de la crête des couches, qui est toujours perpendiculaire au sens d’inclinaison et qui est la direction du mouvement de soulèvement par lequel la stratification a été relevée.

Si l’on examine plusieurs systèmes de couches en contact, dont chacun a une stratification particulière, il peut arriver que les différents dépôts de ces terrains conservent leur parallélisme ; on dit alors que ces systèmes sont en stratification concordante. Ce fait a lieu indépendamment de la position des dépôts, qui peut être horizontale ou inclinée, et de leur forme qui peut être plane, ondulée, convexe ou concave. Les stratifications concordantes convexes sont dites à forme de manteau ; la stratification concordante concave est connue sous le nom de fond de bateau, et on en trouve de fréquentes applications dans les strates du terrain houiUer.

Lorsque deux terrains stratifiés se succèdent sous des inclinaisons différentes sur la verticale, on dit qu’il y discordance dans les stratifications : tantôt les couches de l’un des systèmes sont horizontales et viennent butter contre des couches inclinées ; tantôt ce sont deux systèmes inclinés en sens inverse sur la verticale.

Lorsqu’un système supérieur, dépassant les limites du système inférieur, s’étend sur plus d’un système, on dit que la stratification est transgressive, soit qu’il y ait concordance ou discordance dans l’inclinaison.

Lorsqu’on veut établir les rapports de stratification de plusieurs dépôts, il convient d’apporter la plus grande attention au développement général de ces dépôts et à la structure particulière des couches qui peuvent, en certains cas, induire en erreur. Il y a, par exemple, des cas de discordance où les couches sont parallèles ; c’est ce qui a lieu lorsqu’un dépôt horizontal, après avoir été dégradé do différentes manières par les eaux, se trouve recouvert en totalité par un dépôt du même genre qui remplit tous les bas-fonds, comme on le voit fréquemment entre le terrain parisien et les dépôts des étages supérieurs.

Un dépôt peut présenter des divisions générales qui lui donnent la forme de couches en stratification concordante avec un terrain inférieur, et cependant avoir en même temps des divisions particulières de second ordre discordantes avec les premières. C’est principalement dans l’étude des terrains schisteux que l’on peut avoir à trancher ces difficultés, car ces terrains offrent des divisions dans tous les sens, et parfois les plus apparentes ne sont pas celles de la stratification. Il est quelquefois très - difficile de se prononcer ; on peut cependant s’appuyer sur la remarque suivante ; les joints de dislocation sont le plus souvent des fentes unies et bien déterminées ; parfois même elles forment des interstices, tandis que les joints de stratification sont ondulés et que les strates adhèrent entre elles. Il arrive du reste fréquemment, notamment en France, dans les Ardennes et dans le Forez, que les strates véritables sont, dans leurs ondulations les plus irrégulières, traversées pur la structure schisteuse, qui n’en est nullement altérée. Ces divisions sont communément désignées sous le nom de fausses stratifications, et l’on peut conclure de pareils faits qu’elles sont postérieures à la véritable stratification et constituent un métamorphisme particulier des terrains,

La discordance de certaines strates appartenant à des groupes d’âges divers fournit une preuve concluante de l’action des

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forces souterraines du globe à toutes les époques. Sir Lyell, dans ses Principes de géologie, en donne plusieurs exemples remarquables : ■ Nous citerons, dit-il, les lits schisteux de l’ancien système silurien, qui, sur les limites du paya de Galles et du Shropshire, se montrent contournés et verticaux, tandis que les couches de schiste carbonifère et de grès qui leur sont superposées sont horizontales. Tous les géologues s’accordent à admettre que, dans ce cas, le groupe de couches le plus ancien a subi une forte dislocation avant que le dépôt des lits plus récents ou carbonifères se soit formé. D’un autre côté, il y a tout lieu de croire que le dérangement du groupe le plus ancien n’a été que local, puisque nulle part, pas plus dans le pays de Galles qu’ailleurs, toutes les roches de cet âge ne se rencontrent ni contournées ni en position verticale. Les couches houillères que nous signalions tout à l’heure comme se montrant horizontales sur les confins du pays de Galles deviennent verticales dans les collines de Mendip (Somersetshire), où les lits sus-jacents du nouveau grès ronge sont horizontaux. Dans les Wolds du "Yorkshire, ce dernier grès, à son tour, se recourbe et se développe en lits inclinés qui servent d’appui à des bancs de craie horizontaux. Enfin cette craie, se redressant sur les flancs des Pyrénées, présente une assise verticale aux couches tertiaires qui la recouvrent en stratification discordante. »

De nos jours, les couches supérieures des terrains stratifiés subissent en certains points des relèvements très-remarquables sous l’action des masses de glace qui viennent échouer contre des bancs sous-marins placés à une grande profondeur dans l’eau. En Suède, en Écosse, on rencontre des lits de sable, de glaise et de gravier verticaux ou repliés et contournés de la manière la plus compliquée, tandis que les couches sous-jacentes, quoique forméesde matières aussi peu résistantes, sont horizontales. On peut également attribuer (Lyell) la courbure de ces strates meubles aux alternances répétées de couches de gravier et de sable avec celles de neige et de glace, lesquelles, par leur fusion, auraient fait prendre aux Uts intercalés d’une manière indestructible la position anomale qu’ils occupent actuellement.

De nos jours, à l’embouchure des grands fleuves, dans les deltas qu’ils forment par leurs bouches diverses, on observe des dépôts stratifiés quelquefois très-nets, dus aux variations de vitesse du courant. Cette vitesse, si elle augmente, amoncelle dans le fleuve des dépôts de toutes sortes, et, si elle diminue, les laisse se déposer doucement au fond du lit. D’une annéé à l’autre, ces dépôts, formés en général pendant la période des pluies, ont le temps d’acquérir une consistance suffisante pour se distinguer facilement les uns des autres.

STRATIFIÉ, ÉE (stra-ti-fi-é) part, passé du v. Stratifier. Mis par couches superposées : Graines stratifiées.

— Géol. Se dit d’une masse de terrain qui se compose de couches superposées : Le terrain stratifié se compose de couches apposées l’une sur l’autre, comme les pierres d’un édifice. (Toussenel.)

STRATIFIER v. n. ou tr. (stra-ti-fi-é — du lat. stratum, couche ; facere, faire. Prend deux de suite aux deux pr. pers. pi. de l’imp. de l’ind. et du subj. prés. : Nous slrali fiions ; que vous stratifiiez). Chim. Disposer par couches superposées : On stratifié (es chiffons découpés par lits alternatifs avec le fumier ; on a ainsi un bon engrais. (M. de Dombasle.) Immédiatement après la récolte, on s’occupe de stratifier les semences gui perdent le plus aisément leurs facultés germinatives. (Raspail.)

— Agric. Stratifier des graines, Les disposer par couches alternées avec des couches de terre ou de sable : Il serait encore plus utile de stratifier toutes les graines provenant de pays lointains. (Bosc.)

STRATIFORME adj. (stra-ti-for-me — du lat. xtratiim, couche, et de. forme). Miner. Qui a la forme de couches superposées : On trouve dans ce terrain des dépôts stratiformks de matières très-argileuses. (A. Maury.)

STRATIGRAPHIE s. f. (stra-ti-gra-fî.— du lut. stratum, couche, et du gr. graphù, je décris). Partie de la géologie qui concerne l’étude des roches stratifiées.

STRATIGRAPHIQUE adj, (stra-ti-gra-fi-ke — rad. stratigraphie). Géol. Qui a rapport k la stratigraphie : Études stratigraphiques.

STRATIGRAPHIQUEMENT adv. (stra-tigra-ti-ke-man — rad. stratigraphie). Géol. Selon les règles de la stratigraphie.

STRATIOME s. m. (stra-ti-o-me). Entom. Altération de StratiomyiB.

STRATIOMYDE adj. (stra-ti-o-mi-de — rad. stratiomyie). Entom. Qui ressembla ou qui se rapporte à la stratiomyie.

— s. m. pi. Tribu d’insectes diptères, de la famille des notacanthes, ayant pour type le genre stratiomyie : Les habitudes connues des stratiomydes se bornent à vivre le plus souvent sur les fleurs et à se nourrir du sue des nectaires. (H. Lucas,)

— Encycl. Les stratiomydes ont pour caractères ' un c >rps ordinairement large ; la

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lèvre supérieure échancrée ; les soies maxillaires paraissant ordinairement nulles ; les palpes insérées sur la base de la trompe ; le troisième article des antennes le plus souvent de cinq ou six anneaux, le dernier ordinairement terminé par un style ; les yeux à facettes plus grandes dans la moitié supérieure que dans 1 inférieure ; l’abdomen déprimé, souvent arrondi ; les nervures des ailes peu distinctes, n’atteignant pas ordinairement 1 extrémité. Ces insectes sont les derniers des notacanthes, au point de vue physiologique ou organique, et particulièrement en ce qui concerne la conformation de la trompe, dont les soies maxillaires sont rudimentaires ou nulles.

Les stratiomydes, bien qu’assez peu nombreux, ont une organisation qui se modifie, dans ses diverses parties, d’une manière assez remarquable. Le corps, en général large et de couleurs ternes, s’ailonge et devient très-brillant dans les chrysocblores. La trompe, ordinairement courte, s’étend et se loge dans une saillie de l’épistome chez les nérnotèles. Les antennes ont le premier article long chez les stratiomyies ; le troisième varie dans sa forme et se3 divisions ; dans les ptilocères, il est muni de quelques filets rayonnants. Le style, qui d’ailleurs ne se montre pas toujours, est plus ou moins long, épais ou sétacé. Les yeux, souvent ornés de lignes pourprées, ne sont pas toujours contigus chez les mâles et se couvrent quelquefois de poils. Le thorax et l’écusson portent, dans beaucoup de genres, des épines qui varient de nombre et de disposition. Enfin, les nervures des ailes offrent des modifications dans le nombre des cellules postérieures, qui est de cinq ou de quatre.

On connaît peu les mœurs des stratiomydes ; ils vivent en général sur les fleurs, dont ils pompent les sucs ; toutefois, quelques genres ne se reposent que sur les feuilles. Leurs métamorphoses, bien qu’elles n’aient pas été observées dans tous les genres, présentent une diversité plus grande encore. Toutes les larves connues ont la tête écailleuse et se transforment en nymphes dans leur propre peau, qui conserve sa forme première-, mais là s’arrêtent à peu près les ressemblances.

Chez les pachygastres, les larves sont allongées, fort déprimées, d’un gris roussàtre et marquées de trois bandes obscures ; le corps est composé de onze segments distincts, portant de chaque côté une soie allongée ; la tête est conique, obtuse, beaucoup plus étroite que le corps, munie d’une très-petite pointe à l’extrémité supérieure ; un petit corps blanc semble occuper l’ouverture de la bouche, qui parait entourée d’un rebord ; chaque côté de la tête présente un ocelle noir ; le dernier segment du corps est grand, arrondi, noir et bordé de soies. « Ces larves, dit M. H. Lucas, se trouvent dans le détritus de l’orme ; tant qu’elles prennent de la nourriture, elles se tiennent dans la partie basse et humide ; avant de devenir nymphes, elles s’élèvent vers la surface et y restent immobiles jusqu’à la dernière transformation. » Les larves (les éphippies paraissent vivre aussi dans les bois décomposés ; du moins on cite une femelle ayant déposé ses œufs dans le terreau qui remplissait le creux d’un cerisier sauvage. Celles des sargues sont oblongues et munies de deux crochets ; on les a observées dans les bouses de vache.

Les larves des stratiomyies et des odontomyies ont le corps ovale allongé, formé de douze segments recouverts d’une membrane peu flexible ; la tête petite, ob !ongue ; la bouche munie de deux crochets, de quatre petites pointes et de deux sortes de palpes élargies et munies de soies recourbées ; les trois derniers segments du corps sont allongés, étroits et forment une queue terminée par un stigmate entooré d’une touffe de poils à barbe. Ces larves sont aquatiques ; l’action rapide et habituelle de leurs palpes, qui met l’eau en mouvement, semble indiquer qu’elles se nourrissent de petits animaux que l’agitation du liquide amène k leur bouche. D’un autre côté, eUes mettent les poils de leur queue en contact avec l’air pour respirer, en se tenant souvent suspendues à la surface de l’eau ; les poils s’épanouissent alors et semblent ne servir qu’à écarter les corps qui pourraient obstruer l’ouverture du stigmate, bien qu’ils ressemblent fort aux panaches qui, dans les larves des tipulaires aquatiques, sont l’organe même de la respiration. La nymphe occupe la pointe antérieure de la peau de la larve et flotte sur l’eau jusqu’à son état parfait.

Cette tribu comprend les genres stratiomyie, odontomyie, éphippie, chrysochlore, sargue, iiémolète, ptilocère, pachygastre, etc.

STRATIOMYE s. f. (stra-ti-o-rol). Entom. Altération du mot stratiomyib,

STRATIOMYIE s. f. (stra-ti-o-mi-1 — du gr. stratos, armée ; muta, mouche). Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des notacanthes, type de la tribu des stratiomydes, comprenant une douzaine d’espèces qui habitent l’Europe. « On dit aussi stratiomye,

STRATIOMYS OU STRATIOME.

— Encycl. Les stratiomyies sont caractérisées par des antennes beaucoup plus longues que la tête, terminées en fuseau ou en massue étroite et allongée ; la trompe courte, charnue, rétractile et cachée dans la cavité buccale ; la cête hémisphérique ; le corps pu-